Pascal Quignard
| ,III. La part des êtres et des choses
L’homme et l’animal dans l’imaginaire de Pascal Quignard
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Extrait du texte
Dans un entretien publié dans la revue L’Éphémère, Pascal Quignard évoquait son esthétique en des termes qui, à plusieurs reprises, et sous des formes variées, témoignaient d’une identification à l’animal :
Ce détour par le passé est une chasse aux formes. Je fouille les œuvres mortes à l’égal d’un museau ou d’un bec qui cherche les morceaux les plus tièdes. Mon esthétique est une esthétique volée. C’est celle des anciens Romains. C’est celle des anciens Chinois. C’est celle des bondrées aussi : dès que je vois quelque chose qui bouge et qui m’émeut, je fonds, je prends (EE, p. 238).
Dans Rhétorique spéculative réapparaît la référence à l’oiseau de proie, qui sert à expliciter une conception du style.
La seule chose qui soit digne d’être notée quant au style, c'est qu’il se souvienne qu’il est un oiseau de proie comme cet oiseau chimérique qui plane lors du rêve de coït. C’est à la façon qu’il a de fondre à toute vitesse sur celui qui le lit que le style doit être jugé.
Le style doit si...
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