Rohmer ou le Jeu des variations
|Temps anciens
D’exquises manières pour de délicieuses sensations
(Les Amours d’Astrée et de Céladon)
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Extrait du texte
Je vous supplie, Ciel, air, vents, monts et plaines,
Taillis, forêts, rivages et fontaines,
Antres, prés, fleurs, dites-le-lui pour moi1.
Pierre de Ronsard
Une œuvre pastorale qui, au xxie siècle, achève la série des films « en costume »
C’est bien une gageure que de vouloir faire un film à partir de L’Astrée, roman pastoral d’Honoré d’Urfé, écrit de 1607 à 1628. Il est vrai que cinq volumes2, soixante livres, une quarantaine d’histoires, cinq mille trois cent quatre-vingt-dix-neuf pages et trois cents personnages sont difficilement condensables en deux heures et qu’il ne peut s’agir en aucune façon d’une adaptation. Pourtant, rester fidèle à l’écriture romanesque sans rien sacrifier des audaces cinématographiques, c’est le défi que se lance Éric Rohmer avec son dernier long-métrage où, plus que jamais dans son œuvre, la parole occupe une place de choix :
De manière générale, le montage (les changements de valeur de plan) et les mouvements de caméra (les panoramiques) qui, au sein d’un ...
© Presses universitaires de Vincennes, 2012
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