Rohmer ou le Jeu des variations
|Vues d'ensemble
L'œuvre de Rohmer : une politique cinématographique qui tient parole
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Extrait du texte
Comme on sait, la plus grande partie de l’œuvre d’Éric Rohmer se présente en diverses séries – Contes moraux, Comédies et proverbes, Contes des quatre saisons – qui s’offrent comme principes de regroupement des films, inscrites dans des périodes bien assignées. À leur source il y a parfois l’art littéraire et l’art théâtral, mais la création rohmérienne s’en affranchit bien vite dans l’art du cinéma, quoique non radicalement. En cet art, il y a un « style Rohmer qui contribue à donner toute sa saveur, mais aussi toute sa valeur, à l’expérience du monde, celle-là même mise à la portée de tout un chacun depuis 1895 (date de l’invention des frères Lumière, faut-il le rappeler ?). Pierre Cormary, sensible aux périodicités inscrites dans notre époque, reprend la formule de Gilles Deleuze à propos de la série des Contes moraux « une collection archéologique des années 1960 pour ajouter que Comédies et proverbes sont comme autant « d’états des lieux des années 19801 . Considérés un à un,...
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