Conclusion
p. 169-170
Extrait
1Peut-on jamais conclure sur Beauvoir ? Peut-on en finir avec celle qui est certainement « l’incarnation et la représentante absolue de ce xxe siècle » ? (Sallenave 2008 : 594)
2Si Beauvoir a parfois pu paraître scandaleuse, c’est l’adjectif « révolutionnaire » qui la caractérise le mieux. Révolutionnaire dans le sens où elle ne cesse de décentrer les certitudes et envisage la vie avec un regard neuf, affranchi du poids des constructions préexistantes, un regard en mouvement, curieux et réflexif. Révolutionnaire, aussi, pour ce goût de la liberté qui est, comme elle le souligne, « une source inépuisable d’inventions » et qui « enrichit le monde ». (FA, 153-154) Révolutionnaire, enfin, pour ce désir d’ouverture sans concession et cette propension toujours renouvelée au partage qu’elle place au cœur de la pensée, de l’écriture et de la vie.
3Dans le reportage de Josée Dayan et Malka Rybowska, Beauvoir déclarait que, pour elle, « écrire, cela a[vait] été beaucoup le plaisir de sauv
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