1 « Paul Thomas Anderson, le surdoué du nouveau cinéma américain », Cinémasong, France Musique, 5 mars 2015, 87 min, [https://www.francemusique.fr/emissions/cinema-song/paul-thomas-anderson-le-surdoue-du-nouveau-cinema-americain-16676], consulté le 23 avril 2020.
2 Voir la contribution de Jason Julliot sur le duo Christopher Nolan/Hans Zimmer dans le présent recueil.
3 Ryan Bray, « Album Review : Jonny Greenwood. The Master OST », Consequence, 11 septembre 2012, [https://consequenceofsound.net/2012/09/album-review-jonny-greenwood-the-master-ost/], consulté le 25/08/2020. Traduction de l’autrice.
4 Terme utilisé par le réalisateur lors de sa commande à Jonny Greenwood pour la musique originale. (« Paul Thomas Anderson par Paul Thomas Anderson, une leçon de cinéma », Cinémathèque, 30 janvier 2018, 33 minutes, [https://www.cinematheque.fr/video/1192.html], consulté le 15 avril 2020.)
5 Nicolas Schaller, « Phantom Thread », L’Obs, 9 février 2018, [https://www.nouvelobs.com/cinema/20180209.OBS1989/phantom-thread-l-apparition-les-films-a-voir-ou-pas-cette-semaine.html], consulté le 6 mai 2020)
6 Sur l’utilisation de la musique classique au cinéma, voir Stéphane Etcharry et Jérôme Rossi (dir.), Du concert à l’écran. La musique classique au cinéma, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2019.
7 Il nous paraît essentiel, dans cette analyse, de ne pas traiter uniquement des musiques originales de Jonny Greenwood. D’une part, parce que le réalisateur mêle celles-ci aux musiques préexistantes et les inscrit dans une unité musicale, d’autre part, parce que c’est un procédé qu’utilisent Paul Thomas Anderson et Jonny Grennwood dans leurs trois autres collaborations.
8 Jonny Greenwood dans Matt Miller, « Radiohead’s Jonny Greenwood Might Finally Get the Oscar He Deserves », entretien avec le compositeur, Esquire, 16 janvier 2018, [https://www.esquire.com/entertainment/music/a15131444/jonny-greenwood-phantom-thread-music/], consulté le 27 août 2020. Traduction de l’autrice.
9 « Tendance dissidente de l’école bop qui, vers 1950, tenta d’imposer dans le jazz de l’époque un climat de détente. » ([https://www.larousse.fr/archives/musique/page/267#t166980], consulté le 6 juin 2020.)
10 Parmi les nombreux instruments que joue Greenwood, l’alto est le premier qu’il a pratiqué.
11 Le film est un flashback durant lequel Alma raconte au médecin sa vie avec Reynold. Le présent arrive au moment de l’auscultation (02:01:40).
12 Oscar Peterson and Nelson Riddle, Verve Records, 1963, piste 1, « My Foolish Heart ». Morceau composé en 1949 par Victor Young. Les paroles sont de Ned Washington.
13 Ibid., piste 7, « My Ship ». Chanson populaire écrite pour la comédie musicale de Broadway en 1941, Lady in the Dark (musique de Kurt Weill et paroles d’Ira Gershwin).
14 José Sánchez Sanz, « Jonny Greenwood, la inmersión perfecta en el cine de Paul Thomas Anderson », Popular Music Research Today. Revista Online de Divulgación Musicológica, vol. 1, no 2, septembre 2019, [https://revistas.usal.es/index.php/pmrt/article/view/pmrt.20624/20918], consulté le 25 avril 2020. Traduction de l’autrice.
15 Guillaume Bonnet, « L’héritier d’une doublette de génies 70’s (Altman et Kubrick) », Première, février 2018, [https://www.premiere.fr/film/Phantom-Thread/critiques].
16 Giovanni Robbiano, « Le rapport entre narration et structure musicale dans l’œuvre de Kubrick. La forme musicale et cinématographique chez Kubrick », dans Brigitte Gauthier, Kubrick. Les films, les musiques, vol. II (Les musiques), Montpellier, L’entretemps, 2012, p. 97.
17 Gilles Mouëllic, La Musique de film. Pour écouter le cinéma, Paris, Cahiers du cinéma, « Les petits cahiers », SCEREN/CNDP, 2003, p. 45.
18 Alfred Einstein, La Musique romantique, Paris, Gallimard, 1994, p. 116.
19 José Sánchez Sanz, « Jonny Greenwood, la inmersión perfecta en el cine de Paul Thomas Anderson », op. cit., p. 125. Traduction de l’autrice.
20 Frédéric Bonneaux, « Paul Thomas Anderson par Paul Thomas Anderson, une leçon de cinéma », op. cit.
21 Citons à titre d’exemple les nappes sonores de « To The Stars » (Ad Astra) qui évoquent le temps suspendu, ou encore le message de paix véhiculé dans « On the Nature of Daylight » (The Blue Notebooks), dont le procédé d’écriture (nappes sonores émergentes et croches aux violons) comporte des similitudes avec la partition de Jonny Greenwood. Pour cet exemple, cf. Cécile Carayol, « Une approche mystique du minimalisme à l’écran : de « On the Nature of Daylight » à « Dona Nobis Pacem » (The Leftovers) », dans Jérôme Rossi (dir.), Max Richter. Un créateur du xxie siècle, Poitiers (Futuroscope), Canopé éditions, 2019, p. 17-22.
22 Ibid.
23 Pierre Berthomieu, La Musique de film, Paris, Klincksieck, « 50 questions », 2004, p. 138.
24 Marlies De Munck, « Jonny Greenwood vs. Johannes Brahms : Alliances and Displacement in There Will Be Blood », dans Stéphane Symons (dir.), The Marriage of Aesthetics and Ethics, Pays-Bas, Brill, 2015, p. 234-250.
25 La musique répétitive est un courant musical apparu aux États-Unis dans les années 1960, initié par des compositeurs comme Terry Riley, Philip Glass ou Steve Reich. Notons que ce dernier, pour son morceau « Radio Rewrite », s’est inspiré de deux titres de Radiohead (« Everything in its Right Place » et « Jigsaw Falling Into Place »).
26 Tous les exemples sont des transcriptions personnelles réalisées en sons réels à partir des pistes audio de Phantom Thread (Original Motion Picture Soundtrack), Warner Music, 2018, 18 pistes.
27 Cécile Carayol, « Une écriture mélodico-harmonique contemplative », Une musique pour l’image. Vers un symphonisme intimiste dans le cinéma français, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2012, chapitre 5.
28 Ibid., p. 140-141.
29 Notons que les deux titres liés à sa mère, « Superstition infinie » et « Jamais maudite », font référence aux croyances, à l’irrationnel.
30 Paul Thomas Anderson, « Fresh Air with Terry Gross, January 23, 2018 : Interview with Paul Thomas Anderson », Fresh Air, National Public Radio (États-Unis), 23 janvier 2018.
31 Cécile Carayol, « Une approche mystique du minimalisme à l’écran : de “On the Nature of Daylight” à “Dona Nobis Pacem” (The Leftovers) », Une musique pour l’image. Vers un symphonisme intimiste dans le cinéma français, op. cit.
32 Jean-Luc Lacuve, « Phantom Thread », Ciné-club de Caen, 11 mars 2018, [https://www.cineclubdecaen.com/realisat/anderson/phantomthreadarchive.htm], consulté le 23 juillet 2020.
33 Dan Callahan, « The Strange, True Story Behind One of the Saddest Phantom Thread Characters. Poor Little Rich Girl », Nylon, 19 janvier 2018 [https://www.nylon.com/articles/phantom-thread-harriet-sansom-harris-barbara-rose-barbara-hutton], consulté le 23 juillet 2020.
34 « Le minimalisme se caractérise par une extrême simplification des moyens et la répétition […]. Il participe donc aussi à créer une atmosphère propre à l’anti-intellectualisme des années soixante. » (Dans Jean-Noël Von Der Weid, La Musique du xxe siècle, Paris, Hachette, « Pluriel », 1997, p. 237.)
35 D’après la biographie du compositeur sur le site Faber Music. Notons que Jonny Greenwood a déjà utilisé les ondes Martenot au sein de son groupe Radiohead (notamment dans Kid A), et possède même un exemplaire fabriqué par le luthier Jean-Louis Dierstein (d’après le site Radiohead). Il a également collaboré au documentaire de Caroline Martel, Le Chant des ondes. Sur la piste de Maurice Martenot, Artifact/Onf, 2012. En dehors du cinéma, citons également Smear. Two Ondes Martenots and Ensemble (2004).
36 Suite from There Will Be Blood pour orchestre à cordes et ondes Martenot.
37 Court-métrage de Paul Thomas Anderson, en collaboration avec Shye Ben Tzur.
38 Le triton est un intervalle de quarte augmentée ou de quinte diminuée comportant trois tons. Surnommé Diabolus in musica, cet intervalle dissonant est alors utilisé dans l’écriture musicale pour représenter le mal, la mort. Citons à titre d’exemple La Danse macabre de Camille Saint-Saëns, où le violon, représentant la mort dans le programme, commence son solo par un triton. Il est aussi très utilisé dans le hard rock et le heavy metal chez des artistes comme Marilyn Manson.
39 Claude Abromont, Guide de la théorie de la musique, Paris, Fayard, 2001, p. 211.
40 Anthony Tommasini, « How Jonny Greenwood Wove the “Phantom Thread” Score », New York Times, 21 février 2018, [https://www.nytimes.com/2018/02/21/arts/music/phantom-thread-jonny-greenwood-original-score-oscar.html], consulté le 18 avril 2020 : « I feel like I’m enthralled to the same three composers all the time : Messiaen, Penderecki and Bach. »
41 La Sarabande de Haendel, interprétée dans un tempo lent, dégage également une allure martiale. Les deux pièces sont jouées par un orchestre à cordes, et ponctuée de coups de timbales.
42 Frédéric Bonneaux compare Reynold malade à la grand-mère du Petit Chaperon rouge (« Paul Thomas Anderson par Paul Thomas Anderson, une leçon de cinéma », op. cit.).
43 « Paul Thomas Anderson par Paul Thomas Anderson, une leçon de cinéma », op. cit.
44 Nicolas Schaller, « Phantom Thread », op. cit.
45 Lydie Decobert, L’Escalier dans le cinéma d’Alfred Hitchcock. Une dynamique de l’effroi, Paris, L’Harmattan, 2008, 248 p.
46 Alfred Hitchcock, Rebecca, États-Unis, 1940, 130 min.
47 Paul Thomas Anderson, « Paul Thomas Anderson par Paul Thomas Anderson, une leçon de cinéma », op. cit.
48 D’après un relevé personnel.
49 Robin Cannone « Jonny Greenwood, de Radiohead aux Oscars avec Phantom Thread », Le Figaro, 22 février 2018.
50 Michel Chion, La Musique au cinéma, Paris, Fayard, « Les chemins de la musique », 1995, p. 135.
51 Le choix de cet extrait est certainement un clin d’œil avec la conversation d’Alma et le Dr Hardy au sujet du bal de la Saint-Sylvestre.
52 Brigitte et Jean Massin, Histoire de la musique occidentale, Paris, Fayard, 1985, p. 963.
53 Léon Vallas, Claude Debussy et son temps, Paris, Albin Michel, 1958.
54 Le générique de fin mentionne le Royal Philharmonic, le London Contemporary Orchestra et un quatuor à cordes.
55 Gilles Mouëllic, La Musique de film. Pour écouter le cinéma, op. cit., p. 59.
56 Mario Litwin, Le Film et sa musique. Création, montage, Paris, Romillat, 1992, p. 72.
57 De battre mon cœur s’est arrêté (Jacques Audiard, 2005, 107mn), musique d’Alexandre Desplat.
58 Cécile Carayol, « Jacques Audiard-Alexandre Desplat : vers une musique en trompe l’oreille pour une exacerbation de la focalisation subjective », dans Pierre Albert Castanet et Lenka Stransky (dir.), Voir l’inaudible, écouter l’invisible, journée d’étude, Université de Rouen, GrHis, 28 avril 2016.
59 Excepté dans « Endless superstition » où le piano double les cordes, et dans « Barbara Rose » où le piano a été ajouté au montage.
60 Jon Burlingame, « From Radiohead to the Oscar-Nominated Pantom Thread : Jonny Greenwood on His Musical Process », Variety, 16 février 2018, [https://variety.com/2018/music/news/radiohead-to-phantom-thread-jonny-greenwood-oscar-academy-award-nominated-1202698373/].
61 Phantom Thread. Original motion picture soundtrack, Warner Music France, 2018, 7559-79333-9, 18 pistes. Nous n’évoquerons dans cet article que les morceaux qui sont utilisés dans le film.
62 Mark Bridges, dans Phantom Thread, « Les costumes », bonus VO (Allociné, [http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19576982&cfilm=247980.html], consulté le 27 avril 2020).
63 Ibid.
64 Instrument d’Europe de l’Est à cordes frappées par des marteaux et jouée avec des baguettes tenues à la main.
65 Jon Burlingame, « From Radiohead to the Oscar-Nominated Pantom Thread : Jonny Greenwood on His Musical Process », op. cit.
66 Michel Chion, La Musique au cinéma, op. cit., p. 134.
67 José Sánchez Sanz, « Jonny Greenwood, la inmersión perfecta en el cine de Paul Thomas Anderson », op. cit., p. 127. Traduction de l’autrice.
68 Marlies De Munck, « Jonny Greenwood vs. Johannes Brahms : Alliances and Displacement in There Will Be Blood », op. cit., p. 234. Traduction de l’autrice.
69 Pour son prochain long métrage intitulé Soggy Bottom (sortie prévue le 5 janvier 2022), Anderson retourne sur les terres d’Inherent Vice et installe son scénario dans la vallée de San Fernando, dans les années 1970. Il n’a pas encore communiqué sur la musique du film au moment de la restitution de cette contribution.