Faut voir !
|À la dérobée
Katarzyna Kozyra (Bathhouse, installation vidéo)
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Extrait du texte
Obscénité : « Qui blesse ouvertement la pudeur. » Littré
Le dispositif est tout à la fois sobre et impressionnant : deux salles plongées dans l’obscurité se font face, dans chacune d’elles de grands écrans immergent le spectateur dans l’atmosphère vieillotte et humide des fameux bains de Budapest. Dans un décor d’autrefois, à la patine fin de siècle d’un xixe éternellement languissant, prise de vue fixe au ras du sol, dans l’une des salles des hommes, dans l’autre des femmes, nus ou couverts d’un linge de corps léger qui voilent leur sexe, échoués sur des bancs ou déambulant tranquillement, en conciliabules ou solitaires, d’autres dans les bains. Caractère dépaysant et saisissant de la mise en scène des vidéos. L’effacement du lieu d’exposition dans l’obscurité tendue de noir est manifestement fait pour transporter le spectateur dans l’espace de ces tableaux animés survivant d’un autre âge. Ralenti des mouvements, fixité et torpeur de l’image, couleurs passées, tout dans ce lieu monu...
© Presses universitaires de Vincennes, 2014
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