• Contenu principal
  • Menu
OpenEdition Books
  • Accueil
  • Catalogue de 15380 livres
  • Éditeurs
  • Auteurs
  • Facebook
  • X
  • Partager
    • Facebook

    • X

    • Accueil
    • Catalogue de 15380 livres
    • Éditeurs
    • Auteurs
  • Ressources numériques en sciences humaines et sociales

    • OpenEdition
  • Nos plateformes

    • OpenEdition Books
    • OpenEdition Journals
    • Hypothèses
    • Calenda
  • Bibliothèques

    • OpenEdition Freemium
  • Suivez-nous

  • Newsletter
OpenEdition Search

Redirection vers OpenEdition Search.

À quel endroit ?
  • Presses de l’Université Toulouse Capitol...
  • ›
  • Actes de colloques
  • ›
  • « Les chemins de Compostelle, itinéraire...
  • ›
  • Axe 2 : La patrimonialisation des chemin...
  • ›
  • Une patrimonialisation par les nouvelles...
  • Presses de l’Université Toulouse Capitol...
  • Presses de l’Université Toulouse Capitole
    Presses de l’Université Toulouse Capitole
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Liens vers le livre
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Formats de lecture

    Plan

    Plan détaillé Texte intégral Introduction Exposition d’un rapport au pèlerinage Enjeux socio-politiques du fait religieux Conclusion Bibliographie Notes de bas de page Auteurs

    « Les chemins de Compostelle, itinéraire culturel européen et patrimoine mondial : histoire, enjeux et perspectives »

    Ce livre est recensé par

    Précédent Suivant
    Table des matières

    Une patrimonialisation par les nouvelles technologies : étude de dispositifs numériques actuels

    Marianne Cailloux, Coumba Sylla et Julien de Vos

    p. 183-194

    Texte intégral Introduction Exposition d’un rapport au pèlerinage Un micro-projet InterregChiese a porte aperte Le Projet Sésame Enjeux socio-politiques du fait religieux Une nécessaire « captation » touristique Un faire-communauté virtualisé : publics et professionnels du patrimoine Engagement ecclésiastique : diverses gradations Conclusion Bibliographie Notes de bas de page Auteurs

    Texte intégral

    Introduction

    1Cette communication propose une étude de des dispositifs numériques récents déployés autour des chemins du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle, à travers le micro-projet Interreg en cours d’élaboration par le Service des Musées et Patrimoine culturel de Namur (dépôt en mars 2024/2025, équipement signalétique audio-animation par QR-Codes). Après une présentation des ambitions développées par ce projet, nous souhaitons développer une analyse de projets similaires sur les routes de Saint-Jacques, précédents (Chiese a porte aperte en Italie) ou en cours (Sésame Patrimoine en France), pour analyser les modalités de patrimonialisation par les nouvelles technologies et les enjeux socio-culturels sous-jacents1. Il s’agit de questionner les enjeux socio-politiques du fait religieux, en évaluant la mise en accès de portions de chemins vers Compostelle (la via Francigena en Piémont, la via Lemonvicensis en Bourgogne et la via Campaniensis entre Namur et la Champagne.

    Exposition d’un rapport au pèlerinage

    2Ces dernières années, les dispositifs numériques autour du patrimoine, notamment religieux et rural, se multiplient. Face à ce constat, nous avons étudié plusieurs applications récentes, nous permettant de moduler une nouvelle proposition en cours de développement par le service de la province de Namur :

    • l’application numérique piémontaise Chiese a porte aperte : un système d’ouvertures à distance par serrure connectée et un guide touristique avec fiche info-documentaire par biens patrimoniaux (uniquement des chapelles alpines), chaque site étant augmenté d’un dispositif informationnel sur place.

    • l’application numérique française Patrimoine.Hautes-Alpes : un guide touristique virtuel proposant la liste de tous les biens patrimoniaux du département, chacun avec une fiche info-documentaire, éventuellement une visite virtuelle par captation vidéo à 360° et des QR-codes sur place renvoyant à l’application ou permettant un déplacement en réalité augmentée suivant les points d’intérêt pré-signalés.

    • le projet français Sésame Patrimoine : une application numérique lancée en Bourgogne, inspirée des chemins de Compostelle (France-Italie-Espagne) et de leur capacité d’accès ou non à des édifices religieux : un système de serrures connectées destiné à la fois aux paroissiens dans un usage quotidien local et aux visiteurs occasionnels dont les pèlerins jacquaires.

    Un micro-projet Interreg2

    3En 2019, le service des musées et du patrimoine culturel de la Province de Namur (Belgique) reprend le projet de valorisation d’un tronçon peu exploité des chemins de Compostelle, avec comme objectif la mise en accès de biens patrimoniaux ruraux isolés et l’équipement info-culturel et pédagogique du territoire. Pour générer un produit touristique « Saint-Jacques », il édite plusieurs cartes et brochures relatives aux chemins de Saint-Jacques sur le territoire namurois3. Il a organisé plusieurs trails et randonnées (+/- 50 km avec une moyenne de 600 randonneurs) entre 2016 et 2019. Lorsque le service provincial du patrimoine culturel a repris ce projet, il a été établi qu’il ne s’agirait pas de valorisation touristique mais patrimoniale. La mission du service est plutôt de sensibiliser le grand public aux richesses patrimoniales naturelles, matérielles et/ou immatérielles ainsi que d’aider les communes, associations et particuliers à conserver et valoriser ce patrimoine. Bien évidemment, cela a un impact sur le développement touristique d’un territoire.

    4La volonté de développer un micro-projet interreg répond aux quatre missions prioritaires de l’institution provinciale : la culture avec la valorisation patrimoniale d’un site ; le « vivre mieux » avec la volonté de fédérer autour d’un patrimoine commun ; la transition territoriale avec la promotion de la mobilité douce et, enfin, l’enseignement et la formation avec des points d’attention sur la sensibilisation aux patrimoines immatériels comme matériels, l’animation du tissu associatif local comme du réseau transfrontalier et faciliter la diversité culturelle4. Le tronçon à équiper concerne la Via Monastiques (GR654) entre Namur et Rocroi, en direction de Vézelay (Bourgogne) ; il est aujourd’hui peu investi par les pèlerins et les touristes.

    5D’une manière générale, les infrastructures de logement d’accueil Saint-Jacques ne sont pas sur le parcours même, il faut s’en écarter, voire passer la frontière française. En termes de fréquentation, une petite quinzaine de marcheurs prend contact avec l’office de tourisme ou l’administration communale de Doische chaque année, ce chiffre étant en baisse. Cela peut s’expliquer par le fait que les hébergements ne sont pas proches du chemin, que les commerces de proximité ne sont pas sur l’itinéraire, qu’il existe trois autres alternatives via le Ravel jusqu’à Matagne-la-petite-centre, via le ravel d’Hermeton-sur-Meuse jusqu’à Vierves-sur-Viroin ou encore le long de la Meuse jusqu’à Fumay ou Revin.

    6Pourtant ce qui peut être considéré comme des faiblesses peut aussi être vu comme une force à l’heure de l’immédiateté et de l’hyperconnexion. Le retour à la nature est de plus en plus plébiscité, ce qui peut entraîner une fréquentation non seulement des pèlerins mais aussi des publics locaux. Raison pour laquelle le service provincial souhaite animer ce chemin et raconter son histoire en partenariat avec les acteurs locaux dynamiques, notamment le syndicat d’initiative de Doische associé avec son pendant français pour renforcer les synergies pour dynamiser la région. La volonté du service provincial est alors de mettre en place des QR code (lien vers un audio) tout au long du chemin sur les balises afin de raconter l’histoire locale (église, ancien cimetière, vallée, château près de la frontière). Ce dispositif pourrait être complété par des animations ponctuelles ou pérennes telles qu’un jeu de piste, le témoignage d’anciens de la commune, d’anciens pèlerins et marcheurs, des balades contées. En investissant dans la valorisation patrimoniale jacquaire, on fait appel à l’émotionnel, aux souvenirs, à l’imaginaire, au dialogue intergénérationnel. La commune de Doische dispose d’un centre culturel avec une petite équipe dynamique et ouverte (à proximité immédiate des chemins) qui n’hésitera à accompagner la visibilisation.

    7Dans le but de rendre visible la proposition culturelle, le service poursuit sa participation au sein de la Fédération européenne des chemins de Saint-Jacques à laquelle la Fédération touristique adhère depuis 2011. Pour créer une dynamique socio-culturelle et économique à un niveau plus local et concrétiser les actes de la charte des communes jacquaires concernées par la création du parcours, différentes actions sont alors déployées : visites et animations culturelles (théâtre vivant ; jeu des pierres mobiles) mais, et cela avec d’autres initiatives similaires, c’est surtout l’enjeu d’une application numérique mobile qui est perçu comme clé du projet namurois. Dans un premier temps, le projet rejoint l’application européenne du Saint James Way développée sur huit pays ; par ce biais, Namur peut proposer un accès à une carte interactive des itinéraires belges, monter un projet de numérisation du pied-reliquaire de saint Jacques que le musée namurois conserve (Vos, Vankan, 2023) et réaliser une visite virtuelle (vidéo 360°) qui permet de mieux observer les détails du pied. Grâce à l’application et au QR code affiché dans le musée, le public peut apprendre sur l’iconographie employée et, grâce à un lien bientôt disponible sur le site internet du musée, appréhender l’importance de cette relique pour le chemin emprunté et les autres lieux concernés dans le voisinage immédiat (Tour Saint-Jacques, etc.).

    8Fort des résultats jugés bons5, le service de la Province de Namur entend déposer un projet dans le dispositif « Micro-projet InterReg » (France-Wallonie-Vlaanderen) et s’est lancé dans une consultation de dispositifs similaires pour construire le futur équipement numérique de son chemin de Compostelle.

    Chiese a porte aperte

    9Pour valoriser le patrimoine jacquaire, c’est un imaginaire de la route et de la spiritualité qui peut être investi par les services en gérant la valorisation et la médiation (Cailloux, 2023a et 2023b). Ainsi, le dispositif Chiese à porte aperte propose une mise en récit reconfigurant une proposition informationnelle audioguide, avec des projections audiovisuelles proposant des explications historico-artistiques à travers la mise en récit d’un personnage (artiste, fidèle, pèlerin, commanditaire). Avec des éclairages sur les points d’intérêts, la narration par des comédiens et la mise en musique, le dispositif obtient une dimension auratique d’évocation d’un passé à travers l’identification émotionnelle, la spectacularisation et l’adhésion à un terroir culturel à la fois artistique alpin italien mais aussi une spiritualité par l’interface de la beauté, de l’expérience individuelle et du répit. Il y a là l’évocation d’un imaginaire confrontant le chemin de pèlerinage et le chemin spirituel, où le « don du patrimoine » (Davallon, 2006) ramène aussi à une expérience religieuse.

    10Le projet namurois programme quant à lui sur son tronçon jacquaire des balades animées par le service du patrimoine culturel : Namur (2021 – 55 participants), Bouvignes (2021 – 137 participants), Gedinne (2022 – 100 participants), affichant comme objectif principal de placer « le patrimoine culturel, ses acteurs, ses valeurs soit l’humain en cheminement et en rencontres » en complément du volet touristique et réfutant un agenda ecclésiastique. Le patrimoine jacquaire est alors perçu comme culturel d’une région et d’un terroir resitué à une échelle européenne et non plus seulement un levier pour les publics chrétiens. La spiritualité du reste est investie à divers niveaux, d’un agenda épiscopal assumé à une ouverture œcuménique sous-jacente. Les enjeux autour de nouvelles formes de spiritualité accompagnent ou non cet investissement de la route et de l’itinérance qui est possible via la médiation du patrimoine religieux rural isolé situé sur les chemins de Saint-Jacques. La couverture médiatique publicisant les projets choisira ainsi de prendre ou donner la parole à des membres du clergé. Ainsi, l’évêque de Pignerol et les divers curés qui tournent des vidéos-démonstration du dispositif (financé par la commission des évêques du Piémont) ont plusieurs degrés discursifs : un prosélytisme, une valorisation des communautés locales mais aussi du terroir. Les vidéos promotionnelles déroulent un discours écologique sur le patrimoine immatériel des paysages naturels et des cultures locales (montagne, vigne, randonnée) mais aussi des valeurs comme la famille, les amis, les enfants.

    Le Projet Sésame6

    11Le projet Sésame s’inspire des routes de pèlerinage et de la facilité / difficulté en fonction des pays de voir du « beau », d’accéder au patrimoine sur la route, tel qu’expérimenté sur les chemins italiens, français et espagnols (Cailloux, 2024). Si l’origine du projet est la volonté de rendre un « beau » patrimoine isolé accessible, la réalité du développement de Sésame montre que le levier d’exécution sur le terrain est celui de la fréquentation quotidienne d’usage cultuel. Certains maires mais surtout différents curés ont vanté le projet dans une dimension locale de fréquentation paroissiale et de rassurance face à la recrudescence des vols et vandalismes qui touchent particulièrement la région Bourgogne-Franche-Comté ; le porteur de projet a été contacté par certains évêques pour demander non pas une valorisation du patrimoine religieux mais une sécurisation de leur territoire paroissial7. On en voit une application dans l’utilisation « domestique » comme les processions rogatoires et la fréquentation accrue pour les liturgies, au point que les badges municipaux sont plébiscités et que l’ouverture au tourisme a pris plus d’un an de retard.

    12À l’origine, la stratégie d’équipement table sur l’envie des communes de retrouver un dynamisme économique en prenant une meilleure place sur les itinéraires touristiques. Avec une dimension d’émulation pour de plus « grands » pèlerinages comme les chemins jacquaires, les communes placées sur ces itinéraires auraient peut-être plus de facilité à accepter l’équipement pour des publics, extérieurs certes mais pèlerins, sous l’égide des bureaux de Compostelle dont l’intermédiaire sera sollicitée à l’été 2024 pour faire tester l’application. Enfin, il faut remarquer que Sésame est marqué par une mise en récit dans la médiatisation du projet mais dans l’outil lui-même, rien n’est dit sur le pèlerinage : à termes les pèlerins et les jalons patrimoniaux du pèlerinage ne seront qu’une partie des publics et des biens valorisés et il reviendra aux communes jacquaires et aux associations dédiées dans chaque territoire ou au chapitre français de la Fédération européenne, de proposer des parcours et contenus spécifiques.

    13Pour le Service du Patrimoine culturel de Namur (la situation de l’Église étant différente en Belgique par rapport à l’Italie ou à certaines régions françaises (Torrekens, 2005), les discours des porteurs s’orientent autour du territoire et du terroir comme prétexte pour créer du lien social8. En réalité, l’utilisation du pèlerinage est perçue comme une opportunité facilitante pour la gestion patrimoniale, ce qui s’avère aussi une stratégie, peut-être plus consciente en amont, dans le projet de Namur. Dès 2010, la série d’animations proposées pour équiper le projet démontre une ouverture tant dans les formes pédagogiques et médiatiques que dans les contenus proposant de s’intéresser à d’autres aspects du chemin de Saint-Jacques, prétexte à découvrir les particularités sociales, culturelles, historiques, anthropologiques d’une région : par exemple avec la création d’une exposition itinérante (2023, 2024) ; mais aussi des propositions plus locales grâce à des implications associatives, en visite vivante (Témoignage de pèlerins ; Visite guidée des sites), scolaires et juvéniles (Carnet pédagogique ; Coquilles voyageuses), scientifiques (Conférence sur l’histoire locale jacquaire ; Panneaux didactiques) et muséales (Exposition du reliquaire et du texte des Bollandistes).

    Enjeux socio-politiques du fait religieux

    14On voit donc la mobilisation de portions de chemins (les via Francigena, via Lemonvicensis et via Campaniensis) comme un des facteurs facilitants de mise en accès, soit en convoquant l’imaginaire, soit en sollicitant des partenaires, soit en se raccrochant à des organismes déjà établis qui peuvent apporter expérience, soutien et moyens. Dans ces quatre cas, les enjeux ne sont pas que politiques et religieux, outre que patrimoniaux et culturels, ils sont aussi sociaux et économiques.

    Une nécessaire « captation » touristique

    15Une des raisons d’équipement culturel de biens patrimoniaux isolés touche à la recherche d’un sursaut économique pour des régions peu touristiques ou dont les attraits touristiques sont émoussés, c’est le cas pour les Hautes-Alpes où les sports captent la majorité des subventions, alors que c’est un des départements alpins les mieux préservés en termes de patrimoine artistique ancien.

    16En Piémont, la vallée principale ayant été équipée est la vallée de Suse, qui depuis la construction de l’autoroute (et bientôt le nouveau TGV TAV) voit une diminution de la fréquentation touristique de passage : les gens ne s’arrêtent plus sur la nationale et à part les « locaux » (populations de montagne savoyarde, alto-delphinale et piémontaise) n’empruntent pas les itinéraires de vallée secondaires. La via Francigena est donc peu sollicitée que ce soit par le col du Saint-Bernard, le Montcenis ou le Montgenèvre. L’équipement culturel par les nouvelles technologies, avec une application « guide touristique » clé en main littérale, joue alors sur le prix élevé des autoroutes, pour proposer finalement d’autres formes d’itinérance, le « slow travel », un principe touristique qui a beaucoup de succès dans les Alpes où on voit fleurir les initiatives écologiques (Porcelloni, 2023).

    17Pour Sésame Patrimoine, le principe est d’équiper tous types de biens, avec comme seul critère le volontariat d’une commune et/ou d’un propriétaire. L’interface de l’application numérique sollicite une participation d’un minimum de deux euros pour couvrir les frais de fonctionnement de l’application. Cela fait enregistrer les coordonnées bancaires de l’usager pour plusieurs objectifs : payer les visites non gratuites (sites à propriété privée, choix des mairies), éventuellement faire ultérieurement des dons pour soutenir la conservation du patrimoine, une option qui intéresse particulièrement les municipalités qui y voient un moyen de rentabiliser leurs investissements (budget culture municipal) dans l’entretien et la réfection du parc patrimonial des collectivités, au point de demander une estimation chiffrée des éventuels bénéfices9.

    18Les porteurs et notamment les ingénieurs insistent sur l’appauvrissement socio-économique des communes de l’Yonne, par exemple entre Migennes et Sens, et le désintérêt pour le patrimoine industriel et l’histoire des innovations professionnelles10. Le cas de Migennes est intéressant en ce qu’il a été le lieu d’une érection paroissiale à vocation de pèlerinage ferroviaire dans les années 1920-1930. Pour l’instant, l’équipement info-documentaire de ses trois églises n’investit pas cette dimension socio-historique pourtant porteuse de valeurs identitaires, communautaires et touristiques typiques d’une réalité française du XXe siècle. On peut identifier là des gradations de popularité des pèlerinages, où Compostelle jouit d’une aura que les autres circuits ne peuvent capter.

    19Par ailleurs, les communes situées sur des parcours déjà signalés dans les relais touristiques et montés dans les projets culturels de l’Yonne (vallée de la peinture, route du vin, route des abbayes, route des flotteurs de bois, le long des canaux, etc.), avec des sites d’intérêt patrimonial mais fermés, sont particulièrement intéressés par l’expérimentation, afin d’étoffer le parcours déjà en place et de profiter des retombées inhérentes (principe de captation). Tout autant pour le sud excentré de la province de Namur, l’abandon progressif des anciennes industries (charbonnage, sidérurgie, cimenterie) a malmené fortement l’employabilité de ces zones rurales où les gens habitent mais ne travaillent pas souvent sur place, avec un phénomène de désertification de l’activité dans les villages, de rurbanisation récréative des urbains actifs, de précarité des non-mobiles ruraux (Radoux, 2021).

    20Cela permet aussi d’insérer de nouveaux biens, de nouvelles propositions dans des parcours où ils ont une logique d’insertion, tout en poursuivant les enjeux de développement durable, développement économique et resserrement des maillages territoriaux autour de la survie, de la communauté et de la mémoire, enjeux particulièrement prégnants dans les milieux vitivinicoles, mais en train de se développer pour les artisanats et les gastronomies, et plus timidement pour les industries (Knidiri, 2015). L’itinérance devient donc une « marque » à investir pour des enjeux sociaux, économiques mais aussi des valeurs communautaires et de nouvelles pratiques « philosophie de vie » comme la spiritualité et la pause (Alcantara, 2022).

    Un faire-communauté virtualisé : publics et professionnels du patrimoine

    21Dans les quatre cas, on note la fertilité d’un terreau bénévole comme point de départ, l’implication des élus et fonctionnaires (mais à titre plus individuel qu’institutionnel, comme force de conviction et d’engagement dans l’action), la volonté de faire participer les usagers. En effet, les équipements culturels documentaires sur place comme dans les applications sont généralement fournis par des bénévoles (associations locales, retraités amateurs éclairés, guides-conférenciers indépendants, etc.) avec des degrés divers de professionnalisme tant en compétences touristiques qu’en connaissances patrimoniales. Certaines initiatives se détachent vers une volonté inédite des publics, qu’il faut peut-être mettre en tension avec une idéologie chrétienne ou villageoise, en tout cas un faire-communauté volontaire, très visible dans les cas des applications du patrimoine alpin (Cailloux, 2023a et 2024).

    22Ainsi, la priorité de création de lien social exprimé comme objectif principal du projet jacquaire de Namur, se retrouve dans les processus mis en place par exemple dans le projet Sésame Patrimoine qui s’est lancé à l’automne 2023 dans une expérimentation évaluative d’ampleur pour les deux types de ses publics. À termes, Sésame comme Namur envisagent d’offrir à leurs fréquentants la possibilité de partager des contenus directement via l’application. Il y a là des éléments didactiques en gestion des publics à retenir pour l’évaluation de performances dans le domaine du service public.

    23À l’inverse, on peut noter, pour revenir aux deux applications alpines une séparation feutrée entre les milieux d’émission (les producteurs officiels et bénévoles) et les contenus de l’application et de réception (les publics). Ceux-ci sont en effet replacés dans des postures de passivité, déjà parce qu’ils n’ont pas été invités explicitement à commenter sur le service proposé. Les commentaires sont peu nombreux et ne concernent pas les usages ou la qualité info-documentaire des applications. De même, le fait d’écouter et regarder un enregistrement audiovisuel ou une visite virtuelle conforte l’absence d’interaction dynamique des publics. Pour autant, les idées d’animation culturelle proposées par le service de Namur, comme les rencontres théâtralisées, le jeu des coquilles voyageuses, portent la promesse d’un nouveau modèle, interactif, du faire-communauté par l’investissement du patrimoine, ici des chemins jacquaires (Vidal, Laroche, 2016). Il y a là non pas une cristallisation de ce qui est déjà considéré comme du patrimoine, mais surtout la patrimonialisation de pratiques sociales et culturelles comme biens communs immatériels (Davallon, 2014). On retrouve ici la proposition autour des cimetières turinois développée par l’équipe de Silvia Beltramo, et de l’investissement patrimonial de la route virtuelle comme « chemins d’expériences », qui permet de valoriser des valeurs communautaires comme participation d’un développement touristique concerté (Beltramo, Papa, 2023).

    24Si les études de cas de ces nouveaux dispositifs se révèlent intéressantes quand on les problématise au prisme des enjeux de la patrimonialisation et de la médiation socio-culturelle, elles permettent de comprendre aussi les potentiels d’engagement des nouvelles technologies. Quelques constats convergent vers l’agentivité info-documentaire, s’il y a une couverture médiatique réfléchie en amont et un effort de communication, si les publics sont impliqués et sollicités et si les objectifs de médiation (entre médiation sociale, culturelle, info-documentaire) sont clairement exposés. Enfin si des valeurs identitaires, communautaires et territoriales sont délibérément convoquées en cohérence avec une véritable feuille de route dans la gestion de projet de mise en accès patrimoniale, la mise en récit avec la mise en spectacle permet éventuellement une mise en sens de l’investissement qui contribue au succès touristique et au resserrement du maillage social. Les projets touchant de près ou de loin des imaginaires aussi riches que ceux de la route, comme Compostelle, semblent plus à même de réunir ces questions.

    Engagement ecclésiastique : diverses gradations

    25À ce titre, il convient d’attirer pour finir, en ce qui concerne ce patrimoine rural religieux de l’itinérance, de s’interroger sur les modalités de l’engagement ecclésiastique, pour lequel nous constatons diverses gradations. Il y a d’une part un engagement fort quand les membres du clergé sont moteurs du projet, comme c’est le cas en Piémont où la commission des évêques et la fondation privée CRT sont à l’origine du montage et dont la communication indique une maîtrise importante des agendas et objectifs du projet, mais pas toujours les effets résultants de la proposition patrimoniale. En effet, si dans l’analyse des réceptions (commentaires sur les réseaux sociaux), on note un engagement certain des publics chrétiens et pèlerins, d’autres commentaires laissent penser que le gain d’une mise en accès patrimonial dépasse l’intention d’attraction œcuménique (Cailloux, 2024b) et que des visiteurs, non sensibilisés aux aspects religieux et sans intention spirituelle, sont satisfaits d’avoir la possibilité de visiter un patrimoine d’exception. Cet ensemble de contradictions face à la pluralité de la réalité de terrain fait écho aux travaux d’Anja Mlakar (2023) qui proposent le pèlerinage comme un medium de tolérance pour agréger différents aspects religieux. Il y a un interplay de croyances et pratiques entre les chrétiens et les autres qui s’opère de manière syncrétique dans le cas particulier des chemins de Compostelle.

    26Dans d’autres pays moins confrontés au poids historique et culturel du clergé catholique, on voit des formes de négociation s’opérer, par exemple dans le projet Sésame où les porteurs du projet s’appuient sur les besoins du clergé local (prêtres, évêques) : sécuriser par la télésurveillance des serrures connectés les édifices de culte et par là même obtenir la mise en accès culturel et touristique des biens patrimoniaux. D’autres régions n’ont pas la même présence ou densité de maillage clérical, par exemple la province de Namur. En Wallonie, des établissements publics appelés « fabriques d’églises » ont été créés afin de gérer le temporel du culte dans une paroisse mais les moyens restent limités à la gestion matérielle et financière (arrêter le budget, les comptes annuels, statuer sur les achats, travaux de biens). Pour les Hautes-Alpes, la quantité de biens patrimoniaux susceptibles d’être équipés dépasse très largement les capacités du clergé local - et même des services patrimoniaux - et voit depuis des décennies une forte désaffection religieuse, a fortiori dans une région de montagne fortement marquée par les hérésies et où par conséquent les pratiques cultuelles sont significativement moins fortes que dans d’autres endroits de plaine, comme la Bourgogne, et de montagne, comme la Savoie. Ainsi, la mobilisation de la culture des chemins de pèlerinage n’est pas un enjeu dans les Hautes-Alpes, et il n’y a pas de discours autour du tronçon jacquaire alors que pourtant certains édifices patrimoniaux sont directement liés à saint Jacques, comme la chapelle de Prelles11.

    Conclusion

    27En fonction des maillages territoriaux, les modalités de patrimonialisation et les enjeux socio-politiques diffèrent dans la capacité à se saisir des éléments jacquaires comme opportunité d’équipement culturel (Cerezales, 2013). Nous avons observé quatre cas en cours de mobilisation des nouvelles technologies pour permettre l’accès à un patrimoine religieux et rural peu évident à investir pour les collectivités et invisibilisé pour les publics familiers des pratiques touristiques patrimoniales et encore plus pour les publics empêchés ou non fréquentant des visites de châteaux et d’églises. Le point commun tient sans doute à une construction patrimoniale concertée dans la participation et la multiplication des acteurs, ce qui pousse le projet d’équipement de Namur à prendre un temps certain pour élaborer une proposition pertinente et pérenne. À des degrés divers, la culture de la route est investie, en adéquation avec à la fois de nouvelles pratiques culturelles mobiles liées à l’essor des nouvelles technologies, mais aussi à de nouvelles formes de tourisme, en mouvement, en lien avec la valorisation des patrimoines paysagers et immatériels, et le développement de mobilités douces et de proximité (Flichy, 2001). En résumé, la convocation de Compostelle comme cadre culturel peut beaucoup pour la facilitation d’une valorisation en s’appuyant sur des imaginaires communs, le rapport à la route, l’itinérance, les valeurs de solidarité et de convivialité dans une Europe occidentale traversée par les migrations depuis des siècles. Dans une période post-covid où les circulations sanitaires sont en question, la mise en miroir des maladies pesteuses en lien avec les déplacements de pèlerinage pour les périodes anciennes peut aussi offrir un miroir réflexif à la société. De fait, quand on observe l’absence de saisissement d’un projet comme celui des Hautes-Alpes de points d’entrée pertinents, on peut s’interroger sur ce qui ne fonctionne pas, et la réponse se trouve peut-être dans le rapport au religieux, et la difficulté pour les services patrimoniaux d’équiper des biens sans prosélytisme ni même œcuménisme et sans les vider de leur complexité sémantique culturelle.

    28Comme le montre le projet de Namur, cela peut effectivement passer à l’adhésion à un imaginaire de l’itinérance comme l’évocation des caractéristiques jacquaires, lesquelles sont les points d’entrées vers d’autres éléments culturels ‒ la montagne, la plaine, la transhumance, le colportage, la circulation artistique, la vie sur la route avec les questions de survie, de famille, de santé ‒ plus larges et dont la richesse peut désamorcer les réticences à s’appuyer sur la culture chrétienne quand les biens à valoriser le sont. Le pèlerinage peut ainsi se révéler être juste le point de départ pour développer à travers l’identité de la route, des ensembles info-documentaires très diversifiés et en prise avec la réalité spécifique des territoires où ils s’insèrent, les nouvelles technologies permettent de les mettre en réseau dans un cadre européen tout aussi pertinent à investir dans un jeu d’échelles macro/micro (Ballot, 2020). Comme le rappelle L. Porcelloni, le pèlerinage comme paradigme de mobilité sociale et humaine permet de réintégrer la réalité géographique des terrains et mieux comprendre l’activité sociale humaine en prise du territoire. Comme nous avons tenté de le montrer, la mobilité est un enjeu culturel transversal qui permet peut-être de dépasser les agendas et les limites des différents acteurs de ce genre de projet, au point d’en faire la ressource principale d’une revitalisation, culturelle comme économique, des communautés aux prises avec des espaces patrimoniaux.

    Bibliographie

    Alcantara, C. (2022). Les chemins de Compostelle : Du pèlerinage à la marque ! Communiquer : revue de communication sociale et publique (34, p. 95-114).

    Ballot, P.-L. (2020). Identité de la route vs identité des territoires : formes et échelles de la patrimonialisation et de l’appropriation d’un axe fonctionnel national : analyse appliquée à la route nationale 7.

    Beltramo, S., Papa, I. (2023). Cultural heritage reinterpreted: enhancing historic cemeteries for the future. The European Institute of Cultural Routes, Cultural Routes Academic Workshop.

    Bideran (de), J., Fraysse, P. (2015). Guide numérique et mise en scène du territoire, entre médiation patrimoniale et stratégie de communication touristique. Études de communication. Langages, information, médiations.

    Cailloux, M. (2023a). Le dispositif Chiese a porte aperte ou comment les nouvelles technologies permettent de retrouver une dimension auratique. Dans M. Gill et P. Hallot (éd.), Œuvres d’art et numériques : collaborations, limites, apports mutuels à la connaissance et à la médiation.

    Cailloux, M. (2023b). L’ouverture technologique du patrimoine esthétique : créations, performances et prescriptions. Dans D. Lagorgette et C. Benelbaz (dir.), L’art dans les lieux publics : création, destruction, approches disciplinaires.

    Cailloux, M. (2024). L’application numérique Sésame, une fabrication inédite de l’image du patrimoine rural religieux. Études de Communication.

    Cerezales, N. (2013). Santiago de Compostela, vers une redéfinition patrimoniale du chemin de pèlerinage. Conserveries mémorielles.

    Davallon, J. (2006). Le Don du patrimoine : Une approche communicationnelle de la patrimonialisation. Hermes Science-Lavoisier, Paris.

    Davallon, J. (2014). À propos des régimes de patrimonialisation : enjeux et questions. [En Ligne].

    Flichy, P. (2001). La place de l’imaginaire dans l’action technique : Le cas de l’internet. Réseaux.

    Knidiri, A. (2015). Les itinéraires culturels, moyens de valorisation des ressources territoriales pour un développement local et humain. Dans H. Saidi et L. Bourdeau, Routes touristiques et itinéraires culturels entre mémoire et développement 02.

    Mlakar, A. (2023). Vernacular religiosity and Camino de Santiago. The European Institute of Cultural Routes, Cultural Routes Academic Workshop.

    Porcelloni, L. (2023). Socio-cultural opportunities and challenges for mobilities and local realities. Along a European Pilgrimage route. The European Institute of Cultural Routes, Cultural Routes Academic Workshop.

    Radoux, L. (2021). Quels sont les effets du développement de l’économie sociale sur le chômage au niveau local ?

    Torrekens, C. (2005). Le pluralisme religieux en Belgique. Diversité canadienne.

    Vidal, G., Laroche, F. (2016). Modélisation du patrimoine : usages et enjeux des applications numériques. 9e Journées d’études TIC. IS-TIC Information et stratégies.

    Vos (de), J., Vanken, G. (2023). Etudier et communiquer le Trésor d’Oignies à l’ère du numérique. Enjeux et perspectives. Dans M. Gill et P. Hallot (éd.), Œuvres d’art et numériques : collaborations, limites, apports mutuels à la connaissance et à la médiation.

    Notes de bas de page

    1Jessica de Bideran et Patrick Fraysse. « Guide numérique et mise en scène du territoire, entre médiation patrimoniale et stratégie de communication touristique », Études de communication. Langages, information, médiations, 45, 2015, p. 77-96.

    2Interreg est un programme européen visant à promouvoir la coopération entre les régions européennes et le développement de solutions communes dans les domaines du développement urbain, rural et côtier, du développement économique et de la gestion de l’environnement.

    3https://www.andennetourisme.be/wp-content/uploads/2014/03/traces-stjacques-frl-25.pdf - https://issuu.com/ftpn/docs/guide_rando_sjc_2019_fr_web.

    4Entretien du 27 juillet 2023 avec Coumba Sylla, chargée de projet.

    5Présentation de Coumba Sylla – 23/01/2023.

    6Marianne Cailloux (2024b) « L’application numérique Sésame, une fabrication inédite de l’image du patrimoine rural religieux », Études de Communication, 63, 2024 (accepté).

    7Rapport d’évaluation de la Fondation du Patrimoine, novembre 2023 ; entretien du 26/10/2023.

    8Entretien du 27/072023.

    9Entretien du 26/10/2023.

    10Visite évaluative du 19/12/2023.

    11Le GR 653D est entretenu par les Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle et la Fédération française de randonnée pédestre et trois chapelles peintes sur l’itinéraire ont un patrimoine artistique lié à saint Jacques, aucune n’est accessible pour les pèlerins (ni les autres touristes), en dehors de celle de Prelles en visite virtuelle via l’application.

    Auteurs

    Marianne Cailloux

    Maîtresse de conférences en Sciences de l’information et de la communication université de Lille, GERIICO

    Coumba Sylla

    Chargée de projet au Service des Musées et du Patrimoine Culturel de la Province de Namur

    Julien de Vos

    Directeur du Service des Musées et du Patrimoine Culturel de la Province de Namur

    Précédent Suivant
    Table des matières

    Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

    Voir plus de livres
    Stratégies & Droit

    Stratégies & Droit

    Actes du colloque du 20 octobre 2022

    ADDCDA

    2023

    Mesure(s) et droit

    Mesure(s) et droit

    Solenne Hortala, Sébastien Ranc et Romy Sutra (dir.)

    2023

    Le nouveau règlement Bruxelles II ter

    Le nouveau règlement Bruxelles II ter

    Droit international privé de la désunion, de la responsabilité parentale et des déplacements illicites d'enfants

    Estelle Gallant (dir.)

    2023

    La codification

    La codification

    Jérôme Julien et Etienne Richer (dir.)

    2024

    Le rapporteur public devant les juridictions administratives

    Le rapporteur public devant les juridictions administratives

    Sophie Théron (dir.)

    2024

    Confiance & Droit Privé

    Confiance & Droit Privé

    Maryline Bruggeman (dir.)

    2024

    Acteurs et valeurs du sport : réflexions plurielles

    Acteurs et valeurs du sport : réflexions plurielles

    Olivier Blin et Didier Guignard (dir.)

    2024

    « Les chemins de Compostelle, itinéraire culturel européen et patrimoine mondial : histoire, enjeux et perspectives »

    « Les chemins de Compostelle, itinéraire culturel européen et patrimoine mondial : histoire, enjeux et perspectives »

    Christophe Alcantara et Adeline Rucquoi (dir.)

    2024

    Espace européen des données de santé et IA

    Espace européen des données de santé et IA

    Enjeux juridiques et défis de mise en oeuvre

    Nathalie De Grove-Valdeyron (dir.)

    2025

    Voir plus de livres
    1 / 9
    Stratégies & Droit

    Stratégies & Droit

    Actes du colloque du 20 octobre 2022

    ADDCDA

    2023

    Mesure(s) et droit

    Mesure(s) et droit

    Solenne Hortala, Sébastien Ranc et Romy Sutra (dir.)

    2023

    Le nouveau règlement Bruxelles II ter

    Le nouveau règlement Bruxelles II ter

    Droit international privé de la désunion, de la responsabilité parentale et des déplacements illicites d'enfants

    Estelle Gallant (dir.)

    2023

    La codification

    La codification

    Jérôme Julien et Etienne Richer (dir.)

    2024

    Le rapporteur public devant les juridictions administratives

    Le rapporteur public devant les juridictions administratives

    Sophie Théron (dir.)

    2024

    Confiance & Droit Privé

    Confiance & Droit Privé

    Maryline Bruggeman (dir.)

    2024

    Acteurs et valeurs du sport : réflexions plurielles

    Acteurs et valeurs du sport : réflexions plurielles

    Olivier Blin et Didier Guignard (dir.)

    2024

    « Les chemins de Compostelle, itinéraire culturel européen et patrimoine mondial : histoire, enjeux et perspectives »

    « Les chemins de Compostelle, itinéraire culturel européen et patrimoine mondial : histoire, enjeux et perspectives »

    Christophe Alcantara et Adeline Rucquoi (dir.)

    2024

    Espace européen des données de santé et IA

    Espace européen des données de santé et IA

    Enjeux juridiques et défis de mise en oeuvre

    Nathalie De Grove-Valdeyron (dir.)

    2025

    Accès ouvert

    Accès ouvert freemium

    ePub

    PDF

    PDF du chapitre

    Suggérer l’acquisition à votre bibliothèque

    Acheter

    Édition imprimée

    • amazon.fr
    • decitre.fr
    • mollat.com
    • leslibraires.fr
    • placedeslibraires.fr
    ePub / PDF

    1Jessica de Bideran et Patrick Fraysse. « Guide numérique et mise en scène du territoire, entre médiation patrimoniale et stratégie de communication touristique », Études de communication. Langages, information, médiations, 45, 2015, p. 77-96.

    2Interreg est un programme européen visant à promouvoir la coopération entre les régions européennes et le développement de solutions communes dans les domaines du développement urbain, rural et côtier, du développement économique et de la gestion de l’environnement.

    3https://www.andennetourisme.be/wp-content/uploads/2014/03/traces-stjacques-frl-25.pdf - https://issuu.com/ftpn/docs/guide_rando_sjc_2019_fr_web.

    4Entretien du 27 juillet 2023 avec Coumba Sylla, chargée de projet.

    5Présentation de Coumba Sylla – 23/01/2023.

    6Marianne Cailloux (2024b) « L’application numérique Sésame, une fabrication inédite de l’image du patrimoine rural religieux », Études de Communication, 63, 2024 (accepté).

    7Rapport d’évaluation de la Fondation du Patrimoine, novembre 2023 ; entretien du 26/10/2023.

    8Entretien du 27/072023.

    9Entretien du 26/10/2023.

    10Visite évaluative du 19/12/2023.

    11Le GR 653D est entretenu par les Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle et la Fédération française de randonnée pédestre et trois chapelles peintes sur l’itinéraire ont un patrimoine artistique lié à saint Jacques, aucune n’est accessible pour les pèlerins (ni les autres touristes), en dehors de celle de Prelles en visite virtuelle via l’application.

    « Les chemins de Compostelle, itinéraire culturel européen et patrimoine mondial : histoire, enjeux et perspectives »

    X Facebook Email

    « Les chemins de Compostelle, itinéraire culturel européen et patrimoine mondial : histoire, enjeux et perspectives »

    Ce livre est diffusé en accès ouvert freemium. L’accès à la lecture en ligne est disponible. L’accès aux versions PDF et ePub est réservé aux bibliothèques l’ayant acquis. Vous pouvez vous connecter à votre bibliothèque à l’adresse suivante : https://freemium.openedition.org/oebooks

    Acheter ce livre aux formats PDF et ePub

    Si vous avez des questions, vous pouvez nous écrire à access[at]openedition.org

    « Les chemins de Compostelle, itinéraire culturel européen et patrimoine mondial : histoire, enjeux et perspectives »

    Vérifiez si votre bibliothèque a déjà acquis ce livre : authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books.

    Vous pouvez suggérer à votre bibliothèque d’acquérir un ou plusieurs livres publiés sur OpenEdition Books. N’hésitez pas à lui indiquer nos coordonnées : access[at]openedition.org

    Vous pouvez également nous indiquer, à l’aide du formulaire suivant, les coordonnées de votre bibliothèque afin que nous la contactions pour lui suggérer l’achat de ce livre. Les champs suivis de (*) sont obligatoires.

    Veuillez, s’il vous plaît, remplir tous les champs.

    La syntaxe de l’email est incorrecte.

    Référence numérique du chapitre

    Format

    Cailloux, M., Sylla, C., & Vos, J. de. (2024). Une patrimonialisation par les nouvelles technologies : étude de dispositifs numériques actuels. In C. Alcantara & A. Rucquoi (éds.), « Les chemins de Compostelle, itinéraire culturel européen et patrimoine mondial : histoire, enjeux et perspectives » (1‑). Presses de l’Université Toulouse Capitole. https://doi.org/10.4000/13p3e
    Cailloux, Marianne, Coumba Sylla, et Julien de Vos. « Une patrimonialisation par les nouvelles technologies : étude de dispositifs numériques actuels ». In « Les chemins de Compostelle, itinéraire culturel européen et patrimoine mondial : histoire, enjeux et perspectives », édité par Christophe Alcantara et Adeline Rucquoi. Toulouse: Presses de l’Université Toulouse Capitole, 2024. https://doi.org/10.4000/13p3e.
    Cailloux, Marianne, et al. « Une patrimonialisation par les nouvelles technologies : étude de dispositifs numériques actuels ». « Les chemins de Compostelle, itinéraire culturel européen et patrimoine mondial : histoire, enjeux et perspectives », édité par Christophe Alcantara et Adeline Rucquoi, Presses de l’Université Toulouse Capitole, 2024, https://doi.org/10.4000/13p3e.

    Référence numérique du livre

    Format

    Alcantara, C., & Rucquoi, A. (éds.). (2024). « Les chemins de Compostelle, itinéraire culturel européen et patrimoine mondial : histoire, enjeux et perspectives » (1‑). Presses de l’Université Toulouse Capitole. https://doi.org/10.4000/13p3h
    Alcantara, Christophe, et Adeline Rucquoi, éd. « Les chemins de Compostelle, itinéraire culturel européen et patrimoine mondial : histoire, enjeux et perspectives ». Toulouse: Presses de l’Université Toulouse Capitole, 2024. https://doi.org/10.4000/13p3h.
    Alcantara, Christophe, et Adeline Rucquoi, éditeurs. « Les chemins de Compostelle, itinéraire culturel européen et patrimoine mondial : histoire, enjeux et perspectives ». Presses de l’Université Toulouse Capitole, 2024, https://doi.org/10.4000/13p3h.
    Compatible avec Zotero Zotero

    1 / 3

    Presses de l’Université Toulouse Capitole

    Presses de l’Université Toulouse Capitole

    • Plan du site
    • Se connecter

    Suivez-nous

    • Flux RSS

    URL : https://www.ut-capitole.fr/accueil/recherche/publications-de-luniversite/presses-de-luniversite

    Email : puss@ut-capitole.fr

    Adresse :

    2 rue du Doyen-Gabriel-Marty

    31042

    Toulouse

    France

    OpenEdition
    • Candidater à OpenEdition Books
    • Connaître le programme OpenEdition Freemium
    • Commander des livres
    • S’abonner à la lettre d’OpenEdition
    • CGU d’OpenEdition Books
    • Accessibilité : partiellement conforme
    • Données personnelles
    • Gestion des cookies
    • Système de signalement