1 V. en général sur ces orientations critiques : R. J. Vincent, op. cit., p. 28-32 ; B. Binoche, Critiques des droits de l’homme, Paris, 1989.

2 Cf. supra chapitre I, section 2.

3 K. Marx, Thèses sur Feuerbach, in K. Marx et Fr. Engels, L’idéologie allemande (trad. de G. Badia, J. Baudrillard et R. Cartelle), Paris, 1968, p. 33 (Sixième thèse).

4 V. p. ex. K. Marx, Critique du Programme de Gotha, Pékin, 1972, p. 16.

5 E. Burke, Réflexions sur la révolution de France (trad. de P. Andler), Paris, 1989.

6 V. sur la critique des droits développée par Burke : J. Donnelly, The Concept of Human Rights, op. cit., p. 37-39, 61-67 ; Ph. Raynaud, « Burke et la déclaration des droits », in Droits, 8, 1989, p. 151-159 ; B. Binoche, op. cit., p. 12-25 ; F. de Smet, Les droits de l’Homme. Origine et aléas d’une idéologie moderne, Paris, 2001, p. 72-79, et, en général, sur sa critique du droit naturel : L. Strauss, Droit naturel et histoire (trad. de M. Nathan et E. de Dampierre), Paris, 1954, p. 304- 334.

7 Cf. E. Burke, Réflexions, op. cit., p. 74-77.

8 Cf. A. Dufour, Droits de l’homme, droit naturel et histoire, op. cit., p. 262, évoquant en particulier les Untersuchungen zur Französischen Revolution (Hanovre, 1793) de A.W. Rehberg qui contribua à diffuser les idées de Burke en Allemagne.

9 Cf. H. Arendt, « Sur la complexité des droits de l’homme », in Les origines du totalitarisme. L’impérialisme (trad. de M. Leiris), Paris, 1997, p. 286-289.

10 Cf. M. Revault d’Allonnes, Le dépérissement de la politique. Généalogie d’un lieu commun, op. cit., p. 275-277.

11 Cf. E. Burke, Réflexions, op. cit., p. 75.

12 V. dans ce sens : Cl. Lefort, « La question de la démocratie », in Essais sur le politique (XIX^e-XX^e siècles), Paris, 1986, p. 27-29 ; Ph. Gérard, Droit et démocratie, op. cit., p. 114-115.

13 Cf. Cl. Lefort « Droits de l’homme et politique », loc. cit., p. 66.

14 Cf. J. Bentham, Constitutional Code, vol. I, (éd. F. Rosen et J.H. Burns), in Collected Works of Jeremy Bentham. Oxford. 1983, p. 18-19.

15 V. à ce sujet Ph. Gérard, « Droit et pouvoir dans la pensée de J. Bentham », in Ph. Gérard, F. ost et M. van de Kerchove (dir.), Actualité de la pensée de Jeremy Bentham, Bruxelles, 1987, p. 121-123.

16 V. à propos de cette réfutation : G. Tusseau, « Jeremy Bentham et les droits de l’homme : un réexamen », in Rev. trim. D.H., 50, 2002, p. 411-418.

17 Cf. J. Bentham, Sophismes anarchiques. Examen critique des diverses déclarations des droits de l’homme et du citoyen, in Traité des sophismes politiques (Œuvres, éd. E. Dumont), t. I, Bruxelles, 1829, p. 553-555.

18 J. Bentham, Sophismes anarchiques, op. cit., p. 555.

19 Cf. J. S. Mill, L’utilitarisme. Essai sur Bentham (trad. de C. Audard et P. Thierry), Paris, 1998, p. 31-32.

20 Cf. R. M. Hare, « Utility and Rights : Comment on David Lyons’s Essay », in J. R. Pennock et J. W. Chapman (eds.), Ethics, Economics, and the Law (Nomos, XXIV), New York, 1982, p. 152-157 ; R. B. Brandt, « Utilitarianism and Moral Rights », in Morality, Utilitarianism, and Rights, Cambridge, 1992, p. 199.

21 V. sur cette objection : D. Lyons, « Utility and Rights », in J. R. Pennock et J.W.
Chapman (eds.), Ethics, Economics, and the Law, op. cit., p. 109-110, 114-118, 123-124 ; W. Kymlicka, Les théories de la justice. Une introduction (trad. de M. Saint-Upéry), Paris, 1999, p. 30-34 et 36-37.

22 V. dans ce sens R. B. Brandt, « Utilitarianism and Moral Rights », loc. cit., p. 209.

23 Cf. J. Rawls, Théorie de la justice (trad. par C. Audard), Paris, 1987, p. 55.

24 Cf. J. S. Mill, L’utilitarisme, op. cit., p. 34-35.

25 Cf. Ph. Gérard, « Intérêts et justification des normes pratiques. A propos du raisonnement moral selon R.M. Hare », in Ph. Gérard, Fr. ost et M. Van de Kerchove (dir.), Droit et intérêt, vol. I : Approche interdisciplinaire, Bruxelles, 1990, p. 311-315. V. également A. K. Sen, Un nouveau modèle économique. Développement, justice, liberté (trad. de M. Bessières), Paris, 2003, p. 89-90, soulignant que les préférences individuelles risquent d’être conditionnées par des circonstances sociales arbitraires.

26 Cf. W. Kymlicka, Les théories de la justice, op. cit., p. 25.

27 V. sur ces préférences « externes » : R. Dworkin, « Rights as Trumps », in J. Waldron (ed.), Theories of Rights, Oxford, 1984, p. 155-159 ; W. Kymlicka, Les théories de la justice, op. cit., p. 48-49.

28 V. sur l’égalité Fr. Nietzsche, Crépuscule des idoles (textes et variantes établis par G. Colli et M. Montinari, trad. par J.-Cl. Hémery), in Œuvres philosophiques complètes, Paris, 1974, p. 127-128, 142-143. V. également Fr. Nietzsche, Fragments posthumes. Début 1888-début janvier 1889 (textes et variantes établis par G. Colli et M. Montinari, trad. par J.-Cl. Hémery), in Œuvres philosophiques complètes, t. XIV, Paris, 1977, p. 189-190.

29 Fr. Nietzsche, La volonté de puissance (trad. par G. Bianquis), Paris, 1995, tome I, livre I, § 432, p. 208.

30 V. dans ce sens E. Delruelle, L’humanisme inutile et incertain ?, op. cit., p. 20- 21.

31 E. Delruelle, L’humanisme inutile et incertain ?, op. cit., p. 75.

32 V. p. ex. Fr. Nietzsche, La volonté de puissance, op. cit., tome I, livre I, § 133, 138, 141, 147, 149, 159.

33 Cf. M. Haar, Nietzsche et la métaphysique, Paris, 1993, p. 116-118.

34 Cf. R. Rorty, « Droits de l’homme, rationalité et sentimentalité », loc. cit., p. 16- 19.

35 V. à ce propos J. Morsink, The Universal Declaration of Human Rights, op. cit., p. 284-296, rappelant que si, en définitive, toute référence explicite à l’idée de nature fut écartée au cours des travaux préparatoires de la Déclaration universelle des droits de l’homme, les termes « inaliénables » et « naissent », utilisés dans le Préambule et l’article 1^er, révèlent que, pour ses auteurs, les droits consacrés par la Déclaration trouvaient leur origine dans la nature humaine.

36 V. sur ces dispositions : H. Gros Espiell, « La dignidad humana en los instrumentes internacionales sobre derechos humanos », in Anuario de Derechos Humanos, Nueva época, 4, 2003, p. 202-222.

37 Cf. A. Gewirth, « The Basis and Content of Human Rights », loc. cit., p. 122.

38 Cf. J. Rawls, Théorie de la justice, op. cit., p. 627.

39 Cf. J. Fierens, « La dignité humaine comme concept juridique », in Journal des tribunaux, 2002, p. 578 ; M. A. Cattaneo, « Menschenwürde bei Kant », in K. Seelman (Hrsg.), Menschenwürde als Rechtsbegriff (A.R.S.P., Beiheft Nr 101), Stuttgart, 2004, p. 26.

40 E. Kant, Fondation de la métaphysique des mœurs, in Métaphysique des mœurs, I (trad. par A. Renaut), Paris, 1994. p. 116.

41 Chr. Stix-Hackl, Conclusions précédant CJCE, 14 octobre 2004 (Oméga Spielhallen- und Automatenaufstellungs GmbH), C-36/02, in R.U.D.H., 16, 2004, n° 5- 8, p. 276, n° 75.

42 Cf. H. Shue, Basic Rights. Subsistence, Affluence, and US Foreign Policy, Princeton, 1980, p. 18-25, 65-87.

43 Cf. R. E. Howard, Human Rights and the Searchfor Community, Boulder (Colo.), 1995, p. 15.

44 Cf. A. K. Sen, Un nouveau modèle économique. Développement, justice, liberté, op. cit., p. 32-33 et 56.

45 Cf. A. K. Sen, Un nouveau modèle économique, op. cit., p. 57.

46 Ibidem, p. 16.

47 V. sur les éléments d’une existence authentiquement humaine et les capacités qu’elle requiert : M. C. Nussbaum, « Human Functioning and Social Justice : In Defense of Aristotelian Essentialism », in Political Theory, 20, 1992, p. 214-223 ; Women and Human Development. The Capabilities Approach, Cambridge, 2000, p. 5 et 70-86. Ces capacités concernent entre autres la jouissance d’une existence de durée normale, le bénéfice de conditions de santé suffisantes, la protection adéquate de l’intégrité physique, la capacité d’utiliser ses aptitudes sensorielles, émotionnelles et intellectuelles, le pouvoir d’élaborer une conception du bien et d’organiser sa vie selon cette conception, la capacité de développer des relations avec autrui dans le respect de l’égalité et de la dignité, ainsi que celle de maîtriser son environnement matériel et politique.

48 Cf. M. Nussbaum. « Human Functioning and Social Justice », loc. cit., p. 212- 216.

49 Ibidem, p. 225.

50 L’ensemble du raisonnement ici résumé est développé dans les œuvres suivantes : A. Gewirth, Reason and Morality, Chicago, 1978, p. 48-198 ; « The Basis and Content of Human Rights », loc. cit., p. 124-134 ; « Le fondement et le contenu des droits de l’homme », in Droits de l’homme. Défense et illustrations (trad. de B. Buron), Paris, 1987, p. 46-54 ; The Community of Rights, Chicago, 1996, p. 16- 20.

51 Cf. A. Gewirth, « The Epistemology of Human Rights », in E. F. Paul, J. Paul et F. D. Miller Jr (eds.), Human Rights, Oxford, 1984, p. 12.

52 Cf. A. Gewirth, « The Epistemology », loc. cit., p. 14-16.

53 Cf. A. Gewirth, Reason and Morality, op. cit., p. 69-71 ; « The Epistemology », loc. cit., p. 16.

54 Cf. A. Gewirth, Reason and Morality, op. cit., p. 105.

55 Ibidem, p. 133 (c’est nous qui traduisons). V. également A. Gewirth, « The Basis and Content of Human Rights », loc. cit., p. 130 ; « Le fondement et le contenu des droits de l’homme », loc. cit., p. 51.

56 Cf. A. Gewirth, « The Basis and Content of Human Rights », loc. cit., p. 138.

57 Ibidem, p. 140-145.

58 V. notamment E. Regis Jr. (ed.), Gewirth’s Ethical Rationalism : Critical Essays with a Reply by Alan Gewirth, Chicago, 1984 ; D. Beyleveld, The Dialectical Necessity of Morality : An Analysis and Defense of Alan Gewirth’s Argument to the Principle of Generic Consistency, Chicago, 1991 ; M. Boylan (ed.), Gewirth. Critical Essays on Action, Morality, and Community, Lanham, 1999.

59 Cf. O. Höffe, « Ein transzendentaler Tausch : Zur Anthropologie der Menschenrechte », in Philosophisches Jahrbuch, 99, 1992, p. 24 ; « Les principes universels du droit et la relativité culturelle », in Cahiers de philosophie politique et juridique, 21, 1992, p. 147.

60 O. Höffe, « Les principes universels du droit », loc. cit., p. 145.

61 Cf. O. Höffe, « Du projet politique des modernes : un concept interculturel des droits de l’homme », in A.-M. Dillens, Ch. Mouffe, O. Höffe, R. Visker, R. Cobbaut, R. Castel et J.-Chr. Merle, Questions au libéralisme, Bruxelles, 1998, p. 42.

62 Cf. O. Höffe, « Ein transzendentaler Tausch », loc. cit., p. 25-26.

63 Cf. J. Habermas, « Notes programmatiques pour fonder en raison une éthique de la discussion », in Morale et communication (trad. de Chr. Bouchindhomme), Paris, 1986, p. 114 ; Droit et démocratie. Entre faits et normes (trad. de R. Rochlitz et Chr. Bouchindhomme), Paris, 1997, p. 123 et 145.

64 J. L. Austin, Quand dire, c’est faire (trad. de G. Lane), Paris, 1970 ; J. R. Searle, Les actes de langage. Essai de philosophie du langage (trad. de H. Pauchard), Paris, 1972.

65 V. par exemple J. Habermas, « Signification de la pragmatique universelle », in Logique des sciences sociales et autres essais (trad. de R. Rochlitz), Paris, 1987, p. 363-364, 367-369 et 399 ; Théorie de l’agir communicationnel. Tome I : Rationalité de l’agir et rationalisation de la société (trad. de J.-M. Ferry), Paris, 1987, p. 316-317.

66 Cf. J. Habermas, « Signification de la pragmatique universelle », loc. cit., p. 405- 406. En revanche, la prétention de sincérité inhérente aux actes de parole expressifs ne peut se justifier qu’en fonction du comportement du locuteur dont les actes permettront de vérifier s’il était sincère ou non.

67 Cf. J. Habermas, Droit et démocratie, op. cit., p. 123 et 144-145.

68 Ibidem, p. 126.

69 Cf. J. Habermas, Droit et démocratie, op. cit., p. 135-149.

70 Ibidem, p. 135.

71 Cf. J. Habermas, « Notes programmatiques », loc. cit., p. 101.

72 V. à ce sujet J. Habermas, « Notes programmatiques », loc. cit., p. 100-124.

73 L’argument de la contradiction performative, qui met en lumière une incohérence entre le contenu propositionnel d’une énonciation et les présupposés qu’elle implique en tant qu’acte illocutoire, est emprunté à K.-O. Apel (cf. K.-O. Apel, L’éthique à l’âge de la science. L’a priori de la communauté communicationnelle et les fondements de l’éthique (trad. de R. Lellouche. I. Mittmann, Chr. Bouchindhomme et A. Laks). Lille, 1987).

74 Cf. J. Habermas, « Notes programmatiques », loc. cit., p. 121-122.

75 Cf. J- Habermas, Théorie de l’agir communicationnel, op. cit., p. 302.

76 La tentative récemment développée par Eva Erman de fonder une théorie discursive des droits sur un ensemble de présupposés nécessaires et universels du langage révèle une difficulté comparable. Même si le langage repose nécessairement sur certains présupposés pragmatiques impliquant, entre autres, que tout interlocuteur soit considéré comme un sujet capable d’agir et, en ce sens, doué de liberté (cf. E. Erman, Human Rights and Democracy. Discourse Theory and Global Rights Institutions, Aldershot, 2005, p. 101 -103), la question du respect effectif de ces conditions ne se réduit pas à une exigence de non-contradiction. Elle dépend également de la liberté des sujets et revêt ainsi la portée d’une question morale qui ne peut être résolue exclusivement par référence à une exigence de cohérence par rapport aux présupposés du langage. L’auteure admet d’ailleurs que le respect de ces conditions doit être encouragé par des règles institutionnelles adéquates, empruntées au modèle de la démocratie délibérative (cf. E. Erman, op. cit., p. 14 et 79).

77 Cf. J. Habermas, De l’éthique de la discussion (trad. de M. Hunyadi), Paris, 1992, p. 122.

78 Cf. Supra, chapitre I, section 2.

79 Cf. J. Habermas, Droit et démocratie, op. cit., p. 99, 105, 116-118, 135 ; « Trois versions de la démocratie libérale », in Le Débat, n° 125, mai-août 2003, p. 127.

80 Cf. J. Habermas, Droit et démocratie, op. cit., p. 136-137.

81 Ibidem ; « Trois versions de la démocratie libérale », loc. cit., p. 122-123.

82 Cf. Kant, Métaphysique des mœurs. II : Doctrine du droit (traduction, présentation, bibliographie et chronologie par A. Renaut), Paris, 1994, p. 17 (Principe universel du droit) : « Toute action est juste qui peut faire coexister la liberté de l’arbitre de chacun avec la liberté de tout autre selon une loi universelle, ou dont la maxime permet cette coexistence. »

83 Cf. J. Habermas, Droit et démocratie, op. cit., p. 436.

84 J. Rawls, Théorie de la justice (trad. de C. Audard), Paris, 1987, § 11, p. 91, § 13, p. 115 et § 46, p. 341.

85 Cf. J. Rawls, Théorie de la justice, op. cit., p. 280.

86 Cf. J. Rawls, Théorie de la justice, op. cit., p. 30, 92 et 94. De ce point de vue, la théorie de la justice s’oppose à l’utilitarisme qui, nous l’avons relevé, peut justifier, par exemple, que des restrictions soient imposées aux libertés de certaines personnes si ces restrictions ont pour effet de maximiser l’utilité du plus grand nombre d’individus.

87 Cf. J. Rawls, Théorie de la justice, op. cit., p. 239 ; Libéralisme politique (trad. de C. Audard), Paris, 1993, p. 351.

88 Cf. J. Rawls, Théorie de la justice, op. cit., p. 92.

89 Ibidem. V. également la liste présentée dans Libéralisme politique, op. cit. (Leçon VIII : Les libertés de base et leur priorité), p. 347-348.

90 Cf. J. Rawls, Théorie de la justice, op. cit., p. 233.

91 Cf. J. Rawls, Théorie de la justice, op. cit., p. 315.

92 Ibidem, p. 316.

93 Ibid., § 3, p. 37-44, et § 4, p. 44-48 où Rawls résume l’ensemble du processus de justification des principes.

94 J. Rawls, Théorie de la justice, op. cit., p. 47.

95 Cf. R. M. Hare, « Rawls’Theory of Justice », in N. Daniels (ed.), Reading Rawls. Critical Studies on Rawls’ "A Theory of Justice", Oxford, 1975, p. 82-85, reprochant à Rawls de faire appel à des intuitions subjectives ; D. Lyons, « Nature and Soundness of the Contract and Coherence Arguments », in N. Daniels (ed.), Reading Rawls, op. cit., p. 145-147.

96 J. Rawls, Théorie de la justice, op. cit., p. 174.

97 Ibidem, p. 40.

98 Cf. J.-P. Dupuy, Libéralisme et justice sociale. Le sacrifice et l’envie, Paris, 1997, p. 126-127.

99 V. sur le voile d’ignorance : J. Rawls, Théorie de la justice, op. cit., p. 38 et 168- 174.

100 Cf. J. Rawls, Théorie de la justice, op. cit., p. 201.

101 Cf. J. Rawls, Théorie de la justice, op. cit., p. 122-123.

102 Ibidem, p. 184-185.

103 Ainsi Rawls écrit-il par exemple que « l’arbitraire du monde doit être corrigé en ajustant les circonstances de la situation contractuelle initiale » (Théorie de la justice, op. cit., p. 173).

104 Cf. J. Rawls, Théorie de la justice, op. cit., p. 41 : « Ces principes expriment ce à quoi on aboutit dès qu’on laisse de côté les aspects de la vie sociale qu’un point de vue moral considère comme arbitraires. »

105 Cf. J. Rawls, Théorie de la justice, op. cit., p. 45.

106 Ibidem, p. 48.

107 Dans ce sens, Ricœur a bien montré qu’en raison des conditions auxquelles elle est soumise, toute la procédure de choix rationnel dans la position originelle repose sur des présuppositions concernant la justice (cf. P. Ricœur, « Le cercle de la démonstration », in Individu et justice sociale. Autour de John Rmvls, Paris, 1988, p. 133-144 ; « Une théorie purement procédurale de la justice est-elle possible ? A propos de la Théorie de la justice de John Rawls », in Le Juste, Paris, 1995, p. 88-97).

108 Cf. J. Rawls, « La théorie de la justice comme équité : une théorie politique et non pas métaphysique », in Justice et démocratie (trad. par C. Audard, P. de Lara, F. Piron et A. Tchoudnowsky), Paris, 1993, p. 222-224, note 19. V. également Libéralisme politique, op. cit., p. 48-51.

109 Cf. P. Ricœur, « Le cercle de la démonstration », loc. cit., p. 143.

110 Cf. J. Habermas, Droit et démocratie, op. cit., p. 127.

111 Cf. J. Rawls, « La théorie de la justice comme équité : une théorie politique et non pas métaphysique », loc. cit., p. 207-220 ; Libéralisme politique, op. cit., p. 35 et s.

112 Cf. J. Rawls, « L’idée d’un consensus par recoupement », in Justice et démocratie, op. cit., p. 254.

113 V. sur cette exigence : J. Rawls, « La théorie de la justice comme équité : une théorie politique et non pas métaphysique », loc. cit., p. 208.

114 Cf. J. Rawls, « L’idée d’un consensus par recoupement », loc. cit., p. 255.

115 Ibidem, p. 249-250 et 253-254.

116 Cf. Cl. Lefort, « Droits de l’homme et politique », loc. cit., p. 10-35 ; « La question de la démocratie », in Essais sur le politique, op. cit., p. 21-30 ; « Les droits de l’homme et l’État-providence », in Essais sur le politique, op. cit., p. 31 -58.

117 Cl. Lefort, « La question de la démocratie », loc. cit., p. 29.

118 Cf. Cl. Lefort, « Les droits de l’homme et l’État-providence », loc. cit., p. 42.

119 Cf. I. Maus, « Menschenrechte als Ermachtigungsnormen internationaler Politik oder : der zerstörte Zuzammenhang von Menschenrechten und Demokratie », in H. Brunkhorst, W. R. Köhler et M. Lutz-Bachmann (Hrsg.), Recht auf Menschenrechte, Frankfurt a. M., 1999, p. 287.

120 Comp. dans ce sens, sur la portée de l’invention de la politique par les Grecs : C. Castoriadis, « Pouvoir, politique, autonomie », in Le Monde morcelé. Les carrefours du labyrinthe 3. Paris, 1990, p. 165 -167.

121 V. dans ce sens E. Delruelle, L’humanisme inutile et incertain ? Une critique des droits de l’homme, op. cit., p. 40.

122 V. dans ce sens, e. a. : P. Jones, Rights, op. cit., p. 172-176 ; M. Freeman, Human Rights, op. cit., p. 72-73. A cet égard, il est inutile de rappeler que l’un des thèmes récurrents du libéralisme au XIX^e siècle tenait dans la dénonciation du risque de tyrannie de la majorité qui semblait inhérent aux régimes démocratiques (v. dans ce sens B. Constant, Principes de politique, in De la liberté chez les Modernes, op. cit., p. 269-275 (sur les limites qui doivent être imposées à la souveraineté du peuple) ; Tocqueville, De la démocratie en Amérique, I, Paris, 1981, chap. VII, p. 348-351 ; J. S. MILL, De la liberté (trad. de F. Pataut), Paris, 1990, p. 30-32).

123 Cf. supra, chapitre I, section 1.

124 Cf. Ph. Gérard, Droit et démocratie, op. cit., p. 112-122.

125 Cf. J. Locke, Two Treatises of Government, (éd. P. Laslett), Cambridge, 1993, Book II, § 4, p. 269.

126 V. dans un sens comparable : J. Rawls. Libéralisme politique, op. cit., p. 197 et 208 ; The Law of Peoples, Cambridge (Mass.), 1999, p. 114 ; J. Habermas. « Le débat interculturel sur les droits de l’homme », in L’intégration républicaine. Essais de théorie politique (trad. de R. Rochlitz), Paris, 1998, p. 251-252.

127 V. les articles 7, 16, 17 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.

128 V. les articles 27 (droit à l’information et à la consultation des travailleurs dans l’entreprise), 28 (droit de négociation et d’actions collectives), 29 (accès aux services de placement), 30 (protection en cas de licenciement injustifié) et 31 (droit à des conditions de travail justes et équitables) de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.

129 V. sur les droits absolus ou intangibles qui s’appliquent sans restrictions possibles en droit international : F. Sudre, Droit européen et international des droits de l’homme, op. cit., n° 144-145, p. 197-199 ; D. Shelton, « Mettre en balance les droits : vers une hiérarchie des normes en droit international des droits de l’homme », in E. Bribosia et L. Hennebel (dir.), Classer les droits de l’homme, Bruxelles, 2004, p. 159-164.

130 V. p. ex. la critique classique des droits économiques et sociaux par M. Cranston, « Human Rights, Real and Supposed », in D. D. Raphael (ed.), Political Theory and the Rights of Man, Londres, 1967, p. 50-53 ; sur la critique des droits de la troisième génération : v. supra, chapitre I, section 2.