1 V. sur ces traits de l’Etat national : Ch. TILLY, Reflections on the History of European State-Making, in Ch. TILLY (éd.), The Formation of National States in Western Europe, Princeton, 1975, p. 27.

2 Cf. A.D. SMITH, The Ethnic Origins of Nations, Oxford, 1986, p. 133, qui voit dans cette transformation l’une des conséquences essentielles de la formation des Etats-nations.

3 Cf. B. ANDERSON, Imagined Communities. Reflections on the Origin and Spread of Nationalism, Londres, 1991, p. 11 et s., pour qui cette prise de conscience constitue l’une des sources du nationalisme.

4 Cf. Ch. TILLY, op. cit., p. 45.

5 Cf. sur les sens du terme nation : A. KEMILÄINEN, Nationalism. Problems concerning the Word, the Concept and Classification, Jyväskylä, 1964, p. 13 et s.

6 Cf. A. KEMILÄINEN, op. cit., p. 32-33, 55.

7 Cf. PUFENDORF, Le droit de la nature et des gens (trad. par J. Barbeyrac), Bâle, 1732 (Publications de l’Université de Caen, Centre de Philosophie politique et juridique, 1987), p. 179 et s.

8 Cf. D. HUME, Of National Characters, in Selected Essays (S. COPLEY et A. EDGAR éds.), Oxford, 1993, p. 113 et s.

9 Cf. VOLTAIRE, Essais sur les mœurs et l’esprit des nations (1756-1775), Paris, 1963, t. I, p. 10.

10 Encyclopédie, 3e éd., Genève, 1779, article Nation, cité par A. KEMILÄINEN, op. cit., p. 26.

11 V. sur le développement de ces recherches sur les « caractères nationaux » en Europe au XVIIIe siècle : A.D. SMITH, National Identity, Londres, 1991, p. 85 et s. ; J.-Y. GUIOMAR, La Nation entre l’histoire et la raison, Paris, 1990.

12 Cf. MONTESQUIEU, De l’esprit des lois, livre XIX, in Œuvres complètes (éd. PARELLE), Paris, 1839, t. I, p. 337 et s.

13 Cf. J.-J. ROUSSEAU, Considérations sur le gouvernement de la Pologne et sur sa réforme projettée, in Œuvres complètes, op. cit., p. 960 et s., 966 et s.

14 Cf. J.G. HERDER, Une autre philosophie de l’histoire (1774), Paris, 1964. V. à ce sujet L. DUMONT, Le peuple et la nation chez Herder et Fichte, in Essais sur l’individualisme, Paris, 1991, p. 136 et s.

15 Cf. E. MARIENSTRAS, Les mythes fondateurs de la nation américaine, Bruxelles, 1992, p. 135 et s.

16 V. à cet égard le commentaire de la Constitution du 3 septembre 1791 par G. BACOT, Carré de Malberg et l’origine de la distinction entre souveraineté du peuple et souveraineté nationale, Paris, 1985, p. 53 et s.

17 Cf. SIEYES, Qu’est-ce que le Tiers Etat ?, in Ecrits politiques (Choix et présentation de R. ZAPPERI), Paris, 1985, p. 159.

18 V. entre autres sur ces deux conceptions de la nation : E. KEDOURIE, Nationalism, Londres, 1985, p. 58 et s. ; A. RENAUT, Logiques de la nation, in Théories du nationalisme (sous la dir. de G. DELANNOI et P.A. TAGUIEFF), Paris, 1991, p. 32 et s., ainsi que A.D. SMITH, National Identity, op. cit., p. 8-13, qui distingue, d’une part, une conception civique de la nation, visant une collectivité liée à un territoire commun et formée d’individus égaux qui se dotent d’institutions et de lois permettant de réaliser leur volonté collective, et, d’autre part, une conception ethnique selon laquelle la nation apparaît comme une communauté fondée sur les liens du sang et de la culture.

19 FICHTE, Discours à la nation allemande (trad. de S. Jankélévitch), Paris, 1952, p. 235.

20 V. sur cette ambiguïté : R. DERATHE, Patriotisme et nationalisme au XVIIIe siècle, in L’idée de nation (Annales de philosophie politique, 8), Paris, 1969, p. 82, qui évoque « la confusion du nationalisme et de l’idéal universel qu’il prétend incarner ».

21 Cf. Rapport sur la nécessité et les moyens d’anéantir les patois et d’universaliser l’usage de la langue française, in M.de CERTEAU, D. JULIA et J. REVEL, Une politique de la langue. La Révolution française et les patois, Paris, 1975, p. 300 et s.

22 V. à ce sujet A. DUFOUR, Droits de l’homme, droit naturel et histoire, Paris, 1991, p. 158 et s., 213 et s.

23 V. sur ces thèmes : Le nationalisme français 1871-1914. Textes choisis et présentés par R. GIRARDET, Paris, 1966, p. 8 et s. ; P.A. TAGUIEFF, Le « nationalisme des nationalistes ». Un problème pour l’histoire des idées politiques en France, in Théories du nationalisme, op. cit., p. 80 et s.

24 V. dans cette perspective la lecture de la révolution française proposée par M. REVAULT d’ALLONNES, D’une mort à l’autre. Précipices de la Révolution, Paris, 1989, p. 23 et s.

25 Bien qu’elle conteste cette ambiguïté, et en dépit de son ambition qui vise à expliciter la logique interne d’un type idéal de la nation présenté comme la forme unique et pure de cette notion, l’étude proposée par D. Schnapper prend en réalité pour référence la conception civique de la nation, définie comme une communauté de citoyens, au détriment de la conception ethnique qui fonde cette communauté sur les liens historiques et culturels unissant ses membres. Même si la nation a généralement été conçue comme une communauté qui doit être dotée d’une organisation politique, éventuellement de type démocratique, le souci des réalités historiques impose, nous semble-t-il, de reconnaître l’importance des conceptions selon lesquelles la communauté nationale est fondée sur des liens ethniques ou culturels préexistants (cf. D. SCHNAPPER, La communauté des citoyens. Sur l’idée moderne de nation, Paris, 1994).

26 E. RENAN, Qu’est-ce qu’une nation ?, in Qu’est-ce qu’une nation ? et autres essais politiques (Textes choisi et présentés par J. ROMAN), Paris, 1992, p. 54.

27 Ibid.

28 Cf. T. TODOROV, Nous et les autres. La réflexion française sur la diversité humaine, Paris, 1989, p. 250 et s.

29 Cf. E. RENAN, op. cit., p. 41.

30 V. dans ce sens J. BREUILLY, Nationalism and the State, 2ème éd., Manchester, 1993, p. 2 et s., 62, 69 et 396.

31 Cf. E. GELLNER, Nations et nationalisme (trad. de B. Pineau), Paris, 1989, p. 11 et s. ; J. LECA, Nationalisme et universalisme, in Pouvoirs, 1991, n^o 57 : Nationalismes, p. 39, note 4.

32 Cf. E. HOBSBAWM, Nations et nationalisme depuis 1780 (trad. par D. Peters), Paris, 1992, p. 169 et s.

33 Cf. E. GELLNER, op. cit., p. 13.

34 Cf. P. RICŒUR, Ethique et politique, in Du texte à l’action. Essais d’herméneutique II, Paris, 1986, p. 398.

35 V. à propos de l’insuffisance de ces critères : H. KOHN, The Idea of Nationalism, New York, 1958, p. 14-15, pour qui aucun de ces critères n’est décisif quant à l’existence ou la définition d’une nation ; E. HOBSBAWM, op. cit., p. 14 et s.

36 Cf. B. ANDERSON, op. cit., p. 5-7.

37 Cf. A.D. SMITH, The Ethnic Origins, op. cit., p. 17-18 ; National Identity, op. cit., p. 40.

38 Cf. A.D. SMITH, National Identity, op. cit., p. 22-23.

39 Cf. D. SCHNAPPER, op. cit., p. 43 et 52.

40 Cf. F. BRUNOT, Histoire de la langue française, t. VII, livre V, p. 301 et s., qui décrit les modalités de la cohabitation des patois et du français.

41 V. en général sur la transformation du français, langue officielle minoritaire, en langue nationale : R. BALIBAR, L’institution du français : essai sur le co-linguisme des Carolingiens à la République, Paris, 1985.

42 E. HOBSBAWM, op. cit., p. 70 et s. qui propose à cet égard une analyse critique fondée sur de nombreux exemples et à laquelle on ne peut que renvoyer.

43 Cf. B. ANDERSON, op. cit., p. 196.

44 Cf. E. HOBSBAWM, op. cit., p. 142 ; v. sur les intérêts qui sous-tendaient les revendications de nombreux mouvements nationalistes en Europe au XIXe siècle : M. HROCH, Social Preconditions of National Revival in Europe, Cambridge, 1985, p. 188-190.

45 Cf. Cl. LEFORT, Essais sur le politique, op. cit., p. 271-273.

46 Cf. Ch. TAYLOR, Sources of the Self, op. cit., p. 27 et s.

47 Le terme « libéral » auquel il est ici fait référence et que nous évoquerons à plusieurs reprises dans la suite de ce chapitre, ne vise plus le libéralisme économique et politique que nous avons critiqué lors de l’examen des conceptions de la démocratie et qui met l’accent sur la sauvegarde de la sphère d’indépendance privée des individus. La légitimité de l’économie de marché, d’une part, la défense des libertés individuelles, de l’autre, en constituent les principes directeurs.
Par contre, le terme « libéral » concerne ici les thèses d’auteurs contemporains tels que J. Rawls ou R. Dworkin qui mettent l’accent sur l’exigence d’égalité et, en particulier, sur l’égal respect qui doit être accordé, dans le contexte d’une société pluraliste, aux diverses conceptions particulières de la vie bonne qui sont compatibles avec le respect d’autrui. V. sur ces significations du libéralisme Ph. VAN PARIJS, Qu’est-ce qu’une société juste ?, Paris, 1991, p. 244 et s.

48 Cf. Ch. TAYLOR, Cross-Purposes : The Liberal-Communitarian Debate, in N.L. ROSENBLUM (éd.), Liberalism and the Moral Life, Cambridge (Mass.), 1989, p. 159-164 qui souligne que l’intérêt des positions communautariennes tient dans la thèse ontologique selon laquelle l’identité des individus est liée de manière constitutive aux communautés dont ils font partie.

49 Cf. A. MACINTYRE, After Virtue. A Study in Moral Theory, 2e éd., Londres, 1985, p. 220 et s.

50 Cf. M. SANDEL, Liberalism and the Limits of Justice, op. cit., p. 147 et s. ; The Procedural Republic and the Unencumbered Self, in Political Theory, 12, 1984, p. 81 et s.

51 Cf. M. WALZER, Spheres of Justice, op. cit.

52 Cf. W. KYMLICKA, Liberalism, Community and Culture, Oxford, 1989, p. 164 et s.

53 A cet égard, la thèse selon laquelle le respect de droits visant à préserver les communautés culturelles serait incompatible avec l’importance qu’un auteur tel que Rawls attache à la capacité des individus de choisir et de réviser leur conception du bien nous paraît contestable. V. sur cette thèse : D. WEINSTOCK, Libéralisme, nationalisme et pluralisme culturel, in Philosophiques, XIX, n^o 2, automne 1992, p. 125 et s.

54 V. entre autres P. RICŒUR, Herméneutique et critique des idéologies, in Du texte à l’action, op. cit., p. 366 et s. ; et sur les débats inhérents à l’interprétation des traditions : A. MACINTYRE, op. cit., p. 222.

55 Cf. J. RAWLS, Political Liberalism, op. cit., p. 3-4 et 36.

56 Cf. J. RAWLS, Political Liberalism, op. cit., p. 36-37, 54 et s.

57 Cf. Ch. MOUFFE, Democratic Citizenship and the Political Community, op. cit., p. 229.

58 V. sur cette intuition R. DWORKIN, Foundations of Liberal Equality, in G.B. PETERSON (éd.) The Tanner Lectures on Human Values, XI, Salt Lake City, 1990, p. 41 et 111.

59 S’il met à juste titre l’accent sur l’exigence d’égal respect des personnes, Ch. Larmore associe cependant ce principe à une « norme du dialogue rationnel » visant la réalisation d’un accord potentiel des partenaires qui soit fondé sur leurs convictions communes (cf. Ch. LARMORE, Du libéralisme politique, in Modernité et morale, Paris, 1993, p. 173-177). La référence à un consensus fondé sur de telles convictions ne nous paraît pas adéquate dans le contexte de la société démocratique. V. à ce propos l’objection soulevée par W. Galston qui relève que le respect des personnes n’implique pas nécessairement que les normes collectives, imposées au besoin par la contrainte, soient fondées sur des convictions partagées par l’ensemble des partenaires (cf. W. A. GALSTON, Liberal Purposes. Goods, Virtues, and Diversity in the Liberal State, Cambridge, 1991, p. 109-110).

60 V., entre autres, sur les diverses significations possibles de l’impartialité ou de la neutralité : J. RAZ, The Morality of Freedom, Oxford, 1986, p. 110 et s. ; W. A. GALSTON, op. cit., p. 100-101 ; Ch. LARMORE, op. cit., p. 163-165 ; J. RAWLS, Political Liberalism, op. cit., p. 191 et s.

61 Cf. J. RAWLS, Political Liberalism, op. cit., p. 193, évoquant ce qui constitue à ses yeux la deuxième signification de la neutralité quant au but. V. également sur cette forme de neutralité : W. KYMLICKA, Liberal Individualism and Liberal Neutrality, in Ethics, 99, 1989, p. 883-884.

62 Cf. W. A. GALSTON, op. cit., p. 182-183. Bien qu’il critique la thèse selon laquelle le libéralisme serait neutre par rapport à toute conception du bien, cet auteur reconnaît que le principe d’égalité exclut que les décisions collectives puissent trouver leur justification dans la supériorité de certaines conceptions du bien par rapport à d’autres.

63 V. à propos de la critique d’une telle neutralité : W. A. GALSTON, op. cit., p. 79-162 et G. de STEXHE, La neutralité et la distribution comme justice ? (Université catholique de Louvain, Faculté des sciences économiques, sociales et politiques, Chaire Hoover d’éthique économique et sociale, document de travail n^o 10), Louvain-la-Neuve, 1995, p. 4-5 et 11-21.

64 Cf., supra, p. 128-130, au sujet de ces libertés et droits fondamentaux.

65 Cf. Ch. TAYLOR, Cross-Purposes : The Liberal-Communitarian Debate, op. cit., p. 164-166, 169-170.

66 Cf. Ch. TAYLOR, Cross-Purposes : The Liberal-Communitarian Debate, op. cit., p. 172, 175-176.

67 Cf. Ch. TAYLOR, Cross-Purposes : The Liberal-Communitarian Debate, op. cit., p. 179.

68 V. dans ce sens l’argumentation développée par W. KYMLICKA, Liberalism, Community and Culture, op. cit., p. 186 et s.

69 Cf. W. KYMLICKA, Liberalism, Community and Culture, op. cit., p. 189.

70 V. à cet égard les thèses jadis défendues par O. BAUER, La question des nationalités et la social-démocratie (trad. de N. Brune-Perrin, J. Brune et Cl. Weill), Paris, Montréal, 1987, t. 2, p. 364 et s. (le principe de personnalité).

71 V. à ce sujet G. HAARSCHER, La protection des minorités et ses paradoxes, in Variations sur l’éthique. Hommage à Jacques Dahin, Bruxelles, 1994, p. 360 et s. qui critique les positions de W. Kymlicka sur ce point.

72 V. sur ce point J. HABERMAS, Struggles for Recognition in the Democratic Constitutional State, in A. GUTMANN (éd.), Multiculturalism. Examining the Politics of Recognition, Princeton, 1994, p. 129-132.

73 Comp. sur ce point Ch. TAYLOR, The Politics of Recognition, in A. GUTMANN (éd.), Multiculturalism, op. cit., p. 59, qui propose de distinguer, par opposition à un ensemble de droits intangibles, certaines immunités susceptibles de restrictions.

74 V. sur cette opposition, en ce qui concerne l’identité européenne : J. LENOBLE, Penser l’identité et la démocratie en Europe, in L’Europe au soir du siècle (sous la direction de J. LENOBLE et N. DEWANDRE), Paris, 1992, p. 294 et s., 300 et s.

75 Cf. B.A. ACKERMAN, Social Justice in the Liberal State, New Haven, 1980, p. 70 et s.

76 V. dans ce sens : M. WALZER, Spheres of Justice, op. cit., p. 39-41.

77 Cf. M. WALZER, Spheres of Justice, op. cit., p. 45 et s.

78 Cf. B.A. ACKERMAN, op. cit., p. 93.

79 V. dans ce sens, en faveur d’une dissociation entre communauté politique et identité culturelle : J.-M. FERRY, Les puissances de l’expérience, t. 2 : Les ordres de la reconnaissance, Paris, 1991, p. 182 et s. ; Pertinence du postnational, in L’Europe au soir du siècle, op. cit., p. 44 et s.

80 V. à cet égard le modèle de l’attribution de responsabilité (assigned responsibility model) proposé par R.E. GOODIN, What Is so Special about Our Fellow Countrymen ?, in Ethics, 98, 1988, p. 678 et s.

81 V. à ce sujet C. de WENDEN, Citoyenneté, nationalité et immigration, Paris, 1987, p. 86 et s., qui évoque entre autres les exemples de la Suède, du Danemark, de la Norvège et des Pays-Bas.

82 V. sur ces phénomènes de dissociation entre nationalité et citoyenneté : D. LOCHAK, La citoyenneté : un concept juridique flou, in Citoyenneté et nationalité. Perspectives en France et au Québec (sous la direction de D. COLAS, Cl. EMERI et J. ZYLBERBERG), Paris, 1991, p. 200 et s. ; F. BORELLA, Nationalité et citoyenneté, in Citoyenneté et nationalité, op. cit., p. 228-229.

83 Cf. J. HABERMAS, Citoyenneté et identité nationale, in L’Europe au soir du siècle, op. cit., p. 23-25.

84 Cette objection est soulevée, entre autres, par D. SCHNAPPER, op. cit., p. 80-82.

85 Cf. Ch. MOUFFE, Democratic Citizenship and the Political Community, op. cit., p. 231 et s.

86 Cf. D. MILLER, Market, State and Community. Theoretical Foundations of Market Socialism, Oxford, 1990, p. 236-237. V. également à ce sujet J. LECA, La citoyenneté entre la nation et la société civile, in Citoyenneté et nationalité, op. cit., p. 492-496.

87 V. à propos et en faveur de ce sentiment : Br. BARRY, Self-Government Revisited, in D. MILLER et L. SIEDENTOP (éds.), The Nature of Political Theory, op. cit., p. 137 et 141 ; D. MILLER, Market, State and Community, op. cit., p. 238-239.