1 Sur ce point, cf. M. van de KERCHOVE, La doctrine du sens clair des textes et la jurisprudence de la Cour de cassation de Belgique, in L'interprétation en droit. Approche pluridisciplinaire, op.cit., pp. 13-50.

2 Cf. F. FRANÇOIS · "On peut poser comme universel que jamais un énoncé n'a qu'm seul sens ;...la polysémie est la règle" (Caractères généraux du langage, in Le langage, Encyclopédie de la Pléiade, Paris, 1968, p. 43).

3 Cf. H.L.A. HART, The concept of law, Oxford, 1961, p. 124.

4 J. WROBLEWSKI, Legal language and legal interpretation, in Law and Philosophy, 1985-4, pp. 248 et sv.

5 Sur l'interprétation comme "jeu", cf. l'étude suivante de ce volume.

6 Pour une application à l'argument du "texte clair", cf. M. van de KERCHOVE, Le sens clair d'un texte : argument de raison ou d'autorité ?, in Autorité et raison en droit, Bruxelles, 1987, à paraître.

7 A. LALANDE, Vocabulaire technique et critique de la philosophie, Paris, 1968, v° "Postulat".

8 Cf. P. RICOEUR, La métaphore et le problème central de l'herméneutique, in Revue philosophique de Louvain, 1972, p. 93.

9 Cf. K. LARENZ, Methodenlehre der Rechtswissenschaft, Berlin-New York, 1969, p. 292 : "Gegenstand der Auslegung ist der Gesetzestext" ; A. ROSS, On law and justice, London, 1958, p. 11 : "All interprétation of enacted law starts with a text" ; J. BROEKMAN, Recht en taal, Deventer, 1979, p. 95, qui souligne l'importance pour le juriste de s'interroger sur la textualité et son pouvoir raréfiant.

10 R. BARTHES, Enc. Universalis, V° texte (théorie du), p. 1013.

11 J. BROEKMAN, Recht en taal, op.cit., p. 98 ; R. BARTHES, ibidem, p. 1014 : "La notion de texte est donc liée historiquement à tout un monde d'institutions : droit, Eglise, littérature, enseignement".

12 R. BARTHES, ibidem.

13 R. BARTHES, ibidem.

14 M. FOUCAULT, L'ordre du discours, Paris, 1971, pp. 26-27.

15 G. TARELLO, Sur la spécificité du raisonnement juridique, in A.R.S.P., 1972, beiheft Neue Folge, n^o 7, pp. 118-119 ; M. FOUCAULT, op.cit., pp. 28-31.

16 Cité par J. GREISCH, Herméneutique et grammatologie, Paris, 1977, p. 193.

17 cf. J. KRISTEVA, Sèmèiotikè. Recherches pour une sémanalyse, Paris, 1969.

18 Cf. J. BROEKMAN, Recht en structuralisme, in Rechtsphilosophie en Rechtstheorie, déc. 1973, pp. 14 et sv. ; du même, Rechtsvinding, in Een boek voor hen en voor ons, K.U.L., 1975, pp. 44 et sv.

19 cf. notamment R. BULTMANN, Foi et compréhension, trad. A. MALLET, Paris, 1968, pp. 602 et sv. ; H.G. (GADAMER, Vérité et méthode, trad. E. SACRE, Paris, 1976, p. 234.

20 M. HEIDEGGER, Sein und Zeit, Tübingen, 1960, pp. 149-154.

21 H.G. GADAMER, op.cit., pp. 152-153.

22 Ibidem, p. 167.

23 Ibidem, p. 171.

24 Ibidem, p. 175.

25 Ibidem, p. 181.

26 H.G. GADAMER, Hermeneutik als theoretische und praktische Aufgabe, in Rechtstheorie, Band 1978, Heft 3, p. 266 ; du même, op.cit., p. 172.

27 H.G. GADAMER, op.cit., p. 175.

28 J. LADRIERE, Le rôle de l'interprétation en sciences, en philosophie et en théologie, in Science, philosophie, foi, Paris, 1974, p. 241.

29 H.G. GADAMER, op.cit., p. 153.

30 En ce sens, B.D.D., Enc. Universalis, v° herméneutique, p. 366.

31 P. RICOEUR, La métaphore et le problème central de l''herméneutique, loc.cit., p. 108.

32 H.G. GADAMER, Le problème herméneutique, in Archives de philosophie, 33, 1970, p. 8.

33 H.G. GADAMER, op.cit., pp. 133-134.

34 Cf. dans le même sens, A. ROSS, op.cit., p. 122.

35 H.G. GADAMER, op.cit., p. 106.

36 J. LADRIERE, Le rôle de l'interprétation en sciences, en philosophie et en théologie, loc.cit., pp. 215 et sv. ; cf. aussi E. BETTI, Allgemeine Auslegungslehre als Methodik der Geistes-Wissenschaften, Tübingen, 1967, pp. 219 et sv. qui parle du "Kanon der Einheit" ; l'idée est reprise aussi par C.W. CANARIS, Systemdenken und Systembegriff in der Jurisprudenz, Berlin, 1969, p. 14.

37 H.G. GADAMER, op.cit., p. 134 : "Le préjugé de la perfection ne se contente pas d'exiger de manière formelle d'un texte qu'il exprime son opinion de manière parfaite, mais aussi que ce qu'il énonce soit la parfaite vérité".

38 P. RICOEUR, Cours sur l'herméneutique, Louvain, 1971-1972, pp. 40 et sv. ; A. ROSS, (op.cit., p. 109), utilise également ce concept pour qualifier l'interprétation en droit.

39 Constitution piémontaise de 1729.

40 Code prussien de 1794 ; sur le "totalitarisme législatif" selon lequel les règles, expressions de la volonté du souverain, ne tolèrent aucune interprétation, cf. J. ESSER, Grundsatz und Norm in der richterlichen Fortbildung des Privatrechts, Tübingen, 1956, pp. 293-297.

41 Sur les difficultés entraînées par le système de référé obligatoire de la loi de 1832, cf. F. LAURENT, Principes de droit civil, Paris-Bruxelles, 1887, t. I, pp. 363 et sv.

42 Pour quelques exemples de lois interprétatives récentes, cf. W. VAN GERVEN, Beginselen van belgisch privaatrecht, algemeen deel, Antwerpen, 1969, p. 52.

43 En ce sens, A.J. ARNAUD, Le médium et le savant. Signification politique de l'Interprétation juridique, in L'interprétation dans le droit, in A.P.D., 1972, p. 168.

44 G. WIEDERKEHR, Dalloz. Répertoire de droit civil, v° loi, n^o 160.

45 cf. E. CAUSIN, L'interprétation des contrats en droit belge, in L'interprétation en droit. Approche pluridisciplinaire, op.cit., pp. 281 et sv.

46 Sur ces dispositions, cf. M. TOULIER, Le droit civil français suivant l'ordre du code, t. I, Bruxelles, 1887, pp. 34 et sv.

47 L. CORNIL, La Cour de cassation. Considérations sur sa mission, Bruxelles, 1950, p. 15 ; PERELMAN (La motivation des décisions de justice. Essai de synthèse, in La motivation des décisions de justice, Bruxelles, 1978, p. 417) montre bien que l'obligation de motivation visait essentiellement à soumettre les juges à la volonté de la nation qu'incarne le législateur.

48 F. DUMON, La mission des cours et tribunaux. Quelques réflexions, Mercuriale prononcée le 1er septembre 1975, in J.T., 1975, p. 543 ; cf. encore F. DUMON, ibidem, p. 565 : "Le juge applique aux faits et circonstances la règle qui se dégage du droit positif".

49 Cette thèse a été défendue par l'Ecole de l'exégèse ; P. FORIERS (Les lacunes du droit, in Le problème des lacunes en droit, Bruxelles, 1968, pp. 11-12) la résume ainsi : "Le législateur a voulu que le juge, institué pour juger, juge, mais ne lui impose nullement de créer une norme là où il n'y en a pas".

50 Pour un relevé de celles-ci, cf. C. HUBERLANT, Les mécanismes institués pour combler les lacunes de la loi, in Le problème des lacunes en droit, op.cit., pp. 51-56.

51 Sur les différentes interprétations possibles de cette disposition, cf. A. ΒΑΥΑRΓ, L'article 4 du Code civil et la mission de la Cour de cassation, in J.T., 1956, pp. 353 et sv.

52 S. BELAID, Essai sur le pouvoir créateur et normatif du juge, Paris, 1974, p. 19.

53 F. DUMON, La mission des cours et tribunaux..., loc.cit., p. 565.

54 C.ALCHOURRON et E. BULYGIN, Normative Systems, New York-Wien, 1971, p. 178.

55 Sur cette distinction, cf. H. KELSEN, Théorie pure du droit, trad. 2e éd. par C. EISENMANN, Paris, 1962, pp. 461 et sv. ; L. FERRAJOLI, Interpretazione dottrinale e interpretazione operative, in Rivista internazionale di filosofia del diritto, 1966, pp. 290 et sv. ; J. WROBLEWSKI, L'interprétation en droit : théorie et idéologie, in L'interprétation dans le droit, op.cit., p. 54.

56 G. CONTE, Décision, complétude, clôture, in Le problème des lacunes en droit, op.cit., p. 74.

57 C. HUBERLANT, Les mécanismes institués..., loc.cit., p. 50 ; dans le même sens, C. PERELMAN, Essai de synthèse, in Les antinomies en droit, Bruxelles, 1965, p. 395 ; G. TARELLO, Sur la spécificité du raisonnement juridique, loc.cit., p. 109.

58 Cf. F. DUMON, La mission des cours et tribunaux..., loc.cit., p. 549 : le juge "décidera toutefois sur la base d'une règle déterminée, non pas parce qu'il dispose d'un libre choix, mais parce qu'il est convaincu que cette règle concerne et vise le cas qui lui est soumis".

59 ARISTOTE, Ethique à Nicomaque, V, 14, 1137 b, 19-24 ; l'article 1 du Code civil suisse dispose : "(...) A défaut d'une disposition applicable, le juge prononce selon le droit coutumier et, à défaut d'une coutume, selon les règles qu'il établirait s'il avait à faire acte de législateur".

60 Cf. G. RADBRUCH, Arten der Interprétation, in Recueil d'études sur les sources du droit en l'honneur de F. Gény, t. II, p. 218.

61 ARISTOTE, Physique, II, 8, 199 a 15-17 ; P. AUBENQUE, Le problème de l'être chez Aristote, 4e éd., Paris, 1977, p. 498.

62 S. BELAID, Essai sur le pouvoir créateur et normatif du juge, op.cit., p. 305.

63 L. HUSSON, Examen critique des assises doctrinales de la méthode de l'exégèse, in Rev. trim. dr. civ., juillet 1976, p. 450.

64 L. HUSSON, ibidem ; H. DE PAGE, De l'interprétation des lois, Bruxelles-Paris, 1925, p. 14 : "A l'interprétation logique on ne peut reconnaître, en définitive, qu'une valeur sentimentale ; cette méthode est née du rationalisme révolutionnaire et de la foi dans la Raison toute-puissante".

65 Sur ces directives, cf. P. DE HARVEN, Réflexions sur la technique de l'interprétation judiciaire des lois, in J.T., 1960, pp. 205-207 ; W. GERVEN, op. cit., p. 57 ; M. van de KERCHOVE, La doctrine du sens clair des textes et la jurisprudence de la Cour de cassation de Belgique, in L'interprétation en droit. Approche pluridisciplinaire, op. cit., pp. 18-19 ; P. GERARD, Le recours aux travaux préparatoires et la volonté du législateur, ibidem, pp. 53-54.

66 En ce sens, cf. G. BACHELARD, Noumène et microphysique, in Etudes, Paris, 1970, p. 17.

67 En ce sens, J. BROEKMAN, Recht en antropologie, op. cit., p. 100.

68 En ce sens, cf. F. RIGAUX, La nature du contrôle de la Cour de cassation, Bruxelles, 1966, p. 35.

69 C. PEREIMAN, La spécificité de la preuve juridique, in J.T., 1959, p. 427 ; dans le même sens, R. DEKKERS, Le fait et le droit, problèmes qu'ils posent, in Dialectica, vol. 15, 1961, p. 343.

70 Sur ce point, cf. J.B. VRANKEN, Kritiek en méthode in de rechtsvinding. Een onderzoek naar de betekenis van H.G. Gadamer voor de analyse van het rechterlijk beslissingsgebeuren, Deventer, 1978, pp. 76 et sv. ; J. HRUSCHKA, Die Konstitution des Rechtsfallen. Studien zum Verhältnis von Tatsachenfeststellung und Rechtsanwending, Berlin, 1965, pp. 9-10.

71 Cf. P. FORIERS, La distinction du fait et du droit devant la Cour de cassation de Belgique, in Dialectica, vol. 15, 1961, p. 384 : "on peut se demander si toutes les descriptions, même lorsqu'il s'agit de purs faits, n'impliquent pas une qualification implicite".

72 F. RIGAUX, La nature du contrôle de la Cour de cassation, op. cit., p. 262.

73 Cf. supra, les références de la note 65.

74 Cf. par exemple F. FRANÇOIS, Caractères généraux du langage, in Le langage, op. cit., p. 43.

75 En ce sens, M. van de KERCHOVE, La doctrine du sens clair des textes..., loc. cit., p. 26.

76 PORTALIS, in FENET, Recueil complet des travaux préparatoires du Code civil, Paris, 1827, t. XIII, p. 47 ; cf. encore J. RAY, Essai sur la structure logique du Code civil français, Paris, 1926, p. 37 : "Tous les termes qui entrent dans un texte de loi sont tirés hors du pair, marqués d'un caractère sacré. Seraient-ils empruntés à la langue commune, ils auront pourtant, comme éléments du texte, cette sorte de sainteté qui est pour les sensibilités individuelles le signe de l'autorité sociale".

77 J. DABIN, Préface à l'ouvrage de F. RIGAUX, La nature du contrôle de la Cour de cassation, op. cit., p. XVII ; Fr. RIGAUX (op.cit., p. 262) remarque à très juste titre que "le contrôle de qualification ne connaît pas de frontières naturelles (le prétendu concret)".

78 Sur ce point, cf. l'étude suivante de ce volume.

79 Cf. M. WEBER, op. cit., p. 397.

80 J. BROEKMAN, Recht en antropologie, op. cit, p. 174.

81 En ce sens, H.L.A. HART, Le concept de droit, trad. M. van de KERCHOVE, Bruxelles, 1976, p. 247.

82 L. FULLER, The morality of law, New Haven and London, 1978.

83 C. PERELMAN, La règle de justice, in Justice et Raison, Bruxelles, 1963, p. 227.

84 En ce sens, cf. D.N. MAC CORMICK, Formal justice and the form of legal arguments, in Etudes de logique juridique, vol. VI, Bruxelles, 1976, pp. 110 et sv. ; O.A. GERMANN, Probleme und Methoden der Rechtsfindung, 2e éd., Bern, 1967, p. 393.

85 En ce sens, cf. C.W. CANARIS, Systemdenken und Systembegriff in der Jurisprudenz, op. cit., pp. 16-17.

86 D.N. MAC CORMICK, Formal justice..., loc. cit., p. 111 ; cette opinion est également partagée par de hauts magistrats belges : cf. C. HUBERLANT, Les mécanismes institués..., loc. cit., p. 55 : "Statuer en équité... cette méthode n'est guère applicable et non conforme à l'esprit du droit qui est constitué par des règles ayant par essence un caractère général" ; F. DUMON, La mission des Cours et tribunaux.., loc. cit., p. 543 ; cf. aussi J. RENAULD, L'équité en droit belge, in Rapports belges au VIIe Congrès international de droit comparé, Bruxelles, 1970, p. 35.

87 L. CORNIL, La Cour de cassation. Considérations sur sa mission, loc. cit., p. 14 : "La propension des juges à se rallier aux solutions déjà admises des arrêts ou des jugements n'est pas qu'une manifestation de l'esprit de corps ; elle répond à un sentiment profond d'unité et d'harmonie, qui se rattache lui-même au sentiment de justice, inspirateur constant des préoccupations des magistrats".

88 Cf. P. LECLERCQ, Conclusions avant Cass., 26 janvier 1928, Pas., 1928, I, 65 : "quand la jurisprudence est fixée, les tribunaux la suivent même s'ils la croient erronée : ils savent qu'ils n'ont pas à soulever des controverses aux frais des justiciables. Une règle fixe même mauvaise, mais de l'existence de laquelle le justiciable est sûr est préférable à me règle changeante, car alors il n'y a plus de règle" ; A. ΒΑΥΑRT, L'article 4 du Code civil..., loc. cit., p. 354 ; H.B., Note sur les revirements de jurisprudence, in A.P.D., 1967, p. 336.

89 A. VANWELKENHUYZEN, La motivation des revirements de jurisprudence, in La motivation des décisions de justice, Bruxelles, 1978, p. 286 ; F. DUMON, (De l'Etat de droit, J.T., 1979, p. 478 (28)) ajoute cependant que "la Cour de cassation revient aussi sur sa jurisprudence lorsqu'elle est convaincue qu'elle s'est trempée".

90 K. LARENZ, Methodenlehre der Rechtswissenachaft, 2e éd., Berlin-Heidelberg, 1969, p. 400.

91 C.W. CANARIS, Systemdenken..., op.cit., p. 156 ; K. IARENZ, op.cit., p. 401 ; A.O. GERMANN, op.cit., p. 366 : "L'ordre juridique d'un pays doit être considéré, à chaque moment, contenu système harmonieux de règles de droit" ; cf. aussi C. HUBERLANT, Antinomies et recours aux principes généraux, in Les antinomies en droit, Bruxelles, 1965, p. 212 : un système juridique n'est pas seulement "un ensemble organique de règles liées par des rapports logiques de coordination et de subordination", c'est aussi in système caractérisé par "l'harmonie de son esprit", "la concordance des solutions" au motif que "les normes les plus importantes sont inspirées par une même philosophie sociale".

92 C.W. CANARIS, De la manière de constater et de combler les lacunes de la loi en droit allemand, in Les lacunes en droit, op.cit., pp. 165 et 172.

93 D.N. MAC CORMICK, Formal justice..., loc.cit., p. 115.

94 O.A. GERMANN, op.cit., p. 418.

95 En ce sens, cf. P. PESCATORE, Introduction à la science du droit, Luxembourg, mise à jour 1978, pp. 571 et sv. ; J. WROBLEWSKI, L'interprétation en droit : théorie et idéologie, in L'interprétation dans le droit, op.cit., p. 60 ; J. VERBEKE, Interpretatie van het recht en mecanische vertaling. Een rechtstheoretische beschouwing, R.W., 1976, col. 2049 et sv.

96 Sur la méthode exégétique, cf. J. BONNECASE, L'Ecole de l'exégèse en droit civil, 2e éd., Paris, 1924 ; F. GENY, Méthode d'interprétation et sources en droit privé positif, Paris, 2e éd., 1954, t. I, pp. 28-40 ; L. HUSSON, Examen critique des assises doctrinales de la méthode de l'exégèse, in Rev.trim.dr.civ., 1976, pp. 431 et sv. ; B. BOUCKAERT, De exegetische school, Antwerpen, 1981.

97 Sur la théorie "subjective" de l'interprétation dans la doctrine allemande, cf. K. LARENZ, op.cit., pp. 296-301 ; A. MENNICKEN, Das Ziel der Gesetzesauslegung. Eine Untersuchung zur subjektiven und objektiven Auslegungstheorie, Berlin-Zurich, 1970, pp. 19-24 et pp. 30-48 ; J.B. VRANKEN, op.cit., p. 231.

98 F. LAURENT, op.cit., t. I, p. 12.

99 p. LECLERCQ, Conclusions avant Cass., 26 janvier 1928, Pas., 1928, I, 63.

100 Sur cette méthode, cf. A. MENNICKEN, op.cit., pp. 24-28 et pp. 48-58 ; K. LARENZ, op.cit., pp. 296-301 ; K. ENGISCH, Einführung in das juristische Denken, 4e éd., Stuttgart, 1968, pp. 88-91.

101 Contra cf. C. PERELMAN, A propos de la règle de droit, essai de synthèse, in La règle de droit, Bruxelles, 1971, p. 320.

102 H. DE PAGE, op.cit., p. 18 et p. 26.

103 J. ESSER, Vorverständnis und Methodenwahl in der Rechtsfinding, Frankfurt-an-Main, 1970.

104 Sur ce point, cf. J. LENOBLE et F. OST, Droit, mythe et raison, op. cit., pp. 127-133.

105 Sur ce point, cf. la première étude de ce volume.

106 K. LARENZ, op. cit., p. 181 ; Cf. aussi J.B. VRANKEN, op. cit., pp. 228-236.

107 H.G. GADAMER, Vérité et méthode, op. cit., p. 106.

108 P. RICOEUR, La métaphore vive, op. cit., p. 307.

109 J. LADRIERE, Le rôle de l'interprétation en science, en philosophie et en théologie, loc. cit., p. 213.

110 F. DELPEREE, La conformité de la loi à la Constitution, in R.C.J.B., 1977, p. 462.

111 G.M. von WRIGHT, Norm and action, London, 1971, p. 151.

112 J.R. CAPELLA, El derecho como lenguaje, Barcelone, 1968, p. 280 ; G. GAVAZZI, Delle Antinomie, Turin, 1959, p. 6.

113 Cf. P. FORIERS, Les antinomies en droit, in Les antinomies en droit, Bruxelles, 1965, pp. 23-24.

114 Cf. K. ENGISCH, op. cit., p. 136 : c'est le concept de "totalité juridique" (Rechtserganzung) qui crée le concept de lacune comme "déficience" (Mängel) ; cf. aussi K. LARENZ, op. cit., p. 286 qui définit la lacune comme une inconséquence dans le plan du législateur.

115 J. WROBLEWSKI, L'interprétation en droit : théorie et idéologie, in L'interprétation dans le droit, cp. cit., p. 63 : "l'idéologie de l'interprétation juridique a pour but de diriger l'activité interprétative suivant les valeurs ou idéaux à réaliser".

116 Nous avons proposé par ailleurs une étude jurisprudentielle des différents attributs du législateur rationnel : cf. F. OST, L'interprétation logique et systématique et le postulat de rationalité du législateur, loc. cit., pp. 159-184.

117 G. KALINOWSKI, Une théorie de la dogmatique juridique, in A.P.D., 1970, pp. 410-411.

118 Trois auteurs ont tenté une étude des attributs du législateur rationnel. Il s'agit de N. BOBBIO (Le bon législateur, in Le raisonnement juridique. Actes du Congrès mondial de philosophie du droit, publiés par H. HUBIEN, Bruxelles, 1971, pp. 243-249), L. NOWAK (De la rationalité du législateur comme élément de l'interprétation juridique, in Logique et Analyse, mars 1969, pp. 65-86) et Z. ZIEMBINSKI (La notion de rationalité du législateur, in Formes de rationalité en droit, A.P.D., 1978, pp. 175-187 et du même auteur, Les relativisations de la notion de rationalité du législateur, in Archivum iuridicun Cracoviense, vol. XII, 1979, pp. 19-31).

119 En ce sens, cf. N. BOBBIO, loc. cit., p. 246 ; Z. ZIEMBINSKI, loc. cit., p. 185, affirme que "la présomption de la rationalité axiologique du législateur est plus faible que la présomption de la rationalité praxéologique" ; nous souscrivons à cette thèse à condition d'entendre par "rationalité axiologique" la prise en compte de besoins et valeurs extra-juridiques.

120 N. BOBBIO, loc.cit., p. 243.

121 C. PERELMAN et L. OLBRECHTS-TYTECA, La nouvelle rhétorique. Traité de l'argumentation, t. II, Paris, 1958, p. 276.

122 Sur les méthodes d'interprétation en droit romain, cf. G. HANARD, Interprétation et nonnes de droit privé sous la République et le Principat, in L'interprétation en droit. Approche pluridisciplinaire, op.cit., pp. 387 et sv.

123 En ce sens, cf. J.B. VRANKEN, op.cit., p. 230.

124 En ce sens, cf. H. KELSEN, Théorie pure du droit, 1re éd., trad. H. THEVENAZ, Neuchâtel, 1953, p. 139.

125 J. CARBONNIER, Droit civil, t. I, Paris, 1955, p. 138.

126 Cette directive se dégage des conclusions du Procureur général L. CORNIL (Cass., 16 novembre 1944, Pas., 1945, I, 34) rendues dans une espèce qui mettait en discussion l'interprétation classique de l'article 1734 du Code civil (instituant la responsabilité solidaire des colocataires en cas d'incendie déclaré dans l'immeuble loué).

127 Sur l'action de ces critères dans les processus de vérification des sciences humaines, cf. J. LADRIERE, Les sciences humaines et le problème de la scientificité, in Les études philosophiques, avril-juin 1978, n^o 2, p. 146.

128 P. RICOEUR, La métaphore et le problème central de l'herméneutique, loc. cit., p. 105.

129 Ce point est développé beaucoup plus au large dans J. LENOBLE et F. OST, Droit, mythe et raison, op. cit., pp. 151-167.

130 F. OST, Juge-pacificateur, juge-arbitre, juge-entraîneur. Trois modèles de justice, in Fonction de juger et pouvoir judiciaire. Transformations et déplacements, sous la direction de Ph. Gérard, F. Ost et M. van de Kerchove, Bruxelles, 1983, pp. 1-70.

* Cette étude constitue la synthèse des articles suivants : F. OST, L'interprétation logique et systématique et le postulat de rationalité du législateur, in L'interprétation en droit. Approche pluridisciplinaire, sous la direction de M. van de Kerchove, Bruxelles, 1978, pp. 97-184 ; J. LENOBLE et F. OST, Droit, mythe et raison, Bruxelles, 1980, pp. 75-167.