Corps, littérature, société (1789-1900)
1789 a doré le citoyen d’un nouveau corps juridique, politique et social. Dans la littérature postrévolutionnaire, écrire le corps, c’est scruter les marques inscrites dans les chairs par la loi, les signes tracés par la société, les cicatrices laissées par l’Histoire.
Les études réunies dans ce volume interrogent ces nouveaux paradigmes de la représentation littéraire du corps dans quatre perspectives : en premier lieu est explorée la signification politique qu’il prend chez Sade, Balzac ou...
Note de l’éditeur
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Éditeur : Presses universitaires de Saint-Étienne
Lieu d’édition : Saint-Étienne
Publication sur OpenEdition Books : 9 septembre 2022
ISBN numérique : 978-2-86272-773-8
DOI : 10.4000/books.puse.3099
Collection : Le XIXe siècle en représentation(s)
Année d’édition : 2005
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-86272-384-6
Nombre de pages : 312
Jean-Marie Roulin
Introduction : Corps, littérature, société (1789-1900)Première partie. Le discours politique du corps
Pierre Frantz
Théâtraliser la Révolution françaiseLucienne Frappier-Mazur
L’art du comédien comme métaphore du politique : Pierre qui roule et Le beau Laurence de George Sand (1869)Jean-Christophe Abramovici
Sade et les corps fantômesSarah Mombert
L’enfermement et la métamorphose. La politique au miroir du corps dans Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre DumasPierre Laforgue
La marque, la lettre, le sexe : le corps de VautrinDeuxième partie. Corps du Christ, corps du roi, corps du peuple
Philippe Régnier
Corps du Roi, corps du Christ : la personne symbolique et les théories charnelles du Père Enfantin, chef suprême de l’Église saint-simoniennePaule Petitier
« L’anus du Roi Soleil ». Le corps dans l’Histoire de France au xviie siècle de MicheletCorinne Saminadayar-Perrin
L’insaisissable corps du peuple dans le cycle révolutionnaire d’Alexandre DumasTroisième partie. Les incarnations de l'Histoire
Agnès Verlet
Les « amants de la mort » : physionomie du corps révolutionnaire dans les Mémoires d’outre-tombe de ChateaubriandStefano Lazzarin
Balzac et le corps des nobles : à propos du Cabinet des AntiquesFrançois Kerlouégan
Madame Putiphar de Pétrus Borel : historicisation du corps et incarnation de l’histoireXavier Bourdenet
Le Chevalier Des Touches ou l’Histoire incarnéePhilippe Dufour
L’Histoire à fleur de peauQuatrième partie. Corps et création
Stéphane Chaudier
« Ô blasphème de l’art ! » : Baudelaire et les allégories déconstruitesChristine Planté
« Signes particuliers : aucun ». Le corps de l’autobiographe dans Histoire de ma vie de George Sand1789 a doré le citoyen d’un nouveau corps juridique, politique et social. Dans la littérature postrévolutionnaire, écrire le corps, c’est scruter les marques inscrites dans les chairs par la loi, les signes tracés par la société, les cicatrices laissées par l’Histoire.
Les études réunies dans ce volume interrogent ces nouveaux paradigmes de la représentation littéraire du corps dans quatre perspectives : en premier lieu est explorée la signification politique qu’il prend chez Sade, Balzac ou dans le théâtre révolutionnaire ; est développée ensuite une analyse du difficile transfert du corps du roi, dégradé chez Michelet, au corps du peuple chez Dumas ou à celui d’un nouveau Christ chez les saint-simoniens ; en troisième lieu, l’interrogation porte sur les modalités de l’incarnation de l’Histoire chez les personnages de Chateaubriand, de Balzac ou de Barbey d’Aurevilly ; enfin est étudiée la relation entre corps et création, dans la poésie de Baudelaire ou dans l’écriture autobiographique de George Sand.
Du théâtre comme espace où l’acteur incarne les rôles sociaux au roman où la corporéité ancre le personnage dans l’Histoire, ce volume montre comment la littérature du XIXe siècle a recouru au corps pour figurer les rapports, souvent conflictuels, de l’individu à la société, au politique et à l’Histoire.
Jean-Marie Roulin (dir.)
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