1« Philosophein peri tès alètheias » (Met. 983 b 2 ; 988 a 20) ; « apophainesthai peri tès alètheias » (Aristote, Métaphysique 993 b 17), formules citées par Heidegger au début du § 44 d’Être et temps.
2Aristote, Métaphysique, 993 b 20.
3Voir Joseph Stephen O’Leary, Conventional and Ultimate Truth. A Key for Fundamental Theology, Notre Dame, Indiana University Press, 2015.
4The Naradasmriti édité et traduit par Richard W. Lariviere (1989) vol. I, 210‑216, trad. L. Renou, in Anthologie sanskrite, Paris, Payot, 1947, p. 201. Ces vers sont extraits d’un ancien corpus de textes législatifs, composés vers l’an 200 en sanscrit.
5Hans-Georg Gadamer, Gesammelte Werke (désormais : GW) 1, 1‑2 ; Verité et Méthode (désormais : VM).
6Ibid., GW 1, p. 494 ; VM, p. 516.
8Voir Jean Greisch, « De l’éclosion du christianisme à la “déclosion de la raison” : Jean-Luc Nancy et la “déconstruction du christianisme” » in RSR 102/4 (2014), p. 539‑560.
9Michael Theobald, Studien zum Corpus Johanneum, Tübingen, Mohr Siebeck, 2010, p. 403 ; Id., Herrenworte im Johannesevangelium, Herder Verlag, Freiburg 2002.
10Parmi les innombrables échos de cette déclaration, je citerai simplement la déclaration suivante de Jan Hus, mort sur le bûcher au Concile de Constance le 6 juillet 1415, tirée de son Interprétation du Credo : « Aussi, dévot chrétien, cherche la vérité, écoute la vérité, apprends la vérité, aime la vérité, dis la vérité, tiens ferme la vérité, défends la vérité jusqu’à la mort, car la vérité te libère du péché, du diable, de la mort de l’âme et, finalement, de la mort éternelle ».
11Veritatis Splendor, n° 34.
12Pour une analyse exégétique approfondie, voir Michael Theobald, Herrenworte im Johannesevangelium, Herder, Freiburgi. Br., 2002.
13Martin Heidegger, Parmenides, Gesamtausgabe (désormais GA) 54, p. 68.
14Jacob Rogozinski, Le moi et la chair. Introduction à l’ego-analyse, Paris, Éd. du Cerf, 2006, p. 112‑118.
16Michel Henry parle d’une « question angoissée » que Pilate adresse au Christ, « face au tumulte de la populace excitée par les prêtres » (Michel Henry, C’est moi la vérité. Pour une philosophie du christianisme, Paris, Seuil, 1996, p. 19). Pour une autre reprise philosophique de la question voir Pascal Engel, « Une réponse à Ponce Pilate » in Philosophie 125 (mars 2015), p. 81‑91.
17Heinrich Schlier, « Jesus und Pilatus nach dem Johannesevangelium », Die Zeit der Kirche: Exegetische Aufsätze und Vorträge, Freiburg i. Brisgau, Herder Verlag, 1956, p. 65.
19Saint Augustin Confessions X 23, 34, BA. L’importance de cette distinction n’a pas échappé à Heidegger, comme le montre son cours : Phänomenologie des religiösen Lebens, GA 60, p. 192‑204. On notera en particulier la paraphrase quelque peu dramatique de la distinction augustinienne :
« Or, ils la haïssent, lorsqu’elle les assaille [wenn sie ihnen auf den Leib rückt, ce qu’on pourrait également rendre par : “lorsqu’elle les prend à bras-le-corps”]. Si elle les aborde eux-mêmes et les ébranle, mettant en question leur propre facticité et existence, mieux vaut baisser les yeux quand il en est encore temps, pour se gargariser de litanies répétées en chœur dont on est son propre metteur en scène ». (GA 60,201).
20Montaigne, Essais, III, II.
21Voir par exemple le magnifique commentaire du verset psalmique : « Et je tressaillerai de joie à l’ombre de tes ailes » : « Nous sommes petits : que Dieu donc nous garde à l’ombre de ses ailes ! Et quand nous serons devenus grands, il nous sera encore utile d’être protégés par le Seigneur, et de nous tenir toujours, comme si nous étions petits, sous ses ailes, parce qu’il sera toujours plus grand que nous : jamais nous ne parviendrons à l’égaler, n’importe à quelle hauteur nous puissions parvenir. Que personne donc ne dise : Daigne le Seigneur étendre sur moi sa protection, parce que je suis petit, car, à aucune époque, on ne pourra arriver à un tel point de grandeur, qu’on soit à même de se suffire sans lui. Sans le secours de Dieu, tu n’es rien. Aussi devons-nous désirer son incessant secours, et si nous savons nous montrer petits à son égard, nous trouverons en lui la source d’une véritable grandeur. » (Enarratio in Psalmum LXII, 16 : CCL 39, 804).
22Voir Bernd Irleborn, Veritas semper major : Der philosophische Gottesbegriff Richard Schaefflers im Spannungsfeld von Philosophie und Theologie, Regensburg, Pustet, 2003.
23Franz Rosenzweig, « La pensée nouvelle », in Foi et Savoir. Autour de l’Étoile de la Rédemption, Paris, Vrin, 2001, p. 144-170, cité par suite dans le corps du texte sous le sigle FS.
24Voir l’essai stimulant de Frédéric Worms, Penser à quelqu’un, Paris, Flammarion, 2014, mais qui ne franchit jamais le seuil d’une possible philosophie de la religion.
25Franz Rosenzweig, Der Stern der Erlösung, Gesammelte Schriften 2, p. 423, trad. française, L’étoile de la Rédemption, Paris, Seuil, 2003, p. 528. Références citées par suite dans le corps du texte sous le sigle SE.
26Voir Abraham Heschel, Les Bâtisseurs du temps, Paris, Éditions de Minuit, 1977.
27Sur le Shabbat comme « instant d’éternité », voir Benjamin Gross, Shabbat, Paris, Éditions de l’Éclat, 2015.