Eschatologie et histoire dans le De novo orbe (1619) et le De conversione Hebraeorum (1620) de Christoph Besold

Édouard Mehl

p. 361-381


Extrait

1La Conjecture sur le nouveau monde1 du juriste et théologien protestant Christoph Besold (1577-1638), nous intéresse autant pour elle-même que pour le contexte dans lequel s’inscrit cet opuscule croisant le chemin d’auteurs et d’œuvres beaucoup plus significatives comme la Monarchie d’Espagne de Tommaso Campanella, le De Stella Nova (1606) ou l’Harmonie du Monde de Kepler (1619). Dédié, justement, au célèbre Kepler, « coryphée des mathématiciens », ce très bref essai est publié pour la première fois en 1619 chez l’imprimeur de Tübingen Johann Alexander Cellius, conjointement avec le De verae philosophiae fundamento discursus — discours prononcé par Besold à l’Université de Tübingen à l’automne 1618, mais présentant des vues cosmopolitiques néo-stoïciennes assez surprenantes dans le contexte d’un discours académique2. Le second opuscule (le De novo orbe) sera repris et intégré, en 1623, à un ouvrage de plus grande envergure, le Discursus politicus de incrementis imperiorum3, avec

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