1Formule empruntée à Édouard Béguin, dont l’article « Aragon stalinien ou Comment raconter l’illisible » a appuyé toute ma réflexion sur l’illisibilité comme objet d’étude (Recherches Croisées Aragon/Elsa Triolet no 11. Aragon politique, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 2007, p. 23-35, DOI : 10.4000/books.pus.7503, consulté le 22 mars 2024).
2Olivera Philippe, « Le sens du jeu. Aragon entre littérature et politique (1958-1968) », Actes de la recherche en sciences sociales, no 111/112, 1996, p. 84.
3« Si ce dernier livre est coupé en morceaux, c’est par respect de mon public, parce que je ne m’adresse pas aux gens qui achètent des livres à huit cents francs » (La Vie ouvrière, no 251). Cité par Grenouillet Corinne, à laquelle je renvoie pour tout ce qui porte sur la question de la réception des Communistes, dans Lecteurs et lectures des « Communistes » d’Aragon, op. cit., p. 42.
4Rappelons notamment le rôle du couple Triolet-Aragon au CNÉ, les « batailles du livre » lancées par Elsa Triolet ainsi que toute sa réflexion sur le rôle des différents acteurs de la chaîne du livre dans sa diffusion (voir Triolet Elsa, « Prenez exemple sur nos ennemis », dans L’Écrivain et le livre ou la suite dans les idées, Bruxelles, co-édition Aden – SALAET, 2012 [1948], p. 89-117).
5« Actualité de Maurice Barrès », dans Aragon, La Lumière de Stendhal, op. cit., p. 266.
6Aragon à Alain Guérin, 18 juin 1954 (Faites entrer l’infini, no 24, 1997, p. 15).
7Aragon, « Pareils à ceux qui s’aiment », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 65.
8Aragon, « La Fin du “Monde réel” », ORC, t. 4, op. cit., p. 626.
9Aragon, « Les Communistes à la Grange-aux-Belles, Aragon répond à ses témoins », dans La Nouvelle Critique, no 8, 1949 ; cité par Grenouillet Corinne, Lecteurs et lectures des « Communistes » d’Aragon, op. cit., p. 62.
10Ibid., p. 64. Aragon affermit la position de juin 1949 en avril 1950 dans un article à La Nouvelle Critique, no 17, p. 86, se départant de l’humilité du discours de la Grange-aux-Belles.
11Conférence prononcée par Éluard à la salle des Sociétés savantes, le 17 janvier 1952, citée par Meschonnic Henri, Pour la poétique III, Paris, Gallimard, 1973, p. 142.
12Sartre Jean-Paul, L’Idiot de la famille, Gustave Flaubert de 1821 à 1857, t. 3, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de philosophie », 1988, p. 223-224.
13On retrouve de manière significative l’adjectif employé par Jean-Pierre Morel pour qualifier dans son essai Le Roman insupportable le roman édifiant préconisé par l’Internationale littéraire dans les années trente, et repris par Florian Mahot Boudias dans sa thèse consacrée aux « poésies insupportables » d’Aragon, Auden et Brecht dans l’entre-deux-guerres, Poésies insupportables, op. cit.
14Meschonnic Henri, Pour la poétique III, op. cit., p. 136.
15Hypothèse avancée dans La Mise à mort, pour expliquer la perte de connaissance et l’amnésie du narrateur : « Décembre 1952. J’ai dû voir quelque part, ailleurs brusquement face à face, un monstre » (Aragon, ORC, t. 5, op. cit., p. 186).
16Béguin Édouard, « Aragon stalinien ou Comment raconter l’illisible », art. cité, p. 31.
17Aragon, Aragon parle avec Dominique Arban, op. cit., p. 156.
18BarbarantOlivier, L’opéra de la personne. Le sujet, la voix et l’histoire dans l’œuvre poétique d’Aragon, de Les Yeux et la mémoire (1954) à Les Poètes (1960), thèse de doctorat sous la direction de Marie-Claire Dumas, Université Paris 7, 1994, p. 145.
19Aragon, « L’amour qui n’est pas un mot », Le Roman inachevé, op. cit., p. 224.
20Aragon, « Chant de la paix », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 73. Le discours figure par ailleurs en appendice du Neveu de M. Duval.
21« Tout de même, qu’est-ce que j’ai de Vienne oublié ? […] J’imagine que j’ai détourné de quelque chose, quoi ? mes yeux intérieurs. Sans doute fallait-il que ne plus voir me fût essentiel, pour que j’aie ainsi risqué tout rompre, arrêté mon sang au seuil de la conscience, et bloqué ce monde blessé de ma tête. » (Aragon, La Mise à mort, ORC, t. 5, op. cit., p. 185).
22Voir le discours « Écrit pour une réunion de cellule ouverte aux sympathisants » tenu en octobre 1952, dans lequel Aragon répercute la thèse du PCF concernant le « travail fractionnel » de Marty et Tillon (Aragon, L’homme communiste, op. cit., p. 441-474).
23Daix Pierre, Aragon, 3e édition, Paris, Tallandier Éditions, 2004 [1975], p. 471.
24Daix Pierre, Aragon. Une vie à changer, Paris, Les Éditions du Seuil, 1975, p. 370 ; Tout mon temps. Révisions de ma mémoire, Paris, Arthème Fayard, 2001.
25Triolet Elsa, « Préface à la lutte avec l’ange » (Préface au Monument), Œuvres romanesques croisées, t. 14, Paris, Éditions Robert Laffont, 1965, repris dans OP 2, op. cit., vol. 5, p. 11-16.
26Daix Pierre, Aragon. Une vie à changer, op. cit., p. 373.
27Triolet Elsa, « Préface à la lutte avec l’ange », repris dans OP 2, op. cit., p. 15.
28Aragon, « Comment l’eau devint claire », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 29.
30Lavau Georges, À quoi sert le Parti communiste français ?, op. cit., p. 129.
32Aragon, « Que la vie en vaut la peine », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 6.
33Aragon, « Il n’y aura pas de jugement dernier », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 3-6.
34Gramsci Antonio, « Introduction à l’étude de la philosophie et du matérialisme historique », dans Gramsci dans le texte, Paris, Éditions sociales, 1975, p. 153.
35Aragon, « Comment l’eau devint claire », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 31.
37Note à « ou le Rif ou la Ruhr… », Aragon, Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 91.
38Aragon, Aragon parle avec Dominique Arban, op. cit., p. 88.
39« J’ai buté sur Seuil atroce de la guerre/ Et de la féérie, il n’est resté plus rien » (Aragon, Le Roman inachevé, op. cit., p. 140). Aragon confirme dans les Entretiens avec Dominique Arban ce mouvement, générationnel selon lui : « Nous sommes des hommes dont la jeunesse s’est formée dans les conditions de la guerre de 14-18, pour qui la lutte contre la guerre a été l’essentiel » (op. cit., p. 87).
40Aragon, « On vient de loin », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 29.
41Note à « … je fus rue de Bretagne », Aragon, Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 90.
42Note à « On vient de loin disait Paul Vaillant-Couturier », Aragon, Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 90-91.
43Voir l’article « Écrire son autobiographie (les autobiographies d’institution, 1931-1939) », Pennetier Claude, Pudal Bernard, Genèses. Sciences sociales et histoire, no 23, 1996, p. 53-75, DOI : 10.3406/genes.1996.1386 (consulté le 22 mars 2024).
44Aragon, « Message au Congrès des John Reed Clubs », OP, t. 6, op. cit., p. 256.
45Kriegel Annie, Les communistes français (1920-1970), op. cit., p. 169.
46Verdès-Leroux Jeannine, Au service du Parti. Le Parti Communiste, les intellectuels et la culture (1944-1956), Paris, Fayard/Minuit, 1983, p. 122.
47« Les Communistes à la Grange-aux-Belles. Aragon répond à ses témoins », La Nouvelle Critique, juillet 1949, no 8, p. 80.
48Aragon cite les quatre lignes de notes, édifiantes, rédigées par Vaillant en guise de plan programmatique : « On revient de loin. La formation bourgeoise, l’orgueil intellectuel./ La nécessité de se réviser à tout moment. Les liens qui subsistent./ La sentimentalité./ L’empoisonnement de la culture orientée. » (Note à « On vient de loin disait Paul Vaillant-Couturier », op. cit., p. 90).
49Aragon, « Le peuple », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 23.
50Breton André, Œuvres complètes, t. 1, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1988, p. 817. Breton, pour expliquer son goût pour la poésie de Tzara, retient son caractère « efficac[e] » et « situé[…] ».
51Gentile Emilio, Les religions de la politique, op. cit., p. 256.
52Aragon, « Il faut choisir », L’Humanité, 7 février 1947, cité par Lavoinne Yves, Aragon journaliste communiste, op. cit., p. 883.
53Aragon, « L’Enfer », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 22.
54Aragon, « Comment l’eau devint claire », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 32.
55Question posée par l’employé de banque François Lebecq, dans Aragon, Les Communistes (1re version, septembre-novembre 1939, Paris, La Bibliothèque française, 1949, p. 340 ; 2e version ORC, t. 3, op. cit., p. 911, texte légèrement remanié en ce qui concerne cette citation) : « Qu’est-ce que nous serions sans le Parti ?, s’interroge-t-il, des idiots comme les autres… pas plus loin que le bout de leur nez… je me demande comment on peut vivre si on n’est pas au Parti ».
56Voir Lazar Marc, « Le parti et le don de soi », Vingtième Siècle, revue d’histoire, no 60, Les engagements du xxe siècle, 1998, p. 35-42, DOI : 10.3406/xxs.1998.2756 (consulté le 22 mars 2024).
57Gentile Emilio, Les religions de la politique, op. cit., p. 257.
58Aragon, « Comment l’eau devint claire », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 32.
59Aragon, « Sacre de l’avenir », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 37.
60Aragon, « Nocturne des frères divisés », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 20.
61Besançon Alain, Les origines intellectuelles du léninisme, op. cit., p. 45.
62Lavau Georges, À quoi sert le Parti communiste français ?, op. cit., p. 162.
63Caillois Roger, « Description du marxisme », dans Caillois Roger, Approches de l’imaginaire, op. cit., p. 122.
64Grenier Jean, Essai sur l’esprit d’orthodoxie, Paris, Gallimard, « Idées », 1967 [1938], p. 42.
66Lazar Marc, « Le parti et le don de soi », art. cité, p. 39.
67Cité par Martelli Roger, « Le PCF et la guerre froide (1947-1953) », dans Bourderon Roger et al., Le PCF. Étapes et problèmes (1920-1972), Paris, Éditions sociales, 1981, p. 608.
68Aragon, « Nocturne des frères divisés », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 19.
69Aragon, « Lancelot », Les Yeux d’Elsa, op. cit., p. 792.
70Aragon, « Comment l’eau devint claire », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 32-33.
71Aragon, « La Fin du “Monde réel” », Postface, ORC, t. 4, op. cit., p. 625.
72Ibid., p. 624 : « Précisément parce que j’avais pour ces gens-là, presque tous, ce sentiment profond qui était né des dangers communs, des années terribles, de la solidarité d’un combat encore proche, précisément parce que cela venait d’eux, l’erreur, la mienne, la leur, m’en fut pareille au poignard. Je ne crois pas de ma vie avoir été aussi triste que ce soir-là, qui avait eu des airs de triomphe. Mais, je le répète, triomphe d’autre chose que ce que j’avais cru écrire, j’avais écrit. »
73Ravis-Françon Suzanne, Temps et création romanesque dans l’œuvre d’Aragon, thèse de doctorat d’État sous la direction de Henri Mitterand, Paris 3, 1991, p. 540.
74Bibrowska Sophie, Une mise à mort, l’itinéraire romanesque d’Aragon, Paris, Denoël, 1972, p. 83-84 et 85.
75La Nouvelle Critique, no 8, p. 81. Cité par Grenouillet Corinne, Lecteurs et lectures des « Communistes » d’Aragon, op. cit., p. 62.
76Aragon, Les Communistes, « Épilogue », ORC, t. 4, op. cit., p. 610.
77Cette thèse est formulée de manière convaincante par Pierre Daix dans la première version (1975) de sa biographie, Aragon. Une vie à changer, op. cit., p. 366-367.
78Cette nouvelle thèse, tout aussi vraisemblable, figure dans la version de 1994 de la biographie de Pierre Daix (Aragon, Paris, Tallandier Éditions, 2004, p. 465, 468, 471-473, et 508).
79Aragon, Les Communistes, « Épilogue », ORC, t. 4, op. cit., p. 586.
80Aragon, « Nocturne des frères divisés », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 20.
81Aragon, « Comment l’eau devint claire », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 37.
82Kriegel Annie, Les communistes français (1920-1970), op. cit., p. 11.
83Gaxie Daniel, « Économie des partis et rétributions du militantisme », Revue française de science politique, vol. 27, no 1, 1977, p. 123-154, DOI : 10.3406/rfsp.1977.393715 (consulté le 22 mars 2024).
84Lavabre Marie-Claire, Le fil rouge, op. cit., p. 228.
85Caillois Roger, « Description du marxisme », dans Caillois Roger, Approches de l’imaginaire, op. cit., p. 124.
87Formule que j’emprunte à Christian Laval qui y voit au contraire « une pensée écartelée » (Laval Christian, « Marx, entre socialisme scientifique et politique athée », Cités, vol. 59, no 3, Marx politique, 2014, p. 61-73, DOI : 10.3917/cite.059.0061, consulté le 22 mars 2024). Étienne Balibar quant à lui souligne l’absence de constitution en système d’une œuvre « en chantier », allant jusqu’à affirmer qu’« il n’y a pas de doctrine, il n’y a que des fragments » (Balibar Étienne, La philosophie de Marx, Paris, Éditions La Découverte, « Poche Sciences », 2014).
88Rosset Clément, Le principe de cruauté, Paris, Les Éditions de Minuit, « Critique », 1988, p. 83-84.
90Aragon, « Le Con d’Irène », La Défense de l’infini, ORC, t. 1, op. cit., p. 466.
91Barbarant Olivier, L’opéra de la personne. Le sujet, la voix et l’histoire dans l’œuvre poétique d’Aragon, de Les Yeux et la mémoire (1954) à Les Poètes (1960), thèse de doctorat sous la direction de Marie-Claire Dumas, Université Paris 7, 1994, p. 31.
92Rosset Clément, Le principe de cruauté, op. cit., p. 48.
94Aragon, « Il revient », Mes caravanes, op. cit., p. 1142-1144.
95Aragon, « Pour une image vraie », nécrologie de Maurice Thorez, Les Lettres françaises, 23 juillet 1964, op. cit.
96Girardet Raoul, Mythes et mythologies politiques, op. cit., p. 93.
98C’est selon Philippe Robrieux un parallèle qui aurait fait l’objet de conversations entre les deux hommes, ce dont Aragon ne se cachait pas : « Comme l’a conté Aragon lui-même, tous deux avaient échangé des confidences et philosophé de concert sur leur destin d’enfants naturels […] » (Robrieux Philippe, Histoire intérieure du Parti communiste. Biographies, chronologie, bibliographie, vol. 4, Paris, Fayard, 1984, p. 80).
99Aragon, Aragon parle avec Dominique Arban, op. cit., p. 91.
100Aragon, Introduction aux Enfants rouges, OP, t. 5, op. cit., p. 405-407.
101Aragon, Je n’ai jamais appris à écrire ou les Incipit, op. cit., p. 32.
102« Note en marge de Il revient. Sur la lecture des poèmes et la psychologie anticommuniste », 1953, reprise dans Aragon, L’homme communiste, op. cit., p. 493.
103Rosset Clément, Le principe de cruauté, op. cit., p. 48-49.
104Roy Claude, Somme toute, Paris, Gallimard, « Folio », 1982 [1976].
105Duras Marguerite, L’Amant, Paris, Les Éditions de Minuit, 1984, p. 85 : « Collaborateurs, les Fernandez. Et moi, deux ans après la guerre, membre du PCF. […] C’est la même chose, la même pitié, le même appel au secours, la même débilité du jugement, la même superstition disons, qui consiste à croire à la solution politique du problème personnel. »
106Aragon, « Il revient », Mes caravanes, op. cit., p. 1142.
107Roy Claude, Moi je, Paris, Gallimard, 1969, p. 229.
108Aragon, « Écrit pour une réunion de quartier », L’homme communiste, op. cit., p. 38 : « C’est dans le langage familier des communistes l’habitude d’appeler le Parti, la Famille. Dans les conditions de l’illégalité, cette expression remplaçait presque toujours dans les conversations, les lettres, le nom même du Parti. Et toute allusion à un communiste se faisait disant : un cousin, un oncle, etc. » Cette réalité est corroborée par les témoignages recueillis par Verdès-Leroux Jeannine, Au service du Parti, op. cit.
109Collinet-Waller Roselyne, Aragon et le père, romans, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 2001, p. 206.
110Roy Claude, Somme toute, op. cit., p. 172.
111Aragon, « Staline et la France », article publié en « Une » des Lettres françaises, no 456, du 12 au 19 mars 1953, repris dans OP 2, vol. 5, p. 17-28, citation p. 22.
113Pierre Daix rapporte cette anecdote : alors qu’Elsa Triolet lui dit à quel point Aragon et lui ont été inconséquents de publier le portrait, il réplique : « Mais enfin, Elsa, Staline n’est pas Dieu le père ! », à quoi elle rétorque : « Justement si, Pierre. Personne ne va lire ce numéro. Personne ne va même réfléchir à ce que signifie ce dessin de Picasso. Il n’a pas déformé le visage de Staline. Il l’a même respecté. Mais il a osé y toucher. Il a osé, Pierre, est-ce que vous comprenez ?… » (Daix Pierre, Aragon. Une vie à changer, op. cit., p. 372.)
114Collinet-Waller Roselyne, Aragon et le père, romans, op. cit., p. 209.
115Aragon, « Staline et la France », art. cité, p. 27.
116Lavau Georges, À quoi sert le Parti communiste français ?, op. cit., p. 233. Cette confiance des communistes à l’égard de leur parti est mise en scène par Aragon à maintes reprises dans son œuvre ; voir notamment dans Les Communistes la réaction des militants à l’annonce du Pacte germano-soviétique : « dans le premier moment, ils réagissaient d’après leur confiance : les Russes ne peuvent pas faire mal… le parti dit que c’est bien alors c’est bien… Pas de discussions véritables ».
117Je rappelle que le beau-frère d’Elsa Triolet, mari de Lili Brik, le général Primakov, en est victime. Il faut également souligner qu’Aragon à l’époque « hurle avec les loups » puisqu’il publie en 1937, dans la revue Commune, l’article « Vérités élémentaires » dans lequel il approuve les procès de Moscou, apporte son soutien à Staline et dénonce comme « assassins, félons et canailles les hommes qui ont fait leur programme du meurtre projeté de Staline et du sabotage de la construction socialiste. » (Commune, no 43, 15 mars 1937, repris dans Aragon, OP, t. 7, op. cit., p. 289-297).
118« Note en marge de Il revient. Sur la lecture des poèmes et la psychologie anticommuniste », op. cit., p. 497.
119Mannoni Octave, « Je sais bien, mais quand même », Clefs pour l’imaginaire ou l’autre scène, Paris, « Points/Seuil », 1985 [1969], p. 9-33.
120Je reprends la formule que Philippe Robrieux emprunte lui-même à un journaliste de Libération pour illustrer la liaison d’Aragon avec son parti, sur laquelle Robrieux ne réussit pas à lui faire exprimer une explication consistante : « Il y avait là – et ailleurs – comme des trous noirs dans sa vie, et tout au plus étais-je parvenu à lui arracher une fois un : “C’est ma vie entière qui est absurde” » (Robrieux Philippe, Histoire intérieure du parti communiste, vol. 4, op. cit., p. 57).
121Aragon, « L’amour qui n’est pas un mot », Le Roman inachevé, op. cit., p. 221.
122Triolet Elsa, « Préface à la lutte avec l’ange », repris dans OP 2, op. cit., : « Le mécompte était trop grand, il n’était pas supportable. » Aragon : « Je traîne après moi trop d’échecs et de mécomptes », Le Roman inachevé, op. cit., p. 219.
123Aragon, « Je plaide pour les rues et les bois d’aujourd’hui », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 13.
124Pouillon Jean, « Remarques sur le verbe “croire” », dans La fonction symbolique : essais d’anthropologie réunis par Izard Michel et Smith Pierre, Paris, Gallimard, « Bibliothèque des Sciences humaines », 1979.
126Bourdieu Pierre, « Sociologues de la croyance et croyance de sociologues », Archives de sciences sociales des religions, vol. 63, no 1, 1987, p. 157, DOI : 10.3406/assr.1987.2424 (consulté le 22 mars 2024).
127Lazar Marc, « Le parti et le don de soi », art. cité, p. 38.
128Aragon, « Comment l’eau devint claire », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 36.
129Aragon, « Chant de la paix », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 78.
130Lavoinne Yves, Aragon journaliste communiste, op. cit., p. 419.
131Aragon, « Le 19 juin 1954 », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 50.
132Aragon, « Comment l’eau devint claire », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 36.
133Lavau Georges, À quoi sert le Parti communiste français ?, op. cit., p. 236.
134Leuilliot Bernard, OPC, t. 2, op. cit., Notice, p. 1415-1416.
135Rioux Jean-Pierre, La France de la IVe République, t. 2, L’expansion et l’impuissance, 1952-1958, Paris, Points, « Nouvelle Histoire de la France contemporaine », 1983.
136Aragon, « Comment l’eau devint claire », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 36.
138Discours de Maurice Thorez, 17 avril 1936. Lors de ce discours prononcé par Thorez au micro de Radio-Paris le 17 avril 1936, à la veille du premier tour des élections législatives, le secrétaire général du PC réclame la « réconciliation du peuple de France » et lance un appel à l’union de la France contre le fascisme en se réclamant de la tradition nationale. C’est le discours de la « main tendue » : « Nous te tendons la main, catholique, ouvrier, employé, artisan, paysan, nous qui sommes des laïques, parce que tu es notre frère. […] Nous te tendons la main, volontaire national, ancien combattant devenu Croix-de-Feu, parce que tu es un fils de notre peuple. […] Nous sommes les partisans du plus pur et du plus noble idéal que puissent se proposer les hommes. »
139Semprun Jorge, Autobiographie de Federico Sanchez, Paris, Les Éditions du Seuil, 1978, p. 72.
140Aron Raymond, « L’avenir des religions séculières », dans Aron Raymond, L’Âge des empires et l’avenir de la France, op. cit., p. 288.
141Weil Simone, Écrits historiques et politiques. Vers la guerre (1937-1940), Œuvres complètes, Paris, Gallimard, « Hors-série Connaissance », 1989, p. 51-52, « Ne recommençons pas la guerre de Troie ».
142Lavoinne Yves, Aragon journaliste communiste, op. cit., p. 526.
143Aragon, « Cet été s’en va sur les routes… », Mes caravanes, op. cit., p. 1135.
144Aragon, « Chant de la paix », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 73-80.
145Camus Albert, Actuelles III, Chroniques algériennes, 1939-1958, dans Œuvres complètes, t. 4, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 2008, p. 300.
146Aragon, « Il n’y aura pas de jugement dernier », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 5.
148Aragon, « L’Enfer », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 21.
149Je renvoie, pour une analyse extensive de ce poème, à Le Ray Johanne, « Poésie et polémique : un mariage de circonstances pour temps de guerre », art. cité.
150Catherine Kerbrat-Orecchioni définit ainsi l’activité polémique, en rappelant qu’elle était initialement cantonnée au domaine théologique (« La polémique et ses définitions », dans Kerbrat-Orecchioni Catherine, Gélas Nadine (dir.), Le discours polémique, Lyon, Presses universitaires de Lyon, « Linguistique et sémiologie », 1980, p. 13).
151Aragon, « L’Ombre et le Mulet », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 55-64.
153Ibid., p. 58-59 : « Assez tôt tu verras tes rêves mis à sac/ Et pêle-mêle avec le hareng et la caque/ Tout ce qui te fut cher à quoi ton âme a cru ».
154Verdès-Leroux Jeannine, Au service du parti, op. cit., p. 456.
155Selon la formule de Denis de Rougemont, dans « Les joyeux butors du Kremlin », postface à Rossi Amilcare, Autopsie du stalinisme, avec le texte intégral du rapport Khrouchtchev, Paris, Éditions Pierre Horay, 1957, p. 291 : « L’“univers communiste” est le lieu des contradictions insurmontables, non seulement en logique […] mais peut-être aussi en pratique ».
156Roy Claude, Nous, Paris, Gallimard, 1972.
157Aragon, « L’Ombre et le Mulet », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 58.
158Selon l’expression utilisée par Claude Roy et restituée par Jeannine Verdès-Leroux, dans Au service du parti, op. cit., p. 459.
159Barbarant Olivier, L’opéra de la personne, op. cit., p. 65.
160Aragon, « L’Ombre et le Mulet », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 58.
161Barbarant Olivier, L’opéra de la personne, op. cit., p. 325.
162Verdès-Leroux Jeannine, op. cit., p. 428 : « Lorsqu’on déchiffre après coup L’Humanité, on voit qu’elle avait laissé passer par bribes, de manière souvent travestie, une quantité de faits troublants : mais l’addition n’était jamais faite. »
163Aragon, « On vient de loin », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 26.
166On se souvient des premières pages du dernier « roman » d’Aragon (« Prose au seuil de parler », dans Aragon, Théâtre/Roman, ORC, t. 5, op. cit., p. 914) : « Écoute-moi petit mon semblable mon frère on croit seul être seul il n’en est rien nous sommes/ Légion/ C’est pour quoi je me suis inventé de tout voir en théâtre Et le désert et le plaisir Pour quoi je me donne ainsi licence de pleurer ou de rire au plein jour de tous Pour quoi/ Tout m’est devenu comédie entends-tu comédie […] ».
167Aragon, « On vient de loin », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 28.
168Aragon, « Une préface morcelée, 6 », OP, t. 5, op. cit., p. 313.
169Aragon, « J’appelle poésie cet envers du temps », OP, t. 4, op. cit., p. 31.
170Aragon, « L’Ombre et le Mulet », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 56.
172Aragon, « Sacre de l’avenir », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 38.
174Poizat Michel, Vox populi, vox Dei. Voix et pouvoir, Paris, Éditions Métailié, 2001, p. 43.
175Cité par Michel Poizat, ibid., p. 43.
176Aragon, « Sacre de l’avenir », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 37.
177Poizat Michel, Vox populi, vox Dei, op. cit., p. 47.
178Aragon, « Sacre de l’avenir », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 39.
180Saint Augustin, Confessions, livre X, XXXIII, 49-50, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », vol. 1, p. 1014.
181Aragon, Aragon parle avec Dominique Arban, op. cit., p. 82.
182Rosset Clément, Le principe de cruauté, op. cit., p. 46.
183Aragon, La Défense de l’infini, édition renouvelée et augmentée par Lionel Follet, seconde édition révisée, Gallimard, « Les Cahiers de la NRF », 1997 : « Quant aux poètes, passez-moi l’expression : ce sont des enculeurs de mouches. […] Ils font de leur mieux, ces vermisseaux. Eh bien moi, je fais de mon pire. »
184Aragon, « Que la vie en vaut la peine », Les Yeux et la mémoire, op. cit., p. 7.
186Grenouillet Corinne, Lecteurs et lectures des « Communistes » d’Aragon, op. cit., p. 165.
187Aragon, La Mise à mort, ORC, t. 5, op. cit., p. 185.
188Aragon, « Les pages lacérées », Le Roman inachevé, op. cit., p. 235.