1 Coëffeteau Nicolas, Tableau des passions humaines, de leurs causes et de leurs effets, Paris, Sébastien Cramoisy, 1620, p. 93.

2 La Péruse Jean de, Médée, Poitiers, De Marnetz et Bouchetz, 1556, acte IV, p. 28-29.

3 De Caigny Florence, Sénèque le Tragique en France (xvi^e-xvii^e siècles), Paris, Classiques Garnier, « Bibliothèque de la Renaissance », 2011, p. 95.

4 Dupont Florence, Les Monstres de Sénèque. Pour une dramaturgie de la tragédie romaine, Paris, Belin « L’Antiquité au présent », 1995.

5 À ce sujet, nous nous permettons de renvoyer à nos travaux : Le Cothurne d’Alecton. La fureur dans la tragédie française (1553-1653), thèse de l’Université Sorbonne-Université, sous la direction de Georges Forestier, 2019, p. 444-460.

6 Thomas d’Aquin, Somme théologique, Les Passions de l’âme, traduction de Maurice Corvez, 3 vol., Paris, Édition de la revue des Jeunes, Desclée, 1949, Q^o 23 « Distinction des passions », Art. 4, p. 39-40.

7 La Péruse Jean de, Médée, op. cit., acte III, p. 24 : « Or je lui ai mandé / Et de pouvoir Royal encore commandé, / Que, prenant ses deux fils, elle vidât grand’erre / Délivrant de danger, moi, les miens et ma terre. ».

8 Thomas d’Aquin, Somme théologique, op. cit., Q^o 46, « La colère en elle-même », Art. 2, « L’objet de la colère est-il le bien ou le mal ? », p. 129.

9 Ibid.

10 La Péruse Jean de, Médée, op. cit., acte IV, p. 47.

11 Rotrou Jean de, Crisante, Antoine de Sommaville, 1640 ; édition d’Alice Duroux, Théâtre complet, t. 4, Paris, stfm, 2001, acte II, scène 4, p. 107.

12 Thomas d’Aquin, Somme théologique, op. cit., Q^o 45, « L’audace », Art. 2, « L’audace vient-elle de l’espoir ? », p. 108.

13 Tristan L’Hermite, La Mariane, Paris, Augustin Courbé, 1637 ; édition de Claude Abraham dans Les Tragédies, Paris, Champion, « Sources classiques », 2001, acte II, scène 4, p. 68.

14 Entre autres exemples très nombreux, on peut penser, chez Alexandre Hardy à l’Ombre de Patrocle parlant ainsi de l’amour : « Lorsque ce feu subtil épris en ces mouëlles / Furieux le changeait en cent formes nouvelles » (Alexandre Hardy, La Mort d’Achille, édition de Sandrine Blondet dans Théâtre complet, t. 2, dir. Charles Mazouer, Paris, Classiques Garnier, « Bibliothèque du théâtre français », 2015, p. 99 ; la Cléopâtre de Rodogune « abandonne tout à sa juste fureur ».

15 Le discours passionnel et le discours mélancolique, hérités de deux traditions antiques distinctes, ont tendance à se mêler dans la tragédie moderne. Voir Le Cothurne d’Alecton, op. cit., p. 196-226.

16 Camus Jean-Pierre, Traitté des passions de l’ame, éd. Max Vernet et Élodie Vignon, Paris, Classiques Garnier, « Bibliothèque du xvii^e siècle », 19, 2014, p. 113.

17 Senault Jean-François, De l’usage des passions, Paris, Veuve J. Camusat, 1641, première partie, premier traité, quatrième discours, « Quelle est la plus violente des passions de l’homme », p. 32.

18 Cureau de La Chambre Marin, Les Caractères des passions, vol. II, chap. III, Quatrième partie, « Des causes et caractères de la colère », « Ce que c’est que fureur », Paris, Jacques d’Allin, 1662, p. 399.

19 Le Moyne Pierre, Les Peintures morales, où les passions sont représentées par tableaux, caractères, et par questions nouvelles et curieuses, Paris, Sébastien Cramoisy, 1640, livre V, « De la Bonté et Malice des Passions », p. 462-463.

20 Notons que le « taureau d’airain » dans lequel les tyrans jetaient les condamnés a déjà été aperçu dans une tragédie puisque le martyre de Saint Eustache a fait l’objet d’une pièce confidentielle en 1632 par Pierre Bello, dans la Tragédie sur la vie et martyre de Saint Eustache (Liège, Jean Ourwex, 1632), sujet bientôt repris par Desfontaines (dans Le Martyre de Saint Eustache, Paris, Toussaint Quinet, 1643).

21 Coëffeteau Nicolas, Tableau des passions humaines, op. cit., p. 631-632.

22 Puget de La Serre Jean, Pandoste ou la Princesse malheureuse, Paris, Nicolas de La Vigne, 1631, première journée, acte II, p. 13-14.

23 On peut y lire, par exemple, l’interrogation suivante : « Quel est le plus puissant, de l’amour ou de la haine ? » (Centurie des questions traitées ès conférences du bureau d’adresse, Paris, au Bureau d’adresse, 1634, p. 132).

24 Chevalier Guillaume de, Philis, Paris, Jean Janno, 1609, acte I, scène 5, p. 15v-16r.

25 Sur la passion de la colère, voir l’ouvrage de Gisèle Matthieu-Castellani, Éloge de la colère, L’humeur colérique dans l’Antiquité et à la Renaissance, Paris, Hermann, 2012 ainsi que la thèse de Justine Le Floc’h, Ardeur et vengeance : anthropologie de la colère au xvii^e siècle, thèse de doctorat en Littératures françaises et comparée réalisée sous la direction d’Emmanuel Bury, Sorbonne-Université, 2019.

26 Coëffeteau Nicolas, Tableau des passions humaines, op. cit., p. 570.

27 Platon, Les Lois, livre IX, 863a, dans Œuvres complètes, tome XII, traduction d’Auguste Diès, Paris, Les Belles lettres, « Collection des universités de France », 2003 [1956], p. 113.

28 Sénèque, De la colère, Livre I, I, 3-4, traduction de Nicolas Waquet, Paris, Payot, « Rivages poche », 2014, p. 24.

29 Sénèque, Médée, traduction de Florence Dupont, op. cit., p. 437-438.

30 Jodelle Étienne, Didon se sacrifiant, Paris, Nicolas Chesneau et Mamert Patisson, 1574 ; édition de Jean-Claude Ternaux, Paris, Champion, 2002, acte V, p. 120.

31 Rotrou Jean de, Le Véritable Saint Genest, Paris, Antoine de Sommaville, 1648 ; édition de Pierre Pasquier, Théâtre complet, t. 4, acte II, scène 8, p. 286-287.

32 Boisrobert, La Vraie Didon ou la Didon chaste, acte IV, scène 4, p. 135.

33 Boyer Claude, Tyridate, Paris, Toussainct Quinet, 1649, acte V, scène 6, p. 106.

34 Cureau de La Chambre, Marin, Les Caractères des passions, op. cit., vol. IV, « Les Causes des Effets du Désespoir », « Les actions du désespoir », p. 322.

35 Rappelons que les deux comédiens légendaires du xvii^e siècle, « tués » par leur rôle, ont été deux comédiens spécialistes des scènes de fureur, Mondory ayant incarné Hérode de Tristan L’Hermite et Montfleury l’Oreste racinien.

36 Matthieu-Castellani Gisèle, La rhétorique des passions, Paris, Presses universitaires de France, « Écriture », 2000, p. 173-174.