L’autre histoire de l’art du Moyen Âge en France
Le paradigme de l’archéologie médiévale
p. 221-238
Texte intégral
Deux figures excentrées : Mâle et Focillon
1D’un point de vue tant historique qu’historiographique, le paysage de l’histoire de l’art médiéval en France pendant la première moitié du xxe siècle semble dominé par deux géants, Émile Mâle (Dilly 1990 ; Sauerländer 2009) et Henri Focillon (Cahn 2000). La recherche récente montre à quel point tous deux sont perçus comme des figures majeures, encore capables de fournir de fructueuses impulsions (Russo 2004 ; Adam, Baschet et al. 2005 ; Waschek 1998 ; Recht 2004 a ; Briend, Thomine 2004 ; Wat 2007 ; Ducci 2021). On peut néanmoins, sans provocation aucune, défendre l’hypothèse que ces deux maîtres ont été des personnages excentrés par rapport au centre de gravité de la recherche sur les arts du Moyen Âge. Cela est peut-être plus facile à admettre pour Focillon, qui en vint tard aux études médiévales et se présentait lui-même comme un outsider1. Sa stature intellectuelle et institutionnelle ne fait pas de doute – il suffit de rappeler les chaires qu’il occupa à la Sorbonne, dès 1924, au Collège de France, depuis 1937, et à l’université Yale, à partir de 1933 ; la nouveauté de sa démarche, l’originalité de ses objets d’étude et sa puissance rhétorique assurèrent un rayonnement considérable à sa pensée, notamment chez des élèves imprégnés de son modèle sur les deux rives de l’Atlantique. Pourtant, Focillon et son cénacle représentent, du moins d’un point de vue quantitatif, une tendance minoritaire de la discipline avant 1950.
2Quant à Mâle, il fut le maître incontesté des enquêtes iconographiques. Son grand livre, L’art religieux du xiiie siècle en France, ouvre, à deux années près, le xxe siècle (Mâle 1898 ; Gajewski 2013), et ses contributions successives ne font que confirmer son statut de référence essentielle sur ces questions (Mâle 1908 et 1922). Toutefois, ses travaux ne suscitent pratiquement pas d’émules : il faut attendre 1959 et le livre sur Chartres d’Adolf Katzenellenbogen, un élève allemand d’Erwin Panofsky et de Fritz Saxl, pour rencontrer un ouvrage d’une importance équivalente dans le domaine iconographique, se rattachant toutefois à une autre lignée intellectuelle. Mâle est reconnu, cité, résumé, mais le rang de « classique » qui lui est attribué de son vivant contribue plus à freiner qu’à susciter des travaux dans son sillage (Pressouyre 1991, p. 262) : un renvoi à ses ouvrages suffit à liquider les questions iconographiques. À sa disparition, Mâle est perçu comme un homme appartenant à un chapitre clos de l’historiographie (Grabar 1962).
3Si l’on souhaite donner une perception à la fois plus équilibrée et plus large des travaux sur le Moyen Âge, il est utile de ne convoquer ces deux titans qu’à titre de comparaison. Dès que nous les quittons, nous nous retrouvons toutefois dans un territoire encore mal cartographié, où seules quelques figures majeures ont retenu l’attention, comme, à l’orée de la période que nous envisageons, Louis Courajod (Bresc-Bautier 2003). Pour nombre d’autres protagonistes, on ne peut que se reposer sur les nécrologies contemporaines et sur de rares et éparses contributions (Sénéchal, Barbillon 2008-). Si les monographies restent peu nombreuses, les tentatives pour éclairer le contexte par des approches transversales sont encore plus rares, exception faite du minutieux panorama de l’installation de la discipline dans l’enseignement supérieur (Therrien 1998) et de l’analyse rigoureuse et perspicace que l’on a donnée des enjeux nationaux du discours sur l’art médiéval et renaissant entre 1870 et 1930 (Passini 2012). La discipline semble affranchie aujourd’hui des travaux des médiévistes français de cette époque : les ouvrages historiographiques qui s’accumulent depuis quelques années ne leur font que peu de place et, la plupart du temps, les noms de Focillon et Mâle sont les seuls qui ressortent (Pfisterer 2007-2008 ; Naredi-Rainer, Elberlein, Pochat 2010 ; Shone, Stonard 2013).
4Dans notre effort pour rappeler certaines évidences et mettre en valeur quelques points moins connus, il nous faut donc chercher un fil rouge. Nous nous laisserons guider par trois ouvrages de référence, bien différents par leur ampleur, leur nature et leur public, et cependant unis par le fait qu’ils proposent une synthèse des connaissances et des questionnements qui les sous-tendent et en sont à l’origine. Il s’agit tout d’abord des trois premiers volumes, en six tomes, de la monumentale Histoire de l’art depuis les premiers temps chrétiens jusqu’à nos jours dirigée par André Michel (Michel 1905-1908 ; Bresc-Bautier 2010). Lorsque, en 1950, avec le conseil d’une équipe resserrée qui comprenait, pour le Moyen Âge, Jurgis Baltrušaitis, André Grabar et Louis Grodecki, Pierre Lavedan rédigea la seconde édition du deuxième tome de son Histoire de l’art dans la collection « Clio », les articles « de l’André Michel » (Febvre 1947, p. 236) constituaient souvent les références bibliographiques marquantes. Le volume de Lavedan peut témoigner de l’état des études médiévales en 1950, tout comme la série de Michel pour le début du siècle. Entre les deux, tout aussi significative est la synthèse collective orchestrée par Marcel Aubert et parue en 1932 sous le titre de Nouvelle histoire universelle de l’art. Il s’agit bien sûr ici d’un choix partiel et biaisé, qui privilégie sciemment le discours « officiel » des représentants « attitrés » de la discipline et qui, partant, écarte par exemple la contribution hétérodoxe d’Élie Faure, L’art médiéval (1921), qui, malgré sa large circulation, n’a jamais eu le statut d’un manuel. En dépit de son importance, nous laisserons également hors du champ de cette étude l’Art d’Occident de Focillon, sorti en 1938. Bien que dense et systématique, l’ouvrage tend à proposer, en dehors d’une intention didactique, une vision, une interprétation du Moyen Âge, et peut donc être rapproché de ce point de vue, mutatis mutandis, de l’essai sur l’art médiéval de Julius von Schlosser, qui se voulait avant tout une « introduction au langage artistique médiéval » (Schlosser 1923). En partant de ces manuels, on peut essayer d’étudier l’écriture de l’histoire de l’art du Moyen Âge en France, dans la première moitié du xxe siècle : les frontières géographiques et chronologiques données à la période, les objets d’étude privilégiés, ainsi que les personnalités marquantes, les réseaux et les institutions dominantes de la discipline. Ce faisant, on cherchera à ne pas perdre de vue les interactions et les comparaisons avec la situation en dehors de l’Hexagone.
Roman, gothique, français, monumental : le Moyen Âge en France
5Le Moyen Âge que l’on étudie en France est une période relativement courte, couvrant essentiellement le roman et le gothique. Certes, les synthèses ambitieuses ne manquent pas de faire une place aux temps antérieurs, mais d’un point de vue conceptuel, ceux-ci occupent une position subordonnée. Ceci est particulièrement vrai pour Focillon qui préféra à la notion de Moyen Âge celle d’un art d’Occident qui ne commençait qu’autour de l’an mil : par ce découpage, l’auteur visait à écarter d’une tradition européenne marquée à ses yeux du sceau de la « mesure » et de la « raison », les influences obscures et barbares du monde germanique (Cahn 1998 ; Sauerländer 1998 et 2004). Sans qu’il y ait chez les autres chercheurs une construction idéologique aussi puissante et assumée, une même hiérarchie revient pourtant constamment. Selon Paul Deschamps, les « principales manifestations artistiques du haut Moyen Âge […] méritent une place plus importante que celle que lui ont faite jusqu’à présent les historiens de l’art ; si l’on veut comprendre pleinement l’art roman, il ne faut pas en négliger l’étude, car c’est à travers les œuvres mérovingiennes et carolingiennes qu’on doit chercher les influences de l’Antiquité classique ou de l’Orient subies par les artistes du xie et du xiie siècle » (Deschamps 1932, p. 260). Au moment même où il prétend en défendre l’importance, l’auteur révèle que la période était négligée et qu’on ne l’envisageait que pour son rôle d’intermédiaire et de précurseur.
6La perspective est la même pour Lavedan qui ne considère l’art carolingien que dans la mesure où il tend déjà vers l’avenir : les combinaisons géométriques de sa sculpture sont « très simples, mais intéressantes, parce qu’on les retrouvera plus tard dans l’art roman normand », ses ivoires et ses orfèvreries méritent attention parce qu’ils « aideront à naître la sculpture monumentale romane » (Lavedan 1950, p. 81-82). En revanche, l’époque carolingienne jouit d’une tout autre considération outre-Rhin, en raison de l’aura impériale dont elle est entourée, mais aussi dans le monde anglophone, comme en témoigne le singulier essai de Roger Hinks (Hinks 1935). L’art de la fin de l’Antiquité et du début du Moyen Âge est également au cœur des recherches et des réflexions théoriques de l’école viennoise ou des travaux du principal médiéviste américain de la première moitié du xxe siècle, Charles Rufus Morey. En France, la concentration sur l’art roman et gothique va même se renforçant : alors que, sans doute sous l’effet des leçons de Courajod, l’art paléochrétien et du haut Moyen Âge est largement abordé dans l’Histoire de l’art de Michel, il faut ensuite attendre la publication, en 1938, de L’art préroman de Jean Hubert pour que les équilibres se modifient durablement. Il est assez révélateur que le débat suscité par Josef Strzygowski à partir de son polémique Orient oder Rom de 1901 fut davantage relayé par des byzantinistes et dans la Revue archéologique que chez les médiévistes stricto sensu (Reinach 1903 ; Ricci 1903 ; Millet 1905 ; Bréhier 1907 ; Elsner 2002 ; Jäggi 2002 ; Vaisse 2004).
7Ce découpage chronologique est étroitement lié à d’autres partis pris qui restent le plus souvent tacites et irréfléchis. Le premier est d’ordre géographique : le Moyen Âge étudié en France est français et les autres pays ne sont la plupart du temps que le décor où peut se déployer la marche triomphale du modèle français, selon un « paradigme diffusionniste » qui marque largement le discours sur l’art produit en France, surtout dans les années 1920 et 1930 (Passini 2017, p. 170). En effet, nos trois ouvrages de référence sont essentiellement des histoires de l’art français, même si leur titre ne le dit pas – et ce, malgré le fait que dans un ouvrage de l’ampleur de celui dirigé par Michel, les pays étrangers soient mieux représentés. En traitant de l’art roman en 1932, Jean Vallery-Radot peut ainsi proposer un tableau où, après la France, les autres pays sont abordés successivement en fonction de leur éloignement progressif du territoire français. Chez Lavedan, le francocentrisme émerge clairement dans la présentation de la peinture murale romane qui ne prend en compte que la France et la Catalogne. Dans ces deux contributions, la question de l’articulation de la production romane française en écoles régionales reste centrale ; nourrie de l’idéal des terroirs, cette problématique ouverte par Arcisse de Caumont et reprise ensuite par Jules Quicherat (Leniaud 2009), Robert de Lasteyrie (Le Pogam 2010) et Eugène Lefèvre-Pontalis (Blary 2011), continue de travailler la recherche jusqu’à la fin de notre période. Dans le deuxième quart du siècle, elle se mêle de manière inextricable au vif débat sur les rapports de l’architecture et de la sculpture entre Bourgogne, Languedoc et Espagne (Valdez del Alamo 1997-1998).
8La controverse avait été inaugurée par Arthur Kingsley Porter (Seidel 2000) qui avait défendu, contre l’idée courante d’une diffusion de modèles français au sud des Pyrénées, une interprétation plus complexe fondée sur l’hypothèse d’une circulation intense d’artistes et de formes le long des routes de pèlerinages (Porter 1918, 1919, 1922, 1923 et 1924). Inspirée par les travaux de Joseph Bédier, cette lecture était fille de la réalité états-unienne et de sa mythologie du brassage culturel, ainsi que de la nouvelle mobilité assurée par l’essor de la voiture (Mann 1997). Elle suscita une opposition virulente de la part du monde académique français, pour lequel l’enjeu essentiel devint la réaffirmation de la primauté de la contribution française (Mâle 1920 et 1922 ; Deschamps 1923). En 1932, Deschamps pouvait ainsi écrire :
En terminant, nous observerons qu’à la fin du xie siècle on s’efforça dans plusieurs pays d’Occident de faire réapparaître la sculpture à personnages dans la pierre, mais c’est en France que cet art se révéla plus rapidement et qu’il prit la plus grande ampleur. C’est là qu’on trouve le plus grand nombre d’œuvres, le plus de variété et cette imagination créatrice qui renouvelle et transforme sans cesse les mêmes thèmes. C’est là que les conceptions esthétiques de l’âge roman se sont pleinement réalisées. (Deschamps 1932, p. 314)
9Mâle utilisait des tournures presque prophétiques en parlant de la France qui se servait des voies romaines « pour répandre son génie » et commencer « dès le xiie siècle, son éternel apostolat » (Mâle 1922, p. 277). L’attention se concentre de manière encore plus exclusive sur la France alors que l’on aborde le gothique : Lavedan consacre quelque vingt-cinq pages à la France, une dizaine au reste de l’Europe. À ses yeux, d’ailleurs, « le xiiie s. est aussi une grande période de la primauté française. C’est non seulement sur notre sol que se trouvent les principaux chefs-d’œuvre, mais ce sont eux qui ont fourni les modèles à l’Europe » (Lavedan 1950, p. 174). Les équilibres sont les mêmes dans l’aperçu que donne en 1932 Aubert : une trentaine de pages pour l’architecture gothique française et une petite dizaine pour son rayonnement en Europe (Aubert 1932, p. 319-376). Au nationalisme qui imprègne une si grande partie du discours historique de l’époque s’ajoute ici la séduction exercée par le mythe de la cathédrale, incarné par les grands édifices du xiiie siècle dans le nord de la France (Sauerländer 1990 ; Castelnuovo 2004).
10On ne peut certes pas oublier que des chercheurs français se penchèrent sur d’autres territoires : Élie Lambert consacra des travaux pionniers au gothique espagnol (Lambert 1931), Louis Réau s’intéressa au gothique tardif en Allemagne (Réau 1909, 1910 et 1920 ; Dubois 2004), tandis que Françoise Henry s’attelait à l’étude de la sculpture irlandaise (Henry 1933). Il n’en reste pas moins que ces enquêtes au-delà des frontières restent minoritaires et sont souvent motivées par le désir de décrire l’impact de modèles français à l’étranger, comme c’est le cas dans les travaux d’Émile Bertaux sur l’Italie méridionale (Bertaux 1903), de Camille Enlart sur les origines françaises de l’architecture gothique italienne ou sur l’art chypriote (Enlart 1894 et 1899), et de Deschamps sur la Syrie et la Palestine (Deschamps 1934 et 1939). Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les ouvrages novateurs de Bertaux (Papa Malatesta 2010) et Enlart (Paul-Célimon 2009) prirent forme pendant leurs séjours à l’École française de Rome, qui se voulait aussi un outil de prestige visant à combattre la domination culturelle allemande.
11Cette revendication de l’apport national favorisait la concentration sur les deux grandes époques que furent le roman et le gothique, concentration encore renforcée par l’attention privilégiée accordée à l’architecture et au décor monumental – la sculpture au premier chef. Les arts précieux sont à peine mentionnés dans les synthèses d’Aubert, de Focillon ou Lavedan, alors qu’une large place leur est accordée par Pietro Toesca dans Il Medioevo (Toesca 1927). Il est également symptomatique que, dans le manuel de Michel, leur étude ait été confiée soit à des hommes de musée (Raymond Koechlin, Jean-Joseph Marquet de Vasselot, Gaston Migeon, Émile Molinier) soit à des étrangers (Otto von Falke, Arthur Haseloff). L’orfèvrerie, l’ivoirerie, l’émaillerie, mais aussi l’enluminure (que l’on songe à Henry Martin, Paul Durrieu ou Jean Porcher) sont perçues comme du ressort des conservateurs.
12Dans l’enseignement supérieur, nous ne trouvons pas en France de figure s’intéressant aux arts somptuaires qui ait une envergure comparable à celle d’un Adolph Goldschmidt en Allemagne (Brush 2010). Alors qu’un tel cas est loin d’être unique dans le monde germanophone, comme en témoignent les exemples de Wilhelm Koehler ou de Schlosser, en France, on conçoit les arts dits « mineurs » comme un domaine à part et on leur reconnaît, tout au plus, une valeur documentaire. Ainsi constate-t-on qu’en suivant une tradition issue du xixe siècle, les spécialistes des arts précieux embrassent le plus souvent non seulement le Moyen Âge, mais aussi l’époque moderne jusqu’au xviiie siècle. Il est révélateur à cet égard que, lors de la célébration du centenaire de la Société française d’archéologie, Aubert, en retraçant « les études d’archéologie du Moyen Âge en France », se soit concentré sur l’architecture et la sculpture, tandis que les recherches sur les arts précieux médiévaux étaient traitées dans un article de Jean Verrier sur « les études sur les arts appliqués à l’industrie du ve au xviiie siècle » (Aubert 1935 ; Verrier 1935).
Le paradigme chartiste
13L’architecture, notamment religieuse, étant au centre des réflexions, avec son décor monumental, la forme privilégiée de publication historico-artistique dans cette première moitié du xxe siècle en France est probablement représentée par la monographie d’église ; on se contentera de rappeler ici les articles régulièrement publiés dans la série des Congrès archéologiques de France et les volumes d’une collection à succès, « Petites monographies des grands édifices de la France », fondée par Lefèvre-Pontalis en 1909 et dirigée ensuite par Aubert. Ce dernier est d’ailleurs sans doute l’historien qui, par sa longévité, sa productivité, son omniprésence institutionnelle, ses objets d’études et sa démarche, est le mieux à même de résumer les orientations dominantes de la recherche sur le Moyen Âge avant 1950.
14Jusqu’à sa mort en 1962, Aubert est partout : professeur à l’École des chartes et à l’École du Louvre, conservateur au département des Sculptures du Louvre, président de la Société française d’archéologie, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, il dirige des organes aussi divers et influents que le Bulletin monumental et les Congrès archéologiques, les Monuments Piot et la Revue de l’art chrétien ou le Répertoire d’art et d’archéologie – tout en trouvant le temps d’accepter des invitations régulières aux universités Harvard et Yale (Hubert 1963 ; Merlin 1963). D’un point de vue quantitatif, les publications des chartistes, dont Aubert est le plus illustre porte-drapeau, dominent le paysage scientifique de la recherche sur le Moyen Âge, à l’instar des élèves de l’École qui parviennent à occuper, dans l’enseignement ou dans la conservation, nombre de postes clefs. Les collaborateurs du manuel d’Aubert pour l’Occident médiéval sont deux chartistes, Deschamps (Thibout 1975 ; Richard 1991) et Vallery-Radot (Héliot 1973), et des chartistes figurent aussi parmi les contributeurs aux volumes dirigés par Michel, d’Enlart à Émile Molinier, de Durrieu à Maurice Prou. Bien sûr, dans le recrutement des auteurs, Michel profita beaucoup des réseaux de la conservation des musées et fit également appel aux normaliens. Nous nous concentrons toutefois ici sur cette tradition chartiste qui présente une très forte cohésion interne (Babelon, Bercé et al. 1997). Aubert, se revendiquant avec force de cette lignée, pouvait en résumer ainsi l’histoire : « Dès la fin du xixe siècle, la doctrine de l’École des chartes, établie par Quicherat et Lasteyrie, s’étendait un peu par toute la France. Lefèvre-Pontalis devait la faire triompher. » (Aubert 1935, p. 216) Cette fidélité entraîne une grande stabilité méthodologique, à une époque où, dans le monde germanophone, on peut observer des bouleversements successifs que les noms de Heinrich Wölfflin, Panofsky ou Wilhelm Pinder suffisent à évoquer.
15Il est vrai que le dynamisme moindre que l’on observe en France par rapport à d’autres pays, comme le Royaume-Uni ou les États-Unis, s’explique aussi par le fait que, dans ces derniers, les milieux médiévistes ont été en quelque sorte fécondés, dès les années 1930, par l’afflux de savants fuyant la menace du nazisme. Il est néanmoins frappant de constater qu’une partie considérable des médiévistes français se définit en insistant sur son lien avec le xixe siècle. En 1961, Quicherat peut encore apparaître comme le véritable héros du récit de l’évolution de la discipline que Jean Hubert trace dans la contribution sur l’archéologie médiévale (et non sur l’histoire de l’art médiéval) d’un ouvrage qui fait le point sur les sciences historiques. « Quicherat a été le créateur de l’archéologie française en tant que science raisonnée » ; sa doctrine « recherche la synthèse par la voie de l’analyse. Elle peut se résumer par ces mots : observer, décrire, dater, comparer et juger » (Hubert 1961, p. 306). Cette démarche a pu être qualifiée de « scientisme péremptoire », ses adhérents, d’« initiés » et de « croyants » (Pressouyre 1991, p. 248). Les attaques les plus acérées contre cette approche vinrent de l’école focillonienne : Jean Bony critiquait violemment les chartistes, que l’on peut aisément reconnaître dans ceux « pour qui l’aridité de la pensée et la pauvreté de l’expression sont les critères d’une étude sérieuse » (Bony 1986, p. 26), ou pour lesquels le mot « méthode » désignerait « une transmission plus ou moins mécanique de certaines règles élémentaires de vérification, de classification ou de prudence scientifique » (p. 27). Était ici visé l’article fondateur de Lefèvre-Pontalis sur la manière de rédiger une monographie d’église, qui invitait à définir d’abord les campagnes de construction, à étudier ensuite de manière analytique le monument, pour le classer enfin dans l’école à laquelle il appartenait (Lefèvre-Pontalis 1906).
16L’hostilité était réciproque : dans la synthèse d’Aubert, les travaux de Focillon sur la sculpture romane ne sont pas même mentionnés ; ils sont à peine cités dans son bilan historiographique ou dans l’ouvrage de référence qu’il rédigea sur la sculpture française (Aubert 1932, 1935 et 1946). Dans la nécrologie d’Aubert rédigée par Hubert, tantôt Focillon est ostensiblement passé sous silence, tantôt le maître et son école font l’objet de tocades sarcastiques (Hubert 1963, p. 333-336). Lavedan fait aussi allusion à ces fortes tensions : en justifiant la décision de ne pas confier la rédaction du volume à une équipe de spécialistes, il explique qu’une telle répartition du travail aurait entraîné un « extrême morcellement, d’autant plus qu’ici les différences de méthode sont plus marquées que dans tout autre domaine historique » (Lavedan 1950, p. vii).
17Les chartistes sont avant tout soucieux d’établir un classement typologique et formel des édifices et de leur décor monumental. Leur archéologie ne fait aucune place à la culture matérielle et à ses ouvertures vers la compréhension des sociétés anciennes. La cohérence et la force de la méthode sont telles qu’elle interagit peu avec les apports extérieurs. Dans la bibliographie critique de Lavedan, pourtant fort étoffée, n’apparaissent ni les travaux pionniers de Richard Krautheimer sur l’iconographie de l’architecture médiévale et sur la reprise de modèles paléochrétiens dans l’architecture carolingienne (Krautheimer 1942 a et 1942 b), ni les contributions majeures de Meyer Schapiro sur la sculpture romane (Schapiro 1931, 1939 a et 1939 b), ni les écrits de Wilhelm Vöge sur la sculpture gothique (Vöge 1894). Le cas de Vöge est significatif, puisque ses réflexions ne sont mises en valeur en France que par Louis Grodecki à partir de 1959 (Recht 2004 b).
18Cette imperméabilité relative se manifeste aussi dans la position excentrique de Jean Adhémar : tout chartiste et tout élève d’Aubert et de Focillon qu’il fût, son livre sur les influences antiques dans l’art du Moyen Âge (Adhémar 1937) explorait des voies inhabituelles en France, où il reçut un accueil sévère de la part des antiquisants et l’indifférence des médiévistes. Le terrain n’était pas prêt pour l’accueillir, les travaux fondateurs des principaux interlocuteurs intellectuels d’Adhémar – Saxl et Panofsky – ne suscitant alors que peu d’écho chez les spécialistes français du Moyen Âge (Tchernia-Blanchard 2013). Cette ouverture limitée vers l’étranger s’explique également par d’autres raisons. Les blessures successives de Sedan et de la Grande Guerre ont affecté profondément les rapports des médiévistes français avec leurs collègues allemands (Dilly 2000 ; Passini 2012). Même lorsque l’opposition intellectuelle ne reposait pas sur des conflits, le nationalisme jouait un rôle dans l’attitude à l’égard des apports étrangers, comme ce fut le cas pour Kingsley Porter. L’exception la plus considérable dans ce contexte est représentée par Josep Puig i Cadafalch : sa définition d’un premier art roman (Puig i Cadafalch 1928) trouva bon accueil tant chez Vallery-Radot (Vallery-Radot 1932, p. 268-269) que chez Lavedan, et sa réflexion, déployée dans le domaine de l’architecture dès la première décennie du siècle, contribua aussi à amener Focillon et ses élèves à accorder une attention grandissante à la sculpture autour de l’an mil. Ceci n’infirme pas toutefois le constat général : l’histoire de l’art médiéval français suit un chemin bien particulier. Dans le manuel de Lavedan, certains problèmes de la recherche ressortent d’après la place qui leur est accordée dans l’état des questions : pour l’époque romane, il s’agit avant tout du débat autour de la division en écoles régionales et de celui sur les relations d’influence entre Bourgogne, Languedoc et Espagne. En position subordonnée, et dans la mesure où ils sont liés aux précédents, les thèmes du premier art roman et des routes de pèlerinages retiennent en outre l’attention. Pour la période gothique, la question de l’ogive occupe une place prépondérante (Lavedan 1950, p. 204-210). L’agenda de la recherche n’est donc pas le même en France qu’ailleurs, où les médiévistes s’interrogent alors sur d’autres problématiques.
19De nombreux constats pourraient être dressés à partir des trois manuels ici envisagés. On devrait par exemple remarquer la faible présence des femmes, presque totalement absentes du paysage universitaire (Françoise Henry occupe un poste académique, mais en Irlande2). Les spécialistes reconnues exercent le métier en dilettantes, comme Louise Lefrançois-Pillion, ou figurent comme collaboratrices d’un homme, telle la marquise de Maillé qui seconde Aubert dans la préparation de sa somme sur l’architecture cistercienne (Rainer, Rainer 2010). Leur mise à l’écart est rendue encore plus sensible du fait de leur absence au sein des grandes institutions ainsi que de la rareté et de la marginalité des hommages qui leur sont rendus après leur mort. On pourrait aussi développer des considérations sur la place qu’occupe le Moyen Âge oriental. Si l’on n’a pas abordé ici les travaux sur l’art byzantin, c’est à la fois par manque de place et de compétences, mais surtout parce que la séparation entre les deux domaines, oriental et occidental, est nettement établie à cette époque déjà : Michel et Aubert font appel à des autorités reconnues pour dresser un tableau de l’art de Byzance, Gabriel Millet (Grabar 1953) et Charles Diehl (Soria, Spieser 2010) respectivement, mais ces deux branches des études médiévales restent fondamentalement séparées tant au niveau des institutions que dans les organes de diffusion – les revues notamment. Rarissimes sont les auteurs qui, à l’instar de Louis Bréhier (Bonnotte, Spieser 2009) ou, à un tout autre niveau, de Grabar (Maguire 1991 ; Toubert 1992), savent évoluer avec une égale assurance dans les deux sphères.
20Le point d’observation fourni par les manuels ne permet pas de tout voir. Le rôle de certaines institutions majeures n’a pu être évoqué ici que de manière insuffisante, et si on a insisté sur la domination de l’École des chartes, il aurait fallu accorder davantage d’attention à l’École normale, au Collège de France et, surtout, à l’École du Louvre. L’analyse de ces institutions aurait permis de mieux éclairer la situation des études sur la sculpture qui furent cultivées dans cette dernière institution avec une intensité particulière, dans le sillage de Courajod, par Michel, mais aussi par Paul Vitry (Lafabrie 2010). En s’attardant sur ce milieu, on aurait pu également renvoyer à une autre singularité des études françaises, qui réside dans l’usage confiant et assumé de moulages de sculptures et de relevés ou copies de peintures (Bergdoll, Pieri et al. 2001 ; Pressouyre 2004 et 20073), alors qu’ailleurs le contact avec les originaux paraît indispensable. La place respective des institutions parisiennes et d’autres grandes villes (Lyon, Clermont-Ferrand, Poitiers, Strasbourg) dans la construction du savoir sur le Moyen Âge ne peut pas non plus être comprise à l’aune des manuels pris comme références. Enfin, en nous focalisant sur ces derniers, nous n’avons pas pu faire émerger de manière adéquate ni l’importance de certains grands ouvrages – notamment L’empereur dans l’art byzantin de Grabar, publié en 1936 (Steppan 2010) – ni le poids de quelques figures qui ne se laissent pas enfermer dans la grille de lecture que nous avons proposée – au premier chef, celle de Pierre Francastel (Dufrêne 2010 ; Passini 2017, p. 248-257).
21Le lecteur comprendra pourquoi ce n’était pas le lieu ici de brosser un tableau complet des études médiévales, synthèse que n’autorise d’ailleurs pas l’état actuel de la recherche. Nous avons choisi de mettre quelques points en exergue, et avant tout de restituer à la tradition chartiste la centralité qu’elle eut et qui fut ensuite occultée par l’affirmation de l’école de Focillon. Malgré la diversité de ses intérêts, c’est en effet dans le domaine médiéval que Focillon laissa la trace la plus profonde et la plus durable. Le dernier de nos manuels porte déjà les signes de la victoire de ce camp : lorsqu’il traite des arts autour de l’an mil, Lavedan utilise en effet le mot-clef d’« expériences », dont la paternité focillonienne est indubitable. On se rappellera ici que parmi les conseillers de Lavedan, il y avait alors un certain Grodecki (Caviness 2000). C’est sans doute à lui qu’est due cette injection de « focillonisme » dans un cadre foncièrement chartiste ; c’est lui, en tout cas, qui eut une grande part dans le tournant que prit l’histoire de l’art médiéval en France après 1950.
Bibliographie
Des DOI sont automatiquement ajoutés aux références bibliographiques par Bilbo, l’outil d’annotation bibliographique d’OpenEdition. Ces références bibliographiques peuvent être téléchargées dans les formats APA, Chicago et MLA.
Format
- APA
- Chicago
- MLA
Adam, Baschet et al. 2005 ‒ Adam Annick, Baschet Jérôme et al., Émile Mâle (1862-1954). La construction de l’œuvre. Rome et l’Italie, Rome, École française de Rome, 2005.
Adhémar 1937 ‒ Adhémar Jean, Influences antiques dans l’art du Moyen Âge français. Recherches sur les sources et les thèmes d’inspiration, Londres, The Warburg Institute, 1937.
Aubert 1946 – Aubert Marcel, La sculpture française au Moyen Âge, Paris, Flammarion, 1946.
Aubert 1935 ‒ Aubert Marcel, « Les études d’archéologie du Moyen Âge en France de 1834 à 1934 », dans Congrès archéologique de France, vol. 2, actes de colloque (Paris, 1934), Paris, Picard, 1935, p. 211-257.
Aubert 1932 ‒ Aubert Marcel (dir.), Nouvelle histoire universelle de l’art, préface d’Émile Mâle, Paris, F. Didot et Cie, 1932.
Babelon, Bercé et al. 1997 ‒ Babelon Jean-Pierre, Bercé Yves-Marie et al., L’École nationale des chartes. Histoire de l’école depuis 1821, Thionville, G. Klopp, 1997.
Bergdoll, Pieri et al. 2001 ‒ Bergdoll Barry, Pieri Caecilia et al., Le musée de Sculpture comparée. Naissance de l’histoire de l’art moderne, actes de colloque (Paris, 1999), Paris, Éditions du patrimoine, 2001.
Bertaux 1903 ‒ Bertaux Émile, L’art dans l’Italie méridionale, t. 1, De la fin de l’Empire romain à la conquête de Charles d’Anjou, Paris, A. Fontemoing, 1903.
Blary 2011 ‒ Blary François, « Lefèvre-Pontalis, Eugène » (2011), dans Sénéchal Philippe, Barbillon Claire (dir.), Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale, Paris, INHA, 2008- (voir p. 9, note 1).
Bonnotte, Spieser 2009 ‒ Bonnotte Claire, Spieser Jean-Michel, « Bréhier, Louis » (2009), dans Sénéchal Philippe, Barbillon Claire (dir.), Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale, Paris, INHA, 2008- (voir p. 9, note 1).
Bony 1986 ‒ Bony Jean, « Henri Focillon ou la généalogie de l’unique », dans Henri Focillon, Paris, Centre Georges-Pompidou, 1986, p. 21-41.
Bréhier 1907 ‒ Bréhier Louis, « Orient ou Byzance ? », Revue archéologique, vol. 4, no 10, 1907, p. 396-412.
Bresc-Bautier 2010 ‒ Bresc-Bautier Geneviève, « Michel, André » (2010), dans Sénéchal Philippe, Barbillon Claire (dir.), Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale, Paris, INHA, 2008- (voir p. 9, note 1).
Bresc-Bautier 2003 ‒ Bresc-Bautier Geneviève (dir.), Un combat pour la sculpture. Louis Courajod (1841-1896), historien d’art et conservateur, Paris, École du Louvre, 2003.
Briend, Thomine 2004 ‒ Briend Christian, Thomine Alice (dir.), La vie des formes. Henri Focillon et les arts, catalogue d’exposition (Lyon, musée des Beaux-Arts, 22 janvier-26 avril 2004), Paris/Gand, INHA/Snoeck, 2004.
Brush 2010 ‒ Brush Kathryn, « Adolph Goldschmidt (1863-1944) », dans Espagne Michel, Savoy Bénédicte (dir.), Dictionnaire des historiens d’art allemands, Paris, CNRS Éditions, 2010, p. 81-89.
Cahn 2000 ‒ Cahn Walter, « Henri Focillon (1881-1943) », dans Damico Helen, Fennema Donald, Lenz Karmen (dir.), Medieval Scholarship. Biographical Studies on the Formation of a Discipline, t. 3, Philosophy and the Arts, New York/Londres, Garland, 2000, p. 259-271.
Cahn 1998 ‒ Cahn Walter, « L’art français et l’art allemand dans la pensée de Focillon », dans Waschek Matthias (dir.), Relire Focillon, actes de conférences (Paris, musée du Louvre, 1995), Paris, Louvre Éditions/ENSBA, 1998, p. 25-52.
Castelnuovo 2004 ‒ Castelnuovo Enrico, « Il fantasma della cattedrale », dans Castelnuovo Enrico, Sergi Giuseppe (dir.), Arti e storia nel medioevo, t. 4, Il Medioevo al passato e al presente, Turin, Einaudi, 2004, p. 3-29.
Caviness 2000 ‒ Caviness Madeline H., « Louis Grodecki (1910-1982) », dans Damico Helen, Fennema Donald, Lenz Karmen (dir.), Medieval Scholarship. Biographical Studies on the Formation of a Discipline, t. 3, Philosophy and the Arts, New York/Londres, Garland, 2000, p. 307-321.
Deschamps 1939 ‒ Deschamps Paul, Les châteaux des Croisés en Terre sainte, t. 2, La défense du royaume de Jérusalem. Étude historique, géographique et monumentale, Paris, Geuthner, 1939.
Deschamps 1934 ‒ Deschamps Paul, Les châteaux des Croisés en Terre sainte, t. 1, Le Crac des chevaliers. Étude historique et archéologique, Paris, Geuthner, 1934.
Deschamps 1932 ‒ Deschamps Paul, « L’art chrétien d’Occident », dans Aubert Marcel (dir.), Nouvelle histoire universelle de l’art, préface d’Émile Mâle, Paris, F. Didot et Cie, 1932, p. 233-262.
Deschamps 1923 ‒ Deschamps Paul, « Notes sur la sculpture romane en Languedoc et dans le nord de l’Espagne », Bulletin monumental, no 82, 1923, p. 305-351.
10.3406/bulmo.1923.11747 :Diehl 1932 ‒ Diehl Charles, « L’art chrétien d’Orient », dans Aubert Marcel (dir.), Nouvelle histoire universelle de l’art, préface d’Émile Mâle, Paris, F. Didot et Cie, 1932, p. 207-232.
Dilly 2000 ‒ Dilly Heinrich, « Septembre 1914 », Revue germanique internationale, no 13, 2000, p. 223-237.
10.4000/rgi.785 :Dilly 1990 ‒ Dilly Heinrich, « Émile Mâle (1862-1954) », dans Dilly Heinrich (dir.), Altmeister moderner Kunstgeschichte, Berlin, Reimer, 1990, p. 132-148.
Dubois 2004 ‒ Dubois Isabelle, « Louis Réau, médiateur malgré lui ? “Les primitifs allemands” (1910) », dans Kostka Alexandre (dir.), Distanz und Aneignung. Kunstbeziehungen zwischen Deutschland und Frankreich (1870-1945), Berlin, Akademie Verlag, 2004, p. 161-176.
Dufrêne 2010 ‒ Dufrêne Thierry (dir.), Pierre Francastel. L’hypothèse même de l’art, catalogue d’exposition (Paris, INHA, 1er mars-6 mai 2010), Paris, INHA, 2010.
Elsner 2002 ‒ Elsner Jaś, « The Birth of Late Antiquity. Riegl and Strzygowski in 1901 », Art History, vol. 25, no 3, juin 2002, p. 1-15.
10.1111/1467-8365.00326 :Enlart 1899 ‒ Enlart Camille, L’art gothique et la Renaissance en Chypre, Paris, E. Leroux, 1899.
Enlart 1894 ‒ Enlart Camille, Origines françaises de l’architecture gothique en Italie, Paris, Thorin et fils, 1894.
Faure 1921 ‒ Faure Élie, L’art médiéval, Paris, Georges Crès et Cie, 1921.
Febvre 1947 ‒ Febvre Lucien, « Clio, historienne de l’art », Annales. Économies, sociétés, civilisations, vol. 2, no 2, 1947, p. 235-237.
Focillon 1938 ‒ Focillon Henri, Art d’Occident. Le Moyen Âge roman et gothique, Paris, A. Colin, 1938.
10.14375/NP.9782369434245 :Gajewski 2013 ‒ Gajewski Alexandra, « Émile Mâle, L’art religieux du xiiie siècle en France. Étude sur l’iconographie du Moyen Âge et sur ses sources d’inspiration, 1898 », dans Shone Richard, Stonard John-Paul (dir.), The Books that Shaped Art History. From Gombrich and Greenberg to Alpers and Krauss, Londres, Thames & Hudson, 2013, p. 20-29.
Grabar 1962 ‒ Grabar André, « Notice sur la vie et les travaux de M. Émile Mâle, membre de l’Académie », Comptes rendus des séances de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, vol. 106, no 2, 1962, p. 329-344.
Grabar 1953 ‒ Grabar André, « Gabriel Millet (1867-1953) », École pratique des hautes études. Section des sciences religieuses. Annuaire, 1953, p. 11-20.
10.3406/ephe.1953.17827 :Grabar 1936 ‒ Grabar André, L’empereur dans l’art byzantin, Paris, Les Belles Lettres, 1936.
Grodecki 1981 – Grodecki Louis, « Henri Focillon (1881-1943). Réflexion à propos d’un centenaire », Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français, 1981, p. 7-14.
Héliot 1973 ‒ Héliot Pierre, « Jean Vallery-Radot (1890-1971) », Bibliothèque de l’École des chartes, no 131, 1973, p. 690-695.
Henry 1933 ‒ Henry Françoise, La sculpture irlandaise pendant les douze premiers siècles de l’ère chrétienne, Paris, E. Leroux, 1933.
Hinks 1935 ‒ Hinks Roger Packman, Carolingian Art, Londres, Sidgwick & Jackson, 1935.
Hubert 1963 ‒ Hubert Jean, « Nécrologie. Marcel Aubert », Bibliothèque de l’École des chartes, no 121, 1963, p. 328-342.
Hubert 1961 ‒ Hubert Jean, « L’archéologie médiévale », dans Samaran Charles (dir.), L’Histoire et ses méthodes, Paris, Gallimard, 1961, p. 275-328.
Hubert 1938 ‒ Hubert Jean, L’art préroman, Paris, Éditions d’art et d’histoire, 1938.
Jäggi 2002 ‒ Jäggi Carola, « Ex oriente lux. Josef Strzygowski und die “Orient oder Rom”-Debatte um 1900 », dans Ögel Semra, Wedekind Gregor (dir.), Okzident und Orient, Istanbul, Ege Yayinlari, 2002, p. 91-111.
Katzenellenbogen 1959 ‒ Katzenellenbogen Adolf, The Sculptural Programs of Chartres Cathedral. Christ, Mary, Ecclesia, Baltimore, The Johns Hopkins Press, 1959.
Krautheimer 1942 a ‒ Krautheimer Richard, « Introduction to an “Iconography of Medieval Architecture” », Journal of the Warburg and Courtauld Institutes, no 5, 1942, p. 1-33.
Krautheimer 1942 b ‒ Krautheimer Richard, « The Carolingian Revival of Early Christian Architecture », The Art Bulletin, vol. 24, no 1, 1942, p. 1-38.
10.2307/3046798 :Lafabrie 2010 ‒ Lafabrie Michèle, « Vitry, Paul » (2010), dans Sénéchal Philippe, Barbillon Claire (dir.), Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale, Paris, INHA, 2008- (voir p. 9, note 1).
Lambert 1931 ‒ Lambert Élie, L’art gothique en Espagne aux xiie et xiiie siècles, Paris, H. Laurens, 1931.
Lavedan 1950 ‒ Lavedan Pierre, Histoire de l’art, t. 2, Moyen Âge et Temps modernes, Paris, Presses universitaires de France, 1950.
Le Pogam 2010 ‒ Le Pogam Pierre-Yves, « Lasteyrie du Saillant, Robert » (2010), dans Sénéchal Philippe, Barbillon Claire (dir.), Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale, Paris, INHA, 2008- (voir p. 9, note 1).
Lefèvre-Pontalis 1906 ‒ Lefèvre-Pontalis Eugène, « Comment doit-on rédiger la monographie d’une église ? », Bulletin monumental, no 70, 1906, p. 453-482.
Leniaud 2009 ‒ Leniaud Jean-Michel, « Quicherat, Jules » (2009), dans Sénéchal Philippe, Barbillon Claire (dir.), Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale, Paris, INHA, 2008- (voir p. 9, note 1).
Maguire 1991 ‒ Maguire Henry, « André Grabar (1896-1990) », Dumbarton Oaks Papers, no 45, 1991, p. xii-xv.
Mâle 1922 ‒ Mâle Émile, L’art religieux du xiie siècle en France. Étude sur les origines de l’iconographie du Moyen Âge, Paris, A. Colin, 1922.
Mâle 1920 ‒ Mâle Émile, « L’art du Moyen Âge et les pèlerinages. Les routes de France et d’Espagne », Revue de Paris, no 27, 1920, p. 767-802.
Mâle 1908 ‒ Mâle Émile, L’art religieux de la fin du Moyen Âge en France. Étude sur l’iconographie du Moyen Âge et sur ses sources d’inspiration, Paris, A. Colin, 1908.
Mâle 1898 ‒ Mâle Émile, L’art religieux du xiiie siècle en France. Étude sur l’iconographie du Moyen Âge et sur ses sources d’inspiration, Paris, E. Leroux, 1898.
Mann 1997 ‒ Mann Janice, « Romantic Identity, Nationalism, and the Understanding of the Advent of Romanesque Art in Christian Spain », Gesta, vol. 36, no 2, 1997, p. 156-164.
10.2307/767235 :Merlin 1963 ‒ Merlin Alfred, « Notice sur la vie et les travaux de M. Marcel Aubert, membre de l’Académie », Comptes rendus des séances de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, vol. 107, no 3, 1963, p. 351-359.
Michel 1905-1908 ‒ Michel André (dir.), Histoire de l’art depuis les premiers temps chrétiens jusqu’à nos jours, t. 1, Des débuts de l’art chrétien à la fin de la période romane ; t. 2, Formation, expansion et évolution de l’art gothique ; t. 3, Le réalisme. Les débuts de la Renaissance, Paris, A. Colin, 1905-1908.
Mignini 2009 – Mignini Maria, Diventare storiche dell’arte. Una storia di formazione e professionalizzazione in Italia e in Francia (1900-1940), Rome, Carocci, 2009.
Millet 1905 ‒ Millet Gabriel, « L’Asie Mineure, nouveau domaine de l’histoire de l’art », Revue archéologique, vol. 4, no 5, 1905, p. 93-109.
Naredi-Rainer, Eberlein, Pochat 2010 ‒ Naredi-Rainer Paul von, Eberlein Johann Konrad, Pochat Götz (dir.), Hauptwerke der Kunstgeschichtsschreibung, Stuttgart, Kröner, 2010.
Papa Malatesta 2010 ‒ Papa Malatesta Vittoria, « Bertaux, Émile » (2010), dans Sénéchal Philippe, Barbillon Claire (dir.), Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale, Paris, INHA, 2008- (voir p. 9, note 1).
Passini 2017 – Passini Michela, L’œil et l’archive. Une histoire de l’histoire de l’art, Paris, La Découverte, 2017.
10.3917/dec.passin.2017.01 :Passini 2012 ‒ Passini Michela, La fabrique de l’histoire de l’art national. Le nationalisme et les origines de l’histoire de l’art en France et en Allemagne (1870-1933), Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2012.
Paul-Célimon 2009 ‒ Paul-Célimon Anne-Céline, « Enlart, Camille » (2009), dans Sénéchal Philippe, Barbillon Claire (dir.), Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale, Paris, INHA, 2008- (voir p. 9, note 1).
Pfisterer 2007-2008 ‒ Pfisterer Ulrich (dir.), Klassiker der Kunstgeschichte, t. 1, Von Winckelmann bis Warburg ; t. 2, Von Panofsky bis Greenberg, Munich, Beck, 2007-2008.
Porter 1924 ‒ Porter Arthur Kingsley, « Spain or Toulouse? And Other Questions », The Art Bulletin, no 7, 1924, p. 3-25.
10.2307/3046475 :Porter 1923 ‒ Porter Arthur Kingsley, Romanesque Scultpure of the Pilgrimage Roads, Boston, M. Jones, 1923.
Porter 1922 ‒ Porter Arthur Kingsley, « Pilgrimage Sculpture », American Journal of Archaeology, vol. 2, no 26, 1922, p. 1-53.
10.2307/497633 :Porter 1919 ‒ Porter Arthur Kingsley, « Les débuts de la sculpture romane », Gazette des beaux-arts, vol. 15, no 698, janvier 1919, p. 47-60.
Porter 1918 ‒ Porter Arthur Kingsley, « The Rise of Romanesque Sculpture », American Journal of Archaeology, vol. 2, no 22, 1918, p. 399-427.
10.2307/497272 :Pressouyre 2007 ‒ Pressouyre Léon (dir.), Le musée des Monuments français. Cité de l’architecture et du patrimoine, Paris, N. Chaudun/Cité de l’architecture et du patrimoine, 2007.
Pressouyre 2004 ‒ Pressouyre Léon (dir.), Le dévoilement de la couleur. Relevés et copies de peintures murales du Moyen Âge et de la Renaissance, Paris, Monum, 2004.
Pressouyre 1991 ‒ Pressouyre Léon, « Histoire de l’art et iconographie », dans Société des historiens médiévistes, L’histoire médiévale en France. Bilan et perspectives, actes de congrès (Paris, 1989), Paris, Seuil, 1991, p. 247-268.
10.3406/shmes.1989.1512 :Puig i Cadafalch 1928 ‒ Puig i Cadafalch Josep, Le premier art roman. L’architecture en Catalogne et dans l’Occident méditerranéen aux xe et xie siècles, Paris, H. Laurens, 1928.
Rainer, Rainer 2010 ‒ Rainer Michael, Rainer Thomas, « Marcel Aubert (1884, Paris – 1962, Paris), L’architecture cistercienne en France, avec la collaboration de la marquise de Maillé, Paris 1943 », dans Naredi-Rainer Paul von, Eberlein Johann Konrad, Pochat Götz (dir.), Hauptwerke der Kunstgeschichtsschreibung, Stuttgart, Kröner, 2010, p. 13-16.
Réau 1920 ‒ Réau Louis, Mathias Grünewald et le retable de Colmar, Nancy, Berger-Levrault, 1920.
Réau 1910 ‒ Réau Louis, Les primitifs allemands, Paris, H. Laurens, 1910.
Réau 1909 ‒ Réau Louis, Peter Vischer et la sculpture franconienne du xive au xvie siècle, Paris, Plon-Nourrit, 1909.
Recht 2004 a ‒ Recht Roland, « Émile Mâle, Henri Focillon et l’histoire de l’art du Moyen Âge », Comptes rendus de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, vol. 148, no 4, 2004, p. 1651-1665.
Recht 2004 b ‒ Recht Roland, « Wilhelm Vöge, Louis Grodecki et la “première sculpture gothique” », dans Schlink Wilhelm (dir.), Wilhelm Vöge und Frankreich, Fribourg-en-Brisgau, Frankreich-Zentrum der Albert-Ludwigs-Universität Freiburg, 2004, p. 201-216.
Reinach 1903 ‒ Reinach Salomon, « M. Strzygowski et la “question byzantine” », Revue archéologique, vol. 4, no 2, 1903, p. 318-323.
Ricci 1903 ‒ Ricci Seymour de, « Compte rendu de J. Strzygowski, Orient oder Rom, Leipzig, Hinrichs, 1901 », Revue archéologique, vol. 4, no 1, 1903, p. 99-106.
Richard 1991 ‒ Richard Jean, « Notices sur la vie et les travaux de Paul Deschamps, membre de l’Académie », Comptes rendus des séances de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, no 135, 1991, p. 336-346.
10.3406/crai.1991.14979 :Russo 2004 ‒ Russo Daniel, « Émile Mâle (1862-1954) : l’invention de l’iconographie historique », Comptes rendus de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, vol. 148, no 4, 2004, p. 1641-1650.
Sauerländer 2009 ‒ Sauerländer Willibald, « Mâle, Émile » (2009), dans Sénéchal Philippe, Barbillon Claire (dir.), Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale, Paris, INHA, 2008- (voir p. 9, note 1).
Sauerländer 2004 ‒ Sauerländer Willibald, « L’art des sculpteurs romans et le retour à l’ordre », dans Briend Christian, Thomine Alice (dir.), La vie des formes. Henri Focillon et les arts, catalogue d’exposition (Lyon, musée des Beaux-Arts, 22 janvier-26 avril 2004), Paris/Gand, INHA/Snoeck, 2004, p. 147-153.
Sauerländer 1998 ‒ Sauerländer Willibald, « En face des barbares et à l’écart des dévots, l’humanisme médiéval d’Henri Focillon », dans Waschek Matthias (dir.), Relire Focillon, actes de conférences (Paris, musée du Louvre, 1995), Paris, Louvre Éditions/ENSBA, 1998, p. 53-74.
Sauerländer 1990 ‒ Sauerländer Willibald, « La cathédrale et la Révolution », dans L’art et les révolutions. XXVIIe congrès international d’Histoire de l’art, vol. 9, Conférences plénières, Strasbourg, Congrès international d’Histoire de l’art, 1990, p. 67-106.
Schapiro 1939 a ‒ Schapiro Meyer, « The Sculptures of Souillac », dans Koehler Wilhelm R. W. (dir.), Medieval Studies in Memory of A. Kingsley Porter, vol. 2, Cambridge, Harvard University Press, 1939, p. 359-387.
Schapiro 1939 b ‒ Schapiro Meyer, « From Mozarabic to Romanesque in Silos », The Art Bulletin, vol. 21, no 4, 1939, p. 313-374.
10.2307/3046666 :Schapiro 1931 ‒ Schapiro Meyer, « The Romanesque Sculpture of Moissac I-II », The Art Bulletin, vol. 13, no 3-4, 1931, p. 249-351 et p. 464-531.
10.2307/3050802 :Schlosser 1923 ‒ Schlosser Julius von, Die Kunst des Mittelalters, Berlin, Akademische Verlagsgesellschaft Athenaion, 1923.
Seidel 2000 ‒ Seidel Linda, « Arthur Kingsley Porter (1883–1933) », dans Damico Helen, Fennema Donald, Lenz Karmen (dir.), Medieval Scholarship. Biographical Studies on the Formation of a Discipline, t. 3, Philosophy and the Arts, New York/Londres, Garland, 2000, p. 273-286.
Sénéchal, Barbillon 2008- – Sénéchal Philippe, Barbillon Claire (dir.), Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale, Paris, INHA, 2008- (voir p. 9, note 1).
Shone, Stonard 2013 ‒ Shone Richard, Stonard John-Paul (dir.), The Books that Shaped Art History. From Gombrich and Greenberg to Alpers and Krauss, Londres, Thames & Hudson, 2013.
Soria, Spieser 2010 ‒ Soria Judith, Spieser Jean-Michel, « Diehl, Charles » (2010), dans Sénéchal Philippe, Barbillon Claire (dir.), Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale, Paris, INHA, 2008- (voir p. 9, note 1).
Steppan 2010 ‒ Steppan Thomas, « André Grabar (1896 Kiev – 1990 Paris), L’empereur dans l’art byzantin, Strassburg 1936 », dans Naredi-Rainer Paul von, Eberlein Johann Konrad, Pochat Götz (dir.), Hauptwerke der Kunstgeschichtsschreibung, Stuttgart, Kröner, 2010, p. 168-171.
Strzygowski 1901 ‒ Strzygowski Josef, Orient oder Rom. Beiträge zur Geschichte der spätantiken und frühchristlichen Kunst, Leipzig, Hinrichs, 1901.
10.1524/klio.1902.2.2.105 :Tchernia-Blanchard 2013 ‒ Tchernia-Blanchard Marie, « Résonances warburgiennes en France dans les années 1930. La survivance de l’antique chez Jean Adhémar et Jean Seznec », Images re-vues, hors série no 4, 2013 [DOI : 10.4000/imagesrevues.2917].
10.4000/imagesrevues.2917 :Therrien 1998 ‒ Therrien Lyne, L’histoire de l’art en France. Genèse d’une discipline universitaire, Paris, CTHS, 1998.
Thibout 1975 ‒ Thibout Marc, « Paul Deschamps (1888-1974) », Bibliothèque de l’École des chartes, no 133, 1975, p. 423-429.
Toesca 1927 ‒ Toesca Pietro, Storia dell’arte italiana, t. 1, Il Medioevo, Turin, Utet, 1927.
Toubert 1992 ‒ Toubert Hélène, « André Grabar (1896-1990) », Revue de l’art, no 97, 1992, p. 96-97.
Vaisse 2004 ‒ Vaisse Pierre, « Josef Strzygowski et la France », Revue de l’art, no 146, 2004, p. 73-83.
Valdez del Alamo 1997-1998 ‒ Valdez del Alamo Elizabeth, « Ortodoxia y Heterodoxia en el estudio de la Escultura Románica Española. Estado de la cuestión », Anuario del Departemento de Historia y Teoría del Arte, no 9-10, 1997-1998, p. 9-33.
Vallery-Radot 1932 ‒ Vallery-Radot Jean, « L’art roman », dans Aubert Marcel (dir.), Nouvelle histoire universelle de l’art, préface d’Émile Mâle, Paris, F. Didot et Cie, 1932, p. 263-318.
Verrier 1935 ‒ Verrier Jean, « Les études sur les arts appliqués à l’industrie du ve au xviiie siècle en France de 1834 à 1934 », dans Congrès archéologique de France, vol. 2, actes de colloque (Paris, 1934), Paris, Picard, 1935, p. 285-309.
Vöge 1894 ‒ Vöge Wilhelm, Die Anfänge des monumentalen Stils im Mittelalter. Eine Untersuchung über die erste Blütezeit der französischen Plastik, Strasbourg, Heitz, 1894.
Waschek 1998 ‒ Waschek Matthias (dir.), Relire Focillon, actes de conférences (Paris, musée du Louvre, 1995), Paris, Louvre Éditions/ENSBA, 1998.
Wat 2007 ‒ Wat Pierre (dir.), Henri Focillon, actes de colloque (Paris/Lyon, 2004), Paris, INHA/Kimé, 2007.
Notes de bas de page
1 En parlant de son élection à la chaire d’histoire de l’art médiéval à la Sorbonne, il aurait dit plus tard : « Je n’étais pas médiéviste, je ne connaissais presque rien au Moyen Âge. Ce que j’en savais, je l’ai appris parce que j’ai habité dans des villes à grandes cathédrales. » (Grodecki 1981, p. 13)
2 Un tel constat est aussi valable pour le milieu de la conservation. Sur la place des femmes dans l’entre-deux-guerres dans les milieux de l’histoire de l’art en Europe, voir Passini 2017, p. 114-116, et Mignini 2009.
3 « Rappelons aussi que les principaux monuments (surtout les grands portails) peuvent être commodément étudiés et comparés au musée des Monuments français. » (Lavedan 1950, p. 139-140)
Auteur

Le texte seul est utilisable sous licence Creative Commons - Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International - CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Faire l'histoire de l'art en france (1890-1950)
Pratiques, écritures, enjeux
Neil McWilliam et Michela Passini (dir.)
2023
La sculpture allemande du xie au xiiie siècle
Erwin Panofsky Roland Recht (éd.) Pierre Rusch et Aude Virey-Wallon (trad.)
2022
Les origines du style monumental au Moyen Âge
Une étude sur la naissance de la sculpture gothique
Wilhelm Vöge Roland Recht (éd.) Jean Torrent (trad.)
2022