1 P. Hountondji, « Le monde comme il va, la science comme elle va : La coopération germano-africaine dans une nouvelle perspective » (http://humboldt-foundation.de/de/netzwerk/veranstalt/doc/hountondji.doc).

2 Ibid.

3 Circulaire publié dans le Bulletin du Comité d’études historiques et scientifiques de l’AOF, n° 1, janvier-mars 1918, Paris, Larose, p. V.

4 Arrêté n° 1945 créant l’IFAN, article 2.

5 Arrêté n° 1945 créant l’IFAN, article 3.

6 P. Hountondji, « Le monde comme il va, la science comme elle va : La coopération germano-africaine dans une nouvelle perspective » (http://humboldt-foundation.de/de/netzwerk/veranstalt/doc/hountondji.doc).

7 Ibid.

8 Ibid.

9 R. Devisch, « Les sciences et les savoirs endogènes en Afrique noire. Perspectives anthropologiques », F. Nahavandi (éd.), Repenser le développement et la coopération internationale, p. 125.

10 Ibid., p. 125.

11 Cl. Lévi-Strauss, La pensée sauvage, p. 21.

12 Ibid., p. 12.

13 Ibid., p. 13.

14 Ibid., p. 20.

15 Cl. Lévi-Strauss, La pensée sauvage, p. 26.

16 Ibid., p. 30.

17 Ibid., p. 27-28.

18 L’ouvrage fondateur de l’ethnométhodologie parut en 1967 sous le titre de Studies in Ethnomethodology.

19 H. Garfinkel, « Le programme de l’ethnométhodologie », M. de Fornel (dir.), L’ethnométhodologie. Une sociologie radicale, p. 33.

20 L’ethnoscience en tant que branche de l’ethnologie ne se préoccupe pas comme celle-ci de découvrir les cultures des sociétés étrangères pour en promouvoir le développement. L’ethnologue des sciences étant d’abord un ethnologue est appelé à comparer les connaissances positives de sa culture à celles qu’il rencontre dans la culture exotique. En conséquence, il ne se préoccupe pas de la vie ni du développement ultérieur de l’objet de sa recherche. L’ethnologue en général n’aborde les cultures exogènes que pour rechercher auprès d’elles ce que l’Occident a perdu avec le développement excessif du rationalisme.

21 Cf. E. Desveaux, Spectre de l’anthropologie.

22 H. de Luze, L’ethnométhodologie, p. 20.

23 J. -F. Dortier, « L’intelligence au quotidien », Les savoirs invisibles. De l’ethnoscience aux savoirs ordinaires, mensuel n ° 137, avril 2003 (http://www.scienceshumaines.com).

24 H. de Luze, L’ethnométhodologie, p. 81.

25 S. Huntington, Le choc des civilisations.

26 P. Bourdieu, « Objectiver le sujet de l’objectivation », Science de la science et réflexivité, p. 175.

27 Cf. Conférence mondiale sur la science ; Agenda 21 ; Convention sur la diversité biologique.

28 A. Sall, « Le XXI^e siècle vu d’Afrique. Dialogue ou conflit des civilisations ? », p. 40, Futuribles, n ° 332, juillet-août 2007, p. 25-40.

29 J. Goody, La raison graphique, p. 36.

30 A. Césaire, Discours sur le colonialisme, édité en 1950 et plusieurs fois réédité.

31 P. Tempels, Philosophie bantoue.

32 M. Griaule, essayait aussi dans la même période de montrer à sa manière la cohérence de la mythologie dogon ; il publia en 1948 Dieu d’eau : Entretiens avec Ogotemmêli.

33 On peut citer à titre d’exemple : A. Patri, « Y a-t-il une philosophie bantoue ? », Présence Africaine n ° 2, et F. Crahay, « Le décollage conceptuel : condition d’une philosophie bantoue », Diogène, n ° 52.

34 Sont désignés sous ce vocable les auteurs philosophes d’origine africaine, notamment Eboussi-Boulaga, Hountondji, Towa, etc. Ayant ciblé les écrits de Tempels et de ses disciples sur le continent ils ont produit un discours systématique tendant à invalider l’ethnophilosophie comme étant la philosophie africaine. Voir F. Eboussi-Boulaga, « Le bantu problématique », Présence Africaine, n ° 66 ; La crise du Muntu. Authenticité africaine et philosophie. P. J. Hountondji, Sur la « Philosophie africaine » ; Combats pour le sens. M. Towa, Essai sur la problématique philosophique dans l’Afrique actuelle ; L’idée d’une philosophie négro-africaine.

35 P. J. Hountondji, Combats pour le sens, p. 98-100.

36 F. Eboussi-boulaga, « Le bantu problématique », p. 24.

37 M. Towa, Essai sur la problématique philosophique dans l’Afrique actuelle, p. 31.

38 A. Césaire, Lettre à Maurice Thorez, Paris, le 24 octobre 1956 (http://www.ppm-martinique.net).

39 On se rappellera ici de la onzième thèse sur Feuerbach. Marx en critiquant la philosophie allemande assigne aux philosophes une tâche nouvelle : « Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde, il s’agit de le transformer. » C’est de cette même tâche qu’il s’agit désormais pour valoriser les cultures endogènes.

40 L’expression est d’A. Afouda, Tradition africaine et réalité scientifique, p. 104.

41 Cf. M. Auge, Théorie des pouvoirs et idéologie : étude de cas en Côte d’Ivoire.

42 J. -P. Colleyn et J. -P. Dozon, « Lieux et non-lieux de Marc Augé », p. 23-24, L’Homme, n ° 185-186, janvier/juin 2008, p. 7-32.

43 S. Harding, « La science moderne est-elle une ethnoscience ? », R. Waast (éd.), Les sciences au Sud. États des lieux, p. 256.

44 Expression de Y. Benot, traduit le fait de toujours considérer l’Afrique comme une exception. Cf. Idéologies des indépendances africaines.

45 P. J. Hountondji, Combats pour le sens, p. 143.

46 P. J. Hountondji, « Pour une sociologie des représentations collectives », Cahiers de l’IUED, La pensée métisse, p. 187.

47 V. Houndonougbo, « Processus stochastique du Fâ : une approche mathématique de la géomancie des côtes du Bénin », P. Hountondji (dir.), Les savoirs endogènes, p. 139-157.

48 Al. F. Chalmers, Qu’est-ce que la science ?, p. 22.

49 H. D. Anthony, Science and its background, p. 145, cité par Chalmers, op. cit., p. 22.

50 G. Charpak et R. Omnes, Soyez savants, devenez prophètes, p. 49.

51 M. Chemillier, Les mathématiques naturelles, p. 37.

52 G. Charpak et R. Omnes, Soyez savants, devenez prophètes, p. 45-47.

53 D. Sperber, La contagion des idées, p. 151.

54 M. Chemillier, op. cit., p. 9.

55 Cf. « Pensée mathématique et exploration géométrique en Afrique et ailleurs », Diogène, 2003-2 n ° 202, p. 126. P. Gerdès inscrit sa recherche en ethnomathématique comme une contribution particulière au dialogue des rationalités. Il y consacre une abondante publication dont on peut citer : Une tradition géométrique en Afrique, les dessins sur le sable, t. I, t. II, t. III ; Le cercle et le carré. Créativité géométrique, artistique et symbolique de vannières et vanniers en Afrique, d’Amérique, d’Asie et d’Océanie ; Femmes et géométrie en Afrique australe ; Recréations géométriques d’Afrique-Lusona.

56 La proximité des deux études est pour le moins une curiosité qui montre que ce n’est pas le lieu d’où parle un chercheur (les a priori qui le mobilisent) qui compte, mais la pertinence des démarches et stratégies proposées pour résoudre les problèmes qui lui sont posés. P. Gerdes présente ses études comme relevant d’une recherche en ethnomathématique. V. Houndonougbo décrit son analyse comme une approche mathématique, « celle de tout mathématicien ». Cf. op. cit., p. 139. Ce qui nous pousse à demander si le détour par l’ethnomathématique était encore nécessaire quand on peut directement par les procédés mathématiques découvrir les productions mathématiques d’une culture.

57 « L’anthropologie de la première moitié du XX^e siècle était une discipline scientifique engagée dans un combat idéologique de grande ampleur : Boas, Kroeber, Malinowski, Mauss, Radcliffe-Brown, le jeune Lévi-Strauss écrivaient pour dénoncer le racisme comme sens commun de l’homo occidentalis. […] Les Européens, fidèles à leur propre tradition d’universalité, se tournaient plutôt vers des arguments dérivés de la philosophie : toutes les sociétés – ou cultures – se valent dans la mesure où elles se trouvent soumises à une même rationalité sous-jacente, fonctionnelle pour Malinowski, de nature plus abstraite ou plus idéaliste, selon Radcliffe-Brown et, bien entendu, Lévi-Strauss. […] Nous sommes tous convaincus de l’impossibilité d’établir une hiérarchie entre les cultures ou les civilisations. Le relativisme culturel est devenu notre nouveau sens commun. Tout en restant extrêmement vigilant – les idées les plus détestables resurgissent parfois de façon in attendue […] –, l’opportunité s’ouvre désormais pour l’anthropologie de renoncer à ses desseins universalistes afin de se focaliser sur les méga-aires culturelles dans l’optique de définir leurs structures cognitives respectives. Une fois que la géographie et l’essence de chacune de ses aires seront mieux cernées, il sera alors temps de revenir à l’horizon universaliste. Nous pourrons alors peut-être réassembler sur des fondations beaucoup plus solides le puzzle de la diversification culturelle originelle et comprendre, en retour, en quoi, au-delà du langage articulé, consiste vraiment cette part d’universalité inhérente à chacune des cultures connues. […] Les grandes questions de l’anthropologie classique demeurent ; ce n’est pas du côté de leur éventuel épuisement que proviennent les menaces qui pèsent sur l’avenir de la discipline, mais bien plutôt de leur abandon. Contrairement aux apparences, elles n’ont pas la vocation à devenir des spectres. Elles ne demandent qu’à être revisitées et revitalisées par de nouvelles générations d’anthropologues aussi respectueux, rigoureux et imaginatifs que l’ont été, dans l’ensemble, leurs aînés, compte tenu, bien sûr, des sensibilités et des impératifs intellectuels de leurs époques respectives » (E. Desveaux, Spectre de l’anthropologie, p. 299-300).

58 P. Gerdes, « Pensée mathématique et exploration géométrique en Afrique et ailleurs », Diogène, 2003/2, n ° 202, p. 131.

59 Ibid., p. 132.

60 On utilise de plus en plus l’expression « savoirs endogènes », en lieu et place. Elle se traduit en anglais “endogenous knowledge systems”.

61 R. Devisch, « Les sciences et les savoirs endogènes en Afrique noire. Perspectives anthropologiques », F. Nahavandi (éd.), Repenser le développement et la coopération internationale, p. 112.

62 En italique dans le texte. Cf. G. Balandier, « Science transférée, science partagée », R. Waast (éd.), Les sciences hors d’Occident au XX^e siècle. Les conférences, p. 15.

63 J. -M. Ela, « Refaire ou ajuster l’université africaine », F. -M. Affa’A et Th. Des Lierres, L’Afrique noire face à sa laborieuse appropriation de l’université, p. 10.

64 G. Balandier, « Science transférée, science partagée », R. Waast (éd.), Les sciences hors d’Occident au XX^e siècle. Les conférences, p. 15. En italique dans le texte.

65 F. -M. Affa’A et Th. Des Lierres, L’Afrique noire face à sa laborieuse appropriation de l’université, p. 17.

66 Ibid., p. 21.

67 Ibid., p. 27.

68 J. -M. Ela, Restituer l’histoire aux sociétés africaines, p. 142.

69 B. Maupoil, La géomancie à l’ancienne Côte des esclaves, p. 13.

70 Cf. Ch. H. Kane, L’aventure ambiguë.

71 Ch. H. Kane, L’aventure ambiguë, p. 47.

72 Unesco, Vers les sociétés du savoir, p. 202.

73 F. Remoissenet, « Galilée », D. Lecourt (dir.), Dictionnaire d’histoire et philosophie des sciences, p. 437.

74 Cf. Th. Kuhn, La tension essentielle. Tradition et changement dans les sciences, p. 80-81.

75 P. J. Hountondji, « Philosophie et politique : pour une discussion avec L. Kéita », Afrique et développement, vol. XXIX, n ° 1, 2004, p. 99-100.

76 P. J. Hountondji, Sur « la philosophie africaine », Critique de l’ethnophilosophie, p. 36.

77 F. Eboussi-Boulaga, La crise du Muntu. Authenticité africaine et philosophie, p. 226.

78 Cf. I. Wallerstein (dir.), Ouvrir les sciences sociales : rapport de la commission pour la restructuration des sciences sociales.