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Vertu et politique

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Michel Biard
, 
Philippe Bourdin
, 
Hervé Leuwers
, 
et al.

Quatrième partie. Corriger ou instrumentaliser le manque de vertu (XIXe-XXe siècle)

La vertu au premier rang ? Socialistes et communistes français face à la corruption (1892-1941)

Frédéric Monier

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Extrait du texte

Le 16 février 1934, s’ouvre à la Chambre des députés un débat, tendu, sur la création d’une commission d’enquête au sujet de l’affaire Stavisky. Cette affaire constitue l’un des scandales politico-financiers les plus dramatiques et les plus célèbres de la IIIe République. Elle est généralement présentée comme le catalyseur de la nuit d’émeutes du 6 février 1934 en face du Palais-Bourbon, qui se solde par seize morts. Les gauches, majoritaires à la Chambre, sont très divisées sur cette enquête. Après des refus réitérés d’une commission sur le scandale, les radicaux ont accepté que deux commissions soient instituées, la première sur l’affaire elle-même, la seconde sur le 6 février. Quant aux socialistes, ils portent une demande de « commission extraordinaire » sur le scandale. Allant au-delà d’une simple enquête, dotée de pouvoirs judiciaires, elle serait chargée d’une instruction de l’affaire. Face aux reproches qui leur sont adressés de vouloir créer une justice politique aux mains ...

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