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L'autoportrait en cinéma

 | 
Marie-Françoise Grange

Chapitre XXI. L’effet autoportrait

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Extrait du texte

L’autoportrait peut arriver là où il n’était pas forcément attendu, il peut surgir franchement, il peut aussi apparaître plus ténuement, sous quelques images qui ne semblaient pas nécessairement avoir cette visée. L’autoportrait a, malgré les apparences, cette malléabilité, dans le film en tout cas.

Si l’autoportrait ne peut être confondu avec une autoreprésentation, c’est qu’il est avant tout un portrait. Et de fait, il se plie à la nécessité de faire portrait, d’où sa capacité à constituer la ressemblance, à rappeler l’absence, à regarder de ce regard insaisissable toujours au-delà et en deçà de l’objet sur lequel il se porte1. Faire portrait a donc quelques exigences, en peinture, en photographie et, inévitablement, en cinéma. Il s’agit pour un artiste, par l’image de quelqu’un, de s’entretenir, dans un tête-à-tête infernal, de la question du sujet et de la livrer au spectateur qui acceptera, selon la puissance de la représentation, de se laisser prendre au mirage de ces échanges ...

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