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Religion et piété au défi de la guerre de Trente Ans

 | 
Bertrand Forclaz
, 
Philippe Martin

Première partie. Politique et confession

Les réformés de Metz dans la guerre de Trente Ans : influences extérieures et radicalisation des rapports confessionnels

Julien Léonard

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Extrait du texte

La guerre de Trente Ans, dans l’espace lorrain, constitue un choc énorme et suit une chronologie complexe bien connue depuis la synthèse de Philippe Martin1. Bien que commençant réellement en 1631 pour se prolonger jusqu’en 1661, le conflit, déjà entamé dans l’espace germanique en 1618, a rapidement des répercussions à Metz, notamment pour des raisons géopolitiques et confessionnelles. Cette ville libre d’Empire est sous protection royale depuis 1552 sans être pleinement intégrée à la souveraineté française2, et elle comprend une forte proportion de réformés, peut-être la moitié des 20 000 habitants en 1600, ainsi qu’une centaine de juifs. Les calvinistes sont puissants, socialement, politiquement et économiquement, et ils sont généralement mieux traités que dans le reste des territoires sous la domination du roi de France, ce qui est la conséquence du particularisme juridique de la ville. Mais ils sont parfois victimes d’événements impériaux ou français. En 1618-1621, dans le conte...

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