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Lucien Rebatet

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Robert Belot

Chapitre XX. Danse macabre sur la France défaite : Les Décombres

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Extrait du texte

Il y a foule ce samedi 3 octobre 1942, aux portes de la librairie pro-allemande Rive Gauche, place de la Sorbonne. C’est une séance de dédicace. L’auteur, c’est Lucien Rebatet. Les Décombres, c’est le titre qu’il a choisi de donner à ses Mémoires publiés chez Denoël. Rebatet raconte :

« Je vis une file qui piétinait le trottoir par rangs de huit ou dix, jusqu’à la porte de la librairie, et que contenaient des gardiens de la paix. Il y avait là quinze cents personnes peut-être. Mon entrée à Rive Gauche souleva une ovation. Je signais des Décombres à la volée, fort épanoui, je ne le cache pas, durant plus de cinq heures. [...] Vers huit heures et demie du soir, le stock monumental des Décombres fut épuisé. »

Qui, parmi ces gens, aurait pu imaginer que, trois ans après, ce livre vaudra 141 jours de chaînes et 5 ans de bagne à son auteur ? Qu’il deviendra pour longtemps l’emblème répulsif de cette intelligence française qui a trahi et la France et l’intelligence pour se donner à l’occupan...

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