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Lucien Rebatet

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Robert Belot

Chapitre XVIII. « L’espérance fasciste » n’est pas à Vichy, mais à Paris

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Extrait du texte

Comme ses amis de Je suis partout, Alain Laubreaux mis à part, Lucien Rebatet vit la torpeur de ce triste été 1940 partagé entre la peine et la haine. Il n’arrive pas à se détacher d’une question lancinante : pourquoi Georges Mandel a-t-il décidé de sévir contre l’équipe de Je suis partout, au moment où elle incarne un patriotisme sans état d’âme apparent ? Il ne veut pas voir autre chose dans ce geste que « le Juif exécutant l’une des manœuvres classiques de sa race », profitant du trouble pour « assouvir plus férocement sa vengeance ». Du coup, c’est tout son combat antisémite d’avant la guerre qui à ses yeux reçoit sa justification, ainsi qu’il va l’expliquer dans Les Décombres dont il commence la rédaction :

« Telles étaient, du gigantesque à l’infime, les conséquences fatales d’un règne juif, de la démission d’un pays remettant ses pouvoirs, son honneur, son destin, son sol, la vie de ses fils entre les mains de l’ennemi à la haine inassouvissable, du parasite venimeux, du métèq...

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