1 Houllemare M., Politiques de la parole. Le Parlement de Paris au XVIe siècle, Genève, Droz, 2011, p. 487-524 sur la construction parlementaire de la figure mystique et défensive du « temple de la justice ».
2 Blanquie C., « Le palais de justice dans la France d’Ancien Régime : où siègent les présidiaux ? », Auzépy M.-F., Cornette J. (sd.), Palais et Pouvoir. De Constantinople à Versailles, Saint-Denis, Presses Universitaires de Vincennes, 2003, p. 333-350 ; Catarina D., Les justices ordinaires, inférieures et subalternes de Languedoc : essai de géographie judiciaire 1667-1789, Montpellier, Publications de l’université de Montpellier 3, 2003, p. 319-324 sur l’état matériel très variable des présidiaux et bailliages et 391-412 pour les plans ; Meyzie V., Les illusions perdues de la magistrature seconde. Les officiers « moyens » de justice en Limousin et en Périgord (vers 1665-vers 1810), Limoges, Presses Universitaires de Limoges, 2006, p. 388-404.
3 Cassan M., « Pour une enquête sur les officiers “moyens” de la France moderne », Annales du Midi, t. CVIII, janvier-mars 1996, p. 89-112, p. 103.
4 Dans la filiation des réflexions suggestives de Veyne P., « Buts de l’art, propagande et faste monarchique », id., L’empire gréco-romain, Paris, Éditions du Seuil, 2005, p. 379-418 ; conclusions dans le même sens pour le palais de justice d’Aix, Dolan C., les Procureurs du Midi sous l’Ancien Régime, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2012, p. 19-39.
5 Meyzie V., « Les édifices de la justice royale entre l’État et la Ville au XVIIIe siècle : le cas des présidiaux dans le Limousin et dans le Périgord », Temporalités, no 4, 2008, p. 23-41 pour une première approche des réflexions ici développées et des références plus complètes aux sources. Les fonds consultés depuis des séries F13, Q1 et N des Archives Nationales ne livrent pas de pièce supplémentaire pour les deux provinces.
6 Pour une synthèse sur l’architecture judiciaire intégrée de façon révélatrice aux symboles de la justice, Jacob R., « Symbolique de la justice et du droit », in Alland D., Rials S. (s. d.), Dictionnaire de la culture juridique, Paris, PUF-Lamy, 2003, p. 1458-1462 ; pour une analyse focalisée sur les sièges des parlements, La Justice en ses Temples. Regards sur l’architecture judiciaire en France, Paris-Poitiers, Errance-Brissaud, 1992, en particulier Jacob R., Marchal-jacob N., « Jalons pour une histoire de l’architecture judiciaire », p. 23-68 ; sur les significations symboliques de l’espace judiciaire, Garapon A., Bien juger. Essai sur le rituel judiciaire, Paris, Odile Jacob, 1997, p. 32-49.
7 Deprun J., La philosophie de l’inquiétude en France au XVIIIe siècle, Paris, Vrin, 1979, p. 59-64 sur l’« architecture parlante et l’inquiétude ». L’auteur analyse principalement la théorie architecturale de Boullée qui, dans son traité d’Architecture. Essai sur l’art de 1799, applique ces principes à la conception du palais de justice, « auguste palais […] de manière qu’il parût appartenir aux cieux et qu’environné par la plus grande lumière, il en fût resplendissant », ibid., p. 63.
8 Lignereux Y., Lyon et le roi. De la « bonne ville » à l’absolutisme municipal (1594-1654), Seyssel, Champ Vallon, 2003, p. 19-24, 563-565 et 791-796 pour les acceptions du politique retenues par l’auteur.
9 Ibid., p. 516-522 et 775-790 sur les hôtels de ville édifiés en 1604 et 1646-1652, p. 525-530 sur le projet de délocalisation du présidial en 1627.
10 Ibid., p. 782, 577, 516 et 522 pour les citations.
11 Ibid., p. 81-83. En 1604, le consulat décide du remboursement prioritaire de certaines catégories de créanciers au détriment des autres. Entamée dès 1600, la réduction nette de la dette intervient seulement en 1605.
12 Tittler R., Architecture and Power. The Town Hall and the English Urban Community c. 1500-1640, Oxford, Clarendon Press, 1991, p. 105-122 et 157-159 pour une lecture politique convaincante des hôtels de ville anglais de la première modernité; Graham C., Ordering Law: the Architectural and Social History of the English Law Court to 1914, Aldershot, Ashgate, 2003, p. 315-334 pour une périodisation longue de la mise en place d’édifices judiciaires.
13 Blanquie C., Justice et finance sous l’Ancien Régime. La vénalité présidiale, Paris, L’Harmattan, 2001, p. 284-290 sur l’inhérence et la dimension sociale de la dignité. L’emploi fréquent du terme de « décence » par les magistrats à propos des bâtiments au lieu du terme de dignité indique la différenciation importante entre les deux notions. La première fait référence à un état convenabledes édifices, en adéquation avec leur fonction judiciaire tandis que la seconde définit le statut social privilégié du juge royal, indépendamment des conditions matérielles de l’exercice de la justice.
14 À Tours, l’édifice construit au milieu du siècle pour la seule juridiction des trésoriers de France constitue un « véritable immeuble de bureaux ». Caillou F., Une administration royale d’Ancien Régime : le bureau des finances de la généralité de Tours (1577-1790), Tours, Presses Universitaires François Rabelais, 2005, 2 t., t. I, p. 134-152 ; sur la réutilisation des hôtels aristocratiques, marqueur de la modernisation de l’État, Coquery N., L’espace du pouvoir. De la demeure privée à l’édifice public Paris 1700-1780, Paris, Seli Arslan, 2000.
15 Perrot J.-C., Genèse d’une ville moderne : Caen au XVIIIe siècle, Paris-La Haye, Mouton, 1975, 2 t., t. II, p. 554-600 ; Backouche I., « À la recherche de l’histoire urbaine. Jean-Claude Perrot : Genèse d’une ville moderne (1975) », Lepetit B., Topalov C. (dir.), La ville des sciences sociales, Paris, Belin, 2001, p. 267-305 ; Lepetit B., « La ville : cadre, objet, sujet. Vingt ans de recherches françaises en histoire urbaine », Enquête, no 4, 1996, p. 11-34 sur la préconisation de trois moments dans l’analyse portant sur les formes matérielles, les usages sociaux et professionnels et les représentations culturelles de l’urbanisme.
16 Boucheron P., « Qu’est-ce qu’un monument ? Sur quelques exemples milanais des rapports entre mémoire, pouvoir et architecture monumentale à la fin du Moyen Âge », Croq L. (éd.), Le prince, la ville et le bourgeois : XIVe-XVIIIe siècles, Paris, Nolin, 2004, p. 13-24, p. 15 pour la citation. Voir aussi les contribution stimulantes de Crouzet-Pavan E., « Le palais des doges et Venise : les problématiques d’un effet de représentation » et de Boucheron P., « Non domus ista sed urbs : Palais princiers et environnement urbain au Quattrocento (Milan, Mantoue, Urbino) », Boucheron P., Chiffoleau J. (textes réunis par), Les palais dans la ville. Espaces urbains et lieux de la puissance publique dans la Méditerranée médiévale, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 2004, p. 231-248 et 249-284.
17 Pérouse De Montclos J.-M., Hôtels de ville de France. De la curie romaine à la mairie républicaine, vingt siècles d’architecture municipale, Paris, Imp. Nationale, 2000, p. 7-9 souligne le biais méthodologique de thématiques limitées aux édifices construits et conçus pour une fonction unique ; Boutier J. (sd.), Atlas de l’histoire de la France. La France moderne XVIe-XIXe siècle, Paris, Autrement, 2006, p. 41 pour la carte de la construction des hôtels de ville.
18 Huet C., Bayeux au siècle des Lumières. Embellissements, urbanisme et architecture au XVIIIe siècle, Paris, La Mandragore, 2001, p. 105 ; Catarina D., Les justices ordinaires, inférieures et subalternes de Languedoc, op. cit., p. 337-338 ; Chauvin M., « Le Palais de Justice de Nantes et les maisons où l’on jugeait », Bulletin de la Société Archéologique de Nantes, 1931, vol. 71, p. 203-226 sur des échecs à Nantes dans la décennie 1780.
19 Le Mao C., Parlement et parlementaires : Bordeaux au Grand Siècle, Seyssel, Champ Vallon, 2007, p. 29-34 ; Coulomb C., Les Pères de la patrie. La société parlementaire en Dauphiné au temps des Lumières, Grenoble, Presses Universitaires de Grenoble, 2007, p. 26-29.
20 De Nussac L., éd., Matériaux pour servir à l’histoire de la ville de Brive : notes et documents, Paris, Picard, 1920, p. 166-177.
21 Lamarre C., Petites villes et fait urbain en France au XVIIIe siècle. Le cas bourguignon, Dijon, Presses de l’université de Bourgogne, 1993, p. 571-588 et id., « Les hôtels de ville en France du XVIe au XVIIIe siècle : patrimoine et fierté urbaine », Saupin G. (coord.), Le pouvoir urbain dans l’Europe atlantique du XVIe au XVIIIe siècle, Nantes, Ouest Éditions, 2002, p. 87-99, ici p. 92-93.
22 Soleil S., Le siège royal de la sénéchaussée et du présidial d’Angers (1551-1790), Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 1997, p. 235-239 ; Parelon G., Guéret à la fin de l’Ancien Régime. Démographie et société, Limoges, Presses Universitaires de Limoges, 2000, p. 24-25.
23 La sénéchaussée de Bergerac siège dans un édifice reconstruit en 1720. Combet M., « Un paysage urbain immobile : Bergerac au XVIIIe siècle », Plessix R., Poussou J.-P. (éd.), Les petites villes françaises du XVIIe au XIXe siècle : aspects du paysage et de la société, Paris, Presses de l’université Paris-Sorbonne, 2005, p. 139-170.
24 Archives départementales (désormais AD) Gironde, C 961, p. 75 : plan de 1737 accompagnant la lettre du subdélégué Maignol à l’intendant du 30 mai 1746.
25 AD Corrèze, C 149 : plan du palais [1756-1761] ; AD Corrèze, E dép. 272/17 : procès-verbal du 30 août 1774 fait à la requête de M. de Cheveru, intendant de Monseigneur le comte d’Artois.
26 AD Corrèze, C 151 : évaluation des dégâts du 30 août 1756 par l’ingénieur Barbier.
27 Le concierge du palais effectue les « réparations ordinaires », AN, P 3000 : supplique de Joseph Roux et certificat en sa faveur des magistrats du 17 mai 1769.
28 AD Corrèze, C 149 : mémoire des officiers du présidial de Tulle à l’intendant de 1765.
29 AD Haute-Vienne, C 673 : « plan du rez-de-chaussée du présidial ».
30 Picon A., L’invention de l’ingénieur moderne. L’École des Ponts et Chaussées 1747-1851, Paris, Presses de l’école nationale des Ponts et Chaussées, 1992, p. 176-193 et 183 et 302 pour les citations ; id., Architectes et ingénieurs au siècle des Lumières, Marseille, Parenthèses, 1988, p. 107-108.
31 AD Corrèze, C 149 : mémoire de Turgot au Contrôle Général en 1768.
32 Ibid. : mémoire des magistrats de 1765 notant aussi l’« incommodité pour des parties et plus souvent pour des officiers vieux et infirmes d’être obligés de monter au plus haut d’une maison ».
33 Vérin H., La gloire des ingénieurs. L’intelligence technique duXVIe auXVIIIe siècle, Paris, Albin Michel, 1993, p. 227-241 sur « le devis, chef-d’œuvre de l’ingénieur ».
34 Ibid. : mémoire de Turgot de 1767.
35 Perrot J.-C., Genèse d’une ville moderne, op. cit., t. II, p. 568.
36 AD Corrèze, C 149 : mémoire de Turgot de 1767.
37 Roche D., La culture des apparences. Essai sur l’histoire du vêtement aux XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, Fayard, 1989 ; Cabantous A., « Le quartier, espace vécu à l’époque moderne : ambiguïté et perspectives d’une histoire », Histoire, Economie et Société, no 3, 1994, p. 427-439.
38 AD Dordogne, BB 39, fol. 29 v.-32 v. ; BB 34, fol. 56 v.-58 v. : délibération consulaire du 15 décembre 1778, copie de la lettre du consulat à l’intendant de Bordeaux du 16 novembre 1778 ; requête du consulat et délibération de la communauté du 21 et 22 janvier 1781.
39 Harouel J.-L., L’embellissement des villes : l’urbanisme français au XVIIIe siècle, Paris, Picard, 1993, p. 77-79 ; Condette-Marcant A.-S., Bâtir une généralité. Le droit des travaux publics dans la généralité d’Amiens au XVIIIe siècle, Paris, CHEFF, 2001, p. 82-87 insiste dans le cas d’Amiens sur « la symbiose entre autorités » étatique et municipale en sous-estimant des tensions pourtant perceptibles.
40 Legros M., Continuation de l’abrégé des Annales du Limousin (années 1770 à 1790), Limoges, Lavauzelle, rééd. 1995, p. 159-160 : audience solennelle de rentrée du présidial du 18 novembre 1782.
41 AD Haute-Vienne, C 672 : « Mémoire concernant les ouvrages qui restent à faire au nouveau Palais pour qu’on puisse y transporter le Tribunal et y rendre la justice » [1782] du présidial à l’intendant d’Aine.
42 Ibid. : AD Haute-Vienne, C 703 : « Memoire remis par M. le lieutenant general de Limoges, contenant le detail des pieces necessaires tant pour les prisons que pour un Palais », s. d.
43 Vialatte M., « Le palais de justice de Bazas », Cahiers du Bazadais, no 107, 1994, p. 5-37.