L'autoportrait en cinéma
|Chapitre XIV. La leçon du cinéma
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Extrait du texte
Le film autoportraitique est une drôle de chose. Il doit faire face à une situation étrange, presque dissonante. Il est travaillé par le modèle de la peinture et pourtant, ne disposant pas des mêmes outils, il ne peut faire comme elle. Il est travaillé par le modèle narratif de la littérature et pourtant doit le contourner afin de ne pas disparaître et d’éviter de se perdre. Il est image, il se pose donc la question de l’autoreprésentation (je pense ici autofilmage) ; il est récit, il se pose donc la question de l’autobiographie, du journal voire de l’autofiction ; il est représentation visuelle et il est son, parole, texte écrit.
Du côté image, les questions peuvent s’enchaîner ainsi : comment se représenter soi-même par le biais d’une caméra ? Comment accepter les places vides et l’absence de synchronie entre l’artiste filmant et l’artiste filmé ? Comment, au contraire, les déjouer, les recouvrir ? De quel côté se placer ? L’aveuglement ou la lucidité ? Comment masquer et/ou mettre...
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