Chapitre II. L'Œuvre apostolique et l'Œuvre des Partants
p. 47-53
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Index géographique : France
Texte intégral
1Dans plusieurs villes bretonnes, l'idéal apostolique de femmes chrétiennes s'est manifesté par un élan de solidarité tant matérielle que spirituelle avec les missionnaires.
L'Œuvre apostolique
2L'Œuvre apostolique, fondée à Orléans en 1838 par Mlle Marie-Zoé du Chesne, a pour but de fournir aux missionnaires catholiques du monde entier des calices, des ciboires, des autels portatifs, des ornements sacrés, des linges d'autel et les autres objets nécessaires à l'exercice de leur ministère ; des crucifix, des chapelets, des médailles et autres objets de piété utiles à leur apostolat, des vêtements, des produits pharmaceutiques et des objets divers utiles aux missionnaires eux-mêmes ou aux indigènes.
3Au début du xixe siècle, alors que l'initiative de Mlle du Chesne restait encore cantonnée dans le Val de Loire, Mgr Jaquemet, évêque de Nantes, fut sollicité à différentes reprises de lui donner son approbation. Depuis 1843, plusieurs de ses diocésaines, dont Mme et Mlle Bresdon, Mlle Bécel... venaient en aide aux missions fondées en Afrique par les disciples de Liber- mann. Le P. Schwindenhammer, supérieur général des Pères du Saint-Esprit eut l'idée de faire entrer l'activité de ces dames nantaises dans le cadre de l'Œuvre apostolique à laquelle il portait grand intérêt. Il espérait que l'évêque de Nantes montrerait à cette œuvre plus de bienveillance que Mgr Dupanloup qui, à Orléans, lui refusait toute autorisation. Mgr Jaquemet saisissait bien l'avantage que pouvaient retirer les missions d'une œuvre qui mobiliserait en leur faveur de nombreux concours féminins, mais il ne voulait envisager l'Œuvre apostolique que reliée à la Propagation de la Foi. Il exprimait nettement son point de vue au président du conseil central de Lyon dans une lettre du 13 février 1856 dont voici le passage essentiel :
Plusieurs fois déjà, on m'a prié de vouloir bien approuver cette œuvre ; et, tout dernièrement encore, on est venu me solliciter de le faire. Quelque chose de semblable à cette œuvre existe depuis un certain temps dans mon diocèse d'où, plusieurs fois, des secours en nature ont été envoyés aux missionnaires par les soins de quelques personnes charitables ; je présume que c'est pour cette raison que l'on demande mon approbation avec tant d'instance.
Si cette œuvre, qui me paraît inspirée par un véritable zèle pour le salut des âmes et par des intentions pures, pouvait être reliée à la Propagation de la Foi de manière à se fondre avec elle et à en former une dépendance, je pense qu'elle pourrait peut-être ajouter quelque chose aux heureux et vastes résultats obtenus jusqu'ici par cette œuvre si éminemment catholique. Mais si cette nouvelle œuvre veut se tenir en dehors et marcher séparément, ce qui paraît être l'intention des fondatrices puisqu'elles ont une organisation particulière, un conseil central, des cotisations régulières, des fêtes différentes et qu'elles se proposent de publier des annales, alors je verrais un inconvénient véritable, celui d'avoir deux œuvres rivales tendant au même but, ce qui pourrait devenir préjudiciable à celle de la Propagation de la Foi.
4Contre les suggestions de l’évêque de Nantes, Mlle du Chesne défendit l'intégrité et l'autonomie de son œuvre dont le conseil central s'établit à Paris en mai 1856.
5L'Œuvre apostolique ne tarda pas longtemps à s'implanter en Bretagne. Une personne de Saint-Brieuc, Mlle de Belizal, qui se trouvait à Paris vers la fin de 1859, y apprit par un journal l'existence de cette pieuse association. Touchée par la pensée de retrouver le zèle des saintes femmes de l'Évangile en se mettant au service des missionnaires, elle vit Mlle du Chesne et lui offrit sa collaboration personnelle mais, persuadée qu'une tentative d'installer l'Œuvre apostolique dans sa province n'aboutirait à rien, elle refusa d'abord de s'en occuper. Pour l'y décider, il fallut l'intervention d'un prêtre des Missions Étrangères.
6De retour à Saint-Brieuc, elle commença aussitôt ses démarches. Leur succès lui démontra que non seulement ses appréhensions étaient vaines mais que l'idée de soutenir les missionnaires obsédait beaucoup de consciences catholiques. Malgré l'existence d'une œuvre semblable créée au profit du diocèse, Mgr Martial approuva l'Œuvre apostolique. Il lui donna pour directeur l'abbé Sorbier, son propre secrétaire, et, peu de temps après, un de ses vicaires généraux, l'abbé Lebreton, futur évêque du Puy.
7Pendant qu'à son instigation, Mme Adam, « après bien des pourparlers » obtenait de Mgr Brossays-Saint-Marc l'autorisation de fonder un ouvroir à Rennes, Mlle de Belizal multipliait les sections dans les Côtes-du-Nord, et dans le Finistère. Il y en eut de bonne heure à Quintin, à Guingamp et à Dinan. Le 4 janvier 1861, douze Brestoises tenaient leur première réunion sous la présidence de l'abbé Testard du Cosquer, curé de la paroisse du Carmel, futur archevêque de Port-au-Prince. En 1862, la comtesse de Gouzilhon ouvrait un ouvroir à Saint-Pol-de-Léon, et les Enfants de Marie de Morlaix réclamaient leur part de travail pour les missions. En 1863, pendant que l'ouvroir de Rennes en suscitait un autre à Vitré, l'abbé Lebreton profitait du séjour qu'il faisait à Lorient comme prédicateur du Carême, pour étendre à cette ville l'initiative de Mlle du Chesne. Du haut de la chaire, il convia tout particulièrement les femmes d'officiers de la marine à faire partie d'une œuvre « dont leur mari apprécierait tout le mérite ». Près de quarante dames répondirent à son appel ; elles se réunirent pour la première fois, le vendredi de la semaine de Pâques, chez Mme de Kersauzon, femme d'un capitaine de vaisseau.
8La fondation de Lamballe présenta quelques difficultés. À différentes reprises depuis 1862, Mlle de Bélizal l'avait tentée sans succès. Au début de 1864, elle fit appel à Mlle de Trémaudan, principale organisatrice de la section brestoise, qui avait une partie de sa famille dans la ville ; leurs efforts conjugués n'aboutirent qu'à un nouvel échec. L'obstacle ne venait pas d'un désintérêt pour les missions, mais plutôt, semble-t-il, de susceptibilités personnelles qui rendaient impossible le choix d'un local pour les réunions. Il fallait trouver un terrain neutre. Mlle de Trémaudan y réussit grâce à la complaisance des Ursulines qui, un jour par semaine, mirent une des salles de leur monastère à la disposition de l'Œuvre.
9Par la suite d'autres ouvroirs furent établis, à Fougères (1873), à Saint- Servan (1875), à Dol (1885), à Pont-l'Abbé (1886), à Douarnenez (1901), à Landerneau (1925).
10Le fonctionnement de l'Œuvre est à peu près partout le même. À partir du mois d'octobre, les associées se mettent à la tâche à jour fixe et, vers le mois de mai, les travaux sont expédiés à Paris pour être distribués aux différentes missions par les soins de la direction générale. Dès le début, le salon de l'une des principales associées (celui de la vicomtesse de Bélizal à Saint-Brieuc, celui de la comtesse de Gouzilhon à Saint-Pol-de-Léon, celui de Mme de Kersauzon à Lorient), constitua le lieu de réunion des ouvrières. Ce fut certainement l'une des causes qui, presque partout, limitèrent le recrutement de l'Œuvre aux « dames de la première société ». Son installation chez les Ursulines était un gros avantage pour l'ouvroir de Lamballe au sujet duquel Mlle de Bélizal écrivait, plusieurs années après sa fondation :
Il y a beaucoup d'entente et, ce qui est très bien, c'est que pour l'Œuvre, toutes les conditions sont réunies, les dames de la première société ayant voulu que toutes les autres sociétés fussent admises en leurs réunions qui sont très nombreuses.
11À Rennes et dans quelques autres villes, les associées ne se réunissent au mois d'octobre que pour faire la répartition de la besogne.
12Au printemps, avant d'être expédiés à Paris, les travaux sont exposés et le public est convié par la presse régionale à venir les voir. Cette exposition annuelle est pour l'Œuvre et pour l'idée missionnaire elle-même un excellent moyen de propagande, Mme de Gouzilhon écrivait de Saint-Pol-de- Léon en 1862 :
Nous avons vu de pauvres ouvrières, des domestiques, des femmes du peuple, après avoir regardé l'exposition et compris le but de l'Œuvre, retourner précipitamment chez elles et nous apporter, avec leur petite offrande d'argent, des images, des chapelets, des croix et des médailles, des souvenirs de famille...
13L'exposition procure souvent des dons de tissus, soieries, broderies, robes de mariée. En Basse-Bretagne, on offrait souvent des tabliers de paysannes qui, avec une grande économie dans la coupe, étaient transformées en chasubles. Une année, l’ouvroir de Lorient put confectionner un pontifical (chasuble et dalmatiques) avec du velours noir provenant d'une corbeille de mariée de l'ancien temps.
14Les ouvroirs de Fougères, de Dol, de Pont-l'Abbé et de Douarnenez n'eurent qu'une existence éphémère. En 1940, malgré la multiplication des œuvres nouvelles, tous les autres avaient pu maintenir leur existence. Ils avaient déjà donné aux missionnaires 104 valises-chapelles, 1 500 calices, ciboires ou ostensoirs, près de 1 000 chapes, plus de 500 chasubles, plus de 80 000 chapelets, plus d'un million de scapulaires... Leurs offrandes représentaient 12 % de celles provenant de l'ensemble des ouvroirs français, cette proportion étant due à l'ouvroir de Rennes dont les offrandes dépassaient celles de tous les autres ouvroirs bretons réunis.
15Dès les premières années de son existence l'ouvroir de Rennes mérita d'être considéré comme l'ouvroir-type. Il dut cette réputation aux qualités et au dévouement de Mme Adam, sa fondatrice.
Femme admirable de foi, d'un esprit supérieur, Mme Adam avait pour elle tout ce qui commande l'estime, tout ce qui inspire la sympathie et la confiance. On a dit qu'elle avait le génie des Œuvres. C'est qu'en effet, à l'intelligence qui conçoit et organise, elle joignait une infatigable activité, cette ardeur d'âme qui sait donner l'impulsion entraînante à toute chose et une incroyable énergie de volonté et de patience que les obstacles ne purent jamais lasser, ni... décourager. Elle possédait à un degré rare, le talent d'attirer et, ce qui est plus difficile, de conserver des auxiliaires dévouées1.
16Ces auxiliaires, elle savait les trouver dans toutes les classes de la société rennaise. Un passage d'une lettre qu'elle écrivait en 1865 à Mlle du Chesne, devenue Mère Marie de la Rédemption, montre l'enthousiasme suscité chez des chrétiennes de condition très modeste par l'idée de travailler pour les missionnaires :
Je ne puis assez vous signaler, ma bonne Mère, le zèle infatigable et le généreux concours de la classe ouvrière. Dans un même atelier, plusieurs apprenties travaillent toute l'année pour l'Œuvre apostolique. Nous avons des ouvrières qui n'ont que leur travail pour vivre et qui nous consacrent un jour entier chaque semaine, d'autres qui prennent sur leur sommeil et qui sont insatiables pour obtenir de l'ouvrage. Cette année, nous avons perdu une sainte blanchisseuse qui nous donnait une valeur de plus de 300 F par an. Peu de temps avant sa mort, elle me disait : « Quel malheur pour moi d'avoir connu l'Œuvre apostolique si tard ; je voudrais avoir 80 ans à dépenser à son service ». Elle blanchissait à elle seule près de 2 000 pièces de notre linge. Cette âme si dévouée semble avoir légué son zèle à ses compagnes. Un grand nombre de blanchisseuses sont venues chercher et presque se disputer l'honneur de préparer ce qui doit servir à nos chères missions... Qu'il est magnifique, ma bonne Mère, le bien qui unit ainsi tous les cœurs dans la charité de Jésus-Christ.
17Sa lettre était suivie de ce post-scriptum inattendu :
J'oubliais de vous dire que plusieurs messieurs nous font des chapelets. Un seul nous en enchaîne plus de 300 par an.
18Des ateliers de jeunes filles et les élèves de quelques pensionnats s'affilièrent à l'Œuvre. Grâce à toutes ces collaborations et à des offrandes en argent, les expositions, dont quelques-unes eurent pour local le salon de l'Hôtel de Ville, revêtirent de bonne heure un éclat extraordinaire. Entre autres objets, celle de 1873 présenta au public 87 chasubles, 10 dalmatiques, 14 chapes, 2 dais, 50 aubes, 6 rochets d’évêque, 370 corporaux, 60 ostensoirs, 19 calices, 8 ciboires, 2 valises-chapelles, 10 missels, 20 chemins de croix, 130 000 scapulaires, 104 paires de bas. En ne tenant compte pour les ornements et les articles de lingerie que du prix des matières premières employées, la valeur des objets exposés était estimée à 39 245 F. Cette somme représentait 43 % du versement diocésain à la Propagation de la Foi. Encore faut-il ajouter que cette même année, l'Œuvre apostolique de Rennes prenait à sa charge les frais d'études de cinq séminaristes indigènes.
19Les Rennais se portaient en foule à ces expositions qui étaient largement annoncées et commentées par la Semaine religieuse et par le Courrier de Rennes. Voici, à titre d'exemple, la péroraison d'un long article par lequel la revue diocésaine conviait le public à l'exposition de 1875 :
L'indifférence serait coupable, l'abstention sans excuse. Vous demandez à Dieu chaque jour que son règne arrive ; vous croyez que la voix du Christ doit retentir d'un pôle à l'autre ; qu'il doit prendre possession, afin de les purifier, de tous les points de l'espace et de la durée ; et quand, à vos côtés, dans votre cité, dans votre rue, dans votre maison, de vraies chrétiennes prêtent aux conquêtes évangéliques un concours infatigable et fécond, vous ne daigneriez pas même accorder un regard à leurs vaillants et pieux travaux, applaudir à leurs efforts, encourager leur persévérance ! Ce ne serait ni français, ni breton, ni catholique !
20Après la mort de sa fondatrice, l’ouvroir rennais fut présidé successivement par Mme Maudet, Mme Ange de Léon, Mme de la Borderie, mais sa principale animatrice pendant plus d'un demi-siècle fut Mlle Suzanne Bazin, une cousine de Mme Adam, décédée en 1932, à l'âge de quatre-vingt-dix huit ans.
21À défaut d'autres documents, la Semaine religieuse nous permettrait de suivre, année par année, la marche de l'Œuvre. En demandant aux Rennaises de venir grossir le nombre des associées, on pouvait leur dire en
221879 :
Ne craignez pas, du reste, d'entrer dans des rangs humiliés et laissez- moi vous dire que l'Œuvre apostolique de Rennes, sans excepter Paris, est aujourd'hui la première de France.
Après Paris et Lille, écrivait-on en 1892, Rennes est de toutes les villes de France celle qui a fait aux missions étrangères les envois les plus considérables et les plus complets.
23En 1912, on se plaignait un peu :
À Rennes, l'Œuvre apostolique est prospère, pas toutefois au degré qu'elle mérite de l'être. Elle n'a pas le développement qu'elle pourrait et devrait avoir et qu'il serait digne des chrétiens de notre ville de lui assurer.
24Les années de guerre ne supprimèrent point les envois aux missions ; en 1924, l'Œuvre pouvait se glorifier de compter deux cent cinquante ouvrières volontaires.
25L'Œuvre apostolique n'est pas seulement une œuvre d'assistance matérielle aux missions, elle demande à ses associés des prières et des communions. Chaque ouvroir a ses réunions particulières de piété qui, tant à Rennes que dans les autres villes de Bretagne, ont été parfois présidées par des évêques missionnaires célèbres.
26Depuis 1940, la plupart des ouvroirs bretons ont cessé leur activité, celui de Lorient dès la Seconde Guerre mondiale ; celui de Brest en 1946 ; celui de Saint-Pol-de-Léon en 1967 ; celui de Saint-Brieuc en 1970 ; celui de Vitré en 1980 ; celui de Rennes en 1990. Seuls subsistaient en 1994 ceux de Morlaix, de Saint-Malo-St-Servan-Cancale et celui de Lannion dont, depuis 1977, l'animatrice est une religieuse.
L'Œuvre des Partants
27De l'Œuvre apostolique, qui vient en aide à tous les missionnaires, se rapproche l'Œuvre des Partants qui relève directement de la Société des Missions Étrangères. Elle fut érigée canoniquement à Paris, dans la chapelle de la rue du Bac, en 1886. Très peu de temps après sa fondation, elle comptait des associées à Rennes, à Saint-Brieuc, à Quintin, à Lorient et à Sainte-Anne d'Auray, mais elle n'eut jamais d'autre ouvroir en Bretagne que celui fondé à Rennes par Mme Renée Oberthur. En revanche, Mme Oberthur ne borna pas son action à la ville de Rennes ni même à la Bretagne. Utilisant ses relations qui étaient nombreuses, elle sut trouver des collaboratrices dans le Midi de la France et même en Angleterre et au Portugal et, chaque printemps, celles-ci lui expédiaient leurs travaux2.
28Le but de l'Œuvre des Partants est de fournir le trousseau et de payer le voyage des jeunes missionnaires de la Société des Missions Étrangères en partance pour l'Extrême-Orient. En fait, l'Ouvroir de Rennes fut une réplique de l'Œuvre apostolique. Il prit rapidement le pas sur tous les autres ouvroirs dépendant de la rue du Bac où la finesse de ses travaux le fit appeler l'Ouvroir des évêques.
29Mme Oberthur présida jusqu'en 1928 à l'activité de la section rennaise de l'Œuvre des Partants. Chaque année, les objets confectionnés ou offerts pour les missionnaires étaient exposés, trois jours durant, dans son salon de la rue de Paris. L'Ouvroir rennais est un des rares ouvroirs de l'Œuvre des Partants qui subsiste encore de nos jours. Ses travaux n'en sont que plus appréciés aux Missions Étrangères.
30Dans leur élan de solidarité tant matérielle que spirituelle envers les missions lointaines, les femmes chrétiennes qui se sont dévouées dans l'Œuvre apostolique ou dans l'Œuvre des Partants n'ont pas seulement manifesté leur sens du concret, elles ont aussi contribué à la diffusion de l'idée missionnaire.
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