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L'autoportrait en cinéma

 | 
Marie-Françoise Grange

Chapitre XII. Le métier

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Extrait du texte

La double « valeur » du film de Godard, aussi bien leçon de cinéma que portrait d’un homme qui a fait (de) toute sa vie du cinéma, stigmatise un questionnement que l’on retrouve souvent dans les autoportraits en film. Fréquemment, dans ce type de réalisation, le portrait du metteur en scène par lui-même le dispute au portrait de l’art qu’il exerce et revendique. Ce n’est pas très étonnant, faire son portrait en cinéma se fait en cinéma, comme on peut s’en douter, et la manière cinématographique a des chances de se retrouver d’un film à l’autre du réalisateur. C’est même ce que l’on appelle le style. En peinture, nous avons le même phénomène : un peintre se peignant se peint à sa manière et très souvent le tableau autoportraitique vaut pour manifeste d’une peinture à un moment donné. Cela a déjà été souligné à propos des autoportraits de Picasso, qui marquent différentes périodes de son œuvre, pour ceux de Rembrandt dans lesquels le peintre essaie de nouvelles voies et prend un certa...

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