1 Ces préoccupations sont cependant anciennes puisqu’au XIX^e siècle des discussions opposaient déjà en matière d’architecture les romantiques, partisans de laisser les ruines en l’état, les positivistes qui posaient le principe d’une restauration limitée et les modernistes favorables à une totale réélévation.

2 Annie Deperchin, « Des destructions aux reconstructions », in Stéphane Audoin-Rouzeau, Jean-Jacques Becker (dir.), Encyclopédie de la Grande Guerre : histoire et culture, Paris, Bayard, 2004, p. 1126-1127.

3 Ibid, p. 1128.

4 Statistiques du ministère des Régions libérées, 1921, M 2 419, ADPdC (Dainville).

5 Pour Arras, nous avons travaillé sur les collections du MHC-BDIC, soit un corpus de 800 cartes postales illustrées.

6 Pour Péronne, nous avons également travaillé sur les collections du MHC-BDIC, soit un corpus de 100 cartes postales illustrées.

7 Pour Bezonvaux, nous avons travaillé sur les collections des AM de Verdun, soit un corpus de 4 cartes postales illustrées. Ce village de 149 habitants à la veille de la guerre, et non reconstruit par la suite, ne fit l’objet que d’un très faible nombre de cartes postales.

8 Carte postale Arras. Les maisons de la Petite Place, n^o 1453, LO, boîte 27, BDIC-MHC (Paris).

9 Par exemple Dans les villes du nord, Arras, la ville martyre, juin 1915, 14.18 B 588, 5 minutes, ÉCPAD (Ivry), Destructions : Ypres, Arras, 14.18 B 330.01, n. d., 6 minutes 23, ÉCPAD (Ivry).

10 « Arras, Lens, Douai et les batailles d’Artois », Guides illustrés Michelin des champs de bataille (1914-18), op. cit., p. 33.

11 Franck Meyer, La reconstruction de Verdun (1919-1929), op. cit., p. 14.

12 Ibid., p. 18.

13 L’État a peine à faire face aux urgences. Il dispose d’organismes, et notamment depuis 1917 du ministère des Régions libérées, dont dépendent, entre autres, le service des Travaux de première urgence (STPU), le service de la Reconstitution foncière, le service du Génie rural, le service des Matériaux, le service des Transports ou encore le service Départemental d’architecture.

14 Les terrains pouvaient être abandonnés, boisés, rachetés, rétrocédés aux sinistrés, remembrés, etc.

15 JO du 29 février 1920, p. 3362.

16 Chiffres cités par Jean-Paul Amat, « Nettoyer, restaurer, réaffecter le champ de bataille : la zone rouge », Les cahiers de la paix, n^o 7, Presses universitaires de Nancy, 2000, p. 105. La diminution du nombre d’hectares correspond à la restitution des terrains remis en état.

17 Jean-Paul Amat, La forêt entre guerres et paix, 1870-1995. Étude de biogéographie historique sur l’arc meusien, de l’Argonne à la Woëvre, thèse d’État de géographie, sous la direction de Jean-Jacques Dubois, université de Lille I, 1999, 5 vol., 1285 p., Jean-Paul Amat, « L’arbre et la forêt, témoins du champ de bataille », in Gérard Canini (études réunies), Mémoire de la Grande Guerre, témoins et témoignages, actes du colloque de Verdun, 12-14 juin 1986, Nancy, Presses universitaires de Nancy, 1989, p. 299-312.

18 Jean-Paul Amat, « Nettoyer, restaurer, réaffecter le champ de bataille : la zone rouge », op. cit., p. 104.

19 Parmi les villages non reconstruits, on peut également citer Nauroy, Moronvilliers, Tahure, Mesnil-lès-Hurlus, Perthes-lès-Hurlus, Ripont et Hurlus incorporés dans des terrains militaires en 1950 et supprimés officiellement à ce moment-là. D’autres villages non reconstruits virent leurs terroirs réunis à d’autres après la guerre, comme Ailles et Chermizy dans l’Aisne, Regnéville avec Thiaucourt en Meurthe-et-Moselle. D’autres en revanche furent reconstruits mais à distance, comme Craonne ou l’Allemant dans l’Aisne, Fey-en-Haye en Meurthe-et-Moselle. D’autres communes, enfin, furent reconstruites au même endroit, comme Lens dans le Pas-de-Calais ou La Bassée dans le Nord.

20 La loi du 17 avril 1919 sur la réparation des dommages causés par faits de guerre autorisa l’État à se rendre acquéreur des terrains dont la remise en état nécessitait une dépense supérieure à la valeur du terrain supposé reconstitué. Il put donc préempter et acheter les sols. La circulaire n^o 136 aux préfets des départements dévastés du 13 mars 1920, précisa la notion de terrains devenus incultivables et rachetables par l’État. La circulaire n^o 983 du 18 juin 1921 sur le rachat et l’utilisation de la zone rouge permit, en outre, aux préfets d’exproprier et de dédommager les propriétaires ou ayants droit.

21 Ces sols reçurent différentes affectations : certains furent boisés comme autour de Verdun, d’autres rendus progressivement ou longtemps après à l’agriculture comme dans la Somme, la Marne ou le Pas-de-Calais, d’autres conservés comme souvenirs historiques, comme les terrains de la crête de Vimy cédés au Canada. Dans une France encore rurale, les traces de la destruction restaient le signe visible le plus accablant de la guerre.

22 Les matériaux récupérés dans les maisons déblayées furent entreposés sur certains points, métrés, pour être plus tard rétrocédés par l’Administration aux Sinistrés dont les demeures étaient en voie de reconstruction.

23 Voir l’article 1 de la loi du 12 décembre 1918, autorisant la réquisition de matériaux courants de construction provenant d’immeubles totalement ou partiellement détruits dans les régions atteintes par les faits de guerre.

24 La presse regorge d’articles à ce sujet qui soulignent les dangers et accidents liés à la manipulation des objets trouvés. Voir par exemple « Engins non éclatés », Journal des Sinistrés. Organe de défense de L’agriculture, du Commerce et de l’Industrie des départements de Meurthe-et-Moselle, Meuse, Vosges et en particulier des Régions de Briey et de Montmédy, n^o 8, 24 avril 1919, p. 2, ou « Attention aux engins de guerre », Journal des Sinistrés. Organe de défense de L’agriculture, du Commerce et de l’Industrie des départements de Meurthe-et-Moselle, Meuse, Vosges et en particulier des Régions de Briey et de Montmédy, n^o 14, 15 mai 1919, p. 2, ou encore « Dans nos ruines », Le Journal des régions dévastées pour la défense des Sinistrés du Nord et de l’Est, n^o 6, 22 juin 1919, p. 90-91.

25 Pour ces travaux, on fit appel à des soldats français démobilisés ou non, des prisonniers allemands, mais aussi des travailleurs indochinois et chinois. À ceux-ci s’ajoutèrent les démineurs anglais, des travailleurs étrangers, dont certains travaillaient pour des sociétés privées ayant obtenu le droit de récupérer les métaux et de détruire les sapes, pour des entreprises de terrassement ou pour des sociétés d’exploitation de munitions. Enfin, des volontaires, voire les habitants eux-mêmes qui, malgré les interdits, erraient sur les champs de bataille à la recherche de souvenirs ou de matériaux à revendre, s’attelèrent au déblaiement.

26 « Extrait du journal Le Matin du 4 décembre 1918. La circulation dans la zone des armées, en Alsace, en Lorraine dans les pays rhénans et le Luxembourg. », document dactylographié, carton 109, archives municipales (AM) de Verdun.

27 La Reconstitution du département de la Meuse. La ténacité d’une courageuse population. L’effort de l’Administration, Bar-le-Duc, Imprimerie Comte-Jacquet, 1928, 155 p. Voir aussi la note relative au transport des bagages et du petit mobilier des Réfugiés, d’après la décision du ministre du Blocus et des Régions libérées, 18 octobre 1918, carton 109, AM (Verdun), p. 17.

28 Avis de la ville de Verdun sur Meuse, Reconstruction de Verdun, retour des habitants, transport des personnes et bagages, carton 109, AM (Verdun).

29 Lettre du commissaire de police représentant de la délégation municipale au maire de Verdun, 27 janvier 1919, carton 109, AM (Verdun).

30 Lettre de l’adjoint au maire de Verdun au préfet de la Meuse, 22 janvier 1919, carton 109, AM (Verdun).

31 Notice à l’usage des sinistrés sur la reconstitution d’urgence des moyens d’habitation, ministère de l’Intérieur, mai 1917, carton 109, AM (Verdun), p. 3.

32 Philippe Nivet, La France occupée, 1914-1918, Paris, Armand Colin, 2011, 480 p.

33 Annette Becker, Les cicatrices rouges : 14-18, France et Belgique occupées, Paris, Fayard, 2010, p. 72-75.

34 Cité par Régis Latouche, op. cit., p. 122.

35 « La vertu du sol », L’Illustration, n^o 3992, 6 septembre 1919, p. 33 (p. 201 dans l’édition reliée).

36 Il arriva que les soldats prennent les planchers, les châssis ou que les civils, déjà présents, se servent parmi les décombres pour leurs propres maisons et compléter le peu qu’ils avaient apporté. Des services de récupération furent organisés. Le recel d’objets volés, et notamment d’objets militaires, était puni d’amendes.

37 Le roman est édité chez Plon en 1925. Voir J. H. Louwyck : « La nouvelle épopée », Plein Nord, n^o 4168, 29 mars 1979, p. 26-29.

38 Lucien Jonas, originaire d’Anzin dans le Nord de la France, devient en 1915 peintre attaché au musée de l’Armée puis, en 1916, peintre de la Marine. Ces missions le menèrent à plusieurs reprises sur le front durant la guerre. Il collabora régulièrement au journal L’Illustration.

39 Émile Henriot, « À travers les régions libérées du Nord. Misère et destruction », L’Illustration, n^o 3962, 8 février 1919, p. 9 (p. 145 dans l’édition reliée).

40 Ibid., p. 9-10 (p. 145-146 dans l’édition reliée).

41 Roland Dorgeles, Le réveil des morts, Paris, Albin Michel, 1923, p. 12-13.

42 Les photographies réalisées pour faire connaître l’action du comité et favoriser la collecte étaient toujours des photographies posées, bien construites, avec une lumière choisie, un cadrage approprié. Les habitants étaient mis à contribution pour les photographies comme pour les films réalisés afin de rendre compte de la vie dans ces villages de la zone rouge. On retrouve ponctuellement les mêmes enfants, les mêmes personnes âgées qui jouent leur propre rôle.

43 « Nouvelles générales », Le Journal des Sinistrés. Organe de défense de L’agriculture, du Commerce et de l’Industrie des départements de Meurthe-et-Moselle, Meuse, Vosges et en particulier des Régions de Briey et de Montmédy, n^o 58, 5 octobre 1919, p. 1-2.

44 Louis Crocq, Les traumatismes psychiques de guerre, Paris, O. Jacob, 1999, p. 194-195.

45 On trouve au détour des lignes des mentions dans des articles ou des témoignages de soldats et de civils. Voir par exemple « À Arras », Le Figaro, n^o 1, 1^er janvier 1915, p. 2 ; Gustave Babin, « Dans nos lignes », L’Illustration, n^o 3753, 6 février 1915, p. 20. (p. 138 dans l’édition reliée) ; Carnet de route de Gaby. Du 4août1914 au 9mai1915, Lyon-Paris, Librairie Emmanuel Vitte, 1918, p. 113, ou encore Pierre Loti dans Soldats bleus, journal intime 1914-1915, Paris, la Table Ronde, 1998, p. 76.

46 Voir par exemple Stéphane Audoin-Rouzeau, « Découvrir les ruines de sa maison dans la Somme, en août 1918 », in Anne Dumenil et Philippe Nivet (dir.), Les reconstructions en Picardie, op. cit., p. 71-86.

47 Georges Muzart, Soissons pendant la guerre 1914-1925. Mémoire de Georges Muzart, Soissonnais 14-18, 1998, p. 62.

48 Léon Bettinger, « À Étain », La Croix meusienne, n^o 1385, 8 décembre 1918, p. 2.

49 Circulaire du 3 novembre 1919 sur la protection des monuments et objets dont le classement est proposé comme souvenir de guerre.

50 Exposé des motifs du projet de loi sur les vestiges et souvenirs de guerre de la loi du 8 novembre 1920, dossier « Vestiges de guerre. Législation, projet de loi. 1915-1923 », 80/3/36, MAP (Charenton-le-Pont), p. 1-2.

51 Le ministère des Régions libérées ne prenait à sa charge que l’indemnité de dommage de guerre, comprenant en cas de remploi le coût de reconstruction de l’immeuble détruit. Le ministère de l’Instruction publique prenait à sa charge l’indemnité représentant la valeur vénale au jour du rachat de l’immeuble dans l’état où il se trouvait.

52 Note du ministre des Régions libérées au ministère de l’Instruction publique du 18 août 1921, dossier « Vestiges de guerre. Législation, projet de loi. 1915-1923 », 80/3/36, MAP (Charenton-le-Pont), 3 p.

53 Procès-verbal de la réunion de la Commission des vestiges de guerre, 6 janvier 1920, dossier « Pas-de-Calais. Vestiges de Guerre », 80/3/47, MAP (Charenton-le-Pont), p. 7-8.

54 Lettre dactylographiée du préfet du Pas-de-Calais au ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, 8 avril 1920, dossier « Pas-de-Calais. Vestiges de Guerre », 80/3/47, MAP (Charenton-le-Pont).

55 Procès-verbal de la réunion de la Commission des vestiges de guerre, 6 janvier 1920, op. cit., p. 1-2.

56 On discuta, par exemple, de la pose de plaques sur l’emplacement d’ancien PC militaires à Bullecourt, Anzin-Saint-Aubin et Acq. Voir procès-verbal de la réunion de la Commission des vestiges de guerre, 6 janvier 1920, op. cit., p. 4.

57 Rapport de l’architecte en chef des Régions libérées sur les vestiges de guerre susceptibles d’être conservés dans le département du Pas-de-Calais, 14 mars 1921, dossier « Pas-de-Calais. Vestiges de Guerre », 80/3/47, MAP (Charenton-le-Pont).

58 À Montfaucon, il restait deux piliers derrière le maître-autel de l’église soutenant 8 à 10 m² de voûte et six maisons en partie effondrées. Voir « Dans nos régions libérées », La Croix meusienne, n^o 1380, 3 novembre 1918, p. 2.

59 Procès-verbal de la réunion de la Commission des vestiges de guerre, 6 janvier 1920, op. cit., p. 1.

60 Sur la liste des vestiges de guerre à classer en 1919, on trouve les villages de Moronvilliers dans la Marne, de Fleury dans la Meuse, de Coucy-le-Château et de Berry-au-Bac dans l’Aisne.

61 Lettre de M. Florent, maire de Monchy-le-Preux, au sénateur Henri Bachelet contre le projet de classement de son village, 12 juin 1920, dossier « Pas-de-Calais. Vestiges de Guerre », 80/3/47, MAP (Charenton-le-Pont).

62 Une mesure de classement dans ce cas aurait abouti à une expropriation presque totale et nécessité une acquisition des terrains voisins de l’ancienne commune pour permettre la reconstruction du village.

63 Lettre dactylographiée du préfet du Pas-de-Calais au ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, du 28 juillet 1920, dossier « Pas-de-Calais. Vestiges de Guerre », 80/3/47, MAP (Charenton-le-Pont).

64 Lettre dactylographiée d’André Honorat, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts au préfet du Pas-de-Calais, 13 août 1920, ibid.

65 Lettre du préfet du Pas-de-Calais au ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, 23 juillet 1920, ibid.

66 Lettre dactylographiée du préfet du Pas-de-Calais au ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, 8 avril 1920, ibid.

67 Rapport de la Commission sur le classement dans le Pas-de-Calais, 7 juillet 1922, ibid.

68 Arrêté de classement, 8 juin 1921, dossier « Mont Saint-Éloi. Ruines de l’ancienne église abbatiale. 62 Pas-de-Calais », MCC (Paris).

69 Arrêté de classement, 20 juillet 1908, dossier « Ablain Saint-Nazaire. Église d’Ablain. 62 Pas-de-Calais », MCC (Paris).

70 Annexe du rapport du député André Fribourg, donnant la liste des vestiges et souvenirs de guerre, 1921, dossier « Vestiges de guerre. Législation. Projets de Loi. 1915-1923 », 80/3/6, MAP (Charenton-le-Pont).

71 Rapport de la Commission sur le classement à ne pas poursuivre de la Somme, 7 juillet 1922, dossier « Somme. Vestiges de Guerre. Généralités », 80/3/47, MAP (Charenton-le-Pont).

72 Procès-verbal dactylographié du 13 janvier 1921 incluant le rapport de M. Dory, architecte en chef du Service de la reconstitution des régions libérées du département de la Somme, n. p., dossier « Somme. Vestiges de Guerre. Généralités », 80/3/47, MAP (Charenton-le-Pont).

73 André Ventre, architecte des Monuments historiques, est chargé à partir de 1917 du département de la Meuse. Il s’occupa notamment de la reconstruction de la cathédrale de Verdun et des villages alentour.

74 Rapport dactylographié à la Commission par Monsieur André Ventre sur des vestiges en instance de classement et sur les travaux exécutés pour l’exercice 1921-1922, 80/3/44, MAP (Charenton-le-Pont).

75 Les maisons fortifiées formant le système défensif de la ligne.

76 Les ruines de Montfaucon seront classées en totalité et le village reconstruit dans la plaine.

77 Les collines de Mort-Homme, de la côte de l’Oie, de la côte de Poivre, des Jumelles d’Ornes, d’Haudromont, de Chauffour, de Thiaumont et de Froideterre.

78 Pendant la guerre, des abris avaient été construits le long des routes, creusés à flanc de coteau et reliés par des galeries souterraines pour abriter les troupes défendant chaque crête. Le sol avait été ravagé à une telle profondeur qu’on ne pouvait envisager une remise en culture.

79 Il faut attendre les années 1980 pour que la demande de classement sur l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques des façades et toitures du bâtiment, des vestiges des fortifications et de la salle des Burgraves, aboutisse.

80 Lettre dactylographiée du préfet de l’Oise au ministre de l’Instruction publique, 17 mai 1921, dossier « Vestiges de guerre. Oise. Généralités », 80/3/46, MAP (Charenton-le-Pont).

81 Ibid.

82 Lettre à l’ingénieur du génie rural de Mercier, chef du STPU, 18 juin 1919, dossier « Vestiges de guerre. Oise. Généralités », 80/3/46, MAP (Charenton-le-Pont).

83 Voir par exemple « Pour les amateurs de souvenirs », L’Illustration, n^o 3731, 20 août 1914, p. 23 (p. 181 dans l’édition reliée) ; H. G., « Sur des ruines », L’Illustration, n^o 3742, 21 novembre 1914, p. 12 (p. 388 dans l’édition reliée).

84 La Voix du Nord, « André Coillot : une vie passée à amasser des trésors de guerre », 11 novembre 2010 [http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Arras/actualite/Autour_d_Arras/Communaute_urbaine_Arras/2009/11/11/article_andre-coilliot-une-vie-passee-a-amasser.shtml]. Consulté le 16 novembre 2009. En 2009, une des expositions temporaires de l’Imperial War Museum présenta quelques-uns de ces objets collectés pendant la guerre, notamment des fragments de vitraux de la cathédrale Saint-Martin d’Ypres en Belgique.

85 « La pierre de ruines », L’Illustration, n^o 4089, 16 juillet 1921, p. 2.

86 Françoise Berce, Des monuments historiques au patrimoine du XVIII^e siècle à nos jours ou « Les égarements du cœur et de l’esprit », Paris, Flammarion, 2000, p. 63-64.

87 Séance du Touring-club de France du 23 janvier 1919, La revue du Touring-club de France, n. n., janvier-février 1919, p. 25.

88 Voir aussi Stéphane Audoin-Rouzeau, « Paris bombardé 1914-1918 », in Philippe Chassaigne et Jean-Marc Largeaud (dir.), Villes en guerre, op. cit., p. 31-36.

89 Voir notamment à ce propos, sur Arras, Dominique Mons, « De l’art urbain à l’urbanisme. Les reconstructions urbaines après la Grande Guerre », in Éric Bussiere, Patrice Marcilloux, Denis Varaschen (dir.), op. cit., p. 289-290 ; Pascale Breemersch, Patrice Marcilloux, Patrick Wintrebert, Images de la Reconstruction : Arras, 1918-1934, photographies du fonds Paul Decaux, Dainville, Archives départementales du Pas-de-Calais, 1997, 127 p. ; Audrey Lagneux, « La reconstruction de la cathédrale d’Arras après la Première Guerre mondiale », mémoire de maîtrise d’histoire, sous la direction d’Annie Crépin, université d’Artois, 1999, 124 p. Sur Reims, on peut se reporter à Charles Sarazin, « Ruines et résurrection de la cathédrale de Reims », Les Cahiers champenois, Paris, Édition Jean Renaud, 1938, 32 p., et à Olivier Riguaud, Reims, reconstruction 1920-1930, catalogue d’exposition, Reims, 1988, n. p., et Yann Harlaut, « Destruction et restaurations de la cathédrale de Reims : du 4 septembre au 10 juillet 1938 », thèse de doctorat d’histoire, sous la direction de Marie-Claude Genet-Delacroix, université Champagne-Ardennes, 2000, 323 p.

90 « Verdun sera-t-il reconstruit sur l’emplacement de ses ruines ? », Le Petit Journal, n^o 20316, 11 août 1918, p. 2.

91 Nous renvoyons aux travaux de Franck Meyer et notamment à Franck Meyer, « Verdun : les débuts de la reconstruction 1919-1922 », op. cit., p. 112-115.

92 Martin, Notes journalières 25/09/1914-01/12/1918, Ms 819, BM (Verdun).

93 Dossier « Transfèrement à Paris de la mairie de Verdun. Copies d’articles de journaux relatifs à cette installation », carton 84, AM (Verdun).

94 Note du ministre de l’Intérieur à Messieurs les préfets des départements atteints par les événements de guerre, du 27 septembre 1916, carton 109, AM (Verdun).

95 « Extrait des registres des délibérations du conseil municipal », séance du 20 novembre 1916, Reconstruction Verdun, L. 11, bibliothèque d’études de la CODECOM de Verdun, p. 4.

96 Lettre de l’adjoint du maire de Verdun au préfet de la Meuse du 26 janvier 1917, carton 109, AM (Verdun).

97 Rapport présenté par M. Lantenois au nom de la Commission extra-municipale, n. d., carton 109, AM (Verdun).

98 Mesure 4 du rapport présenté par M. Lantenois au nom de la Commission extra-municipale, carton 109, AM (Verdun), p. 3.

99 Ibid., p. 4.

100 Ibid., p. 5.

101 Avant-projet de reconstruction et d’agrandissement de la ville de Verdun, du 28 février 1917, document manuscrit, carton 109, AM (Verdun).

102 Rapport de la Commission municipale dite de la Reconstruction de Verdun, 18 juin 1917, soumis au conseil municipal le 2 juillet, carton 109, AM (Verdun), 11 p.

103 Ibid., p. 6.

104 Ibid., p. 7-8.

105 Lettre de l’adjoint au maire de Verdun au sénateur de la Meuse Charles Humbert, 20 juillet 1917, carton 109, AM (Verdun).

106 D^r P. [Pequart] « Verdun-Pompéi », Bulletin meusien, n^o 168, 17 janvier 1918, p. 1.

107 Albert Noel, « Verdun-Pompéi », Bulletin meusien, n^o 166, 3 janvier 1918, p. 1.

108 Lettre de l’adjoint au maire au sous-préfet, 3 octobre 1916, carton 109, AM (Verdun).

109 « Verdun et la question de sa reconstruction », La Reconstruction lorraine, n^o 8, 15 février 1918, p. 20.

110 Docteur Pequart, « Une visite à Verdun (9 octobre 1917) », La Reconstruction lorraine, n^o 6, 15 décembre 1917, p. 11-14.

111 « Verdun-Pompéï », Bulletin meusien, n^o 162, 6 décembre 1917, p. 1.

112 « Verdun-Pompéï », Bulletin meusien, n^o 164, 20 décembre 1917, p. 3.

113 « Verdun et la question de sa reconstruction », La Reconstruction lorraine, n^o 8, du 15 février 1918, p. 20-28.

114 Georges Hottinger s’intéresse dès 1912 à la question urbaine en Lorraine et travaille pour la Société industrielle de l’Est.

115 Docteur Pequart, « Verdun et la question de sa reconstruction », La Reconstruction lorraine, n^o 8, 15 février 1918, p. 20-27.

116 G. Hottenger, « La question de l’habitation et la reconstruction des villes et villages lorrains », La Reconstruction lorraine, n^o 1, 15 juillet 1917, p. 13.

117 G. Hottenger, « La question de l’habitation et la reconstruction des villes et villages lorrains I », La Reconstruction lorraine, n^o 2, 15 août 1917, p. 10-26.

118 G. Hottenger, « La question de l’habitation et la reconstruction des villes et villages lorrains II (Suite et fin) », La Reconstruction lorraine, n^o 3, 15 septembre 1917, p. 10.

119 « Verdun et la question de sa reconstruction », La Reconstruction lorraine, n^o 8, du 15 février 1918, p. 21-22.

120 « Verdun sera-t-il reconstruit sur l’emplacement de ses ruines ? », Le Petit Journal, n^o 20316, 11 août 1918, p. 2.

121 Lettre dactylographiée du préfet de la Meuse au ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, n. d., dossier « Vestiges de guerre. Meuse. Verdun », 80/3/44, MAP (Charenton-le-Pont).

122 Rapport d’André Ventre sur le classement d’un quartier de la ville de Verdun, 1^er avril 1920, dossier « Vestiges de guerre. Meuse. Verdun », 80/3/44, MAP (Charenton-le-Pont).

123 Les premiers habitants rentrèrent en 1919 et la municipalité en mars de la même année. La ville s’occupa d’abord de l’eau et des bâtiments communaux et certains habitants repartirent aussitôt. 120 habitants furent à reloger en janvier 1920. Des centres de relogement furent organisés au collège Buvignier, à la caserne Jeanne d’Arc. Des maisons vides furent aussi occupées et des logements provisoires en bois commandés : 20 furent fournis en mai par le Service des régions libérées contre 6 en septembre.

124 Franck Meyer, Verdun. Des ravages à la renaissance. 1915-1929, vol. 1, Le Verdun nouveau 1915-1919, Verdun, Connaissance de la Meuse, 2006, p. 46.

125 Comme déjà précisé, les villages de Moronvilliers, Nauroy, Tahure, Mesnil-lès-Hurlus, Perthes-lès-Hurlus, Ripont et Hurlus ont encore un autre statut puisqu’ils ont été rattachés à des territoires militaires en 1950.

126 « Les villages meusiens morts pour la France. 2 août 1914, 80^e anniversaire du début du conflit de 14-18 », Mémorial de Verdun, 1994, dactylographié, n. p.

127 Charles Laurent, Ornes. La vie et la mort d’un village meusien, Bar-le-Duc, Imprimerie Contant-Laguerre, 1938, p. 466 ; Alian Fisnot, Jocelyne Chavrelle, Haumont-près-Samogneux. Afin que nul n’oublie, un ouvrage de souvenirs, [Haumont-près-Samogneux], Association de sauvegarde de la mémoire de Haumont, 1999, 194 p. ; Louis Lavigne, Histoire de Cumières (590-1918), Paris, Le livre d’histoire, 2004, 112 p. ; et Jean-Claude Lappara, Sacrifié pour Verdun... Bezonvaux village détruit pendant la Grande Guerre, Saint-Paul et Bar-le-Duc, Connaissance de la Meuse, coll. « Connaissance de la Meuse », 2006, 153 p.

128 Lettre du 17 mars 1922 de M. Verier sur la région de la Meuse.

129 Jean et Jean-Claude Lappara, « Bezonvaux : une chapelle, un monument, une borne et des ruines », 14-18, n^o 9, août-septembre 2002, p. 50.

130 Alain Fisnot, Jocelyne Chavrelle, op. cit., p. 145.

131 C’est le cas, par exemple, de Cumières le 12 février 1916.

132 « Dans nos régions libérées », La Croix meusienne, n^o 1388, 29 décembre 1918, p. 2.

133 Ibid., n^o 1391, 10 janvier 1919, p. 2.

134 Ibid., n^o 1387, 15 décembre 1918, p. 1.

135 Jean et Jean-Claude Lappara, Sacrifié pour Verdun... Bezonvaux..., op. cit., p. 113.

136 Loi du 18 octobre 1918, qui facilite la formation de conseils municipaux dans les communes dévastées.

137 Loi du 17 avril 1919.

138 Loi du 4 octobre 1919.

139 Circulaire n^o 134 aux préfets, du 13 mars 1920.

140 Loi du 20 avril 1922.

141 Rapport à la Commission de M. Verrier, inspecteur général des Monuments historiques, 17 mars 1922, 80/3/44, MAP (Charenton-le-Pont).

142 La commission admit qu’il eût été plus logique en se plaçant du point de vue de l’histoire, de classer la totalité de la zone dans un rayon de dix à quinze kilomètres depuis la butte Vauquois jusqu’aux Éparges, en passant par Louvemont, le Mort-Homme, la côte de l’Oie, Samogneux, la côte du Talon, Beaumont, Louvemont, la côte de Poivre, Douaumont, Thiaumont, la côte de Froideterre, Vaux, Souville, Tavannes et le Rozelier. Elle renonça cependant à un programme vaste car le pays, pensait-elle, non seulement se devait de reconstituer la terre, mais la nature elle-même interdisait de croire que le sol resterait improductif à jamais. Le coût du projet ne fut pas pour rien dans ce revirement. Voir rapport à la Commission de M. Verrier, inspecteur général des Monuments historiques, 17 mars 1922, 80/3/44, MAP (Charenton-le-Pont).

143 Projet de loi de 1922, dactylographié, n. p., dossier « Monuments commémoratifs des villages détruits », 80/3/47 (Charenton-le-Pont), note dactylographiée du ministre des Régions libérées au ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, 1^er février 1922, dossier « Monuments commémoratifs des villages détruits », 80/3/47 (Charenton-le-Pont), 4 p., et lettre de l’architecte en chef au préfet de la Meuse, 25 janvier 1922, 80/3/44, MAP (Charenton-le-Pont).

144 Pour les neuf villages, il fallut attendre 1928 pour que la vente des terrains de 1^re catégorie se fasse, et 1930 pour ceux de la 2^e catégorie. Une liste des terrains de 3^e catégorie, destinés donc à être classés comme vestiges de guerre après rachat, conformément à l’article 46 de la loi du 17 avril 1919, proposa d’intégrer dans la Meuse une partie de la tranchée de Calonne, la butte de Vauquois, les Éparges, la région des forts de Vaux, Douaumont, le Mort-Homme et le bois d’Ailly. Seuls les villages détruits de Vaux, Douaumont et Fleury furent concernés. Voir lettre dactylographiée de Léon Bérard ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts au ministre des Régions libérées, 28 décembre 1923, 80/3/44, MAP (Charenton-le-Pont).

145 L’édifice est déjà sur la liste des immeubles classés Monuments historiques avant la loi du 31 décembre 1913 comme le précise le JO du 18 avril 1914, p. 3576. Une demande de classement est tout de même faite après la guerre pour le château, l’église et les portes de Laon et de Soissons ; la municipalité s’opposa au classement de l’intégralité du village. Voir dossier « Coucy-le-Château 02-Aisne », MCC (Paris).

146 À Soupir, les vestiges du château ne furent classés « lieu de mémoire » qu’en septembre 2007. Fortement endommagés pendant la guerre, il ne subsistait du parc et du château que la grille d’entrée en ferronnerie, une partie des douves, la conciergerie et un portail monumental au fond du parc. Ces restes furent démontés petit à petit dans les années 1930.

147 Il s’agit soit de villages (Berry-au-Bac et Bellau dans l’Aisne, Moronvilliers dans la Marne, l’église et le village de Montfaucon, d’Avocourt, de Cumières-le-Mort-Homme, de Fleury-devant-Douaumont dans la Meuse), soit de quartiers (le quartier entre la place de la Madeleine et la rue Mazet à Verdun dans la Meuse), soit de châteaux (Coucy, Soupir dans l’Aisne, Hattonchâtel, Grivesnes, Tilloloy, Coyencourt, Thipeval dans la Somme) soit de forts (la Malmaison dans l’Aisne, la Pompelle dans la Marne, Troyon en Meurthe-et-Moselle), soit des demeures (la Ferme de Bonne Maison dans l’Aisne, La Maisonnette, la propriété Dénecourt dans la Somme), soit d’églises (Saint-Hilaire dans la Marne, Miraumont dans la Somme, Richebourg dans le Pas-de-Calais), soit d’établissements industriels (la sucrerie de Vic-en-Artois). Les autres sites sont des observatoires, des bas-reliefs, des entonnoirs de mines, etc.

148 Sont encore en ruines aujourd’hui le village de Craonne, sélectionné à l’époque pour ses retranchements souterrains, les villages du canton de Charny, dont seuls Fleury et Cumières étaient mentionnés sur les listes en 1921, les châteaux d’Aulnois, de Carlepont, de Chiry-Ourscamp, d’Échelle Saint-Aurains, du Mont-Renaud, de Plessisle-Roye, de Pinon, de Soupir, les églises d’Ablain-Saint-Nazaire, de Cerny-en-Laonnois, de Fay, de Flirey, d’Ivoiry, de Maizy, de Mesnil-les-Hurlus, de Monnes, de Nantillois, de Nauroy, de Perthes-lès-Hurlus, de Ripont, de Tahure, les abbayes de Guerbigny, de Saint-Éloi et de Vauclair, et certainement bien d’autres encore qui nous ont échappé.

149 Pierre Duroc, « L’honneur allemand », Journal des Sinistrés. Organe de défense de L’agriculture, du Commerce et de l’Industrie des départements de Meurthe-et-Moselle, Meuse, Vosges et en particulier des Régions de Briey et de Montmédy, n^o 27, 3 juillet 1919, p. 1.

150 « Les maires des communes dévastées préparent un nouvel emprunt de reconstitution », Journal des Sinistrés. Organe de défense de L’agriculture, du Commerce et de l’Industrie des départements de Meurthe-et-Moselle, Meuse, Vosges et en particulier des Régions de Briey et de Montmédy, n^o 51, 28 août 1921, p. 1.

151 « Ce qu’il reste à faire dans nos régions », Journal des Sinistrés. Organe de défense de L’agriculture, du Commerce et de l’Industrie des départements de Meurthe-et-Moselle, Meuse, Vosges et en particulier des Régions de Briey et de Montmédy, n^o 60, 29 septembre 1921, p. 1.