Version classiqueVersion mobile

Le temps des ruines

 | 
Emmanuelle Danchin

Deuxième partie. Les ruines : incarnation de la nation et de ses souffrances

Chapitre IV. Des ruines « programmées » ?

Les formats HTML, PDF et ePub de cet ouvrage sont accessibles aux usagers des bibliothèques et institutions qui l'ont acquis dans le cadre de l'offre OpenEdition Freemium for Books. L’ouvrage pourra également être acheté sur les sites des libraires partenaires, aux formats PDF et ePub, si l’éditeur a fait le choix de cette diffusion commerciale. Si l’édition papier est disponible, des liens vers les librairies sont proposés sur cette page.

Extrait du texte

1916 et 1917 sont des années charnières qui voient se confirmer la place des ruines dans les représentations de la guerre et comme élément fédérateur en France autour de la nation « attaquée ». Les ruines constituent toujours un thème essentiel dans la structure argumentative et répétitive mise en place pour déconsidérer l’ennemi, mais le repli allemand du printemps 1917 va accentuer cet état de fait. Jusqu’ici, en effet, seul le patrimoine artistique et religieux avait vraiment fait l’objet d’une valorisation1. Dès lors, les installations industrielles et agricoles, qui n’avaient pourtant jamais été épargnées, vont l’être aussi. Elles subissent non seulement des bombardements, mais aussi un démantèlement partiel et méthodique lors du retrait des armées sur la ligne Siegfried2.

La propagande française met des mots sur cette tactique qualifiée de « politique de terre brûlée » ; référence explicite aux hordes de barbares d’Attila, dont on apprenait à l’école qu’ils avaient ravagé l’Eur...

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont sous Licence OpenEdition Books, sauf mention contraire.

Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search