1 Les opérateurs cinéma britanniques furent peu nombreux sur le front occidental ; deux à trois opérateurs en moyenne. En 1917, on comptait parmi eux Mc Dowell, Raymond et Carrington, Walter Buckstone s’agrégea plus tard. Pour plus de détails, voir Nicholas Anthony Reeves, Official British Film Propaganda during the First World War, London, Croom Helm, Biddles Ltd, Guilford and King’s Lynn, 1986, 288 p. Hélène Puisieux, Inventaire des actualités allemandes entre 1918-1933 : sujets tournés en Allemagne, thèse de doctorat de 3^e cycle d’histoire contemporaine, sous la direction de Marc Ferro, université de Paris-X Nanterre-ÉHESS, 6 t., 1977, 1099 p.

2 Ibid.

3 En mai 1915, l’idée de constituer une collection d’archives apparaît ; elle donnera naissance à la SPA belge. Jusqu’ici, il y avait au Grand Quartier général une section documentaire dont l’activité se restreignait aux opérations de l’armée. En septembre 1915, un Service de documentation et un dépôt photo sont institués à Calais. Il faut attendre 1916 pour qu’un Service cinématographique de l’armée belge soit créé à La Panne.

4 Pour plus de détails sur la création de la SPCA voir le rapport sur la création et le fonctionnement, les résultats, de la Section..., op. cit. Concernant les directives, voir Instruction du ministère de la Guerre du lieutenant-colonel Dupuis relative au choix des films ou des clichés, 1^er novembre 1918, 80/074/02, Fonds archives du service photographique (1851-1999), MAP (Fort de Saint-Cyr/Montigny-le-Bretonneux).

5 Rapport sur la création et le fonctionnement, les résultats..., op. cit., p. 17.

6 Sur le recrutement des opérateurs et leur travail sur le terrain, se reporter à l’article d’Hélène Guillot, « Le métier de photographe durant la Grande Guerre », Revue historique des armées, n^o 258, 2010, p. 87-102. Voir aussi, Laurent Veray, La Grande Guerre au cinéma : de la gloire à la mémoire, Paris, Ramsay, 2008, p. 14.

7 Elles forment alors la SPCA : Section photographique et cinématographique de l’armée. Pour plus de détails, voir Laurent Veray, Les films d’actualité français dans la Grande Guerre, Paris, Association française de recherche en histoire des civilisations, Service d’information et des relations publiques des armées, 1995, 245 p. Hélène Guillot, « La section photographique de l’armée et la Grande Guerre », Revue historique des armées, n^o 258, 2010, p. 110-117 [http://rha.revues.org/index6938.html]. Consulté le 05 juin 2010, paragraphe 13.

8 Note n^o 3527 du général commandant en chef informant les généraux commandant des armées de la naissance du Service photographique aux armées et donnant des instructions sur son fonctionnement dans la zone des armées, 9 mai 1915, in rapport sur la création et le fonctionnement, les résultats..., op. cit.

9 Les opérateurs sont sept au moment de la création du service, une cinquantaine à la fin de la guerre.

10 Instruction dactylographiée du lieutenant-colonel Dupuis, chef du Bureau des informations à la presse, relative au choix des films ou des clichés, 1^er novembre 1918, 80/074/02, Fonds archives du service photographique (1851-1999), MAP (Fort de Saint-Cyr/Montigny-le-Bretonneux).

11 Toute image publiée devait être au préalable visée par la censure. L’éditeur devait y déposer trois exemplaires et les faire viser pour les faire enregistrer ensuite auprès du dépôt légal. Toute référence en légendes susceptible d’informer l’ennemi de la présence de troupes ou de l’existence de pièces d’artillerie était proscrite. Les vues de la SPA et SCA étaient soumises aux mêmes obligations. Les bandes Pathé, Gaumont, Éclair et Éclipse étaient visionnées en avantpremière chaque semaine par le Bureau de la presse qui pouvait procéder à des coupures d’images et à des modifications dans les commentaires.

12 Album « Pour la mémoire de la France », n^o 460, MHC-BIDIC (Paris).

13 Clichés de Pierre Machard, C. 2826 et C. 2828, du 20 août 1916, album « Pour la mémoire de la France », n^o 460, MHC-BIDIC (Paris).

14 Note dactylographiée de Pierre Marcel Lévy, concernant la photographie des églises, 13 juillet 1917, 80/074/02, Fonds archives du service photographique (1851-1999), MAP (Fort de saint-Cyr/Montigny-le-Bretonneux).

15 La SPA édite ainsi des albums, des brochures, des cartes postales et vend des positifs sur verre ou papier. Les tarifs sont variables : 0,50 centimes pour un format 13 x 18 cm non monté, 1,50 francs pour un format 18 x 24 cm, 3 francs pour un format 24 x 30 cm, 6 francs pour un format 30 x 40 cm, 12 francs pour un format 40 x 50 cm, 9 francs pour un format 50 x 60 cm. Pour la presse, le prix était de 250 francs pour une image par page à paraître dans L’illustration, 125 francs pour une demi-page, 100 francs pour trois clichés par page, avec droit fixe de 500 francs par page. Pour les autres journaux, le coût était de 10 francs l’épreuve. Enfin, des films étaient aussi destinés à la vente et d’autres exportés vers les pays neutres.

16 Aujourd’hui, l’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ÉCPAD) conserve 110 000 plaques de verre de la SPA et 930 films montés de la SCA pour la période 1915-1919. Nous n’avons pas pu évaluer le nombre de plaques portant sur les ruines car la numérisation n’était pas achevée pendant ce travail de recherche. En revanche, nous avons recensé 213 montages sur les ruines, soit 22 % du total des films SCA. Parmi eux, 35 numéros de la série Les Annales de la guerre et trois montages sur la Belgique portant principalement sur Nieuport et Ypres. Trois séquences sur Ypres – montées avec des séquences françaises – s’ajoutent à ce dénombrement. Nous nous sommes, en outre, largement appuyée sur les albums du Musée d’histoire contemporaine (Bibliothèque de documentation internationale contemporaine), qui reprennent les clichés de la SPA, ainsi que sur ceux de l’Imperial War Museum.

17 Il s’agit d’une commande de l’État passée à des photographes, en 1851, par l’intermédiaire de la Commission des monuments historiques. Pour plus de détails voir Yvan Christ, Philippe Neagu et al., La Mission héliographique, photographies de 1851, Paris, Inspection générale des musées classés et contrôlés, 1980, 115 p. ; Anne de Mondenard, « La Mission héliographique : mythe et histoire », Études photographiques, n^o 2, mai 1997, n. p. [http://etudesphotographiques.revues.org/index127.html]. Consulté le 22 juillet 2007 ; Anne de Mondenard, La Mission héliographique : cinq photographes..., op. cit. Les documents et leur analyse ont fait l’objet d’un mémoire de recherche à l’École du Louvre (1996).

18 J. P. Montier, « Le patrimoine et la photographie », Patrimoine et société, Rennes, PUR, coll. « Arts & Société », 1998, p. 103-112.

19 Lettre de Léon Gaumont au ministère de la Guerre, 11 novembre 1914, 16N 1630, SHD (Vincennes).

20 Nous avons fait le choix de conserver cette dénomination ; ces albums sont parfois appelés albums Valois, en référence à l’adresse postale des bureaux où se faisaient l’archivage et la mise en album des clichés de la SPA, rue de Valois à Paris.

21 Photographies réalisées par les sections photographiques de l’armée belge, de l’armée et de la marine anglaises, des colonies anglaises, de l’armée et de la marine italiennes, de l’armée roumaine et du Grand Quartier général russe.

22 Pour le titrage, le classement, la traduction, le fichage et la confection des albums, trois militaires sont chargés en 1915 de ces tâches, puis cinq en 1916, dix en 1917, auxquels il faut ajouter deux femmes, pour finir à treize en 1918.

23 L’Aisne quatre albums, la Marne quatorze albums, la Meuse seize albums, les Vosges et l’Alsace dix-huit albums, la Meurthe-et-Moselle vingt albums, auxquels s’ajoutaient quinze albums in-folio.

24 Ces statistiques ont été obtenues à partir d’échantillons réalisés sur des groupements d’albums. Nous avons ainsi sélectionné dans les régions les plus dévastées et les moins dévastées le même nombre d’albums, pour compter ensuite le nombre de vues. Les tendances déjà dégagées lors de sondages effectués sur des cartes postales de ruines se sont trouvées confirmées.

25 Les Official Albums of the First World War (albums officiels de la Première Guerre mondiale) sont aujourd’hui en libre accès à l’IWM de Londres. Ils comportent 409 pièces classées par armée, dont 353 rassemblent les photographies britanniques (série Q), 35 les photographies australiennes et néo-zélandaises (série E) et 21 les photographies canadiennes (série Co dès juillet 1916) ; auxquelles on peut ajouter huit albums de la série V (V 35 à 41) consacrés à la destruction.

26 Christina Kott, « Histoire de l’art et propagande pendant la Première Guerre mondiale... », op. cit. et « Inventorier pour mieux contrôler ?... », op. cit.

27 Aux yeux de tous, était prétendu réel ce que la plaque, le film en celluloïd, ou la bande nitrate pouvaient capturer ; ce que la photographie ou le film une fois développés pouvaient montrer devenait ensuite une « prétendue preuve par l’image » (expression empruntée à Clément Rosset, Fantasmagories, Paris, Les Éditions de Minuit, 2006, p. 19). Aussi, percevaient-ils les vues de dévastation comme un « ça-a-été » (emprunt à Roland Barthes, La chambre claire, op. cit., p. 120) fondé sur l’émotion propre au spectacle de ruines, même si la majorité d’entre eux n’avait pas vu le modèle au préalable mais en avait d’abord vu l’image (voir à ce propos la notion de « si c’était vrai », soulevée par André Gunthert en introduction du colloque du Lhivic/ÉHESS, « Si la photo est bonne. Le rôle des industries culturelles dans la construction de l’imaginaire », 20-22 octobre 2011, INHA).

28 La Commission, instituée par le décret du 23 septembre 1914 en vue de constater les actes commis par l’ennemi en violation du droit des gens, était composée de Georges Payelle, premier président de la Cour des comptes, d’Armand Mollard, ministre plénipotentiaire, de Georges Maringer, conseiller d’État et d’Édmond Paillot, conseiller à la Cour de cassation. Les rapports fournis ultérieurement étaient fondés sur des photographies et des témoignages sous serment.

29 Le rapport est plus connu sous le nom de Rapport présenté au président du Conseil par la commission constituée en vue de constater les actes commis par l’ennemi en violation du droit des gens (décret du 28 septembre 1914). L’enquête resta ouverte pour des faits tardivement dénoncés ou des régions non encore visitées et donna lieu jusqu’à mai 1917 à une dizaine d’autres rapports ; ces rapports sont repris dans Les atrocités allemandes pendant la guerre 1914-1918. Rapports officiels ; Die Deutschen Greueltaten wärend des Weltkrieges 1914-1918. Nach den amtlichen Berichten, Paris, Imp. J. Cussac, 254 p.

30 Les atrocités allemandes en France. Reproduction intégrale des rapports officiels du 17décembre1914/8mars1915, Paris, A. D. Longuet, 95 p.

31 Ibid., op. cit., p. 5.

32 Ibid., op. cit., p. 6 et p. 22.

33 Ibid., op. cit., p. 22.

34 Ibid., op. cit., p. 37.

35 Les violations des lois de la guerre par l’Allemagne, t. 1, Paris, Librairie Berger-Levrault, 1915, 208 p.

36 Voir par exemple le témoignage 44, extrait du carnet du soldat Heinrich Bissinger du régiment de pionniers bavarois, relatant les actes commis à Orchies et à Valenciennes et notamment le pillage des maisons puis l’incendie du village d’Orchies. Voir aussi le témoignage 121 du soldat Guilluy à Liévin.

37 Député de Reims jusqu’en 1905, Léon Bourgeois occupa parallèlement plusieurs postes ministériels d’importance dont celui des Affaires étrangères dans le cabinet Poincaré et dans le cabinet Briand en avril 1914. Élu dès 1905 sénateur de la Marne, il fut aussi pendant la guerre ministre du Travail et de la Prévoyance sociale dans le cinquième cabinet Ribot.

38 « Circulaire relative aux constats de destructions dans les régions victimes de la guerre », du 27 octobre 1914, Bulletin officiel annoté de tous les ministères (lois-décrets-circulaires-instructions), n^o 9-10, septembre-octobre 1914, 9^e année, Paris-Nancy, Librairie administrative Berget-Levrault, 1914, p. 267. Voir aussi « La nation tout entière secourt les victimes de l’invasion », Le Matin, n^o 11205, 1^er novembre 1914, p. 2.

39 Circulaire relative aux constats de destructions dans les régions victimes de la guerre, op. cit.

40 Le 20 janvier 1910, Louis Marin, député de Meurthe-et-Moselle, dépose un projet de loi qui pose le principe du droit à l’indemnité à raison de faits de guerre provoqués par une armée étrangère. Jusqu’ici, les dommages causés aux particuliers par les armées françaises, alliées ou ennemies à l’occasion de faits de guerre n’ouvraient droit à aucune réparation ou indemnité et les ruines, qu’elles soient le produit d’un incendie ou d’un bombardement, n’étaient pas prises en considération. Seules les atteintes portées à la propriété des particuliers par voie de réquisitions militaires étaient réglées par la loi du 3 juillet 1877 et le règlement d’administration publique du 2 août 1877. Les choses avaient commencé à changer à partir de la deuxième conférence de la paix de La Haye de 1907 ; l’annexion à l’accord de la Convention concernant les lois et les coutumes de la guerre sur terre introduisait, en effet, le principe d’une sanction pécuniaire pour toute violation des règlements adoptés. Les dommages dont le belligérant pouvait être tenu pour responsable se limitaient donc à la saisie de biens et à la destruction des édifices publics et artistiques, des villes et des villages non défendus. Il fallait, avant cela, établir sa responsabilité et montrer qu’il avait agi sans nécessité militaire pour obtenir réparation. Le projet de loi du député Marin du 20 janvier 1910 proposait de réglementer certains dommages, dont les dommages matériels provenant de faits d’une guerre continentale ou de l’occupation du territoire par une armée ennemie, et éprouvés par les particuliers, les sociétés, les établissements publics, les collectivités. L’idée ressurgit le 16 mars 1914 sous la forme d’un nouveau rapport de ce même député qui souleva cette fois-ci le problème du coût des dommages de guerre supportés par les communes touchées par un conflit. Les dommages éprouvés par quelques-uns devaient, selon Louis Marin, être supportés par tous. Peu à peu, l’idée d’une indemnisation des dommages matériels directs de guerre, prise en charge financièrement par l’ensemble des communes, ou par le belligérant qui réparerait le préjudice s’il était prouvé que ce dernier avait violé les dispositions de la Convention de La Haye, faisait son chemin.

41 En dehors des places fortes, la notion de « faits de guerre » prévaut pour les dommages causés en présence, en vue, ou à l’approche de l’ennemi, et sont donc réparés en vertu de la loi du 26 décembre 1914.

42 Ces modalités seront définies ultérieurement dans la loi d’avril 1919.

43 Le crédit est proposé le 22 décembre 1914 par le président du Conseil et est ouvert par la proposition de loi du ministre des Finances Ribot, du 26 décembre 1914.

44 « Décret relatif à la constatation et à l’évaluation des dommages résultant de la guerre », du 4 février 1915, Bulletin officiel annoté de tous les ministères (lois-décrets-circulaires-instructions), n^o 1-2, janvier-février 1915, 9^e année, Paris-Nancy, Librairie administrative Berget-Levrault, 1915, p. 13-17 ; « Circulaire au sujet de l’application du décret du 4 février 1915, relatif à la constatation et à l’évaluation des dommages résultant des faits de guerre », du 19 mars 1915, Bulletin officiel annoté de tous les ministères (lois-décrets-circulaires-instructions), n^o 3-4, mars-avril 1915, 9^e année, Paris-Nancy, Librairie administrative Berget-Levrault, p. 93-103 ; « Décret portant règlement d’administration publique relatif à la constatation et à la réparation des dommages de matériels résultant des faits de guerre », du 20 juillet 1915, Bulletin officiel annoté de tous les ministères (lois-décrets-circulaires-instructions), n^o 7-8, juillet-août 1915, 9^e année, Paris-Nancy, Librairie administrative Berget-Levrault, p. 213-260.

45 Ibid.

46 Concernant les dommages causés par des mesures de défense, la circulaire du 22 mars 1915 distingue les dommages ouvrant droit à réparation, comme les détériorations pour travaux autour d’une place dont le siège n’est pas imminent, et qui sont couverts par l’article 18 de la loi du 18 juillet 1791, de ceux qui n’ouvrent pas droit à réparation, comme les dommages autour d’une place menacée de siège ou déjà assiégée, pour lesquels l’État ne pourra être tenu responsable puisque le siège est commencé.

47 Sur le vocabulaire relatif aux dommages de guerre, se reporter au chapitre préliminaire de l’ouvrage de L. Armbuster, Réparation des dommages causés par la guerre, Paris, Berger-Levrault-Éditeurs, 1916, 282 p. Le premier article de la loi du 26 décembre 1914 déclare que les dommages causés aux immeubles et meubles par les faits de guerre seront réparés s’ils sont matériels, certains et directs. Le second article subordonne l’octroi de l’indemnité à des conditions de remploi.

48 Pierre Sambree, « La reconstruction de nos cités », Courrier de l’Armée, n^o 152, 26 août 1915, p. 2.

49 Ibid.

50 Voir notamment Paul Leon, La renaissance des ruines : maisons, monuments, Paris, Henri Laurens, 1918, p. 85.

51 Minute de la lettre d’Albert Dalimier du 4 juillet 1916, dossier « Dommages de guerre. Demande de renseignements sur les édifices endommagés... », op. cit.

52 Dossier « Dommages de guerre. Demande de renseignements sur les édifices endommagés... », op. cit.

53 Ibid., op. cit.

54 Ibid.

55 Lettre d’Albert Potdevin au sous-secrétaire d’État aux Beaux-Arts, 11 février 1915, dossier « Dommages de guerre. Demande de renseignements sur les édifices endommagés... », op. cit.

56 Lettre de Chenevier, architecte ordinaire des Monuments historiques au sous-secrétaire d’État des Beaux-Arts, 22 novembre 1915, dossier « Dommages de guerre. Demande de renseignements sur les édifices endommagés... », op. cit.

57 Proposition de Georges Legrand, sculpteur à Amiens, en vue de la réparation des dommages causés, et à l’effet de conserver tout ce qui a un intérêt d’art, de nos monuments détruits par le bombardement de l’ennemi, 21 février 1916, document dactylographié, dossier « Dommages de guerre. Demande de renseignements sur les édifices... », op. cit., 3 p.

58 Alfred Agache, Jacques-Marcel Auburtin, Édouard Redont, Comment reconstruire nos cités détruites. Notions d’urbanisme s’appliquant aux villes, bourgs et villages, Paris, A. Colin, 1915, 257 p.

59 Alfred Agache, Jacques-Marcel Auburtin, Édouard Redont, op. cit., p. 95.

60 Ibid., op. cit., p. 110.

61 Ibid.

62 « Relevons nos ruines », Le Matin, n^o 11263, 29 décembre 1914, p. 1.

63 Alfred Agache, Jacques-Marcel Auburtin, Édouard Redont, op. cit., p. 112.

64 Cela fut envisagé par exemple pour l’église d’Ablain-Saint-Nazaire dans le Pas-de-Calais, ou la ville d’Ypres en Belgique dont le projet prévoyait de rebâtir une nouvelle cité à deux kilomètres de là.

65 Henri Lavedan, « La question de la cathédrale », L’Illustration, n^o 3758, 6 mars 1915, p 2. (p. 260 dans l’édition reliée).

66 Léon Rosenthal, Villes et villages français après la guerre, Paris, Payot, 1918, p. 269.

67 Maurice Braibant, « Les villages provisoires », L’Illustration, n^o 3783, 4 septembre 1915, p. 16 (p. 248 dans l’édition reliée).

68 Pour plus de détails, voir Alfred Agache, Jacques-Marcel Auburtin, Édouard Redont, op. cit.

69 Les associations des sinistrés, qui se sont crées dès 1915 pour défendre les intérêts de civils des régions dévastées, furent l’échelon intermédiaire entre le ministère, les collectivités et les civils. Les sinistrés se groupèrent donc en coopératives qui facilitaient la gestion des dossiers et conseillaient les particuliers dans leurs démarches envers les multiples intervenants : administration, banques, architectes, entreprises, etc. Certaines d’entre elles se spécialisèrent comme la Coopérative diocésaine qui géra la reconstruction des églises, des bâtiments de culte ou comme la Coopérative des mairies-écoles.

70 Pour plus de détails, voir J. M. Dieffendorf, Rebuilding Europe’s Bombed Cities, Londres, Macmillan, 1990, p. 48-69.

71 « Office de renseignements pour la reconstitution des villes et villages détruits », La Reconstruction lorraine, n^o 2, 15 août 1917, p. 8. Une salle était consacrée à l’aménagement des villes et villages et à la reconstruction de ceux détruits avec des plans des localités détruites (vues, photos, relevés...) et des plans partiels ou d’ensemble de reconstruction.

72 Léon Rosenthal, op. cit., et notamment le chap. 1, « La résurrection des cités détruites », p. 239-268.

73 « La question de l’habitation et la reconstruction des villes et villages lorrains », La Reconstruction lorraine, n^o 1, 15 juillet 1917, p. 13.

74 119 bornes commémoratives sont ainsi posées dès 1921, dont 96 en France et 23 en Belgique. Le projet est achevé six ans plus tard et forme la Voie Sacrée, qui suit la ligne extrême atteinte par l’envahisseur en 1918. Ces bornes de 135 cm de haut, réalisées sur le modèle du sculpteur Moreau-Vauthier, rendaient hommage aux soldats qui avaient combattu pendant quatre ans. Exécutées en granit rouge d’Alsace, elles étaient coiffées d’un casque Adrian avec l’inscription : « ici fut repoussé l’envahisseur ». Elles pouvaient être acquises pour la somme de 3 500 francs par souscription publique, par tous les pays dont les armées avaient combattu sur le sol français. Le coût total fut évalué à 800 000 francs.

75 H. D. [Henri Defert], « Bornes commémoratives », Revue du Touring-club, n^o 328, novembre 1921, p. 342, « La première borne commémorative », Revue du Touring-club, n^o 329, décembre 1921, p. 371-372 et Henri Defert, « Bornes commémoratives », Revue du Touring-club, n^o 424, mars 1930, p. 74. La pose des bornes commencée en 1921 est presque achevée en 1930.

76 Alfred Agache, Jacques-Marcel Auburtin, Édouard Redont, op. cit., p. 64.

77 Dossier « Dommages de guerre, mesures prises pour sauvegarder des monuments... », op. cit.

78 Nous reprenons ici en partie notre article « Héroïsation des ruines et des combattants : la mise en place d’un tourisme de champ de bataille (1914-1921), in Vincent Auzas, Bogumil Jewsiewicki (dir.), Traumatisme collectif pour patrimoine. Regards sur un mouvement transnational, Québec, PUL, 2008, p. 237-260.

79 « Dans les ruines de Lille », L’Illustration, n^o 3755, 20 février 1915, p. 22 (p. 202 dans l’édition reliée).

80 Jacques Jourquin, « Lille occupée », 14-18, n^o 2, juin-juillet 2001, p. 54-61.

81 Jacques Jourquin, op. cit., p. 60.

82 « Journal de David Hirsch, », in Annette Becker (éd.), Journaux de combattants et civils de la France du Nord dans la Grande Guerre, Paris, Presses universitaires du Septentrion, 1998, p. 249.

83 H. G., « Sur des ruines », L’Illustration, n^o 3742, 21 novembre 1914, p. 12 (p. 388 dans l’édition reliée).

84 « Le danger de toucher aux obus », Le Temps, n^o 19490, 16 novembre 1914, p. 3

85 Peu à peu, le ramassage s’organisa, et l’État offrit même des primes en échange des métaux, des armes et des munitions récupérés. Voir, Régis Latouche, Lorraine 1918. De l’armistice à la reconstruction, op. cit.

86 Référence citée p. 23, par W. Lloyd David, Battlefield Tourism. Pilgrimage and the Commemoration of the Great War in Britain, Australia and Canada, 1919-1939, Oxford-New York, British Library Cataloguing-in-Publication Data, 1998. Nous traduisons : « La chasse aux souvenirs est devenue une industrie et il est évident que le trafic de souvenirs de guerre prospérera dans les années à venir, quand les champs de bataille seront fréquentés par les touristes estivaux. »

87 Émile Henriot, « La guerre infernale », L’Illustration, n^o 3734, 26 septembre 1914, p. 12-16 (p. 226-230 dans l’édition reliée).

88 Julien Tinayre, « Tout près de la bataille », L’Illustration, n^o 3737, 17 octobre 1914, p. 13-16 (p. 289-292 dans l’édition reliée).

89 Des récits de voyages paraissent pendant la guerre comme par exemple, Der Völkerkrieg de C. H. Baer, 28 volumes parus entre 1914 et 1923, avec une sous rubrique : « Visites au front ».

90 Paul H. Lowenthal, Bericht über die Fahrt mit 6 Kraftwagen voll Liebesgaben zur Front. 2.-8. Oktober 14, Frankfurt s/M., Hauffstr. 7, 11.2.4.24., HM (Francfort), 31 p.

91 « Voyage ministériel », Le Figaro, n^o 299, 26 octobre 1914, p. 2.

92 Gustave Babin, « Deux ministres aux armées », L’Illustration, n^o 3739, 31 octobre 1914, p. 6-7 (p. 322-323 dans l’édition reliée).

93 H. G., « Sur des ruines », L’Illustration, n^o 3742, op. cit.

94 Elles vont devenir pour certaines les martyres – martyr en grec signifie « témoin » – du patriotisme.

95 Voir par exemple L. Baudry de Saunier, « Qu’elle devienne industrie nationale », Revue le Touring-club de France, août 1914-avril 1915, p. 21.

96 Dans un premier temps, une vingtaine d’écoles et de sections hôtelières sont fondées en 1915 avec l’appui du ministère de l’Instruction publique et du Commerce. Dans un deuxième temps, la Chambre nationale de l’hôtellerie française est créée en 1917.

97 H. Lavedan, « Les grandes heures. Les prochains voyages », L’Illustration, n^o 3761, 3 avril 1915, p. 2-3 (p. 334-335 dans l’édition reliée).

98 L’Illustration, n^o 3784, 11 septembre 1915, p. 4-29 (p. 260-285 dans l’édition reliée).

99 L’Illustration, n^o 3785, du 18 septembre 1915, p. 5 (p. 295 dans l’édition reliée).

100 Cité par E. Blunden, dans The Immortal Heritage : An Account of the Work and Policy of the Imperial War Graves Commissions during Twenty Years 1917-1937, Cambridge, CUP, 1937, p. 20-21.

101 Paul Leon, « Les nouveaux monuments historiques », L’Illustration, n^o 3912, 23 février 1918, p. 7 (p. 175 dans l’édition reliée).

102 Winston Churchill, qui s’est battu dans les Flandres, propose le rachat des ruines d’Ypres. On discutera jusqu’en 1919 de la possibilité de conserver le vieux centre en ruines et de construire une nouvelle ville à quelques kilomètres de là. Voir 8^th meeting IWGC, 21^st January 1919, transcribed from the Shorthand Note of W. B. Gurney, 26 Abingdon Street, Westminster, WG 272, The Commonwealth War Graves Commission Archives (CWGA) in Maidenhead, p. 21. Nous remercions Dominiek Dendooven de nous avoir transmis la retranscription de cette archive. Nous renvoyons également sur la question de la reconstruction d’Ypres à Dominiek Dendooven, Ypres as Holy Ground. Menin Gate and Last Post, Coxyde, Klaproos, 2001, 160 p.

103 À Arras, on envisage de laisser intacte la Petite Place et de délimiter un périmètre autour des ruines.

104 À Reims, un commandant propose de regrouper dans la cathédrale les ossements des soldats morts pour la patrie, et d’entourer cet ensemble de canons pris à l’ennemi, et de les relier par des chaînes fondues dans le bronze allemand.

105 Béatrice Grailles, « La reconstruction des villes du Nord. Mémoire et identité », in Philippe Chassaigne et Jean-Marc Largeau (dir.), Villes en guerre, Paris, A. Colin, 2004, p. 259-271.

106 Ibid., p. 13.

107 Touring-club de France 60^e anniversaire, n^o 597 spécial, juin 1950, n. p.

108 L. Bonnard, « Encore un snobisme à détruire », Revue du Touring-club de France, n. n., août 1914-avril 1915, p. 20.

109 L. Baudry de Saunier, « Qu’elle devienne industrie nationale », op. cit.