Table des matières
Carine Trevisan
Préface. Entendre la voix des ruinesPremière partie. Les représentations de ruines : une arme de guerre au service de la mobilisation
Chapitre II. La mobilisation autour du patrimoine
- Côté français : une atteinte au patrimoine et à la civilisation
- L’instrumentalisation de la cathédrale de Reims « en ruines »
- La répétition de l’idée de destruction
- La photographie et la multiplication des ruines à l’infini
- Les conférences comme relais de l’idée de dévastation
- Côté allemand : répondre aux images par les images
- Les Fotokampagnen
- Tourner en dérision l’appellation de « barbare » et son image
- La carte postale de ruine comme réponse aux accusations françaises
- La carte postale pour tourner en dérision l’accusation de barbare
- L’exemple de La Gazette des Ardennes
Chapitre III. Penser les ruines de l’après-guerre
- Contrôler et préserver des traces de la destruction grâce aux supports photographique et cinématographique
- La création d’une Section photographique et d’une Section cinématographique de l’armée en 1915, ou la naissance de l’idée « d’images d’archives »
- Des images pour constituer « une mémoire visuelle de la guerre »
- Penser la valorisation des ruines dans la reconstruction
- Premières discussions et premiers débats
- Légiférer sur les dévastations
- Penser la valorisation future des ruines dans la reconstruction
- Les interrogations de la profession : le point de vue des architectes, ingénieurs et urbanistes
- Que faire des monuments classés ou caractéristiques du patrimoine artistique français ?
- Préparer l’après-guerre : de la visite du front à l’idée de pèlerinage
- L’idée des premiers pèlerinages patriotiques
Deuxième partie. Les ruines : incarnation de la nation et de ses souffrances
Chapitre IV. Des ruines « programmées » ?
- La thèse de la « programmation » de la destruction du patrimoine artistique, industriel et rural français
- Le traitement médiatique du repli allemand de 1917
- Le contexte de 1917
- Le recul allemand vu par la presse française
- L’exemple du château de Coucy
- Le relais pris par les cartes postales
- Les destructions allemandes de 1917, entre logique économique et logique militaire
- Une politique pensée dès 1914
- Diversité des méthodes de destruction et des buts à atteindre
- L’instrumentalisation par la SPCA
- Des représentations de ruines exposées pour le grand public
- Les expositions photographiques et artistiques itinérantes
- Les expositions photographiques interalliées de 1916 et 1917
- L’exemple de l’Exposition d’œuvres d’art mutilées
- Quand les ruines s’animent par le cinéma et la couleur
- Les représentations cinématographiques
- Des ruines en couleurs : une expérience sans lendemain
- L’exemple de la mission Castelnau et Cuville à Reims en 1917
Chapitre V. Des ruines personnifiées, symboles de la mort refoulée et des corps mutilés des soldats
- Des regards sur les ruines
- De l’héroïsation des combattants à la personnification des ruines, un pas vite franchi
- Soldats et civils face aux ruines
- Les cartes postales de ruines comme support d’expression de l’expérience de la destruction
- Les amateurs photographient aussi les ruines
- La réflexion sur la valorisation des vestiges se poursuit
- La Commission des vestiges et souvenirs de guerre
- Le champ de bataille sacralisé
Troisième partie. Des ruines héroïsées aux cadavres encombrants (1918-1921)
Chapitre VI. La question des réparations
- La préparation du Traité de Versailles : des ruines encore mises à contribution
- Les ruines de nouveau mobilisées
- La presse entretient la thèse d’une destruction « programmée »
- L’affiche pour remémorer les atrocités culturelles
- Un exemple de mobilisation culturelle : les ruines de la guerre mises en scène au théâtre
- Les ruines dans les débats sur les réparations
- Le Traité de Versailles
- L’évaluation provisoire des dommages des édifices ruinés
- L’évaluation provisoire des réparations et des préjudices subis
- Un traité aboutissement de longues discussions
Chapitre VII. Hommages rendus aux ruines combattantes
- Des communes décorées comme des soldats et adoptées comme des orphelines
- La Légion d’honneur et la Croix de guerre pour les communes dévastées
- Principes d’attribution
- Les cérémonies
- Sens à donner à la remise de ces décorations
- L’adoption des villes et villages dévastés
- L’héroïsation des ruines par le tourisme de champ de bataille
- Les visiteurs de ruines : touristes et pèlerins
- Des guides illustrés et des itinéraires touristiques qui rendent hommage aux ruines
Chapitre VIII. Que faire des ruines ?
- Faire face aux ruines, un problème insurmontable ?
- L’étendue des dégâts et des tâches à accomplir
- Des critères statistiques un peu flous
- Une délimitation un peu plus nette par zones selon le degré de destruction
- Une multitude de tâches à accomplir
- Perte et destructions de l’habitat, un trauma qui ne dit pas son nom
- L’attachement au sol et le retour coûte que coûte
- Préserver les ruines et lesquelles ?
- Quels vestiges choisir ?
- De la difficulté de s’entendre sur les listes de vestiges de guerre
- Le cas significatif du département du Pas-de-Calais
- Des projets partout avortés
- La valorisation des traces de la destruction
- Exemples de débats avorté et réussi
- Le cas de Verdun
- Conserver totalement les ruines sans rebâtir, l’exemple des villages du canton de Charny
Annexes
- ANNEXE I
- Section I. – Des belligérants
- Section deux – Des hostilités
- Section trois – De l’autorité militaire sur le territoire de l’État ennemi
- ANNEXE II. Les indemnités versées pour les monuments classés (1919)
- ANNEXE III. Les destructions matérielles en 1918
- ANNEXE IV. Les reconstructions en 1921
- ANNEXE V. Les cartes postales de ruines dans les départements du front
