1 La base de ce chapitre, « La petite fille et le médecin. Autour d’une étiquette de momie d’Égypte romaine », a été publiée dans V. Boudon-Millot, V. Dasen et B. Maire (dir.), Femmes en médecine. En l’honneur de D. Gourevitch, Paris, 2008, p. 39-59. Il est complété par les réflexions issues des colloques de l’ANR L’enfant et la mort dans l’Antiquité (2010 et 2012), des expositions sur l’enfance et les jouets à Bourges (2004), Paris (2011) et Nyon (2014) dans le cadre du projet FNS Agora « Veni, vidi, ludique », et de la réalisation du mémoire de master d’Élodie Clivaz sur les poupées romaines (2014).

2 L’analyse des tombes de garçons reste à faire, comme le relève St. Martin-Kilcher, 2000 dont l’étude pionnière a porté sur une douzaine de tombes de jeunes filles, mortes entre cinq et vingt ans, à Rome et en Italie.

3 Sur les poupées romaines, voir le catalogue de R. Degen, 1997 ; P. Pizzamiglio, 2003 ; S. de Siena, 2009 ; A. Ceresa Mori, Cl. Lambrugo et F. Slavazzi (dir.), 2012. Pour les photos couleur des poupées les plus somptueuses, A. Bedini, 1995.

4 M. Manson, 1991, p. 58 et 1992, p. 54-55. Cf. V. Stoichita, L’effet Pygmalion. Pour une anthropologie des simulacres, Genève, 2008, p. 286-289.

5 Voir la figurine en ivoire aux bras articulés aux épaules, d’une tombe du VIII^e s. av. J.-C. à Athènes; N. Chr. Stampolidis et al. (dir.), “Princesses” of the Mediterranean in the Dawn of History, Athènes, 2012, p. 151, fig. 7.

6 J. Reilly, 1997 ; V. Dasen, 2005c ; A. Schwarzmaier, 2006 ; S. Langdon, 2008 ; I.-D. Papaikonomou, 2008 ; L. A. Beaumont, 2012, p. 129-130 ; J. Griesbach, 2014. Un des premiers à soulever le doute, J. Dörig, 1958. Voir cependant les réticences de C. Scilabra, 2012, et D. Élia, « Giochi infantili nel mondo greco : la documentazione archeologica », dans Cl. Lambrugo et Ch. Torre (dir.), Il gioco e i giochi nel mondo antico. Tra cultura materiale e immateriale, Bari, 2013, p. 49-51.

7 Platon, Phèdre, 230b. L’épigramme de Léonidas de Tarente utilise kosmia comme synonyme de korê dans un contexte similaire ; Anthologie Palatine, 9, 326. Clément d’Alexandrie, Protreptique, 4, 58, 1-2, utilise korokosmia ; chez Varron, Satires ménipées, Les Aborigènes, frg. 1, pupa et sigilla désignent aussi des statuettes de divinités.

8 CIL IV 1234, Pompéi, VI, 2, 4 : « Jeune fille, pupa, tu es belle, j’ai été envoyé par quelqu’un qui est tien, salut ! » (trad. É. Clivaz). Pupa comme cognomen: CIL III 5680. Cf. M. Bettini, 1999, p. 213-227.

9 Plangon désigne une figurine en cire ; Callimaque, Hymne à Déméter, 6, 87-93. Chr. W. Clairmont, Classical Attic Tombstones, I, Kilchberg, 1993, n^o 0.869a. Sur les différents moments de transition résumés sur cette scène, V. Dasen, 2014b, p. 65-66, fig. 14.

10 Théocrite, Idylles, 2, 110. Le scholiaste explique que dagus est synonyme de korokosmion et numphê, et que ce sont les Athéniens qui appellent les figurines en cire plangon.

11 La formule est lancée avec pertinence par S. Langdon, 2008, p. 130-143.

12 Cf. Hésychius, s.v. « Numphides » (éd. K. Latte) ; S. Langdon, 2008, p. 134-137, fig. 3.4-5. Un modèle en terre cuite de bottine lacée provient de la grotte d’Ilithyie à Tsoutsouros ; A. Kanta et K. Davaras, 2011, p. 146-147, n^o 141.

13 Sur les idoles-cloches et leurs motifs (rondes de jeunes filles, oiseaux aquatiques), voir V. Jeammet, 2003, qui privilégie l’hypothèse de la divinité accompagnant la jeune morte.

14 S. Langdon, 2008, p. 131-134, fig. 3.2.

15 Sur les particularités de tombes de femmes mortes enceintes, voir chap. Conclusion.

16 J. Neils et J. H. Oakley (dir.), 2003, p. 267-268, n^os 73-74.

17 V. Dasen, 2014d, p. 5 (fig.). Voir aussi F. W. Hamdorf (dir.), Hauch des Prometheus. Meisterwerke in Ton, Munich, 1996, p. 37, fig. 29-30; J. Neils et J. H. Oakley (dir.), 2003, p. 267, n^o 72.

18 Voir le corpus réuni par O. Cavalier, 1988, J. Reilly, 1997 et A. Schwarzmaier, 2006.

19 L’exemple d’objet réparé cité par C. Scilabra, 2012, p. 394, n. 40 n’est malheureusement pas pertinent : la figurine d’Éleusis a été restaurée et ses bras, d’une argile différente de celle du corps, sont modernes.

20 Pour un catalogue des sites, voir J. Reilly, 1997, p. 49, n. 185.

21 G. S. Merker, The Sanctuary of Demeter and Kore. Terracotta Figurines of the Classical, Hellenistic, and Roman Periods, Princeton, 2000, p. 48-60. Voir aussi les figurines du Thesmophorion de Thasos : A. Muller, Les terres cuites votives du Thesmophorion. De l’atelier au sanctuaire, Athènes/Paris, 1996, p. 420-426.

22 P. Pelagatti, « Area sacra a Ovest del Santa Vetere », Kokalos, 26-27, 1980-1981, p. 706, pl. 144, fig. 2-3 ; voir aussi les moules de figurine assise dans les sanctuaires de Déméter et d’Asclépios à Pergame, E. Töperwein, Terrakotten von Pergamon, Berlin, 1976, p. 57 et n. 234.

23 J. Reilly, 1997.

24 La grotte des Nymphes à Locres a livré plusieurs centaines d’exemplaires d’une variante figurant une femme agenouillée, aux bras articulés ou abrégés (III^e-II^e s. av. J.-C.) ; R. Leone, « Anathemata fittili di figura femminile nuda seduta », dans F. Costabile (dir.), I ninfei di Locri epizefiri, architettura, culti erotici, sacralità delle acque, Soveria Mannelli, 1992, p. 114-126.

25 E. Buschor, Grab eines attischen Mädchens, Munich, 1939; F. W. Hamdorf, 1996, op. cit., p. 50-55.

26 Aristophane, Lysistrata, 645-46 : « Et devenue grande et belle fille, je faisais la canéphore. » Sur le service des canéphores, voir P. Brulé, 1987, p. 300-317 ; L. Bruit Zaidman, « Les filles de Pandore. Femmes et rituels dans les cités », dans P. Schmitt Pantel (dir.), 1991, p. 363-403 ; J. B. Connelly, Portrait of a Priestess. Women and Ritual in Ancient Greece, Princeton/Oxford, 2007, p. 33-39.

27 Cf. Cl. Calame, Les chœurs de jeunes filles en Grèce archaïque, Rome, 1977.

28 J. Larson, 2001, p. 101-107, fig. 3.4; S. Langdon, 2008, p. 137, fig. 3.5. Sur les rites de mariage, Fl. Gherchanoc, 2012, p. 107-117.

29 Cf. les hautes sandales des Aphrodites orientales, chap. iv et fig. 4.19, qui sont un attribut de la séduction érotique d’Aphrodite. Sur les différents moments du rite, P. Brulé, 1987 ; J. H. Oakley et R. H. Sinos, The Wedding in Ancient Athens, Madison, 1993. Le déplacement de la mariée occupe une place importante dans l’iconographie ; Fr. Lissarrague, « Femmes au figuré », dans P. Schmitt Pantel, 1991, p. 159-251, spéc. p. 167-174.

30 Voir les objets miniatures de la tombe d’enfant d’Érétrie ; I. Hasselin Rous, et C. Huguenot, « D’Érétrie au musée du Louvre : sur les traces d’une tombe de fillette », dans Ch. Martin Pruvot, K. Reber et Th. Theurillat (dir.), Cité sous terre : des archéologues suisses explorent la cité grecque d’Érétrie, Gollion/Bâle, 2010, p. 273-277.

31 Sur le rite de l’anakaluptêrion, Fl. Gherchanoc, 2012, p. 111-113.

32 Voir chap. iv et fig. 4.19.

33 V. Adrymi-Sismani, « ΤΥΜΒΟΣ ΦΕΡΩΝ », Athens Annals of Archaeology, 16, 1983, p. 23-42, spéc. p. 29-31.

34 D. Williams et J. Ogden, Greek Gold. Jewelry of the Classical World, Londres, 1994, p. 97, n^o 50 (de Kyme? vers 330-300 av. J.-C.). Sur ce type de bijoux, F. Lissarrague, « Éros en tête : femme, miroir et bijoux en Grèce ancienne », dans L. Bodiou et al. (dir.), Parures et artifices : le corps exposé dans l’Antiquité, Paris, 2011, p. 17-22.

35 G. Platz-Horster, Antiker Goldschmuck. Altes Museum: eine Auswahl der ausgestellten Werke, Mayence, 2001, n^o 38, p. 62-64.

36 I.-D. Papaikonomou, 2008, p. 702-705, fig. 9-10 (vers 400-375 av. J.-C.), relève le curieux modelé anatomique du ventre de cette poupée. Sur l’usage des biberons, C. Dubois, « Des objets pour les bébés ? Le dépôt de mobilier dans les sépultures d’enfants en bas âge du monde grec archaïque et classique », dans A. Hermary et C. Dubois (dir.), 2012, spéc. p. 336-338.

37 I. Vokotopoulou, « Archaeological News from Epirus », Athens Annals of Archaeology, 1973-1974, p. 221-222, fig. 11-13.

38 Sur la protection que procure le serpent, notamment la vipère, aux jeunes filles, I.-D. Papaikonomou, 2011, p. 186-328 ; St. Huysecom-Haxhi, I.-D. Papaikonomou et Str. Papadopoulos, 2012, p. 350-351.

39 Sur ce jeu et la valeur symbolique de la tortue, voir chap. x.

40 I.-D. Papaikonomou, 2008, p. 697-698, fig. 6-7. Sur ces amulettes, voir chap. x.

41 Sur ces fêtes, S. D. Lambert, The Phratries of Attica, Ann Arbor, 1993, p. 152-189 ; Fl. Gherchanoc, 2012, p. 148-152. Des fêtes similaires avaient lieu dans les autres régions du monde grec.

42 M. Argyriadi, 1991, p. 23-24, fig. 59-60.

43 M. Argyriadi, 1991, p. 23, fig. 36.

44 M. Argyriadi, 1991, p. 23, fig. 14.

45 Sur la Symbolique de ces figurines, voir St. Huysecom-Haxhi, I.-D. Papaikonomou et Str. Papadopoulos, 2012. Sur l’hêbê, Hésiode, Théogonie, 988-90 ; V. Pirenne-Delforge, 2010.

46 P. Brulé, 2007, p. 69-73. Voir aussi Anthologie grecque, 6, 276 (Hippê) ; Hérodote, Histoires, 4, 34.

47 Anthologie Palatine, 6, 280 ; trad. P. Brulé, 2007. Sur la correction de koras (poupée) en komas (chevelure), voir G. Daux, « AnthPal VI. 280, (Poupées et chevelure, Artémis Limnatis) », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 12, 1973, p. 225-234. Le rite pouvait se faire pour les garçons auprès d’Hermès ; Anthologie Palatine, 6, 309.

48 Voir les stèles réunies par O. Cavalier, 1988. À l’exception d’un lécythe attique à fond blanc où une jeune fille apporte une poupée assise à la tombe (P. de Thanatos, vers 440 av. J.-C.) : J. Neils et J. H. Oakley (dir.), 2003, p. 168, fig. 8.

49 Dagus n’est attesté que chez Théocrite, Idylles, 2, 110, dans un contexte de magie amoureuse. Sur le thalamos, Fl. Gherchanoc, 2012, p. 111. Voir la fine analyse philologique de C. Neri, Erinna, Testimonianze e frammenti, 2003, Bologne, F4, 20, p. 317-323, spéc. p. 320-321, aboutissant à l’interprétation d’un jeu prénuptial.

50 Artémis y est vénérée avec Ilithyie et Hécate ; St. Huysecom-Haxhi, I.-D. Papaikonomou et Str. Papadopoulos, 2012, p. 352, fig. 11, 12 et n. 43 deux exemplaires similaires du sanctuaire d’Artémis Laphria à Calydon.

51 Anthologie Palatine, 6, 274. Voir aussi Anthologie Palatine, 6, 17 (des courtisanes dédient leurs paignia à Aphrodite).

52 Hippocrate, Maladies des jeunes filles (trad. Littré VIII, 468). Voir aussi chap. ii.

53 A. Kanta A. et K. Davaras, 2011, p. 116-117, n^o 114.

54 A. Van Gennep, 1909, p. 83.

55 L. Berthier, Fêtes et rites des 4 saisons au Japon, Paris, 1981, p. 186-190, p. 316-317 et p. 334-336. Je remercie vivement Roberte Hamayon de cette information.

56 Une passivité que l’on retrouve dans l’aition des Daidala de Béotie : Zeus trompe Héra en mimant un cortège de noce où prend place une numphê en bois ; Pausanias, 9, 3. Sur la marionnette, emblème de l’être manipulé, Platon, Lois, 6, 644d-45b. Le trou dans la tête n’en fait toutefois pas l’équivalent de nos marionnettes, car la ficelle n’est pas reliée aux épaules ni aux bras.

57 Sur le mythe d’Érigone et son rapport à la « pendaison » de terres cuites, S. G. Cole, Landscapes, Gender, and Ritual Space, Berkeley 2004, p. 206-209, spéc. n. 51 sur les mythes liés au rituel de l’Aiora. Je remercie Vinciane Pirenne-Delforge de m’avoir signalé ce parallèle.

58 Un couple, conservé à New York, MMA, pourrait provenir d’une tombe de la région de Thèbes; M. Mc Elderkin, « Jointed Dolls in Antiquity », American Journal of Archaeology, 34, 1930, p. 470-471, fig. 22 a et b; « Statuettes of Seated Youths with Articulated Arms », Heilbrunn Timeline of Art History. New York, The Metropolitan Museum of Art, 2000 [http://www.metmuseum.org/toah/works-of-art/01.13.1,2].

59 Sur ce passage marqué par l’apparition de la pilosité, P. Brulé, « Promenade en pays pileux hellénique : de la physiologie à la physiognomonie », dans La Grèce d’à côté. Réel et imaginaire en miroir en Grèce antique, Rennes, 2007, p. 159-176.

60 St. Huysecom-Haxhi, I.-D. Papaikonomou et Str. Papadopoulos, 2012, p. 356-358, fig. 19. À Athènes, le vase destiné aux ablutions prénuptiales peut marquer la tombe de celles et ceux qui sont morts célibataires ; R. Mösch-Klingele, Braut ohne Bräutigam. Schwarz – und rotfigurige Lutrophoren als Spiegel gesellschaftlicher Veränderungen in Athen, Mayence, 2010.

61 Ses oreilles percées devaient porter des boucles d’oreilles. A. Bedini, 1995, p. 64-75, n^o 32-47 ; R. Degen, 1997, n^o 14, fig. 19 ; P. Pizzamiglio, 2003, p. 84-86 et p. 90, pl. XXXII, fig. 11 a-b. La poupée de Tivoli, dite de la vestale Cossinia avait aussi des bijoux en or (fin II^e-début III^e s. apr. J.-C.), Rome, Palazzo Massimo 262725 ; A. Bedini, 1995, p. 84-87, n^o 58 ; R. Degen, 1997, n^o 19, fig. 23 ; P. Pizzamiglio, 2003, p. 84 et p. 90, pl. XXXII, fig. 12. L’exemplaire de la Via Appia a conservé des traces des fils d’or de son vêtement (IV^e s. apr. J.-C.), Rome, Musei Vaticani, reparto Etrusco 12224 ; R. Degen, 1997, n^o 16, fig. 21 ; P. Pizzamiglio, 2003, p. 91, pl. XXXIII, fig. 16 a-b.

62 Scholie des Satires de Perse, 69-70, 292.

63 Horace, Satires, 2, 69-70 et scholie ; Ps. Acron (VII^e s. apr. J.-C.), Satire, 1, 5 (trad. É. Clivaz). À ajouter au catalogue de R. Degen, 1997, une poupée de Segobriga (Espagne) ; M. Almagro Gorbea et G. Sese, « La muñeca de marfil de Segóbriga », Madrider Mitteilungen, 37, 1996, p. 170-180.

64 Cf. K. Johnson, 2003, sur les petites poupées en papyrus et laine de Karanis (jouets ou amulettes ?). Voir aussi les bricolages éphémères des enfants d’Afrique du Nord ; J.-P. Rossie, « Poupées et jeux de poupées des enfants berbères de l’Atlas et du Pré-Sahara marocains », dans Peuples, identités et langues berbères. Tamazight face à son avenir, Passerelles, Revue d’études interculturelles, 24, 2002, p. 151-161.

65 D. Charles et B. Girveau (dir.), 2011, p. 164-193.

66 R. Janssen, 1996. Le même accent est mis sur les exemplaires de l’époque copte et Fatimide ; B. Pitarakis, 2009, p. 242-250, fig. 28-30.

67 R. Janssen, 1996, p. 234, fig. 4.

68 R. Janssen, 1996, p. 231-232; C. Fluck, 2013.

69 M. Psellos, Philosophica minora, éd. D. J. O’Meara, II, Leipzig, 1989, texte n^o 19, p. 93, l. 17-21. Je remercie Dominic J. O’Meara de m’avoir signalé ce texte et Christian Zubler de l’avoir traduit.

70 W. M. F. Petrie, Roman Portraits and Memphis (IV) (BSA 17), Londres, 1911, p. 20, pl. XIV ; S. Walker et M. Bierbrier (dir.), Ancient Faces. Mummy Portraits from Roman Egypt, Londres, 1997, n^os 60-73, p. 82-84 (fig.).

71 Je remercie L.-A. Liddiard, B. Manley et J. Tate pour les informations complémentaires relatives à cet ensemble.

72 Sur ce type de masque, K. Parlasca, Mumienporträts und verwandte Denkmäler, Wiesbaden, 1966, p. 108-112, spéc. p. 109 ; G. Grimm, Die römischen Mumienmasken aus Ägypten, Wiesbaden, 1974, p. 48-49 et p. 127, B3.

73 Cf. la « jeune fille dorée » du Caire, Musée égyptien CG 33216 ; S. Doxiadis, Portraits du Fayoum. Visages de l’Égypte ancienne, Paris, 1995, fig. 59-60, p. 71.

74 S. Doxiadis, ibid., 1995, p. 40, fig. 10-12.

75 Cette disposition a des parallèles : un miroir était déposé sur le ventre ou pubis d’une jeune fille à Patras ; I.-D. Papaikonomou, Nécropoles et pratiques funéraires de Patras, mémoire master, Paris X Nanterre, 2000, p. 82-96 ; voir aussi F. de Polignac, « Sexe et genre dans les rites funéraires grecs : quelques aperçus », dans L. Baray, P. Brun et A. Testart (dir.), Pratiques funéraires et sociétés. Nouvelles approches en archéologie et en anthropologie sociale, Actes du colloque interdisciplinaire de Sens, 12-14 juin 2003, Dijon, 2007, p. 351-358, en particulier p. 352-353.

76 Sur Chnoubis, V. Dasen et Á. M. Nagy, 2012.

77 J. Quaegebeur, s.v. « Mumienetiketten », LÄ, IV, 1980, p. 216-217 ; B. Boyaval, « Conclusions provisoires sur les étiquettes de momies en langue grecque », Bulletin de l’Institut français d’archéologie Orientale, 86, 1986, p. 37-89 ; G. Nachtergael, « Étiquettes de momies. Éditions, notes critiques, bibliographie », Chronique d’Égypte, 78, 2003, p. 251-276 ; M. Chauveau, « Mort à huit ans, enterré à neuf… Âge et mort prématurée en Égypte romaine », dans M.-D. Nenna (dir.), 2012, p. 373-387 (avec bibliographie antérieure).

78 G. Nachtergael, 2003, op. cit., n^o 12, p. 264-265 (T. Alex. 4592). L’auteur cite une deuxième étiquette qui est peut-être celle de l’épouse du même médecin : « Matrona, femme d’Apollonios, médecin, elle vécut 30 ans, 1 mois, 15 jours. »

79 À côté du grec tabla, en démotique wjt, elles sont parfois désignées par le terme stêlê.

80 Planchette avec l’oiseau-Bâ, d’un sarcophage d’enfant ; E. Feucht, 1986, op. cit., p. 128, n^o 285. Scène d’embaumement : C. Andrews, Egyptian Mummies, Londres, 1984, p. 30, fig. 30.

81 Pour un inventaire préliminaire de ces tablettes illustrées, J. C. Shelton, « Mummy Tags from the Ashmolean Museum, Oxford », Chronique d’Égypte 45, 1970, p. 335, n. 7-10 ; F. Baratte et B. Boyaval, « Catalogue des étiquettes de momies du musée du Louvre », Cahier de recherche de l’Institut de papyrologie et d’égyptologie de Lille (CRIPEL) 4, 1976, p. 161 et tableau p. 257.

82 F. Baratte et B. Boyaval, 1976, op. cit., n^o 801. Autres portraits : ibid., n^o 429 et n^o 807.

83 Voir chap. ii.

84 P. Gaillard-Seux, 1998.

85 Sur la valeur protectrice des lunules, voir chap. x.

86 Sur la variante figurant Omphale, voir chap. iii.

87 P. Perdrizet, Les terres cuites grecques d’Égypte de la collection Fouquet, Nancy, 1921, p. 123-124, pl. 82, n^o 338 ; ibid., p. 124-125, n^o 345, la femme est accroupie au-dessus d’un œil.

88 Chr. Herrmann, Die ägyptischen Amulette der Sammlungen Bibel + Orient der Universität Freiburg, Schweiz, Fribourg/Göttingen, 2003, p. 87, n^o 405, pl. LV.

89 F. Dunand, Catalogue des terres cuites gréco-romaines d’Égypte, Paris, 1990, n^os 327-39 (Isis nue), n^os 561-69 (« Baubô »).

90 G. Pinch, « Childbirth and Female Figurines at Deir el-Medina and el-Amarna », Orientalia, 52, 1983, p. 405-414; ead., Magic in Ancient Egypt, Londres, 1994, p. 126, fig. 65. Pour l’époque romaine, voir la « poupée » en terre cuite peinte de la nécropole de Douch, F. Dunand et R. Lichtenberger, Les momies et la mort en Égypte, Paris, 1998, p. 123 (fig.), et F. Colin, avec la coll. de S. Zanatta, « Hermaphrodite ou parturiente ? Données nouvelles sur les humanoïdes de terre crue en contexte funéraire (Qaret el-Toub, Bahariya 2005) », Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale, 106, 2006, p. 21-56.

91 Y. Volokhine, 2012.

92 Voir les images de sceaux et de figurines mésopotamiens réunis par L. Battini, 2006, spéc. fig. 14-16, qui évoquent une grenouille, et chap. ii, fig. 2.21, les ex-voto en forme de grenouille d’époque moderne.

93 « Grave of a child »: W. M. F. Petrie, Hawara, Biahmu, and Arsinoe, Londres, 1889, p. 12, pl. XIX; id., Objects of Daily Use, Londres, 1921, p. 61-62, pl. LIV; S. Walker et M. Bierbrier, 1997, op. cit., p. 210-214, n^os 304-36. Sur les « poupées » plus rudimentaires en pain dans des tombes d’enfant, B. Bruyère, Fouilles de Deir el-Médineh (1934-1935), II, La nécropole de l’est (FIFAO 15), Le Caire, 1937, p. 170-171 ; Y. Tristant, 2012, p. 42, fig. 29.

94 A. Dumoulin, « Recherches archéologiques dans la région d’Apt », Gallia, 16, 1958, p. 216-218, fig. 21b. Cf. V. Dasen, 2010b, fig. 10 et p. 31, fig. 15, le lécythe avec scène de symplegma d’une tombe d’enfant d’Athènes (vers 500-475 av. J.-C.), commentée par L. Parlama et N. Chr. Stampolidis, The City Beneath the City. Antiquities from the Metropolitan Railway Excavations, Athènes, 2000, n^o 289, p. 271: « Vase n^o 289, painted with an erotic scene, clearly had nothing to do with the age of the deceased. »

95 G. Grimm, 1974, op. cit., p. 48, pl. 9, 3.

96 Autel circulaire : F. A. Hooper, Funerary Stelae from Kom Abou Billou, Ann Arbor, 1961, n^os 183-84, pl. XIII c et d ; S. Walker et M. Bierbrier, 1997, op. cit., n^os 286-88.

97 W. M. F. Petrie, 1911, op. cit., p. 20: « A tailor of literary tastes »; A. K. Bowman, Egypt after the Pharaohs, Oxford, 1990, p. 111, fig. 65 (« a draped man, perhaps a tailor […] holding scissors »). J. Quaequebeur, 1978, op. cit., p. 240, identifie des sandales. Seuls S. Walker et M. Bierbrier, 1997, op. cit., suggèrent « a man of learning, perhaps a doctor ». Le geste de l’homme pourrait évoquer un acte d’offrande, fréquent sur les stèles funéraires, mais les pinces métalliques utilisées pour déposer des boulettes d’encens sur un autel sont d’ordinaire plus minces et allongées ; A. Eggebrecht (dir.), Suche nach Unsterblichkeit. Totenkult und Jenseitsglaube im Alten Ägypten, Roemer Pelizaeus Museum Hildesheim, Mayence, 1990, p. 97, n^o T 36 (Nouvel Empire).

98 Columelle, De l’agriculture, 12, 44, 4 (vigne). Cf. W. H. Manning, Catalogue of the Romano-British Iron Tools, Fittings and Weapons in the British Museum, Londres, 1985, p. 34-35; M. R. Notis, A. N. Shugar, « Roman Shears: Metallography, Composition, and a Historical Approach to Investigation », dans Proceedings of the Archaeometallurgy in Europe Conference, Milan, Italy, sept. 24-26, 2003, I, Milan, 2003, p. 109-118.

99 E. Künzl, Medizinische Instrumente aus Sepulkralfunden der Römischen Kaiserzeit, Bonn, 1983, p. 20 et tableau 2 a, b; E. Künzl et Th. Weber, « Das spätantike Grab eines Zahnarztes zu Gadara in der Dekapolis », Damaszener Mitteilungen 5, 1991, spéc. p. 89-90, fig. 5. Voir d’autres exemples dans V. Dasen, 2008d.

100 Alliage de bronze et fer, L. 13,2 cm ; E. Künzl, 1983, op. cit., p. 93-95.

101 Sur leurs différents usages, voir R. Jackson, « The Surgical Instruments, Appliances and Equipment in Celsus’De medicina », dans G. Sabbah et Ph. Mudry (dir.), La médecine de Celse. Aspects historiques, scientifiques et littéraires, Saint-Étienne, 1994, p. 167-209, spéc. p. 171. Oribase consacre un chapitre aux traitements par la coupe des cheveux, Collection médicale, 10, 15 : De la tonsure et de l’emploi du rasoir (Dar. II, Paris, 1862, p. 418-419).

102 J. F. Nunn, Ancient Egyptian Medicine, Londres, 1996, p. 164, fig. 8.2, D 4.

103 Sur cette interprétation, voir Ch. Sambin, « La purification de l’œil divin ou les deux vases de Kom Ombo », Revue d’égyptologie, 48, 1997, p. 185-200, et M.-H. Marganne, « Les prescriptions ophtalmologiques des papyrus et des ostraca grecs d’Égypte », Bulletin de la Société francophone d’histoire de l’ophtalmologie, 15, 2005, p. 3-23, spéc. p. 4-6. Je remercie M.-H. Marganne de ces références. On relèvera qu’à Kôm Ombo Haroëris préside également à la naissance ; une inscription fait de lui « Celui qui garde en vie l’enfant dans le ventre de sa mère » ; D. Kurth, s.v. « Haroëris », LÄ, II, 1977, p. 1001.

104 W. M. F. Petrie, 1911, op. cit., p. 20: « A cupboard in the wall behind him, apparently containing rows of rolls. » Sur le uolumen ou codex comme attribut de la profession médicale, A. Hillert, 1990, op. cit., n^o 9, p. 94-96, fig. 14 ; n^o 29, p. 155-157, fig. 32 ; M.-H. Marganne, Le livre médical dans le monde gréco-romain, Liège, 2004.

105 25 exemplaires sont dénombrés par R. Boyer (dir.), « Découverte de la tombe d’un oculiste à Lyon (fin II^e s. apr. J.-C.). Instruments et coffrets avec collyres », Gallia, 47, 1990, p. 215-249, en particulier p. 224-228.

106 E. Künzl, 1983, op. cit., p. 93-96, fig. 74, 76.

107 R. Boyer et W. Mourey, dans R. Boyer, 1990, op. cit., carte p. 230, fig. 21, n^o 25 ; M.-H. Marganne, « Le médecin, la trousse et le livre dans le monde gréco-romain », Papyrologica Lupiensia, 12, 2003, p. 115-130.

108 Sur l’offrande de mèches de cheveux dans des tombes de la nécropole de Douch, probablement en signe de deuil, F. Dunand et R. Lichtenberger, « Pratiques et croyances funéraires en Égypte romaine », ANRW, II, 18, 5, 1995, p. 3216-3315, spéc. p. 3292-3293.

109 J. Carcopino, Aspects mystiques de la Rome païenne, Paris, 1941, p. 208-254 ; A. J. Festugière, « Initiée par l’époux », Monuments et mémoires, fondation Piot 53, 1963, p. 135-146 ; M. D. Grmek et D. Gourevitch, Les maladies dans l’art antique, Paris, 1998, p. 152-155, fig. 105 (Lambiridi), p. 271-272, fig. 214 (Sosius Julianus) ; voir aussi ibid. fig. 215 une scène similaire sur une plaque dans la catacombe de Domitille.

110 Sur le matériel livré par l’Égypte gréco-romaine, F. Dunand, 2004, M.-D. Nenna (dir.), 2012 et Chr. Riggs (dir.), 2012. Sur le témoignage des papyrus, M.-H. Marganne, « L’enfant dans l’Égypte gréco-romaine », dans Entretiens sur l’Antiquité gréco-romaine XXVI (université de Liège), Liège, 2004, 17 p.