1 Sur les vifs débats à ce sujet, cf. par exemple : « Le mythe de l’organisation » Le Torchon brûle, 2, 1971, et Françoise Picq, Libération des femmes. Les années mouvement, Paris, Seuil, 1993 ; Vers une société écologique aujourd’hui. Projet politique du Mouvement écologique, Paris, Le Sycomore, 1978, p. 13-16, et Claude-Marie Vadrot, L’écologie, histoire d’une subversion, Paris, Syros, 1978.
2 D’abord centrés sur la protection de la nature, les mouvements écologistes diversifient leurs revendications et leurs actions (contre l’énergie nucléaire, contre les marées noires, pour l’environnement…) et revendiquent la dimension politique de leur lutte (contre l’État centralisé et « technofasciste »).
3 Le mouvement de libération des femmes qui s’est développé à partir de 1970 est très divers, par ses groupes, ses journaux, ses revendications (pour les droits à l’avortement et à la contraception libres et gratuits, contre le viol, dénonciation de l’oppression des femmes...).
4 Cf. Xavier Vigna, L’Insubordination ouvrière dans les années 1968. Essai d’histoire politique des usines, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2007.
5 Laurent Baumel, Fragments d’un discours réformiste. Contribution au renouveau doctrinal de la gauche française, Paris, Éditions de l’Aube, 2006. Compte rendu de la Rencontre de Jean Jaurès no 1, « Mai 68 et la gauche : que reste-t-il de leurs amours ? », [http://www.ps-ens.org/?=305] consulté le 2 décembre 2013.
6 Pour une étude détaillée, cf. Henri Rey et Françoise Subileau, Les Militants socialistes à l’épreuve du pouvoir, Paris, Presses de Sciences Po, 1991.
7 Le « premier objectif » précise : « Retour aux 40 heures sans diminution de salaire. »
8 Au sens de l’insécurité économique, notamment pour les personnes âgées, comme il est précisé dans un chapitre précédent.
9 Changer la vie. Programme de gouvernement du Parti socialiste Paris, Flammarion, p. 19.
10 Le livre de Manuel Castells, La question urbaine (Paris, François Maspero, 1972, 455 p.), qui développe cette théorie, est paru aussi en 1972.
11 Timothée Duverger, Le Parti socialiste et l’écologie 1968-2011, Paris, Fondation Jean-Jaurès, 2011.
12 12 avril 1971 : première manifestation contre le nucléaire civil en France, 1 500 personnes participent à la marche sur Fessenheim organisée par le Comité pour la Sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin. 10 et 11 juillet 1971 : marche pacifique face à la centrale nucléaire du Bugey réunissant 15 000 personnes.
13 En 1976, a eu lieu un important sit-in contre le projet de Superphénix et, en 1977, une manifestation violente faisant un mort à Creys-Malville.
14 Plusieurs milliers d’adhérents, venant du PSU ou de clubs, rejoignent le PS, surtout à partir des Assises du socialisme de 1974. Ces adhérents se caractérisent souvent par un pluri-militantisme syndical et associatif. Cf. Monique Dagnaud, Dominique Mehl, « Profil de la nouvelle gauche », Revue française de science politique, 31, 2, avril 1981, p. 372-392.
15 Guillaume Sainteny, « Le Parti socialiste face à l’écologisme. De l’exclusion d’un enjeu aux tentatives de subordination d’un intrus », Revue française de science politique, 44, 3, juin 1994, p. 456.
16 Francine Simon-ekovitch, « La gauche et l’écologie. Quelle adaptation possible ? », dans Marc Lazar (dir.), La Gauche en Europe depuis 1945. Invariants et mutations du socialisme européen, Paris, Presses universitaires de France, 1996, p. 451-512. L’auteur montre les difficultés qui découlent pour ces partis de leur intégration de thèmes environnementaux : le brouillage de leur image ouvrière et populaire, la perte d’identité et les reculs électoraux les conduisent de manière diverse à des positions plus traditionnelles.
17 Le livre a donné métro/boulot/dodo comme exemples de trois cadres de vie.
18 Jean Glavany, Pierre Martin, Changer le cadre de vie, Paris, Club socialiste du livre, 1981, p. 163.
19 Changer la vie, op. cit. p. 238-240.
20 Fondé en 1968, le Club de Rome réunit des économistes, des scientifiques, des fonctionnaires et des industriels. Il confie, en 1970, à Denis Meadows du MIT (Massachussets Institute of Technology) une recherche prospective et globale sur l’avenir de la planète. Son rapport Limits to growth est publié en 1972. Il est traduit en français la même année sous le titre Halte à la croissance ? Enquête pour le Club de Rome. Rapport sur les limites de la croissance.
21 Socialiste hollandais, devenu président de la Commission européenne en 1972, Mansholt préconise un plan reprenant les idées du Club de Rome.
22 Cité par Timothée Duverger, op. cit. p. 32.
23 Fabien Escalona, La social-démocratie, entre crises et mutations, Fondation Jean-Jaurès, coll. « Les Essais », 2011, p. 45. Le leader suédois Olof Palme écrit en 1972 : « Le temps de la croissance simpliste au progrès est irrémédiablement révolu. L’expérience nous enseigne sans cesse, au contraire, que nos matières premières sont limitées, que la destruction de notre environnement et la modification du climat menacent les conditions fondamentales de la vie humaine. » Willy Brandt, Bruno Kreisky, Olof Palme, La démocratie et l’avenir, Paris, Gallimard, 1976. Cf. aussi Timothée Duverger, op. cit, p. 23-33.
24 Selon l’expression utilisée par La France au pluriel, Paris, Édition Entente, février 1981, p. 59. La question des départements et territoires d’outre-mer n’est pas abordée.
25 La France au pluriel, op. cit., p. 57.
26 Ibid., p. 59.
27 Le Club Jean-Moulin a donné un titre très proche à l’un de ses livres : Les Citoyens au pouvoir, Paris, Seuil, 1968. Le livre est paru avant le mouvement de Mai.
28 Changer la vie, op. cit., p. 67.
29 Ibid.
30 Ibid., p. 131.
31 Cf. en particulier Jacques Julliard, Contre la politique professionnelle, Paris, Seuil, 1977 et Pierre Rosanvallon, Patrick Viveret, Pour une nouvelle culture politique, Paris, Seuil, 1977. Jacques Julliard évoque la proposition lancée par Moïsei Ostrogorski au début du XXe siècle de substituer aux partis des organisations temporaires, à but déterminé, et de modifier leurs structures pour en faire « des partis au service du mouvement ». Concrètement, il s’agit de faire du PS « un carrefour des forces vives de la société française » (p. 151).
32 Ibid., p. 364.
33 Conférence de Stockholm, 14 juin 1973, Les Amis de la Terre. Cité par Claude-Marie Vadrot, Déclaration des droits de la nature, Paris, Stock, 1973.
34 Hélène Hatzfeld, Faire de la politique autrement. Les expériences inachevées des années 1970, Rennes, Presses universitaires de Rennes/Adels, 2005, chapitre 7 : « Les pistes d’une redéfinition du politique ».