1 Voir, par exemple, Madeleine Rebérioux, « Le socialisme français de 1871 à 1914 » dans Jacques Droz (dir.), Histoire générale du socialisme, Paris, PUF, 1974 ; Alain Bergounioux et Gérard Grunberg, Le long remords du pouvoir, Le Parti socialiste français, 1905-1992, Paris, Fayard, 1992, chapitre II, p. 40-72, analyse tempérée dans leur nouvel ouvrage, L’Ambition et le Remords. Les socialistes français et le pouvoir (1905-2005), Paris, Fayard, 2005, 610 p.
2 Les effectifs partisans n’ont jamais dépassé le seuil des 300 000 membres se situant souvent autour d’une centaine de milliers d’adhérents.
3 On renverra ici aux travaux pionniers de Frédéric Sawicki, Les réseaux du Parti socialiste, Sociologie d’un milieu partisan, Paris, Belin, 1997 et à notre essai de synthèse « Les socialistes et la société française, réseaux et milieux (1905-1981) », dans Pascale Goetschel et Gilles Morin (dir.), « Le PS, nouvelles approches », Vingtième siècle, Revue d’histoire, no 96, octobre-décembre 2007.
4 Sur le socialisme municipal, voir Patrizia Dogliani, Un laboratoire du socialisme municipal : France 1880-1920, thèse de doctorat sous la direction de Madeleine Rebérioux, université Paris-VIII, 1991 ; Rémi Lefebvre, Le socialisme saisi par l’institution municipale (des années 1880 aux années 1980) : jeux d’échelles, thèse pour de doctorat en science politique, université Lille-II, 2001 ; Aude Chamouard, Une autre histoire du socialisme, Paris, CNRS éditions, 2013, 339 p.
5 Pour le développement des différentes catégories d’élus, nous renvoyons à nos travaux dont la liste actualisée figure sur le site du CHS de l’Université de Paris 1.
6 En nous appuyant sur une base de données personnelle et sur les notices biographiques réalisées pour le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français (Maitron), Éd. de L’Atelier.
7 Le PS gagne 82 villes de plus de 30 000 habitants (soit près de 40 %), contre 45 détenues précédemment. Au total, la gauche dirige 155 des 212 grandes villes.
8 Ses 1 447 candidats – dont 5 % de femmes (73) – contre 698 en 1970 sont donc présents dans 87 % des cantons, contre 43 % en 1970 et 75 % en 1973 qui voyait déjà une présence socialiste renforcée.
9 Total légèrement surestimé, compte tenu du fait que quelques élus de 1976 ont été soumis à réélection en 1979. Ces chiffres comprennent l’outre-mer pour donner le sens général, mais nous l’ignorerons ensuite, disposant de trop peu d’informations sur les élus ultramarins.
10 33 élus socialistes de 1976 et 1979 ne sont plus présents en juin 1981 : 24 sont morts ; 6 ont démissionné (généralement en raison de leur âge comme Bernard Chochoy du Pas-de-Calais) ; deux ont quitté le PS soit pour l’UDF (dont Pierre Forest qui s’est opposé au parachutage de Pierre Bérégovoy), soit pour le MRG ; un a été invalidé ; un élu de 1976 a été battu lors du renouvellement de 1979. Parmi ces disparus, des figures d’importance : Robert Gourdon du Gard, Henri Lavielle des Landes et Bernard Chochoy, anciens parlementaires, avaient présidé leur assemblée départementale dans les années 1970.
11 Marc Sadoun, Les Socialistes sous l’Occupation. Résistance et collaboration, Paris, Presses de la FNSP, 1983.
12 François Goguel Chroniques électorales, la IVe République, Paris, Presses de la FNSP, 1981, et La République du général de Gaulle, Paris, Presses de la FNSP, 1983.
13 Gilles Morin, « Les conseillers généraux socialistes et le monde rural (1970-1981) », dans Recherche socialiste, no 58-59, janvier-juin 2012, p. 109-129.
14 Nous renvoyons, pour la comparaison avec la SFIO, à nos travaux sur les élus départementaux et nationaux.
15 Gilles Morin, « Les conseillers généraux socialistes et le monde rural (1970-1981) », art. cit.
16 Voir notamment, Serge Mallet La nouvelle classe ouvrière, Seuil, 1963. Réédition revue et augmentée dans la collection Politique (1969, 253 p., index).
17 Gilles Le Béguec, La République des avocats, Paris, Armand Colin, 2003.
18 À l’exception de Jean Garcin, qui a présidé l’Assemblée départementale du Vaucluse, Joseph Planeix député du Puy-de-Dôme, avant notre période et Guy Vadepied, élu à l’Assemblée nationale en 1981.
19 Sont rangés ici dans le secteur public, outre les enseignants et les fonctionnaires classiques, ceux qui dépendent, dans ces années, du secteur public : les cheminots, les employés des PTT, d’EDF-GDF, de la RATP, de TDF, de l’UNEDIC, des arsenaux, de l’Assistance publique, de la Sécurité sociale, des Caisses d’épargne, les employés des administrations territoriales et secrétaires généraux de mairie, etc. Les dénominations des professions sont souvent minimales ; des employés et d’autres cadre�aut dans le secteur privé, peuvent être liés au secteur public ; les chiffres cités ici sont donc des minima.
20 Pierre Mauroy, dans le Quotidien de Paris du 16 mars 1976, déplore le faible nombre de femmes et s’engage à en présenter plus.
21 Cette remarque serait à relativiser en fonction des départements. Ainsi, pour les nouveaux territoires socialistes, l’âge moyen est souvent moins élevé. Par exemple, en Meurthe-et-Moselle, le conseiller le plus âgé a 57 ans, alors que, dans le vieux bastion socialiste du Nord-Pas-de-Calais, le plus âgé à 76 ans en 1979 et l’âge médian est de 54 ans.
22 Trois ont été élus en 1937 dans des bastions socialistes des Bouches-du-Rhône et du Nord (Roger Carcassonne, Albert Denvers, Charles Naveau). Deux l’emportent en durée sur eux : René Regaudie, notable rural de la Haute-Vienne, a gagné son siège en 1935, mais le vétéran, Louis Morel des Côtes-du-Nord, est un ancien radical. Élu en 1933, passé au PS en 1945, il a lui-même hérité son siège de son père élu depuis 1919. Dans son cas, le canton est resté contrôlé par un membre de la famille durant plus de soixante années. Mais, on dénombre au moins une cinquantaine de conseillers généraux de la fin des années 1970 ayant déjà milité à la SFIO avant 1940, soit quarante ans plus tôt, élus ou non élus à cette époque.
23 Plusieurs conseillers dépassent quarante années de mandats, sans atteindre le record tenu par Arsène Fié qui a été élu de la Nièvre cinquante-sept ans, de 1907 à 1964.
24 Ces hommes n’ont pas tous siégé en continuité dans les groupes SFIO puis PS. Ainsi, pour les élus de 1945, huit ont connu au moins une défaite, trois ont été dissidents à un moment, trois ont changé de canton, dont André Treuillé qui a été successivement élu dans trois cantons de la Gironde.
25 Encore plus, si l’on intègre les élus du parti de Savary. En ce cas, les nouveaux élus entre 1970 à 1981 représentent 870 élus sur 1110, soit 78 % des socialistes siégeant dans les assemblées départementales.
26 On trouve ainsi encore deux anciens néo-socialistes, dont Tony Larue qui intronise Laurent Fabius en Seine-Maritime, un ancien du Parti d’Unité prolétarienne en Charente, aucun ancien du PSOP, une dizaine qui est passée par le PSA puis le PSU après la scission de septembre 1958, etc.
27 Les militants venus de la SFIO, en passant par le PSA ou le PSU avant de rejoindre la CIR puis le PS sont au nombre de neuf, auxquels on peut ajouter d’anciens apparentés socialistes. Citons Robert Gourdon, qui a présidé l’Assemblée du Gard, ou Henri Briffod, ancien député de la Haute-Savoie.
28 Cf. François Prigent, « L’implantation des élus et candidats du PSA-PSU en France (1958-1981) », dans Noëlline Castagnez et al., Le Parti socialiste unifié, histoire et postérité, Rennes, PUR, 2013, 336 p.
29 L’apport radical s’est épuisé à l’image de ce mouvement après le congrès de 1969. Il a donné quelques figures, comme Michel Moreigne, qui a présidé le conseil général de la Creuse après André Chandernagor, ou le sénateur du Gers, Henri Tournan.
30 Les 20 % restant, élus pour la première fois entre 1971 et 1975, participent pour beaucoup des deux histoires du parti, de la SFIO au NPS selon les formules du temps. Ceux-là ont obtenu leur mandat dans la période d’apogée d’Union de la gauche, avant la rupture du programme commun.