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Le pouvoir dans un parti démocratique : François Mitterrand et les courants

p. 31-40


Extrait

1Le congrès d’Épinay n’est peut-être pas la rupture généralement admise par la mémoire socialiste et les commentateurs de la vie politique française. En effet, plutôt que retenir l’idée d’un moment fondateur d’un nouveau cycle de l’histoire socialiste1, les travaux les plus récents, achevés ou en cours2, préfèrent désormais replacer le congrès de juin 1971 dans une perspective plus large, celle de la reconstruction de la gauche non-communiste entamée dans les premières années de la Ve République. Cependant, Épinay est fondamental dans l’histoire du Parti socialiste en ce qui concerne l’organisation partisane parce que le congrès marque l’arrivée de François Mitterrand et de ses amis de la CIR, jusqu’alors étrangers, voire rétifs à la culture de parti en général et à celle des socialistes en particulier3. En outre, à l’occasion de ce congrès, le PS adopte, dans ses statuts, un nouvel article, l’article 16, qui prévoit une représentation proportionnelle dans toutes les instances

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