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L'autoportrait en cinéma

 | 
Marie-Françoise Grange

Chapitre VII. L’exposition

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Extrait du texte

Le portrait ne serait pas un objet de cinéma. Pris dans son sens pictural, certes, le portrait n’est pas un objet de cinéma, c’est un objet de peinture. Ne faudrait-il pas plutôt se demander dans quelle mesure le portrait a une acception cinématographique ? Peut-être faut-il déplacer la question ? Ainsi, par exemple : quelles modifications le cinéma apporte-t-il à la représentation du portrait1 ? Le transport de la figure autoportraitique d’un champ artistique à un autre entraîne-t-il des ruptures, des transformations ? Si oui, sont-elles majeures ? En clair, ces changements sont-ils radicaux ou de simples variations sans conséquences fondamentales ?

J’ai l’impression, à contempler, à faire défiler des (auto)portraits aussi bien filmiques que picturaux, aussi bien animés que fixes, et ce indépendamment des supports de création, que le portrait de type cinématographique radicalise certaines opérations. Cette radicalisation est particulièrement active dans le cadre de l’autoportrait. A...

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