1 Jean-Christophe Cassard, Les Bretons dans la guerre de Cent Ans, Morlaix, Skol Vreizh, 2011, p. 56. Cette croix étant tombée, M. Dubignon de Cherbon, propriétaire du terrain où elle s’élevait, la remplaça en 1828 par un obélisque en pierre, portant l’inscription suivante : « Ici, après le combat de Pontvallain, en novembre 1370, Bertrand du Guesclin de glorieuse mémoire, fit reposer ses fidèles Bretons. Un ormeau voisin, sous lequel on éleva une cabane pour les blessés, une croix de bois plantée sur les morts ont donné à ce lieu le nom d’Ormeau ou de Croix-Brette. Français, que les dissensions intestines, que les invasions étrangères ne souillent plus désormais le sol de notre belle France », Thomas Cauvin, Essai sur la statistique de l’arrondissement de la Flèche, Le Mans, 1831, p. 259.
2 Jean-Michel Cauneau et Dominique Philippe, « La Chronique d’Auray, 1749 : un inédit sur la guerre de Succession de Bretagne », Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d’Ille-et-Vilaine, t. 103, 2000, p. 3-66, ici p. 63.
3 Hersart de La Villemarqué, « La croix de Charles de Blois », Revue morbihannaise, août 1891, p. 101 ; Julien Le Clech, La Chartreuse d’Auray et le monument de Quiberon, Priziac, Imprimerie Orphelinat Saint-Michel, 1956, p. 167.
4 Laurence Moal, Auray, 1364 : un combat pour la Bretagne, Rennes, PUR, 2012.
5 Pierre Nora, « Mémoire collective », dans Jacques Le Goff, Roger Chartier, Jacques Revel (dir.), La nouvelle histoire, Paris, Les Encyclopédies du savoir moderne, 1978, p. 398-401.
6 Bernard Debarbieux, « Le lieu, le territoire et trois figures de rhétorique », Espace géographique, t. 24, no 2, 1995, p. 105.
7 Jean-Claude Caron, Frères de sang. La guerre civile en France au XIXe siècle, Seyssel, Champ Vallon, 2009, p. 7.
8 Jean de Saint-Paul, Chronique de Bretagne de Jean de Saint-Paul, chambellan du duc François II, éd. A. de La Borderie, Société des bibliophiles bretons, XXXII, Nantes, 1881, p. 21.
9 Sceau de Jean IV, 24 février 1387 dans Pierre-Hyacinthe Morice, Mémoires pour servir de preuves à l’histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, Paris, 1742-1746, planche CLXVI.
10 Michael Jones, Recueil des actes de Jean IV, duc de Bretagne, Paris, Klincksieck, 1980-1983, t. 1, no 37.
11 Jean Froissart, Chroniques, éd. J. Buchon, Paris, A. Desrez, t. 1, 1835, p. 497.
12 Jean-Marie Moeglin, Les bourgeois de Calais. Essai sur un mythe historique, Paris, Albin Michel, 2002, p. 333-337 ; Piroska Nagy, Le don des larmes au Moyen Âge, Paris, Albin Michel, 2000, p. 406.
13 Jean-Christophe Cassard, « Les Bretons, tous félons ? 1364-1373 », Félonie, trahison, reniements, Les cahiers du CRISIMA, Montpellier, 1997 no 3, p. 579.
14 Jean-Michel Cauneau et Dominique Philippe, « La Chronique d’Auray », art. cit., p. 64.
15 Lettre qui informe sur les circonstances de la fondation de la collégiale Saint-Michel-des-Champs Arch. dép. du Morbihan, 48 H 1, copie du 3 mai 1517.
16 Michael Jones, Recueil des actes de Jean IV…, op. cit., t. II, no 433, 16 février 1383.
17 Michael Jones, « Les signes du pouvoir : l’ordre de l’hermine, les devises et les hérauts des ducs de Bretagne au XVe siècle », Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, t. 68, 1991, p. 141-173.
18 Jean-Christophe Cassard, Charles de Blois (1319-1364), Duc de Bretagne et bienheureux, Cahiers de Bretagne Occidentale no 14, CRBC, Brest, 1994 ; Laurent Héry, « La “sainteté” de Charles de Blois ou l’échec d’une entreprise de canonisation politique », Britannia Monastica, t. 10, 2006, p. 21-41 ; André Vauchez, La Sainteté en Occident aux derniers siècles du Moyen Âge, Rome, École française de Rome, 1988, p. 189-196.
19 David Bensoussan, « Les aristocraties bretonnes à l’épreuve des répercussions de la première guerre mondiale », Vingtième siècle, no 99, juillet-septembre 2008, p. 51.
20 Nelly Blanchard, « Fiction et fonctions de la Bretagne au XIXe siècle », dans Dominique Le Page (dir), 11 questions d’histoire qui ont fait la Bretagne, Morlaix, Skol Vreizh, 2009, p. 289-309.
21 Arthur de La Borderie, Histoire de la Bretagne, Rennes, Plihon, 1896, rééd. Mayenne, 1972, t. III.
22 François Plaine, Histoire du Bienheureux Charles de Blois, duc de Bretagne et vicomte de Limoges, dans Monuments du procès de canonisation du bienheureux Charles de Blois, duc de Bretagne, 1320-1364, éd. Antoine de Sérent, Saint-Brieuc, René Prudhomme, 1921, p. 709.
23 André Crépin, « Les dépouilles des tués sur le champ de bataille dans l’histoire, les arts et la pensée du haut Moyen Âge », dans P. Contamine, O. Guyotjeannin (éd.), La guerre, la violence et les gens au Moyen Âge, Paris, CTHS, 1996, vol. 1, p. 24.
24 Emmanuel Fureix, La France des larmes. Deuils politiques à l’âge romantique (1814-1840), Seyssel, Champ Vallon, 2009, p. 23.
25 Christophe Prochasson, L’empire des émotions. Les historiens dans la mêlée, Paris, Demopolis, 2007, p. 118.
26 Bernard Debarbieux, « Le lieu, le territoire et trois figures de rhétorique », art. cit., p. 105.
27 Jean-Claude Caron, Frères de sang…, op. cit., p. 268.
28 Emmanuel Fureix, La France des larmes…, op. cit., p. 139.
29 Sur la chouannerie et son interprétation, voir Catherine Pomeyrol, « La Chouannerie », dans Dominique Le Page (dir.), 11 questions d’histoire…, op. cit., p. 237-257.
30 Jean-Yves Guiomar, Le bretonisme…, op. cit., p. 37.
31 François Laveau, Vie du P. Deshayes, ancien recteur d’Auray et vicaire général de Vannes, Vannes, Impr. de Gustave de Lamarzelle, 1854, p. 116.
32 Devenu bien national à la Révolution, l’ancien monastère de la Chartreuse a été racheté en 1808 par l’évêché de Vannes puis confié à la congrégation religieuse les Filles de la Sagesse à la demande de G. Deshayes, Louis Pérouas, Gabriel Deshayes : un grand pionnier de la Restauration catholique dans l’Ouest de la France (1767-1841), Paris, éd. Don Bosco, 2003, p. 35-37 ; Léon Rosenzweig, La Chartreuse d’Auray et le monument de Quiberon, Vannes, A. Cauderan, 1863.
33 Jean-Clément Martin, « La Vendée, région-mémoire. Bleus et blancs », dans Pierre Nora (dir.), Lieux de mémoire, op. cit., t. I, p. 595-617.
34 Joseph-Marie Le Mené, Histoire du diocèse de Vannes, 2 vol. , Vannes, Lafolye., t. I, p. 103. Un autre Champ des Martyrs existe à Avrillé près d’Angers, où une chapelle commémorative est construite en 1851 avec des fonds privés, François Uzureau, Histoire du Champ des Martyrs, Angers, Siraudeau, 1906, rééd. 1999. Sur l’édification d’une chapelle expiatoire, voir Philippe Dujardin, « La mémoire édifiante : la chapelle expiatoire des Brotteaux à Lyon », Des haut-lieux. La construction sociale de l’exemplarité, sous la dir. d’André Micoud, Paris, Éditions du CNRS, 1991, p. 65-76.
35 Yves Le Gallo, Clergé, religion et société en Basse Bretagne de la fin de l’Ancien régime à 1840, Paris, Les éditions ouvrières, p. 823-824.
36 Luc Capdevila et Danièle Voldman, Nos morts : les sociétés occidentales face aux tués de la guerre, XIXe-XXe siècles, Paris, éd. Payot, 2002.
37 Julien Le Clech, La Chartreuse d’Auray et le monument de Quiberon, Priziac, Imprimerie Orphelinat Saint-Michel, 1956, p. 154 ; Louis Rosenzweig, La Chartreuse d’Auray et le monument de Quiberon, Vannes, A. Cauderan, 1863 ; Joseph-Marie Le Méné, Histoire du diocèse de Vannes…, op. cit., t. ii, p. 453.
38 Auguste-Nicolas Caristie (1783-1862) remporte le concours du Mausolée d’Auray dont il expose les dessins aux salons de 1824 et 1827. Il publie également un recueil intitulé Monument destiné à honorer les victimes de Quiberon, Paris, 1824.
39 Emmanuel Fureix, La France des larmes…, op. cit., p. 177 ; Christophe Prochasson, L’Empire des émotions, op. cit., p. 104.
40 Arch. dép. du Morbihan, 1 M Cerem 24-27, procès-verbal de la translation des restes des victimes de Quiberon.
41 Corinne Prével-Montagne, La représentation des grands hommes dans la sculpture publique commémorative en Bretagne, 1685-1945, les pratiques, les sculpteurs et les œuvres, Thèse de doctorat d’histoire de l’art, Rennes, 2003, t. 1, p. 187.
42 Albert Le Grand, La Vie des saints de Bretagne Armorique, Paris, Isidore Pesson, Brest, P. Anner et fils, 1837, p. 598.
43 Inauguration des monuments de Quiberon par la commission des monuments historiques, Vannes, Impr. de J.-M. Galles, 1829, p. 2-3.
44 Louis-François Jéhan, La Bretagne, esquisses pittoresques et archéologiques, Tours, Cattier, 1863, p. 91-92. Cette mémoire du monument de Brec’h en l’honneur des fusillés de Quiberon n’est ni strictement bretonne ni consensuelle, comme en témoigne la « réplique » bleue que constitue la statue de Hoche élevée à Quiberon en 1902, Yann Lagadec et Stéphane Perréon, avec la collaboration de David Hopkin, La Bataille de Saint-Cast, Bretagne, 11 septembre 1758. Entre histoire et mémoire, Rennes, Presses universitaires de Rennes/Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, 2009, p. 371.
45 Emmanuel Fureix, « Cimetière et sanctuaire », Dictionnaire de la contre-révolution, sous la dir. de Jean-Clément Martin, Paris, Perrin, 2011.
46 Odile et Alain Simonet, « 25 juin 1804-25 juin 2004, Bicentenaire de l’exécution de Georges Cadoudal : de la guillotine au mausolée de Kerléano », Bulletin de la Société d’histoire et d’archéologie du pays d’Auray, no 2, 2004, p. 89-101.
47 Près de trente ans plus tard, en 1879, les ossements de son ami Pierre Mercier, dit « la Vendée », viennent l’y rejoindre, Clémentine Portier-Kaltenbach, Histoire d’os et autres illustres abattis, éd. Jean-Claude Lattès, 2007, rééd. Paris, Pluriel, 2012. Le mausolée de Cadoudal fait désormais partie de la « Route des chouans », conçue comme un « parcours du souvenir » composé de dix-huit sites historiques du pays d’Auray et de la vallée du Loch. Elle a donné lieu à un guide dans les années 1990, La route des Chouans dans le pays d’Auray, édité par le Syndicat Intercommunal pour le Développement économique du Pays d’Auray, sans date, d’après les informations transmises par Geneviève Hamont, responsable du service patrimoine de la ville d’Auray, que je remercie.
48 Jean-Yves Guyomar, Le bretonisme. Les historiens bretons au XIXe siècle, Rennes, Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, 1987, p. 213-216.
49 Corinne Prével-Montagne, La représentation des grands hommes…, op. cit., p. 188.
50 Les royalistes se sont constitués en société dite de saint Henri pour ériger le monument sur un terrain acquis à proximité de la basilique, à la sortie de la ville, ibid., p. 248.
51 Frédéric Le Moigne, « Le mémorial régional de la Grande Guerre à Sainte-Anne-d’Auray. Monument de la commémoration de masse catholique (1921-1937) », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, t. 113-4, 2006, p. 49-76 ; David Bensoussan, « Le réveil des catholiques bretons [1924-1926] », Vingtième Siècle, 57, janvier 1998, p. 57-75.
52 En octobre 1943, lors du discours pour le 75e anniversaire du couronnement de Sainte-Anne-d’Auray, le préfet fait de ce site « en même temps une capitale spirituelle et une capitale du souvenir », Didier Guyvarc’h, « Les Bretons et la guerre de 14-18 », dans Dominique Le Page (dir.), 11 questions d’histoire…, op. cit., p. 278.
53 Panégyrique de Charles de Blois, Rennes, impr. du Nouvelliste, 1939, prononcé le dimanche de la Passion, 26 mars 1939, par le chanoine Biel, directeur du collège Saint-François-Xavier, de Vannes, à l’occasion de la bénédiction de l’église Charles-de-Blois-à Auray, p. 15.
54 L’Ouest-Éclair, éd. du Morbihan, 27 mars 1939.
55 André Micoud, « La production symbolique des lieux exemplaires », dans Des haut-lieux…, op. cit., p. 10-12.
56 Bernard Debarbieux, « Le lieu, le territoire et trois figures de rhétorique », art. cit., p. 103.
