1 Selon l’expression de R. Robinson, « The hinterland-foreland continuum : concept and méthodology », Professional geographer, V 12, 1970, p. 307-310.

2 André Vigarié, « Diversité et évolution des ports français métropolitains » dans P. Pinchemel et A. Vigarié, Villes et ports, colloque international franco-japonais, CNRS, 1979, p. 47-67.

3 G. Le Bouëdec, « Plurimodalité des transports et arrière-pays sur les littoraux atlantiques du XVI^e au XIX^e siècle », in La percée de l’Europe sur les océans vers 1690-vers 1790, Revue d’histoire maritime, outre-mer, relations internationales, 1^re année, n^o 1 spécial, oct. 1997, PUP-Sorbonne, p. 29-37.

4 Florence Gournay, Lorient dans la mondialisation, PUR, 2004, p. 13.

5 Il est possible de repérer ces roches à l’entrée de la rade sur la carte de Bellin de 1764, planche 66 (carte 18 du recueil), sur la carte du Neptune oriental de 1775, planche 2 (carte 19 du recueil) ou sur celle de Dezauche de 1779 (carte 20 du recueil).

6 Jean-Christophe Fichou, un des spécialistes du balisage des côtes en France donne une définition claire de l’amer : « Le mot amer désigne tous les éléments, à terre ou en mer, permettant au navigateur de se repérer et de se positionner. Il comprend aussi bien les éléments naturels remarquables dans le paysage – roche, arbre, dune, montagne, etc. – que ceux qui y ont été ajoutés par la main de l’homme à d’autres fins que l’aide à la navigation – clocher, moulin, cheminée, etc. – mais qui peuvent néanmoins jouer ce rôle. » Jean-Christophe Fichou, Phares, Histoire du balisage et de l’éclairage des côtes de France, éd. Le Chasse-Marée, Ar Men, 2000, p. 31.

7 Manonmani Filliozat, « Le Neptune oriental : une somme de la cartographie de la Compagnie des Indes orientales », Cahiers de la Compagnie des Indes, 1998, n^o 3, « La mer et la navigation », p. 21-30.

8 SHD, Marine, port de Lorient, M. D’Après de Mannevillette, Le Neptune oriental, publié en 1775, planche 2. Voir dans le recueil la carte 19.

9 Cet établissement, créé en 1720 par le Secrétariat d’État de la Marine, avait pour mission d’archiver et de diffuser l’ensemble de la documentation maritime connue de l’époque.

10 SHD, Marine, port de Lorient, Jacques Nicolas Bellin, Le petit atlas maritime, recueil de cartes et plans des quatre parties du monde, 5^e volume contenant les costes de France et les places maritimes sur l’océan et sur la Méditerranée, publié en 1764, planche 64 sur la rade de Lorient et de Port-Louis et planche 66 sur la côte de Bretagne depuis la rivière de Quimperlé jusqu’à Quiberon. Voir dans le recueil les cartes 18 et 21.

11 Elle est repérable sur la carte de Bellin, planche 66 : voir le recueil, carte 18.

12 Il est repérable sur la carte de Dezauche : voir le recueil, carte 20.

13 Il est possible de repérer les tracés des routes maritimes pour entrer et sortir du port de Lorient et les différents amers dans la carte du Neptune oriental : voir le recueil, carte 19.

14 À repérer sur la carte de Bellin, planche 64 : voir le recueil, carte 21.

15 AN Mar B/3/230 f ° 101, cité par Philippe Zérathe, Les gens de mer du département maritime de Vannes…, op. cit., p. 322.

16 En 1687, les armateurs et capitaines de Saint-Malo font construire au Cap Fréhel une tour à feu qui sera améliorée en 1717 par Vauban. À l’entrée de la Gironde, le « phare des Rois » plus connu sous le nom du phare de Cordouan, s’allume en 1611 grâce aux armateurs enrichis dans le commerce du vin, du pastel et de la pêche. À Nantes, deux tours maçonnées sont édifiées à l’embouchure de la Loire vers 1756 sous l’impulsion du Duc d’Aiguillon et des armateurs nantais et complétées d’une autre balise construite sur le banc des Morées.

17 F. Dreyer et J. C. Fichou, L’histoire de tous les phares de France, op. cit.

18 Voir la carte 18 du recueil (Bellin, planche 66).

19 Voir la carte 19 du recueil (le Neptune oriental).

20 Cette tour des signaux sera semble-t-il foudroyée plusieurs fois, en 1751, en 1774 et en 1782. Son état laissant à désirer pendant la dernière décennie de l’Ancien Régime, elle est réparée en 1786. Claude Nières (dir.), Histoire de Lorient, op. cit., p. 64.

21 AD Morbihan 3ES 169/1, Cahier de charges à donner aux quatre électeurs, paroisse de Plouhinec. Pierre Thomas-Lacroix, « Les cahiers de doléances de la sénéchaussée d’Hennebont », Mémoires de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Bretagne, t. 35, Rennes, 1955, p. 51-104. Hervé Le Pan, Yannick Perron, Le pays de Ploemeur et la Révolution 1788-1795, Comité d’Histoire du Pays de Ploemeur, 1989, p. 174-177.

22 Ce cahier général est en fait essentiellement l’expression des députés de la région lorientaise. Le nombre de députés étant proportionnel aux feux, ce sont les délégations de Lorient avec dix-huit représentants, suivie de celle de Ploemeur (douze députés), mais aussi de Languidic (dix députés) qui sont les plus présentes. Le poids des villes et de leurs revendications se voit dans les délibérations et dans la rédaction de ce cahier puisqu’il est confié à quatorze députés dont onze appartiennent aux environs de Lorient et parmi eux quatre Lorientais, deux Port-Louisiens, un Hennebontais, un Guidelois et un habitant de Pont-Scorff. La rédaction de ce cahier général qui a lieu dans le courant du mois d’avril 1789 concerne essentiellement des doléances d’ordre commercial et maritime. Pierre Thomas-Lacroix, ibidem.

23 Article 166 du cahier général des députés du Tiers-État de la sénéchaussée royale d’Hennebont aux États Généraux : « Que, pour la sûreté d’une navigation aussi importante que celle de l’Orient où la perte d’un seul vaisseau peut s’élever à 3 et 4 millions et plus, il soit construit une tour à phare dans l’île de Groix ; que pour la sûreté même des vaisseaux du Roi, il soit fait dans l’île de Groix un port de relâche ; que la tour de Plouhinec qui servait autrefois de feu dans cet endroit soit rétablie. » Ibidem.

24 AD Morbihan 186 ES 5 BB4, Délibération du Conseil du 20 juin 1789.

25 Vers le milieu du XIX^e siècle sont construits le phare de la petite mer de Gâvres entre Port-Louis et Riantec, au lieu-dit du Poulfanc, celui de Kerbel situé non loin du précédent et celui de la Perrière édifié sur la rive droite. La passe sud ou passe de Gâvres se découvre par l’alignement des deux feux de Port-Louis et de celui de la Perrière, près de Lorient. Ainsi, la carte de la rade, publiée en 1869, par A. Bouquet de la Grye indique l’existence de quatre feux, le feu du Lohic et de Kerbel, près de Port-Louis, le feu de la Perrière et un fanal à l’entrée du port de Lorient. À cela s’ajoutent neuf tourelles, placées aux emplacements des balises du siècle précédent et six bouées. A. Bouquet de la Grye, Pilote des côtes ouest de France, t. 1 : partie comprise entre Penmarc’h et la Loire, 1869.

26 AN fonds Marine A2 20-33, Ordonnance d’août 1681, livre IV, titre III, 28 articles sur six pages (p. 205-210) sont consacrés aux pilotes lamaneurs ou locmans dont les articles I, XV et XVI qui traitent de leurs principales missions. Eric Guénadou, Les carrières des capitaines, maîtres de barque et pilotes lamaneurs de l’Amirauté de Vannes au XVIII^e siècle (1716-1791), université Catholique de l’Ouest, Arradon, maîtrise, A. Gérard (dir.) et suivie par C. Guillevic-Desbois, 1999, p. 20-22. Marie-Pierre Le Mentec, Les pilotes lamaneurs dans les Amirautés de Vannes et de Lorient au XVIII^e siècle, maîtrise, G. Le Bouëdec (dir.), UBS, 1998, p. 81-82.

27 AN Marine B3 60 fol. 465, cité par H.-F. Buffet, Vie et société au Port-Louis des origines à Napoléon, 1972, p. 170-171.

28 AD Morbihan 9B 8 à 9B 23, registres de réception des maîtres de barque, capitaines de navire et pilotes lamaneurs (1716-1791).

29 SHD, Marine, port de Lorient, 2P 80 et 2P 92 matricules des capitaines, maîtres et pilotes lamaneurs du département de Port-Louis, quartiers de Port-Louis et d’Hennebont, 1764-1787.

30 Chiffres obtenus à partir des recherches d’Éric Guénadou, op. cit., tableau p. 153.

31 AD Morbihan 9B 29, cité par M.-P. Le Mentec, Les pilotes lamaneurs…, op. cit., p. 65.

32 Éric Guénadou, op. cit., p. 154.

33 Analyse réalisée grâce au dépouillement des registres de réception fait par Éric Guénadou, ibidem, p. 94-96 et 150-154.

34 M.-P. Le Mentec, Les pilotes lamaneurs…, op. cit., Annexe p. 184.

35 Dubuisson-Aubenay, Itinéraire de Bretagne en 1636, op. cit., p. 88.

36 H.-F. Buffet, Vie et société au Port-Louis…, op. cit., p. 117-118.

37 On peut les repérer sur la carte de Bellin, planche 66 (voir la carte 18 du recueil) et sur celle du Neptune oriental sous le nom de « fort » (voir la carte 19 du recueil).

38 Ibidem, p. 125.

39 Benoît Grémare, La militarisation de la Bretagne, 1661-1789, Master II, G. Le Bouëdec (dir.), UBS, 2007, p. 81.

40 René Estienne, « Les fortifications », L’Orient Arsenal XVII^e-XVIII^e siècles, Service historique de la Marins, éd. trois Rivières, 1983 p. 127-128.

41 B. Grémare, op. cit., p. 54.

42 Sur la carte de Bellin, planche 64, on peut distinguer le corps de garde de Plouhinec (« Plovinec ») situé sur la plage du Linès (carte 21 du recueil).

43 H.-F. Buffet, op. cit., p. 120.

44 On peut suivre l’ancien tracé routier sur la carte 1 du recueil.

45 Une lieue correspond à 4 kilomètres 680 mètres.

46 Jean Letaconnoux, « La construction des grands chemins et le personnel des ponts et chaussées de Bretagne au XVIII^e siècle », Annales de Bretagne, 1941, p. 65-68.

47 AD Ille-et-Vilaine C 2271, Routes et grands chemins, 1750-1778. Gratifications accordées aux ingénieurs et remboursement de leurs avances.

48 Il est possible de suivre le nouveau tracé routier sur la carte d’Ogée de 1768 « Carte itinéraire de la province de Bretagne, dressée par le Sr Ogée (voir la carte 22 du recueil).

49 J. André et P. Thomas-Lacroix, « Les grands itinéraires de la Bretagne méridionale (de la Vilaine à la Laïta) », BSPM, 1953-1956, p. 37.

50 AD Ille-et-Vilaine C 2370, ibidem, p. 39.

51 Les corvoyeurs sont les habitants des paroisses soumis à la corvée royale. Cet impôt en nature s’est institutionnalisé en 1738 et consiste dans l’obligation pour la population des campagnes de travailler gratuitement un certain nombre de jours par an à la construction ou à l’entretien des grandes routes. Lucien Bely (dir.), Dictionnaire de l’Ancien Régime, PUF, 1996, p. 346.

52 J. André et P. Thomas-Lacroix, op. cit., p. 40.

53 Cette appellation était utilisée dans un procès-verbal du Sénéchal d’Hennebont pour qualifier notamment le chemin qui allait de la pointe de Roshellec vers l’intérieur. Cité par François Jégou, dans Histoire de la fondation de Lorient, 1870.

54 AD Ille-et-Vilaine C 2262, Arrêt du 26 décembre 1745, lettre de Camus de Pontcarré.

55 AD Ille-et-Vilaine C 745, Devis dressé par M. de St Pierre, ingénieur des travaux pour le rétablissement des chemins de St-Christophe et de Quimperlé.

56 AD Ille-et-Vilaine C 4901, État des bacs et passages.

57 AD Ille-et-Vilaine C 2294, Lettre du 27 août 1747 de Kersallo à Messieurs de la Commission de Rennes ou de Vannes.

58 « La rivière de Scorf vient de Guiménay [Guémené], principauté des cadets de Rohan, au dessous duquel lieu, elle passe à Tronscorf, lieu ainsy dit du mot breton tron, qui est thrône, siège, et de là s’en vient à Pont Score [Pont-Scorff], ainsy dit à cause du pont et passage qui est là, sur ceste rivière… PontScorff est un assez gros bourg, situé sur le costau au pié duquel passe la rivière de Score ou, en breton : Scorff, ainsy dite du nom de sa source ; sur laquelle il y a un pont de pierre, à 4 arcades, jusques ausquelles montent, avec la marée, les bateaus de 12 à 15 tonneaus. » Dubuisson-Aubenay, Itinéraire de Bretagne en 1636, Nantes, Société des bibliophiles bretons, 1898, t. II, p. 82 et p. 128.

59 Sur la carte de Bretagne dessinée par le Sr Ogée en 1768, on voit bien la liaison Rennes-Lorient, par Josselin et Locminé, ainsi que le raccordement de Lorient à Hennebont et à la route de Quimperlé (voir la carte 22 du recueil).

60 Michel Duval, « La Compagnie des Indes et les liaisons routières et postales du port de l’Orient au XVIII^e siècle », Association bretonne, 1981, p. 133-151.

61 Michel Duval, ibidem, p. 48.

62 Vauban, Mémoire sur la navigation des rivières, 1698-99 ; cité par Bernard Lepetit, Chemins de fer et voies d’eau, réseaux de transports, organisation de l’espace, éd. EHESC, 1984, 148 p.

63 Claude Nières, Les villes bretonnes au XVIII^e siècle, thèse de doctorat d’État, Jean Meyer (dir.), Paris-Sorbonne, 1984, p. 648.

64 Comte François Joseph de Kersauzon, « Mémoire sur la canalisation de la province, présenté aux États de Bretagne, tenus à Rennes en 1746 », Revue de Bretagne et de Vendée, 1880, 2^e sem., p. 161-174. Un autre mémoire aurait été rédigé en 1765 mais n’a malheureusement pas été conservé.

65 AD Ille-et-Vilaine C 4946, Précis des opérations relatives à la navigation intérieure de Bretagne, cité par A. Le Brazidec, « Une ville, une rivière : le Blavet à Pontivy avant la décision de canalisation en 1802 », Master 1 Histoire, G. Le Bouëdec (dir.), UBS, 2005.

66 À hauteur du pont de Pont-Scoff, « la rivière est extrêmement petite, quand la mer est retirée. Car elle n’a pas d’eau de largeur plus de 30 piés, et de profondeur 2 ou 3, au plus creux de cest endroit là », c’est-à-dire de 9 à 10 m de largeur et moins d’un mètre de profondeur. Dubuisson-Aubenay, Itinéraire de Bretagne en 1636, op. cit., p. 128.

67 André Vigarié, « Diversité et évolution des ports français métropolitains » dans P. Pinchemel et A. Vigarié, Villes et ports, CNRS, 1979, p. 47-67.

68 G. Le Bouëdec, « Plurimodalité des transports et arrière-pays sur les littoraux atlantiques du XVI^e au XIX^e siècle », op. cit., p. 30.

69 Définition actuelle proposée par Gustave Viala et Bernard Guillemot, Pour une stratégie portuaire dans une région maritime, Conseil économique et social de la Région Bretagne, Section Mer Littoral, janvier 2006, p. 108.

70 SHD, Marine, port de Lorient, 2P 1, rôles d’armement au long cours 1721-1726, 2P 11, idem 1762-1766, 2P 16 à 2P 18, idem 1786-1788.

71 SHD, Marine, port de Lorient, 2P 88, matricule des ouvriers de 1776-1782.

72 L’analyse qui suit a été fondée sur les résultats fournis par Gérard Le Bouëdec dans Les approvisionnements de la Compagnie des Indes (1737-1770), op. cit.

73 La pacotille représente les marchandises que le marin était autorisé à transporter sur le navire pour sa consommation personnelle.

74 AD Morbihan fonds 11 B pour le consulat de Vannes et 12 B pour le consulat de Lorient à partir de 1782.

75 AD Morbihan, 11 B 99 et 11 B 100, registres de compte de la veuve Quimper et fils, négociants en draperie et mercerie à Lorient, 1725-1735 et 1737-1738.

76 Virginie Gapin, La famille Quimper et l’histoire d’un commerce lorientais au temps de la Compagnie des Indes (1725-1760), maîtrise, G. Le Bouëdec (dir.), 1999.

77 ADM consulat de Vannes, livre de compte de la veuve Hauteville-Acquary et fils, négociants à Hennebont, 1749-1753.

78 ADM consulat de Vannes, livre de compte d’Elise Du Parc, veuve Néron Du Dref, 1746-1756.