René Pleven
|Deuxième partie. L'engagement décisif de la guerre (1939-1944)
Introduction de la deuxième partie
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FranceTexte intégral
1Les nuages qui s'amoncelaient sur l'avenir de la vieille Europe, sous les coups de boutoir victorieux de l'expansionnisme nazi, ne laissaient pas indifférent à Londres le fils du colonel Pleven. Au contraire, René Pleven partageait l'inquiétude de ses concitoyens qui, en désespoir de cause, se préparaient à une nouvelle guerre avec leurs voisins d'Outre-Rhin. La reculade de Munich ne l'avait différée que de quelques mois.
2Mobilisé en Angleterre et envoyé en mission aux États-Unis, René Pleven entra pour la première fois dans la grande politique en 1939-1940. Pendant la débâcle, il participa à d'ultimes tentatives pour sauver la République écrasée par la défaite. Mais surtout, le choix difficile et décisif de la fin juin 1940 en fit l'un des pionniers de la France libre et le bras droit du général de Gaulle à Londres, aussi efficace et polyvalent que discret. L'action administrative, économique, diplomatique et coloniale du fidèle second du chef des Français libres mérite d'être mise en lumière. Elle ne se réduit pas au ralliement du Tchad en août 1940 ou à l'organisation, certes importante pour l'avenir, de la conférence de Brazzaville à la fin janvier 1944. Comme pour beaucoup d'hommes de sa génération, la guerre et le choix de la Résistance (extérieure pour Pleven) constituent un tournant qui détermine une nouvelle carrière, une nouvelle vie.
© Presses universitaires de Rennes, 1994