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L'Aisne occupée

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Philippe Salson

Troisième partie. Face à l'autorité occupante

Chapitre VII. Les étroites marges de manœuvre des maires

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Extrait du texte

« Le Maire expose les difficultés que chaque jour, à chaque heure, par un labeur ininterrompu, il doit résoudre ; il dit que sous ces coups redoublés, sa santé chancelle et qu’il craint ne pas pouvoir aller jusqu’au bout de sa redoutable tâche qu’il a assumée sans chercher à se retrancher dans son mandat de Sénateur, lui permettant de rester à l’abri des lignes françaises1. »

Le maire de Laon, Georges Ermant2, présente, lors du Conseil municipal du 18 septembre 1915, sa charge comme un sacerdoce exténuant. Effectivement, l’occupant fait de l’édile un maillon indispensable dans son administration des territoires occupés. Le maire doit effectuer, pour lui, un travail administratif harassant. Par ailleurs, parce qu’il est le seul représentant de l’État reconnu comme tel par l’armée allemande dans les départements occupés, c’est à lui qu’incombent les missions de service public d’éducation, de police et d’assistance. Les marges de manœuvre paraissent à première vue inexistantes, l’occupa...

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