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L'Aisne occupée

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Philippe Salson

Deuxième partie. Le choc économique de l'occupation

Chapitre IV. L’appauvrissement de la population civile

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Extrait du texte

« L’aspect de ces quartiers donne l’impression d’un dimanche, d’un éternel dimanche triste et morne. Le bruit des usines a cessé. Les enfants libérés de l’école y vaquent du matin au soir, jouant au soldat. […] Les hommes sont sur le seuil des portes, ils causent gravement de la guerre, et nous leur disons bonjour en passant, comme on fait au village. »
Ferrand, p. 62-63, 07/11/1914.

L’invasion et l’occupation ont déstabilisé le tissu économique avec le départ des services publics et la réquisition des bâtiments industriels pour le cantonnement de la troupe. La population active encore présente en ville, en particulier les ouvriers du textile à Saint-Quentin, est désœuvrée durant les premiers mois de la guerre. C’est l’oisiveté qui caractérise Saint-Quentin occupée. Il en est de même à Tergnier, nœud ferroviaire situé à 7 kilomètres au nord-est de Chauny, les 4 000 ouvriers qui travaillaient aux ateliers de la gare, auraient été licenciés au moment de l’invasion1. À mesure que l’occup...

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