Chapitre IX. Une fonction politique

p. 275-298


Extrait

1Les autorités ecclésiastiques réformées françaises font preuve d’une grande prudence vis-à-vis de l’engagement des ministres dans le domaine politique et dans les relations à nouer avec le pouvoir. Même si l’on connaît l’implication de certains pasteurs du Midi dans les troubles des années 1620, le synode national d’Alès, en 1620, signifie clairement aux ministres que

« pour l’avenir, il est défendu à tous les Pasteurs de mêler dans leurs Predications (qui ne doivent avoir que la Parole de Dieu pour Matiere,) aucun Discours d’affaires Politiques, sous Peine, à ceux qui y contreviendront, d’encourir toutes sortes de Censures, jusqu’à la Suspension du Saint Ministere1 ».

2Cette prudence est évidemment de mise après 1629 et le démantèlement du système politico-militaire des huguenots, mais les pasteurs se rallient généralement à une position de fidélité monarchique stricte, même si des débats subsistent2. La prise de position politique n’est strictement interdite que dans les limit

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