Conclusion

1Les spécialistes d’histoire de l’art ne sont pas nécessairement des virtuoses mais on peut attendre d’eux un peu de sensibilité à la beauté. De même un caractère martial n’est pas exigé des historiens des armées, mais il leur faut du moins avoir compris que le phénomène guerrier est un élément essentiel des annales du monde. Il ne leur est pas demandé une expérience personnelle des armes mais simplement l’intelligence de la violence dans l’histoire. D’où vient le rejet ou la réticence qui a pu parfois dans l’université marginaliser les recherches sur les passés militaires ? Une raison majeure, implicite ou inavouée, résulte, à ma génération, du traumatisme de la Seconde Guerre mondiale qui semblait disqualifier les domaines traditionnels de l’histoire militaire. L’immensité du conflit, le nombre des victimes, la part des populations civiles périmaient les connaissances issues des guerres antérieures.

2À cette vague de bien-pensance qui provoquait une déréliction passagère succé