1 Citons notamment Albert Babeau, La vie militaire sous l’Ancien Régime, Paris, Firmin-Didot, 1890, 2 vol. ; Louis André, Michel Le Tellier et l’organisation de l’armée monarchique, Paris, Alcan, 1906 ; Albert Latreille, L’armée et la nation à la fin de l’Ancien Régime. Les derniers ministres de la guerre de la monarchie, Paris, Chapelot, 1914 ; André Eugène Navereau, Le logement et les ustensiles des gens de guerre de 1439 à 1789, Poitiers, Société française d’imprimerie, 1924.
2 Jean Chagniot, Paris et l’armée au XVIIIe siècle. Étude sociale et politique, Paris, Economica, 1985.
3 Voir, par exemple, parmi les travaux récents, Edward Tenace, The Spanish intervention in Brittany and the failure of Philipp II’s bid for European hegemony, 1589-1598, Ph. D., University of Illinois, 1997 ; Jean Peter, Vauban et Brest, une stratégie modèle de défense portuaire (1683-1704), Paris, Economica/ISC, 1998 ; Fernand-Marceau Plasse, Vauban... et la Bretagne, Saint-Léger-Vauban, Les amis de la Maison Vauban, 2005 ; Guillaume Lécuillier, La route des fortifications en Bretagne Normandie. Les étoiles de Vauban, Paris, Les éditions du huitième jour, 2006.
4 À ce propos, voir notamment John A. Lynn, Giant of the Grand Siècle. The French Army, 1610-1715, Cambridge, Cambridge University Press, 1997.
5 Stéphane Perréon, L’armée en Bretagne au XVIIIe siècle. Institution militaire et société civile au temps de l’intendance et des États, Rennes, PUR, 2005.
6 La délimitation entre les domaines de l’armée et de la marine a néanmoins fluctué au cours du XVIIIe siècle, particulièrement en ce qui concerne les milices garde-côtes qui relèvent du secrétaire d’État de la Marine jusqu’en 1759 puis passent alors sous la coupe de son homologue de la Guerre. Voir Charles Durand, Les milices garde-côtes de Bretagne de 1716 à 1792, Rennes, Riou-Reuzé, 1927, p. 52 (plus globalement voir les p. 50-69 pour les réformes des années 1750).
7 Pour la liste des provinces ou territoires relevant du secrétaire d’État de la Guerre, voir Jean-Claude Devos et Marie-Anne Corvisier de Villèle, Guide des archives et sources complémentaires, Vincennes, Service historique de l’armée de terre, 1996, p. 32. Concernant la Bretagne, voir l’inventaire de la sous-série G7 des Archives nationales.
8 Henri Fréville, L’intendance de Bretagne, Rennes, Plihon, 1953, t. 1, p. 56 et 78.
9 La seule étude consacrée exclusivement aux commandants en chef reste la thèse dactylographiée de Bernard Durand, Les commandants en chef des provinces sous l’Ancien Régime, Montpellier, 1968, 3 vol. L’auteur élude d’ailleurs volontairement le duc d’Aiguillon, qu’il juge peu représentatif de la fonction. Sur le duc d’Aiguillon, à défaut de biographie récente, on peut se reporter à quelques ouvrages bien documentés et deux notices : Marcel Marion, La Bretagne et le duc d’Aiguillon, Paris, Fontemoing, 1898 ; Barthélémy Pocquet, Le duc d’Aiguillon et La Chalotais, Paris, Perrin, 1900-1901, 3 vol. ; Lucien Laugier, Le duc d’Aiguillon, Paris, Albatros, 1984 ; Christophe Dehaudt, « Duc d’Aiguillon », dans Lucien Bély, Laurent Theis, Georges-Henri Soutou, Maurice Vaïsse (dir.), Dictionnaire des ministres des affaires étrangères, Paris, Fayard, 2005, p. 182-187 ; Benjamin Mercier, « Duc d’Aiguillon », dans Thierry Sarmant (dir.), Les ministres de la Guerre 1570-1792, Paris, Belin, 2007, p. 444-450.
10 SHD, GR A4 77, correspondance du duc d’Aiguillon, 1757-1776. On trouve aussi des projets d’emplacements des troupes de la main même du duc. Voir, par exemple, SHD, GR A4 22, fol. 9 et 30, 1756.
11 Concernant l’emplacement des troupes, citons, parmi de nombreux autres exemples, SHD, GR A4 31, fol. 21, quartiers d’hiver des troupes en Bretagne, 1760-1761 ou encore GR A4 39, fol. 3, emplacement des troupes en Bretagne en 1764.
12 Voir, par exemple, SHD, GR 1 M 1085, fol. 4, « routes et marches des troupes en Bretagne », 3 novembre 1751, et 1 M 1093, fol. 10, « Compte général des troupes en Bretagne », adressé au prince de Montbarey, 12 octobre 1778.
13 SHD, GR 6 M J10A 203.
14 SHD, GR A4 40, fol. 45, lettre de l’intendant, 3 août 1766 ; A1 3188, fol. 83, lettre du commissaire Houvet, 11 octobre 1746.
15 Il n’existe aucune synthèse récente sur la milice royale à l’échelle de la France alors que les études locales sont nombreuses. Les synthèses les plus complètes, aux problématiques certes obsolètes, restent celles de Jacques Gébelin, Histoire des milices provinciales, 1688-1791, Paris, Hachette, 1882, et de Louis Hennet, Les troupes provinciales, Paris, Baudoin, 1884.
16 Voir notamment SHD, GR A1 902, lettres à Louvois des 22 janvier et 5 février 1689, et A1 903, lettres à Louvois des 18 et 19 février 1689. Pour les aspects réglementaires : GR 1 M 1763, « Projet sur l’établissement des milices dans les provinces », 29 septembre 1688.
17 SHD, GR A1 1704, « Officiers proposés pour remplacer les places vacantes dans le régiment d’infanterie de la province de Bretagne commandé par Monsieur le marquis de Carman », juillet 1703, signé d’Estrées.
18 AD du Finistère, 1 E 1205, Ploeuc, seigneurie de Lescuz, levée de soldats à Cast (1689).
19 AD d’Ille-et-Vilaine, C 2553, juillet et août 1691.
20 SHD, GR A1 905, fol. 28, Pomereu à Louvois, 7 juin 1689.
21 SHD, GR A1 854, lettre du 15 août 1689.
22 Maurice Sautai, Les milices provinciales sous Louvois et Barbezieux, 1688-1697, Paris, R. Chapelot, 1909.
23 AD d’Ille-et-Vilaine, C 2553, « État des sommes que nous conseiller du Roy commissaire ordinaire des guerres avons reçu par les ordres de Monsieur de Pomereu [...] lesquelles avoient esté exigées des paroisses par les capitaines de milice du régiment de Carman [...] », signé de Plainville, 18 juin 1691.
24 Pour la paroisse de Louvigné-de-Bais, de nos jours en Ille-et-Vilaine, voir la remarquable étude diachronique du recrutement, du XVIIe au XIXe siècle, menée par Yann Lagadec, Pouvoir et politique en Haute-Bretagne rurale. L’exemple de Louvigné-de-Bais (XVIe -XIXe siècle), thèse dactylographiée, Rennes 2, 2003, p. 778-787.
25 AD d’Ille-et-Vilaine, C 881, lettre du 19 mars 1726.
26 André Corvisier, « Les circonscriptions militaires de la France, facteurs humains et techniques », Actes du 101e Congrès national des Sociétés savantes (Lille, 1976), Comité des Travaux historiques et scientifiques, Section d’histoire moderne et contemporaine, t. I, p. 207-227, republié sans les annexes dans Les hommes, la guerre et la mort, Paris, Economica, 1985, p. 39-48.
27 AD d’Ille-et-Vilaine, C 4704.
28 SHD, GR 2 Yc 103.
29 Stéphane Perréon, L’armée en Bretagne..., op. cit., p. 155-156.
30 Louis-Mathieu de Merlet, Essai sur les troupes provinciales, Paris, 1773.
31 SHD, GR 1 M 1763, fol. 39 (Jasson, 24 juillet 1772), et 1 M 1764, 1er sous-carton, fol. 56 (Legall du Tertre, 4 février 1774), fol. 61-62 (Cormier du Médic, avec lettre de l’auteur du 6 mars 1774).
32 SHD, GR 1 M 1763, fol. 39, projet du chevalier de Jasson du 24 juillet 1772, apostille.
33 Stéphane Perréon, L’armée en Bretagne..., op. cit., p. 254-271.
34 SHD, GR A1 1205, fol. 21, lettre de Béchameil de Nointel du 3 juin 1693 ; A1 1206, lettre au roi du 13 juillet 1693. Ces informations concernent le camp établi près de Vitré pour la défense de la baie du Mont Saint-Michel.
35 On relève la présence de camps à Hennebont, Landerneau et Quélern, en presqu’île de Crozon (AD d’Ille-et-Vilaine, C 916).
36 SHD, GR 1 M 1823, état des camps en 1756, lettre du duc d’Aiguillon au ministre l’informant des manœuvres effectuées, 26 juillet 1756.
37 Sur le camp de Vaussieux, situé près de Bayeux, voir notamment SHD, GR 1 M 1819, « Relation sur le camp de Vaussieux », 1778. Les manœuvres mettent un point final à la controverse entre l’ordre profond, défendu notamment par Mesnil-Durand, et un ordre mince rénové et offensif, selon les principes de Guibert. Voir Jean-Pierre Bois, Les guerres en Europe 1494-1792, Paris, Belin, 1993, p. 255.
38 Sur ces soldats travailleurs de la Vilaine, voir Stéphane Perréon, « La pelle et la fusil : la contribution militaire aux travaux publics en Bretagne à la fin de l’Ancien Régime, Revue historique des Armées, no 249, 4e trimestre 2007, p. 114-123.
39 Notons aussi la présence en A1 de quelques courriers relatifs au camp de 1756 (SHD, GR, A1 3410, fol. 76, 97, 147 notamment).
40 AD d’Ille-et-Vilaine, C 916, description du camp sous Saint-Malo.
41 SHD, GR 1 M 1823, lettre du comte d’Argenson à l’intendant Le Bret, 30 mai 1756.
42 SHD, GR 6 M L I C 1120, carte du camp de Saint-Malo ; L I D 124, carte du camp de Paramé. La date indiquée pour la première carte (1756) est manifestement erronée car les troupes présentes sur ce plan sont bien celles du camp de 1778.
43 AD d’Ille-et-Vilaine, C 916, « Mémoire au sujet des 100 milliers de foin et 3 200 boisseaux d’avoine dont M. le marquis de Coëtmen a proposé à MM. les commissaires des États de faire l’approvisionnement pendant la campagne de 1746 moitié aux environs de Quélern côte de Quimper et moitié aux environs de celui des Blancs Sablons côte de Léon, en cas d’événement et qu’on fut obligé de faire aller de la cavalerie sur ladite côte », avec réponses de l’intendant du 16 septembre 1746.
44 SHD, GR 1 M 1823, lettre au duc d’Aiguillon, 5 juillet 1756.
45 AN, H1 334, « Dépenses du camp sous Saint-Malo », 1756.
46 AD d’Ille-et-Vilaine, C 916, ordonnances imprimées des 6 et 16 juin 1747.
47 SHD, GR 1 M 1823, extrait de l’acte d’adjudication à Antoine-Jérôme Regnault de Beauvallon, négociant à Saint-Malo, et correspondance.
48 Ainsi, la description du camp de 1778 par Chateaubriand, bien que succincte, possède une grande puissance d’évocation (François-René de Chateaubriand, Mémoires d’Outre-Tombe, Paris, Flammarion, 1949, t. 1, p. 76-77). Sur les chansons de tradition orale et leur exploitation possible par l’historien, voir Eva Guillorel, La complainte et la plainte. Chanson, justice, cultures en Bretagne (XVIe-XVIIIe siècles), Rennes, PUR/Dastum/CRBC, 2010.
49 Stéphane Perréon, L’armée en Bretagne..., op. cit., p. 169-190.
50 Yann Lagadec et Stéphane Perréon, avec la collaboration de David Hopkin, La bataille de Saint-Cast (Bretagne, 11 septembre 1758). Entre histoire et mémoire, Rennes, PUR, 2009.
51 Hervé Le Goff, La Ligue en Bretagne. Guerre civile et conflit international (1588-1598), Rennes, PUR, 2010. L’ouvrage collectif sur les batailles, sous la direction de Dominique Le Page, constituera en quelque sorte un complément à 11 questions d’histoire qui ont fait la Bretagne, Morlaix, Skol Vreizh, 2009. Docteur de l’université Paris 1, Pol Vendeville a soutenu une thèse intitulée « Le système de défense de la côte nord de la Bretagne au XVIe et au XVIIe siècles ».