1 Guy Rowlands, The Financial Decline of a Great Power. War, Influence, and Money in Louis XIV’s France, Oxford, Oxford University Press, 2012. Ce livre se consacre essentiellement à l’ensemble des affaires financières (et non pas aux problèmes spécifiquement militaires) dans le dessein d’offrir une vue compréhensible sur les problèmes financiers occasionnés par la guerre de Succession d’Espagne : la fiscalité, les emprunts de court et de long terme, les affaires extraordinaires et la vénalité des offices, la politique monétaire royale, les instruments monétaires de papier, le système d’affectation de fonds, les réseaux des financiers et trésoriers militaires, les banquiers, et les hommes au sommet du pouvoir (le roi, et ses ministres et leurs collaborateurs).
2 L’historien américain de la diplomatie de l’époque de Louis XIV n’a pas soutenu d’une manière assez forte les contingences politiques dans son article consacré aux causes structurelles de cette guerre : William Roosen, « The Origins of the War of the Spanish Succession », dans Jeremy Black (dir.), The Origins of War in Early Modern Europe, Édimbourg, John Donald Publishing, 1987, p. 151-175. Pour les campagnes militaires on doit toujours recourir à la grande chronique du marquis de Quincy : Histoire militaire du règne de Louis le Grand, Paris, D. Mariette, 1726, 8 vol. Sur le déclin militaire de la France, voir Clément Oury, Les défaites françaises de la guerre de Succession d’Espagne, 1704-1708, thèse de l’université Paris-Sorbonne, 2011.
3 La nouvelle façon de penser de la politique française, plus consciente de l’image improductive d’un roi aggressif, s’exprime par exemple dans un mémoire de Chamlay du 21 septembre 1695 (SHD, GR A1 1453, no 25).
4 On peut trouver une analyse du débat sur la proportion des revenus militaires extraits des contributions et confiscations à l’époque de cette guerre dans Guy Rowlands, The Dynastic State and the Army under Louis XIV. Royal Service and Private Interest, 1661-1701, Cambridge, Cambridge University Press, 2002, appendice 2.
5 Voir Guy Rowlands, « Moring Mars: The Logistical Geography of Louis XIV’s France », French History, 2011, no 25/4, p. 492-514.
6 SHD, GR A1 1594, no 84, Chamillart à Bouchu, 13 février 1702.
7 AN, G7 1775, no 322, « Estat » [vers la fin de 1702] ; Michel Chamillart, Correspondance et papiers inédits recueillis et publiés par l’abbé G. Esnault, Le Mans, E. Monnoyer, 1884, 2 vol. , I, p. 206, Vaudémont à Chamillart, 12 mars 1702.
8 SHD, GR A1 1699, no 65, duc du Maine à Chamillart, 6 juillet 1703.
9 Chamillart, Correspondance, I, p. 72 et 75, mémoire de Bouchu, 25 décembre 1701.
10 Ibid., p. 125-130, « Mémoire... » [de Chamlay], février 1702.
11 SHD, GR A1 1594, no 104, Chamillart à Bouchu, 23 février 1702.
12 Henry Kamen, The War of Succession in Spain 1700-15, Londres, Weidenfeld and Nicholson, 1969, p. 75-76.
13 Arthur Michel de Boislisle (éd.), Correspondance des contrôleurs généraux des finances, Paris, Imprimerie nationale, 1874-1897, 3 vol. , t. II, p. 474, mémoire de Chamillart, 16 octobre 1706 ; AN, G7 1778, no 295, état des gratifications aux régiments, s.d. [1706] ; G7 1782, no 24, « Estat » [mars 1708].
14 Boislisle, Correspondance, op. cit., t. II, p. 335 : intendant Trudaine à Chamillart, 2 octobre 1706 ; AN, G7 1779, no 94, Picon d’Andrezel à Chamillart, 18 mars 1707 (à Milan, chargé des affaires logistiques de l’évacuation de la Lombardie).
15 Boislisle, Correspondance, op. cit., t. II, p. 476, « Mémoire » de Chamillart, 17 septembre 1707 ; Jean-Roland Malet, Comptes rendus de l’administration des finances du royaume de France, Paris, Librairie Buisson, 1789, p. 119.
16 Voir, inter alia, AN, G7 1120, Samuel Bernard à Chamillart, 6 août 1704.
17 SHD, GR Ya 2, Voysin au chevalier de Maulevrier, 14 septembre 1710.
18 AN, G7 1778, no 77, note de Romain Dru de Mongelas (trésorier général de l’Extraordinaire des guerres), 7 mars 1706 ; G7 1779, no 53 et 54, Ollivier (banquier) à Chamillart, 28 et 30 juin 1707 ; G7 1092, intendant Méliand à Chamillart ( ?), 12 septembre 1707 ; G7 1094-1095, Méliand à Nicolas Desmarets (contrôleur général des finances après février 1708), 13 janvier 1709 ; mémoire de l’intendant Tiffaine (Lyon), 18 mars 1710.
19 SHD, GR A1 1594, no 104, Chamillart à Bouchu, 23 février 1702.
20 Comme l’ont soutenu Richard Bonney et Margaret Bonney, Jean-Roland Malet, premier historien des finances de la monarchie française, Paris, Imprimerie Nationale, 1993, p. 23.
21 Plusieurs documents donnent des indications qui me permettent d’avancer des estimations dans ce paragraphe. Voir, inter alia : AN, G7 1097, mémoire intitulé « Fonds pour la Flandre et l’Espagne pendant 1706 » [1705] ; G7 1120, « Estat détaillé des fonds », 15 septembre 1704 ; bordereaux, « Mr Bernard a fourny à l’extraordinaire des guerres 1704 [...] », 16 décembre. 1704, et « Remises faites en 1705 » [fin de décembre 1705] ; « État des sommes fournies par M. Bernard pour l’exercice 1705 », 20 février 1706 ; « Estat des fournitures faites par M. Bernard, pour Flandres, Italie et Espagne pendant les 8 premiers mois de l’exercice de Mr de Montargis 1707 » [septembre ? 1707] ; traité intitulé « M. Bernard 1708 », 20 décembre 1707 ; G7 1121, « Compte des fournitures faits par M. Bernard à M de Sauroy pendant l’année 1711 » [pour les Flandres] [1712] ; G7 1122, comptes « Extraordinaire des Guerres. Exercice de Mr de Vieuxcourt 1704 » [1706 ou 1713 ?] ; « Estat des depenses faites par le Sr. Hogguer le jeune pour le service de 1711 » [1712] ; bordereau « Compte de Mr Bernard pour 1713 », 24 mars 1714 ; G7 1123, « Bordereau du compte dressé par les Srs Hogguer pour la fourniture qu’ils ont faite en Italie pendant 1706 » [novembre ? 1706] ; « Italie. Compte des Remises faites par les Srs. Hogguer », 15 décembre 1707 ; G7 1124-1126, mémoire sur « Strasbourg et Metz », 1 octobre 1708 ; G7 1776, no 294, documents sur les remises envoyées par l’Extraordinaire des guerres, Samuel Bernard et les frères Hogguer, 12 décembre 1704 ; G7 1779, no 228, mémoire « Fonds à fournir », 31 mars 1707 ; SHD, GR Ya 2, Voysin à l’intendant Béchameil de Nointel, 24 décembre 1709. Voir aussi Herbert Lüthy, La Banque protestante en France de la Révocation de l’Édit de Nantes à la Révolution, Paris, SEVPEN, 1959-61, 2 vol. , I, p. 174-79 ; Jacques Saint-Germain, Samuel Bernard, le banquier des rois, Paris, Hachette, 1960, p. 149.
22 AN, G7 1094-1095, Jérôme de Pontchartrain à Jean Orry, 5 décembre 1713.