1 Les douze livres de Robert Valturin touchant la discipline militaire, Paris, Charles Perier, 1555, p. 21.
2 Par exemple cette prudente réaction d’un homme insulté qui refuse de se battre : « quoy que je sois mary d’estre appelé sot, je serois bien plus fasché qu’on me reprochast d’estre deffunct », Cyrano de Bergerac, « Lettres », dans Œuvres complètes, Paris, Belin, 1977, p. 73.
3 Il s’agit de l’histoire de l’imprimé et de ses usages, dont on trouve toutes les orientations dans Roger Chartier et Henri-Jean Martin (dir.), Histoire de l’édition française, Paris, Fayard-Cercle de la Librairie, 1982.
4 Jean-Marc Lévy-Leblond, « Vrai, si... faux, mais... », Traverses, no 47, novembre 1989, p. 29-35.
5 Le français reste la langue officielle de l’escrime.
6 Pascal Brioist, Hervé Drévillon et Pierre Serna, Croiser le fer. Violence et culture de l’épée dans la France moderne (XVIe-XVIIIe siècle), Seyssel, Champ Vallon, 2002.
7 SHD, GR 1 M 1725, Mémoire de Villars sur la cavalerie.
8 C’est le sujet de L’Impôt du sang. Le métier des armes sous Louis XIV, Paris, Tallandier, 2005.
9 Ces états de services sont regroupés dans les sous-séries GR Xb et GR Xc au SHD.
10 J’ai tenté de faire le point sur cette tension entre l’honneur et l’intérêt dans Les Rois absolus, 1629-1715, Paris, Belin, 2011, dans le chapitre 8, « L’honneur et l’intérêt », p. 305-345.
11 Jay Smith, The Culture of Merit: Nobility, Royal Service and the making of Absolute Monarchy in France 1600-1789, Ann Arbor, The University of Michigan Press, 1996.
12 Guy Rowlands, The Dynastic State and the Army under Louis XIV. Royal Service and Private Interest, 1661-1701, Cambridge, Cambridge University Press, 2002.
13 Calcul effectué par Michel Nassiet, « La noblesse à l’époque moderne : une démilitarisation ? », dans Jean-Pierre Bois (dir.), Les armées et la guerre de l’Antiquité à la Seconde Guerre mondiale, Presses académiques de l’Ouest-Ouest Éditions, Nantes, 1998, p. 91-103. Ces chiffres confirment l’estimation proposée par André Corvisier, Louvois, Paris, Fayard, 1983.
14 L’Individu et la guerre du chevalier Bayard au Soldat inconnu, Paris, Belin, 2013. Le développement qui suit est tiré de la conclusion de ce livre.
15 Cette perspective est sous-jacente dans un cycle de publications consacrées à la guerre totale et à ses origines : Stig Förster et Jörg Nagler (dir.), On the road to Total War : The American Civil War and the German Wars of Unification, 1861-1871, Cambridge, Cambridge University Press [CUP], 1997; Manfred Boemke, Roger Chickering et Stig Förster (dir.), Anticipating Total War : The German and American Experience, 1871-1914, CUP, 1999 ; Roger Chickering et Stig Förster, Great War, Total War: Combat and Mobilisation on the Western Front, 1914-1918, CUP, 2000; Roger Chickering et Stig Förster, The Shadows of Total War : Europe, East India and the United States: 1919-1939, CUP, 2003 ; Roger Chickering, Stig Förster et Bernd Grenier, A World at Total War : Global Conflicts and the Politics of Destruction, 1937-1945, CUP, 2005. L’idée avait été formulée dans John U. Nef, La Route de la guerre totale, Paris, Armand Colin, 1949 et a plus particulièrement inspiré Jean-Yves Guiomar, L’invention de la guerre totale, XVIIIe-XXe siècle, Paris, Éditions du Félin, 2004 et David A. Bell, The First Total War. Napoleon’s Europe and the Birth of Warfare as we know it, Boston-New York, Houghton Mifflin Library, 2007 [traduction française: La première guerre totale. L’Europe de Napoléon et la naissance de la guerre moderne, Seyssel, Champ Vallon, 2010].
16 Cet « âge classique de la guerre » débute avec la naissance de l’État « militaro-fiscal » à la fin du Moyen Âge, en même temps que la révolution militaire. Il se prolonge au-delà de l’Empire tout au long du XIXe siècle, où les formes de la guerre, malgré leurs évolutions, restent fondamentalement les mêmes, c’est-à-dire par l’affrontement dominé par les armes individuelles (blanches ou à feu), dans des phases concentrées dans la temporalité de la bataille, au cours de laquelle les soldats tirent à vue.
17 Olivier Chaline, La bataille de la Montagne blanche. Un mystique chez les guerriers, Paris, Noesis, 1999.
18 Laurent Henninger, « La nouvelle histoire bataille », Espaces Temps, 1999, vol. 71, no 71-73, p. 35-46.
19 Batailles. Scènes de guerre de la Table ronde aux Tranchées, Paris, Le Seuil, 2007. Le passage qui suit en reprend quelques éléments de l’introduction.
20 J’en ai formulé, pour la première fois, la proposition dans « L’espace européen de la guerre : la circulation des soldats et des armées en Europe (1680-1780) », dans Les circulations internationales en Europe (1680-1780), Bulletin de l’Association des historiens modernistes des universités françaises, Paris, Publications de la Sorbonne, 2011.
21 Voir dernièrement Hervé Drévillon, Bertrand Fonck et Michel Roucaud (dir.), Guerres et armées napoléoniennes. Nouveaux regards, Paris, Nouveau Monde, 2013.
22 Parmi de nombreuses autres manifestations (questions d’agrégation, multiplication des colloques, vogue éditoriale, etc.), ce regain s’est exprimé récemment par le choix du thème de la guerre pour les « Rendez-vous de l’histoire » de Blois en octobre 2013.
23 Pour ne pas dire culturaliste.
24 Voir le numéro spécial de la revue Mil neuf cent. Revue d’histoire intellectuelle (2007/1, no 25) et plus particulièrement Antoine Lilti, « Querelles et controverses. Les formes du désaccord intellectuel à l’époque moderne », p. 13-28 ; Dominique Pestre, « L’analyse des controverses dans l’étude des sciences depuis trente ans. Éntre outil méthodologique, garantie de neutralité axiologique et politique », p. 29-43 et Cyril Lemieux, « À quoi sert l’analyse des controverses ? », p. 191-212.
25 Steven Shapin et Simon Schaffer, Léviathan et la pompe à air. Hobbes et Boyle entre science et politique, Paris, La Découverte, 1993.
26 Christian Licoppe, La formation de la pratique scientifique. Le discours de l’expérience en France et en Angleterre, 1630-1820, Paris, La Découverte, 1996.
27 Défense d’un système de guerre national ou analyse raisonnée d’un ouvrage intitulé Réfutation complète du système de... D... M... D..., Amsterdam, 1779, p. 5.
28 Louis-Philippe comte de Ségur, Mémoires ou souvenirs et anecdotes, Paris, Didier, 1844, vol. 1, p. 88.
29 On se réfère bien sûr à Roger Chartier, Les origines culturelles de la Révolution française, Paris, Le Seuil, 1987.
30 Jacques-Antoine-Hippolyte de Guibert, Défense du système de guerre moderne, dans œuvres militaires, Paris, Magimel, an XII, t. 1, p. 3.
31 Ibid., p. 9.
32 Notamment les fameuses « plésions ».
33 « C’est à la guerre qu’on sent le prix du simple et du vrai et c’est où on la fait que les problèmes militaires doivent surtout trouver des arbitres et des juges. »