1 Debord définit la spectacularisation par l’idée du rapport social et non par les dispositifs techniques ou contenus présentés. « Le spectacle n’est pas un ensemble d’images, mais bien un rapport social entre des personnes, médiatisé par des images » in Debord G., La société du spectacle, Paris, Champ Libre, 1971, p. 10.
2 Tierney T. F., « Anatomy and Governmentality : A Foucaldian Perspective on Death and Medecine in Modernity », Theory & Event, no 2.1, [http://muse.jhu.edu/journals/theory_and_event/v002/2.1tierney.html] (page consultée le 7 septembre 2006).
3 Ferrari G., « Public Anatomy Lessons and the Carnival : The Anatomy Theatre of Bologna », Past and Present, no 117, nov. 1987, [http://links.jstor.org/sici?sici=00312746%28198711%290%3A117%3C50%3APALATC%3E2.0.CO%3B2–C] (page consultée le 9 juin 2007).
4 Le terme « théâtre » serait toujours utilisé dans les hôpitaux modernes pour indiquer la pièce où sont menées les opérations. Kemp M., Wallace M., Spectacular Bodies : The Art and Science of the Human Body from Leonardo to Now, Londres, Haywood Gallery and University of California Press, 2000, p. 23.
5 Cité in Ferrari G., op. cit., p. 57.
6 Van Dijck J., « La plastination : le corps anatomique comme art post-moderne », Alliage 50-51, Le spectacle de la technique, [http://www.tribunes.com/tribune/alliage/50–51/Van_Dijck.htm] (page consultée le 7 septembre 2006).
7 Tierney T. F., « Anatomy and Governmentality : A Foucaldian Perspective on Death and Medecine in Modernity », Theory & Event, n° 2.1, [http://muse.jhu.edu/journals/theory_and_event/v002/2.1tierney.html] (page consultée le 7 septembre 2006).
8 Cette question est fort complexe et de manière étonnante assez peu documentée. Il ressort évidemment des lectures effectuées l’idée bien claire que les chirurgiens-anatomistes de la Renaissance furent obligés à une grande prudence dans leurs nouvelles conclusions scientifiques sur l’anatomie humaine. Remettre en question les écrits de Galien, comparer les anatomies féminines et masculines demandait énormément de courage et de détermination.
9 Cité in Ferrari G., op. cit., p. 62.
10 Ferrari G., ibid., p. 62.
11 À partir de 1596, « admittance to public anatomy theater was made free of charge in order that everyone might come into the theater and follow the course without having to pay anything at all ». In Ferrari G., op. cit., p. 98.
12 Ferrari G., ibid., p. 98.
13 Ferrari G., ibid., p. 98.
14 Sawday J., The Body Emblazoned : Dissection and the Human Body in Renaissance Culture, Londres et New York, Routledge, 1995, p. 55.
15 Radcliffe-Brown A. R., Structure et fonction dans la société primitive, Paris, Éditions de Minuit, 1968.
16 Van Dijck J., « La plastination : le corps anatomique comme art post-moderne », Alliage 50-51, Le spectacle de la technique, [http://www.tribunes.com/tribune/alliage/50–51/Van_Dijck.htm] (page consultée le 7 septembre 2006).
17 Ibid.
18 Jordanova L., Sexual Visions : Images of Gender in Science and Medecine between the Eighteenth and Twentieth century, Madison, University of Wisconsin Press, 1968.
19 Van Dijck J., « La plastination : le corps anatomique comme art post-moderne », Alliage 50-51, Le spectacle de la technique, [http://www.tribunes.com/tribune/alliage/50–51/Van_Dijck.htm] (page consultée le 7 septembre 2006).
20 Foucault M., Surveiller et punir, Paris, Gallimard, 1975, p. 160.
21 Roth M., « L’homme de verre », Terrain, n ° 18, Le corps en morceaux, mars 1992, [http://terrain.revues.org/document3037.html] (page consultée le 9 septembre 2006).
22 Roth M., ibid.
23 Roth M., ibid.
24 Roth M., ibid.
25 Roth M., ibid.
26 Van Dijck J., « La plastination : le corps anatomique comme art post-moderne », Alliage 50-51, Le spectacle de la technique, [http://www.tribunes.com/tribune/alliage/50–51/Van_Dijck.htm] (page consultée le 7 septembre 2006).
27 Le Breton D., Anthropologie du corps et modernité, Paris, PUF, 2005, p. 212.
28 Le Breton D., op. cit., p. 208.
29 Le Breton D., op. cit., p. 84.
30 Ajoutons que, de manière générale, les nouvelles images de sciences résultant de ce passage au traitement électronique de l’information auront enrichi de manière titanesque ce que Bertrand Russell appelait « l’ameublement du monde ».
31 Aubert N., « Que sommes-nous devenus ? », Sciences Humaines, 2004, p. 37.
32 Serres M., Hominescence, Paris, Le pommier, 2001, p. 38.
33 Conçu en 2000, cet environnement immersif fut présenté cet été à New York à l’espace Eyebeam du 12 juillet au 12 août 2006 au 540 W. 21st Street.
34 Justine Cooper est australienne et vit actuellement à New York. Artiste des nouveaux médias, elle tisse des liens étroits entre l’art et l’imaginaire scientifique en usant des technologies scientifiques.
35 Le microscope à balayage (scanning electron microscopy) conçu par Manfred von Ardenne en 1939 est un appareil qui balaie l’échantillon d’un faisceau d’électrons. L’échantillon à observer doit être préparé, c’est-à-dire nettoyé et mis en coupe ; ces électrons percutent l’échantillon qui émet à son tour des électrons secondaires dont le nombre dépend de la nature de la surface étudiée. Ce sont ces électrons qui sont collectés et détectés et qui sont ensuite traduits en images sur un support informatique. Cooper a donc réalisé des moules à des endroits différents à la surface de son corps. De ces moules, elle a ensuite produit des empreintes en positif qu’elle a recouvert d’une feuille d’or. L’or devient un conducteur pour le faisceau d’électrons et permet d’obtenir l’effet de relief. Il faut ensuite nettoyer l’image et assez souvent on attribue de fausses couleurs à ce type d’images. Les revues de vulgarisation scientifique nous gavent de ces images de l’infiniment petit dont les couleurs arbitraires évoquent un univers de science-fiction. Cooper, quant à elle, choisit de ne pas colorer les résultats et elle utilise au maximum le potentiel visuel inhérent de ce microscope en reprenant intégralement, dans les séquences d’animation vidéographiques, les mouvements exploratoires de cet instrument scientifique : le pan, le zoom et la rotation de l’échantillon.
36 Les séquences vidéos furent créées au Australian Center for Microscopy and Microanalysis, le montage vidéo au Sidney Vislab et le montage sonore par Moodkiller productions et le Studio 301.
37 Le projet porte également le titre suivant : The Biological Maze Project. Il nous semble moins alambiqué que Scynescape qui agit selon Cooper comme un condensé de plusieurs mots : « synesthesia, […] kina (mouvement), landscape, science and escape ». Voir la présentation du projet sur le site de l’artiste [http://justinecooper.com/].
38 Ces remarques s’inspirent de la définition que Serge Tisseron donne de l’image comme contenant. Voir Tisseron S., Psychanalyse de l’image des premiers traits au virtuel, Paris, Dunod, 1997, p. 167.
39 Kapferer B., « The Ritual Process and the Problem of Reflexivity in Sinhalese Demon Exorcisms », MacAloon J., Rite, Drama, Festival, Spectacle, Philadelphia, Institute for the Study of Human Issues, 1984, cité dans l’ouvrage de Carlson M., Performance. A Critical Introduction., New York et Londres, Routledge, 2004.
40 Il demeure que l’interface silencieuse dans ce type d’hybridation ou d’intersection entre les arts et les technosciences reste l’organisme subventionnaire. Plus ces artistes des nouveaux médias voudront travailler à la fine pointe des technosciences, plus ils seront à la remorque des équipements et des projets soutenus dans le domaine scientifique.
41 Cette expression tend à être de plus en plus utilisée car quelle distinction peut-on faire, mis à part parfois le contexte de diffusion, entre des performances politiques réalisées par des artistes et d’autres types d’activistes ? Certainement pas le degré d’inventivité. Après tout la revue High Performance a bien commenté certaines interventions de Greenpeace. Felshin N., But Is It Art ? The Spirit of Art as Activism, Seattle, Bay Press, 1995, p. 15.
42 Voir le site du Critical Art Ensemble [www.critical-art.net/index.html].
43 La page internet du projet Free Range Grain illustre en détails tous les instruments utilisés au cours de l’installation/performance.
44 Kapferer B., « The Ritual Process and Problem of Reflexivity in Sinhalese Demon Exorcisms », MacAloon J., Rite, Drama, Festival, Spectacle, Philadelphia, Institute for the Study of Human Issues, 1984, p. 20.