Opéra et fantastique
| ,5. Entretiens
Georges Aperghis, un compositeur sur les chemins du fantastique : propos recueillis en octobre 2008
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Extrait du texte
Le fantastique a été très présent dans mes lectures depuis l’enfance, mais ce n’est pas forcément le ressort que je fais jouer le tout premier dans mes réalisations musicales et théâtrales, même lorsque je m’inspire directement d’une de ces lectures qui m’ont enchanté dans mes jeunes années.
En 1973, pour mon opéra Pandœmonium, j’ai puisé dans l’un des livres de Jules Verne qui m’ont le plus marqué, l’un des plus fantastiques par son inspiration, Le Château des Carpathes. Pourtant ce n’est pas son atmosphère morbide, néo-gothique, qui m’intéressait dans ce roman. C’est plutôt le thème de l’illusion qui me fascinait, un thème central puisque tout tourne ici autour de la voix et de l’image de la cantatrice défunte, restituées avec tant de perfection qu’on peut la croire ressuscitée. Pandœmonium fonctionne comme une série d’illusions dont les emboîtements structurent toute la dramaturgie et la partition elle-même. Il y a de la mécanique dans tout cela, mécanique de la voix bien sûr, méc...
© Presses universitaires de Rennes, 2011
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