1 Denis Bablet, « Tadeusz Kantor et le théâtre cricot-2 », T. KANTOR, 1, Paris, CNRS Éditions, Les Voies de la création théâtrale, vol. 11, 1983, p. 43.

2 Michel Laubu, directeur du Turak Théâtre, entretien du 27 janvier 2005.

3 Nicolas Diaz, constructeur, entretien du 5 juillet 2004.

4 Claude Lévi-Strauss, La Pensée sauvage, 1962, Plon, Agora, 2002, p. 31 ; je souligne.

5 Walter Benjamin, « Le Paris du second empire chez Baudelaire » (1938), Charles Baudelaire, traduit de l’allemand par J. Lacoste, Paris, Payot, 2002, p. 83.

6 Michel Laubu et Emilie Hufnagel, entretien du 27 janvier 2005, p. 1.

7 Macha Makeïeff, L’Amour des choses, catalogue de l’exposition éponyme tenue au Palais de Chaillot du 6 novembre au 30 décembre 2001, Arles, Actes Sud, 2001, p. 11-12. La dédicace liminaire de ce petit ouvrage est ainsi libellée : « À Georges, mon frère transparent. »

8 M. Makeïeff, L’Amour…, op. cit., p. 29.

9 Roland Shön, courrier du 10 mai 2005.

10 M. Laubu, entretien du 27 janvier 2005 ; je souligne.

11 Ce verbe est, c’est vrai, incorrect ; il vaudrait mieux, s’agissant d’objets, utiliser le verbe « rapporter » ; mais outre qu’il rend sensible le double mouvement de déplacement dont je parle grâce à la symétrie avec « emmener », il pointe discrètement le caractère « vivant » des objets ramassés.

12 Thierry Davila, « Errare humanum est, remarques sur quelques marcheurs de la fin du XX^e siècle », Les Figures de la marche, catalogue de l’exposition éponyme tenue au musée Picasso d’Antibes (1^er juillet-15 octobre 2000 ; 4 novembre-15 janvier 2001), RMN, 2000, p. 275.

13 Toutes les citations de Roland Shön qui suivent sont extraites d’un courrier du 10 mai 2005 ; c’est moi qui souligne.

14 Entretien avec Roland Shön, Paris, 7 avril 2005.

15 R. Shön, courrier du 10 mai 2005.

16 Jean Gouhier, « La marge, entre rejet et intégration », in Jean-Claude Beaune (dir.), Le Déchet, le rebut, le rien, Seyssel, Éditions Champ Vallon, 1999, p. 81.

17 Macha Makeïeff, Beaux-Restes, catalogue de l’exposition éponyme tenue au musée de la Mode et du Textile, Union centrale des arts décoratifs, 4 mai-1^er octobre 2000, Arles, Actes Sud, 2000. Ces ossements figurent également dans son atelier, participant à de menues mises en scène sous vitrine.

18 C’est au Muséum de Lille que les machines d’Alain Terlutte ont été montrées pour la première fois enrichies d’une histoire, celle du professeur Amédée Troublé.

19 L’Incrédible Procédé des sœurs Oswald, court entresort de la compagnie Cendres-la-Rouge, mise en scène Laurent Petit, nouvelle création à la Biennale internationale de la marionnette de La Villette, en mai et juin 2005.

20 Bestiaire forain, spectacle de la compagnie La Licorne, mise en scène de Claire Dancoisne, création en novembre 2001 au Channel, Scène nationale de Calais (59).

21 Michel Deutsch, « Dans la marge », Le Théâtre et l’air du temps, Paris, L’Arche, 1999, p. 12.

22 « C’est elle [la réalité du rang le plus bas] qui explique mes tableaux, mes emballages, objets pauvres comme le sont mes pauvres personnages, qui, tel le fils prodigue, reviennent après un long voyage à leur maison natale » (Tadeusz Kantor, Leçons de Milan, traduit du polonais par Maris-Thérèse Vido-Rzewuska, Arles, Actes Sud, 1990, p. 68 ; je souligne).

23 Pierre Fernagu, directeur de la communauté Emmaüs de Dijon, entretien du 5 octobre 2004.

24 Pascal Rome, entretien du 15 janvier 2004. Toutes les autres citations sont tirées de l’entretien avec Pierre Fernagu, directeur de la communauté Emmaüs de Dijon.

25 Les greniers ont disparu plus vite que les caves, mais quelles maisons modernes disposent encore de ces remises du temps ? Les garages les remplacent partiellement (il faut cependant en partager la surface avec la voiture), et quelque chose s’est ainsi irrémédiablement perdu. Il est possible que cette disparition ne soit pas indifférente à l’aspect de certains ateliers que j’ai visités, voire au goût du public, d’une façon générale, pour ces « cavernes d’Ali-Baba » (P. Fernagu) que sont les Emmaüs. Julien Gracq consacre un bref texte à cette disparition dans Lettrines (Julien Gracq, Lettrines, Paris, José Corti, 1975, p. 81).

26 Marc Augé, Lieux et non-lieux, Paris, Le Seuil, coll. « La Librairie du XXI^e siècle », 1992, p. 38.

27 Richard Hoggart, La Culture du pauvre (1957), traduit de l’anglais par F. et J.-C. Garcias et J. -C. Passeron, Paris, Éditions de Minuit, 1970, p. 193-194.

28 Jacques Templeraud, propos recueillis par Roger Wallet, Marionnettes, n^o 7, Charleville-Mézières, 1985, p. 47.

29 C. Carrignon, « Le théâtre d’objet : mode d’emploi », Marseille, non édité, p. 5.

30 Christian Carrignon, « Banlieue » (2005), Christian Carrignon et Jean-Luc Matteoli, À la recherche du théâtre d’objet, Paris, Themaa « Encyclopédie fragmentée de la marionnette, volume 2 », 2009, p. 11.

31 Michel Laubu, « C’est quoi le théâtre d’objet ? », programme du Théâtre de la Croix-Rousse, Lyon, 15 au 28 mars 2002 ; je souligne.

32 Le réfrigérateur est peut-être le meuble emblématique de la cuisine, ventre nourricier et placard illuminé tout à la fois. Pascal Rome en fait l’équivalent d’un théâtre intime. Pour Michel Laubu, ce gros meuble tout blanc est le siège de transformations merveilleuses : on se souvient que, pour lui, les pingouins sont « des anges qu’on a oubliés un peu trop longtemps au frigo » (Michel Laubu, Turak, les années pingouins, fascicule publié par le Turak Theâtre, 2003, n. p.).

33 Michel Laubu, document de présentation de Critures, une épopée ordinaire, 1995.

34 Jérôme Deschamps, cité in « “Les Précipitations”, un choc théâtral », article de Jean-Paul Besset pour Le Matin, 29 octobre 1980.

35 Massimo Schuster, directeur de L’Arc-en-Terre, entretien du 25 août 2004 ; c’est Massimo Schuster qui souligne.

36 « Des objets hétéroclites (tournevis, marteaux, boussoles, brosses à cheveux et à ongles, tendeurs pour chaussures, écumoires, casseroles et poêles, cordons et franges, passementeries et bibelots divers, boutons, tubes en plastiques, balayettes à WC, couteaux et fourchettes, ustensiles de cuisine, dévisseur de filtre à huile, etc. etc.) forment les yeux, nez, bouches et bras de ces personnages dont l’expressivité joyeuse est rehaussée par des rapides coups de pinceaux aux couleurs vives » (Massimo Schuster, note d’intention de Roncevaux !, octobre 2000, p. 2).

37 « Formes animées : terme que je préfère à celui de marionnettes, trop automatiquement associé au théâtre destiné au jeune public et trop connoté par un anthropomorphisme et une recherche technique qui me sont étrangers » (M. Schuster, entretien du 25 août 2004).

38 « J’ai envie en fait de travailler avec des êtres qui existent de par eux-mêmes ; j’ai besoin d’une sorte de rapport “dialectique”, de me bagarrer avec la sculpture » (idem ; je souligne). Massimo Schuster a travaillé avec des plasticiens comme Enrico Baj, Hervé Di Rosa et Gérard Garouste.

39 Idem.

40 Idem.

41 M. Schuster, entretien du 25 août 2004 ; je souligne.

42 Claire Dancoisne, entretien du 28 janvier 2005.

43 Claire Dancoisne, entretien du 28 janvier 2005.

44 « Dans Le Bestiaire, les personnages sont de vieux forains qui ont pas mal bourlingué, ne serait-ce que pour trouver les animaux dont ils ont besoin. Mais ces animaux, c’est nous qui les avons fabriqués de toutes pièces : le rhinocéros est constitué de plaques de métal absolument neuves. L’esthétique fait partie du spectacle et de l’histoire racontée, elle donne l’impression que ça a vécu » (idem).

45 Gwen Aduh, acteur et constructeur, metteur en scène de la compagnie des Femmes à barbe (75), entretien du 19 novembre 2004. Antiquithon est un spectacle créé par Gwen Aduh et Aurélie Shön au Festival d’Aurillac en juillet 2004.

46 Hans Belting, Le Chef-d’œuvre invisible (1998), traduit de l’anglais et de l’allemand par Marie-Noëlle Ryan, Nîmes, Éditions Jacqueline Chambon, coll. « Rayon Art », 2003, p. 16.