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Eugène Scribe

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Olivier Bara
, 
Jean-Claude Yon

3. Scribe dans l’histoire

Eugène Scribe, une célébrité à l’épreuve du Second Empire

David Delpech

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Extrait du texte

« C’est quand de pareils hommes n’existent plus qu’on en comprend toute la valeur. » C’est par ces mots flatteurs que L’Art musical réagit à l’annonce du décès d’Eugène Scribe, terrassé le 20 février 1861, à l’âge de 69 ans, par une crise d’apoplexie1. Il est vrai que sous le Second Empire, nombre de contemporains avaient fini par perdre de vue la « valeur » d’un auteur dont l’étoile avait brillé si haut au firmament de la scène dramatique et lyrique française. Sans doute, ceux qui, jadis, avaient vu cette gloire « grandir à vue d’œil » – selon la formule de Ludovic Vitet2 – lui vouaient encore une profonde et sincère admiration, quoique celle-ci ne fût pas exempte d’une certaine nostalgie. Mais que dire, en revanche, de la génération qui avait trouvé la fortune de Scribe « toute faite et prête à décliner », pour reprendre, là encore, les mots de Vitet ? Pour ceux-là, l’œuvre de Scribe – de Monsieur Scribe comme on avait pris l’habitude de l’appeler avec dédain – n’était qu’un objet...

Auteur

Agrégé et docteur en histoire, a consacré sa thèse à la renaissance du parti républicain sous le Second Empire. Il enseigne actuellement dans le Secondaire et assure des vacations dans le Supérieur. En 2014, il a publié, chez Dunod-Armand Colin, La France de 1799 à 1848. Entre aspirations libérales et tentations despotiques.

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