1 Je remercie Martin Bonnard pour son dépouillement des revues françaises de vulgarisation scientifique de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, qui constituent le cœur du corpus étudié pour cette contribution, ainsi que Stéfany Boisvert pour sa révision de ce texte.
2 Le disque Lightwerx : Georges Méliès du Trakwerx Collective (2009), Hugo de Scorsese (2011) ou la dernière composition du duo Air, Le voyage dans la Lune (2012), ne sont que quelques exemples récents des apparitions de Méliès dans notre terrain de jeu du XXIe siècle. Un chapitre de mon livre La comédie musicale et la double vie du cinéma (Lyon/Udine, Aléas/Forum, 2011) est consacré à ces migrations dans le temps, entre culture populaire et musicale, de l’œuvre de Méliès. Sur le « cinéma structurel » en particulier, voir notamment P. A. Sitney, « Structural Film », in Visionary Film. The American Avant-Garde, 1943-1978, Oxford, Oxford University Press, 1979. Plus généralement, sur les passages entre le cinéma des premiers temps – dont Méliès – et des créations contemporaines, voir le chapitre « Le cinéma s’en va au musée (et l’attraction le suit) » de mon livre La machine à voir. À propos de cinéma, attraction, exhibition, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2012.
3 En ce qui concerne la définition et les fonctions des « paradigmes » comme formes de récurrences qui marquent et identifient les époques, on peut se reporter, comme point de départ, à Michel Foucault, Les mots et les choses, Paris, Gallimard, 1967. Pour approfondir la question des paradigmes scientifiques de la modernité, voir Thomas S. Kuhn, La structure des révolutions scientifiques [1962], Paris, Flammarion, 2008. Finalement, pour une mise en relation des variantes dans l’usage de l’expression, d’après ces classiques, voir Giorgio Agamben, Signatura rerum. Sul metodo, Turin, Bollati Boringhieri, 2008, en particulier le chapitre « Che cos’è un paradigma ? » (traduction française chez Vrin, 2008).
4 Parmi les nombreuses recherches contemporaines qui mettent de l’avant la configuration d’une épistémê du XXe siècle, voir François Albera et Maria Tortajada, « L’Épistémê “1900” », in André Gaudreault, Catherine Russell et Pierre Véronneau (dir.), Le cinématographe, nouvelle technologie du XXe siècle/The Cinema, A New Technology for the 20th Century, Lausanne, Éditions Payot Lausanne, 2004, p. 45-62.
5 1891, dix-neuvième année, premier semestre, nos 914 à 939, p. 28-30 pour l’article. Reproduit en ligne : <http://cnum.cnam.fr/CGI/gpage.cgi?p1=28& p3=4KY28.36%2F100%2F536%2F0%2F0>.
6 1891, dix-neuvième année, deuxième semestre, nos 940 à 965, p. 129-130 pour l’article. Reproduit en ligne : <http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.37/133/100/534/0/0>.
7 Article non signé, octobre 1892, vingtième année, deuxième semestre, nos 992 à 1017, p. 344-346 pour l’article. Reproduit en ligne : <http://cnum.cnam.fr/CGI/gpage.cgi? p1=344&p3=4KY28.39%2F100%2F536%2F0%2F0>.
8 1891, dix-neuvième année, deuxième semestre, nos 940 à 965, p. 369-370. Article accessible en ligne : <http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.37/373/100/534/0/0>.
9 1895, vingt-troisième année, premier semestre, nos 1122 à 1147, p. 118-122. Article accessible en ligne : <http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.44/125/100/532/0/0>.
10 1888, seizième année, premier semestre, nos 757 à 782, p. 104-106. Article accessible en ligne : <http://cnum.cnam.fr/CGI/gpage.cgi? p1=105& p3=4KY28.30%2F100%2F432%2F0%2F0>.
11 1891, dix-neuvième année, deuxième semestre, nos 940 à 965, p. 97-99. Article accessible en ligne : <http://cnum.cnam.fr/CGI/gpage.cgi? p1=97& p3=4KY28.37%2F100%2F534%2F0%2F0>.
12 1897, vingt-cinquième année, premier semestre, nos 1227 à 1252, p. 71-72. Article accessible en ligne : <http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi? 4KY28.48/76/100/536/0/0>.
13 1889, dix-septième année, premier semestre, nos 809 à 834, p. 93-94. Article accessible en ligne : <http://cnum.cnam.fr/CGI/gpage.cgi? p1=93& p3=4KY28.32%2F100%2F432%2F0%2F0>.
14 1889, dix-septième année, premier semestre, nos 809 à 834, p. 311-314. Article accessible en ligne : <http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi? 4KY28.32/317/100/432/0/0>.
15 Sur le MNHN, on pourra consulter : Yves Laissus, Le Muséum national d’histoire naturelle, Paris, Gallimard, 1995 ; Yves Le Grand, « Muséum national d’histoire naturelle », in Encyclopædia Universalis, <http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/museum-national-d-histoirenaturelle>, 2008 ; Camille Limoges, « The Development of the Muséum d’histoire naturelle of Paris », in Robert Fox et Georges Weisz (dir.), The Organization of Science and Technology in France, 1808-1914, Cambridge, Cambridge University Press, 1980, p. 211-240 ; Claude Schnitter, « Le développement du Muséum national d’histoire naturelle de Paris au cours de la seconde moitié du XIXe siècle : se transformer ou périr », Revue d’histoire des sciences, vol. 49, no 1, 1996, p. 53-98.
16 1902, trentième année, premier semestre, nos 1489 à 1514, p. 334. Article accessible en ligne : <http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi? 4KY28.58/338/100/532/0/0>.
17 À ce propos, une note pour les usagers du DVD no 6 du coffret First Wizard of Cinema édité en 2010 par Lobster Films : on n’y trouve pas la vue en couleurs de Méliès qui, après avoir transité par la Filmoteca de Catalunya, est arrivée jusqu’à nous récemment et a été montrée « pour la première fois » à Pordenone en 2007. Le coffret présente par erreur le film Pathé.
18 Comme nous le rappelle Jacques Malthête : « Zecca fit le même film – une copie est conservée par la Cinémathèque française – pour Pathé (Catastrophe de la Martinique, no 544 du catalogue Pathé, mai 1902) » (Jacques Malthête, « Un feu d’artifice improvisé ? Les effets pyrotechniques chez Méliès », 1895, no 39, 2003, p. 64).
19 Pierre Leprohon, L’exotisme et le cinéma, Paris, J. Susse, 1945, p. 18.